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GRA

di une concenrrarion ou exces de lamiere; le noir

etl

une privnrion oo dtfout de lumiere .

Trois couleurs, nous

le

répé<Ons, doooeor par leur

mtlange aurant de reintes qu'il en puille naltre de la

paleue du plus habile pcinrre: mais on ne fauroir, en

les imprimant l'une apres l'aurre, les fondre comme le

pinceat1 le fond fur la roile : il fau t done que ces cou–

leurs foienr employées de

fa~on

que la premiere perce

a·travcrs la fe conde,

&

la (econde a-rravers la rroifle–

me, afin que

In

rraofparence puiiTc fuppléer a l'etfct

du pinceau. Chacune de ces couleurs fera difiribuée par

le fecours d'une planche particuliere: ainfl rrois planches

lont néceffaires pour imprimer une efiJmpe

il

l'imitarion

de

ll

Pcinturc.

Prlparation deJ planches.

Elles feronl grainées com–

mc les planches deCl inécs

a

la maniere noire .

Voyez

G

R A

v u

R E E N M A N 1E R E N

o

1 R E,

Ces planches

doivcnt étre enrre elles de mt:mc épai!Teur, bien unies,

&

rres-exaélemenr d'équerre

a

choque angle; unies ,

pour

qu'~

l'impreffion tourela fuperticie foit également

prciTée;

&

d'équerre, poor qu'elles fe rapporrcnt con–

tour fur conrour !'une apres

l'aurre, quand elles im–

primeront la

m~me

feuille de papier.

L a meilleure

fa~on

de rendre les planches exaélemenr

égales enrre elles, c'efi de faire des rrous aux quatre

coins, de les joindre !'une fur l'aurre par quarre rivu–

res bien fcrrées ; de

rracer le quarré

lur les bords de

la prerniere; de limer ¡ufqu'au rrait en confervanr toü–

¡onrs l'é"qucrrc fur

1'

é"paiffeur des quarre: lime7. eofin

vos rivures,

&

les plauches en fortiront comme un ca–

hier de papier fort de la coupe do relieur .

On pcut au lieu de rivure, ferrer les planches avec

de perirs éraux qui changeroor de place

a

mefure qu'

on limera les bords. C'cfi

a

l'artifie

il

confulrer fon

adroffe

&

fa paticnce dans les différens moyens qu'il

employcra poor les opérations méchaniques.

lfloyen ftlr pour &alt¡u.r

[t11·

la plan&he grainte.

11

s'agir i- préfm r de di!lribuer le rableau fur les trois plan ·

ch<s;

&

pour que les conrours fur chaque planche fe

rer;ouvctH précifé ment dans les endroirs ou ils doivent

fe rcuconrrcr, voici de quel moyen on fe Ccrt. Prene1.

une de vos planches, couchez-la fur un carron épais

plus grand de deux pouces en haureur

&

en l•rgeur ,

que la planche ; faites avec le cau if une ouverrure bien

perpendiculnire dans

le carton,

la planche elle-méme

ferv ira de calibre;

&

des que le carton fera coupé fur

les quatrc faces, il vous donnera un cadrc de deux pou–

ces. Aye7. pour déracher ce cadre une lame bien acé–

rée

&

bien aiguifée avec un manche

:\

pleine main :

a11endn-vom

il

trouver de la réliClance;

& ,

pour évi–

rer d'cn rrouver cncore plus, effaye1. fur différenres e–

fpeces de carton cclui qui fe coopera le plus mr

&

le

plus facilement ; fur-tnur que le canon que vous choífirc1.

foit t>ien fec,

&

rour-au·moins auffi épais que la plan–

che de cuivre. Vous ave?. aux quarre coins de celle

qui fait Yotre calibre; quatre

lrOUS

qui

001

fervi a af–

fembler les nutres planches poor les limer; vous pourrez

en profirer pour river eneore le calibre avec le canon,

par ce moyen les rendre

fi

xes l'un IÍ!r l'aurrc,

&

don–

ner plus de faCilité a en le ver

le cadre.

