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,

\

IIÓ

HER

Plnfieurs autcms ont éeril forl ao long, les fonélions,

droÍts

&

prívileges de nos anciens

h¿rauts

d'arr,uJ,

en

pah:

&

en guerre ; mais nous ne rapporterons. id que

quel ques-uncs des panicularités fur lef<iuellts lis s'ae–

c ordeOl,

L e principal em ploi des

hlra:tts

étoil de dre(fer des

.rmaines, des

géné~logies,

des preuves de

nOb¡e(f~,

de

c orri{,er les abus

&

ufllrpa~u~ms

des couronncs

l

7

a{ques,

timbres

&

fnpporls; de talre daos kms provlOees les

enquete; uécellaires fur

l~ nobl~ffe ,

&.

d'avnir.l. eom–

muoieatioo de tOUS les Vleux ptres qUl pouvOJem leur

fervir

a

"et egard .

'

Il

éto:t de leur charge de pnblier les joil!es

&

tonr–

nois, de eonvier

a

y venir, de fignifi.r les canels, de

marquer le ehamp, les líces, ou le Heu du duel, d'ap–

peiler 13tH l'affaillatU Hue le teoant,

&

de partager J!ga–

lemellt le foleil aux eombattaos

a

outranee. Jls publiOlem

3Um la

f~te

,de la célé\>ration des ordres de ¡:hevalerie

i

&.

s'y troovoienr en

~abit

de lem ,orps .,

lis amlloienr aux matiajles des rois ,

&

oux feClins

,oyaux qoi fe faifoienr aux grandes fetes de l'année,

quat)d le roi tenojt eonr

pléni~re,

on ils

appe)loi~n~

le

grand-maítre , le grand panneller, le

~rand

bomelllrcr,

pour venir remplir k m ehar!le, Aux eérémonies des ob–

feques des rois, ils enfermoienr dans le tombcau les

marques d'honneur, comme fccptre ,

couronnc,

main de

jufiiee,

&c.

-

,

lis

éwient ehlrgés d'aononeer dans les eours des prin–

ces ¿trangers , la guerre ouo, la paix, en faiC,m I:onnol–

tre leurs qU31ilés

&

leurs pou voirs ; leurs perfonnes alors

étoient f3erées, eomme eelles des ambalfadeurs.

L e jour d'uoe bataille, ils smfloiem devam l'éten–

dard, faiCoiem le dénombremem des mortS, redeman–

doicnt ks prilOnniers, fommoient le, places de le «n–

dre ,

&

marehoient dans les capimlations devant le gou–

-.¡erneur de la vil]e. lis publioient les viéloires,

&

en

portoi~ne

les nouvellcs dans les eours étrangeres alliées .

Les premlers com meneemens des

'blrauts d'armes

ne

furcm pas brillans; nous voyons p'ar

les

anelens livres

de ,R omancerie,

&

par I'hi(loire (jes rois qui OtU pré–

eédé S, Louis , qu'on ne regardoit les

hlrauls

que eom–

me de vils

me!ra~ers,

dom on fe [ervoit en to"tes [ar–

tes d'oeeafions , 11s eurem un démélé avee les tmuve–

res

&

ehaneerres fur la préféanee. POllr établir

eo~tre

eux leur dignitf, ils produifirent

UD

litre, par leque!

Charlemap,ne leur aeeordoit des droits exeemfs, & e'é–

teil un faux ti"e ; eependant ils parvinrem ill relllible–

ment

a

s'aecréditer,

a

obtenir des pri l'Íleges,

& •

com–

pofer kur eorps de

gen~

nobles; mais,. dit F auchel, "

"

ce

corps

s'eCl abatardl par aucuns qUl

y

fout CIHIés,

" indignes (le tel k eharge,

&

par le peu de eomple que

;, les rois

&..

prinees en 001 fait, principalement depuis

" la mort d'l;ienri 11 , quam

i

I'oceafivn des troubles

" les

cétémonies ancicnncs furcnt

méprifél's

~

f{\ute

d'c~

" cmendre les oriilines ". Depuis il p'a plus été que–

ilion du corps des

hér~"tI .

11 arriva feulement que lorfque L ouis

XIII.

viol eo

1621

d.ns

les

~rovinees

méridiOllales de fon royatlme

pour

contenir

les chefs de parri,

i1

fit renol1veller

I'an~

cionne formulité fuivanee, qui eCl aujourd'hui enriére–

Im:llt

ab(\lie.

L orfqu'on s'approeholt d'une ville ou eommandoil un

homme Cufpeol, un

hlraul ¿'armes

fe PléCentoil aux por–

tes; le eornmalldall! de la ville ¡'éeouwit chapeau bas ,

& le

hlraut

eli"it : " A toi l faae ou heob tel le roi

" ton [oove aio feigneur

&

le

mien,

t'ordonnc

1

de In:

ollvrir

J

&

de le

recevoir

cotnme

tu

le

d,\is

1

lu i

&

fou armée;

':1

fame de quoi; je te déelare erim;ncl

de

lé .e-ll1aJ~flé

au premier chef ,

&

rolorier toi,

&

ta

"

pollérit~;

tes biens feroll! eonfifqués, tes mailons ra–

fées

¡

&

eelles de tes om fialls ,

L e

me

me Louis X 111. en

1634,

envoya d6elarer la

guerre

a

.l3ruxell~s

par un .

hlr(.Jut d'(1,rr»eJ;

ce

hi ra11.t

devoit piéfelHe. un earlel au cardinal infanr, tils de Phi–

Jippc 111. gouveroel1r des pays-pas .

C'efi-I~

la deruiere

déclaration de guerre qlli fe

foit

faite par un

héraut

ti'

armeJ;

depu is ce tems

0 0

s'cfl comemé

de publier la

guerre chez foi, faD< l'aller figl1lfier

a

(es cnnelnis, Et

pOlJr

ce qui reg"arde les fonéh'ons des

hlrtutt

J

a

l'armée,

e'eCl en Pdrtie res Irompetes

&

les tambG\lfS qui les lem-

pli(fem '")ourd'hui .

_

Si quelqu'un

~ cl

curieux de plus grand détails, il peut

eonfulter D u, Cange

~11

mot

!ler~/dlls;

li

Glo.ITttr.

/1,,–

ek",olog.

de Spelman; Jaeob. Speneer

de -trt , b_raldi–

(a,

Franeof,

2.

vol.

in-fol. la $ei,n" hlrald"l"e

de

Vulfon de la Colombiere ; Fallehel,

'Trai¡l des Cbeva-

HER

litTI;

André Favin,

T hlñtre d'hon"n,r;

&

finalement

le

liyre

intitulé,

Trait'

dN hlrallt J,'armeJ,

Paris

1610,

in 'l2 , (D,] . )

/

H ÉRAUT D'ARMES,

(Hifl,

modo)

Leur eollege

qu'on 'ppelle en aoglois

tb, hera/:i's-ojfia ,

dépend

.111

grand

maréeh~1

d'Anglele"e .

Les

hlrduts d'ar,.,,,

anglois

rOn!

affez infirui[s des

généalogics dl1 royaume; ils tiennenr

re~iClre

des armoi–

ríes des

f~milles,

reglem les for malités des cOl1ronne–

mens, des mariagei , des ba,lemes, des fl1néraillcs , &e.

On les dirlingue en tro's cJafl'es , les

ki

/l.gs

I!f

ttrms,

le.

heralds

& les

purfevallls a#

4rm~ .

11

Y

a [rOIS

kin,~s

of arms ;

le premier qui s'appelle le

Garter ,

fu~

inllitué par Henri V . pom amller aux

C,,–

lemoités des ehevaJiers de la Jarretiere , pour lcur don–

ner av's de km ékélion , pour les ir¡viter de fe réndre

ii

Windfor ofin d'y étre innallés,

&

pour pofer les ar–

mes au·deíf\is de la place on ils

s?píf~yent

dalls la eha–

pelle: e'elJ eoeqre lui qui a le droit de porrer la jarro–

liere aux rois

&

princos é¡rangers, qui fonr ehoilis lTIem–

bres de cet ordre; enfin e'ell lui qui

re~le

les fl1nérail –

les folemnelles de la grande I10bleffe : fa créarion étoit

amrefois une efpeee de couronnemem aecompagné des

formal ités du regne de la ehevalerie: il eCl obligé, par

fOil fcrment, d'ohé'r au fouverain de l'ordre de la

J

. r–

retiere en !Out ce qui regarde Ca eharge; il doit infor–

mer le roi

&

les ehev.1iers de la mClr[ des m el11bres de

l'ordre, avoir une connoiffanee exaae de la n Ible(fe ,

&

inflmire les

h1ralltJ

de toUS les poims domel1' q"i

regardcnt le blaCon; mais .1 doit etre toujnurs

pl\U,~t

plet

a

excufer qu':I blamer aucun noble,

i

moins qu'il

I'e Coit eontram en Jullice

¡\

depofer contre lui.

Clarenc;eux

&

N orruy ,

lesd~ux

autres

blr"",, J'armes,

fom appel lés

blrallts provil1ciallx,

plree qne la juriCJi–

étion de I'un en \lomée aux provinees qui .fom an nord

de

lo

Tren!e ,

&

)'autre a dans Ccm diClriCl celles qlli fe

rroO\'em au midi ; jls ordonnem des fUlléroillcs de la

petite nobleífe, favoir des baconnel , chcvaliers

&

éeu-

, rers: ils fom tou, deux créés

a

peu prcs ",mmo le

Garl'er ,

avee le pouvoir par pateutes', de blafollner les

armes des npbles.

Cel1x qu'on nomme fimplemenl

hlralds

Com au nom–

bre de fix, difiingués par les noms de R ichelllond , de

Laneaner, de C heller, de W ind(or , de Somme fet

&

d'York, L eur offiee efi d'a:kr

a

la eour do grar¡d ma–

réehal pom y ,eeevoir fes

prd~es ,

¡j'al!iCler aux folemni–

tés publiques, ¡le proclamer la paix & la g,uerre,

Les

poltrJuiva17',

au npmbre de quatre, s'appellent

bllle-mantln

1

OU pt3meaux

bleus"';

rOllge-Crotx

1

rou–

ge- dragon

&

port-eullice; en

frao~OIs,

portecolllilre, pro–

,bablcment des marques de déeora.lion, dOIl! ehacun d'eux

j oui(foit aUlrefois. Outre ces quatre

por,rJuiv"'IS,

il

Y

en

a deu:.:

aurrcs

qu'on appelle

pOlufuip.lJ11

extraordi'l1lJiru,.

Le

coHe.~e

des

hlrnuts

a pour obiet [out ce ql1i regar–

de les honlleurs, paree llu'¡Js fom eonlidérés

la"'l"am

(turOYllm

cufl(Jdes,

&

ump/; hOl1oriJ

feditul.

lIs a

m

Ch:nt

le grand maréehal dans Ca cour de ehevalerie, qui fe

¡i~nt

ordinairemer¡t da

liS

la fa le des

hlrauu,

ou ils prc–

n"ient place autrefois ve¡os de lem cone-d'armes , 11

faut qu'ils folent,

a

I'exception dt!s

p~,U'f/liva,,(J,

.f,tnt–

I.men

de naUfanee,

&

les lix

hlraltls

f(lm faits ée¡¡yers.

(,,";qs

lors de leur eréation , lis ont tous des

ga~es

dl1

ROl ; mais le

Garter

a double falaire, O'.ltrO ehlains droits

i\

l'innall,tion des chevaliers de l'ordr.,

IX

quelques

émol umens anouels de ehaeun d'eux.

(D,

] . )

H E R

R~C É,

adj,

( Gram , )

' qui e(l de la nature d(:

)'herbe, oü des plames herbacées .

H E R B A

G

E,

f.

m.

(Gr~m.

B ot.)

no m eOlleélif,

qui eomprend toules fortes de plantes baffes qui eroif–

fent dans les pres ,-dans les marais, dans les pu,,!!ers.

Ce qui dOllne au lait Ca bonne ou mauvaife qualité, ce

fon r les

herba!!"

dOn! les belliaux fe nourriflcnr, 11

Y

a

des moines qUI ne

viv~nt

que d'can, de pain

&

d'herba–

ge~.

C olte [erre a, beaue,,!up

d'h. rbag"

,

I!

r

a un droit

quon appelle dro.t

d'h.rba~e, '

lleonfifieapollvoirme–

ner paltre res lroupeaux, ou a eouper ¡'herbe en e",tains

cantons

pour

leur nourriture.

HE R B A N ,

f.

m,

C.7"rifprud.)

e'eCl IIn c.i public,

par lequel un fouveraio fai! armer fes va(faux; Ol! I'a–

mende payée par les va(faux pour n'avoir

p~s

obé;

¡\

la

convocí\tion; on en

~éneral

tolltes

les

pre(btion~ ,

char–

ges

&

eorvées exigées par un feign«" íitr fes fuj ets,

HE

R

BE,

(ilbCl, f,

(Bota".)

(elon

M ,

T ournefi,rt.

le nom

d'herbe,

3.

proprement parler, convient

a

tomes

les plantes, dom les tilles I'onfleot tons les fi ns apres

que les femenees fom mures.

JI

Y