11

faudra, pou r le garanrir de l'humidiré qui le feroit

étendre, l'endnirc deffus

&

deffous d'une groffe couleur

ii

l'huile telle qu'on l'employe pour impruner les toiles

de tnbleau.

Le cadre de canon efi aiofi préparé pour recevoir un

voile qui (era couíu

il

poinrs ferrés fur

fes bords inré–

rieur.; c'efi ce ••oile qui fert 3 porrer avec préciflon

les conrours . On le préfenrera done fur !'original qu'

on va graver;

&

apres avoir tracé au pinccat\ avec du

blnnc 3 l'huile for le voile, on a11endra que l'huile foit

feche pour repaffer les

m~mcs

rrairs avec du biJnc beau–

coup plus liquide que celui qui a feché; on enfermera

la premiere planche daos le cadre de cartnn ;

&

le blanc

encere frais marquera fur la grainurc rous les contoun

donr le voile dl chargé.

On repnffera du blanc liquide fur les

rrairs du voi–

le, pour ca\quer les aurres planches: on

fera certnin

par ce moyen du

rapport esaél qu'elles auronr _en tre

elles . Le blanc liquide qui doit calquer du vorle au

cuivre grainé, efi un blanc

a

dérrcmpe delayé daos

l'eau-de-vie avec un peu de

ti

el de bceuf, pour q?'il

morde mieux fur le rrait

a

l'huile : mais pour con ter–

ver ce rrnir, il

eCl a·propos de prendre une plume

&

de le repafler :\ l'encre de la Chine; car l'encn: ord•–

naire rienr

trop opiniitrément dans

les cavités de la

grainure.

Gravur~

.¡.,

plnntbes ,

Les inClrumens dont on fe

GRA

78I

rerr

pour rariffer

la

grainure' fonl les

m~mes

que ceux

qu'on employe pour la maniere noire.

Vo)'<Z.

G

R Av u–

R E

II>N M A N 1 E R E N O 1

11.

E •

De l'intnuion de1 trotJ planrbeJ.

La premiere plan–

che que l'on ébauche efl celle qui doit tirer en bleu,

la feconde en ¡aune,

&

la rroifierne en rouge.

11

fa ut

avoir grande allention de ne pas

rrop approcher du

trair qui arrere les contours,

&

de referver roíl¡ours de

la place pour

fe

redreiTer quand on n'appercev ra pas

les épreuves que les planches ne s'accordent pas parfai–

rement.

On dirigera la

gravttr~

de

fa~on

que le blanc du pa–

pier, comme il a été dit, rende les luifam du tableau;

la planche bleue rendra les rournans

&

les fuyans;

la

planche Jaune donnera les cou leurs

tendres

&

les rc–

fters;

en fin

la planche rouge animera le tableao

&

for–

ritiera les bruns jufqu'au noir. Les trois planches con–

courenr preíque par-tour

~

faire les ombres, quelque–

fois deux planches fuffifent, qoelquefois une feule .

Quand il fe trnuve des ombres

ii

rendre eureme–

menr fortes, on mer en ceuvre les hachures du burin.

Voyez /'artic/e

G

R A V U RE A U BU R 1 N.

11

efi aifé

de juger que les effets viennenr non-feulemenr de l'u–

nion des couleurs, mais encore du plus ou do moins

de profondeur dans les cavirés du cuivre: le borin fera

done d'un grand fecours pour forcer

les ombres ;.

&

qu'on ne croye pas que fes hachares croifées dans

les

ombres fnUenr dur: nous avons des tabl<aox imprimés,

ou viles d'une cerraine diOance, elles rappe!lenr rout le

moelleux du pinceau. Les ombres esrrememenr tones

obligent de caver le coivre plus protondément que ne

fonr

les hachares ordinaires de

la taille-douce: on fe

fert alors du cifeau pour avoir plus de facilité

a

creu·

fer. ·

P ottr trablir

r~nfemble.

D es qu'on a gravé a-peu–

pres In planche bleue , on en tire quelques éprcuves

&

l'on fair les correélions au pincenu: pour cela,

m elle?.

un peu de blanc 3 dérrempe fur les parrios de l'épreu–

ve qui paroi!Tent rrop

colo1~es,

&

un peu de blcu

a

dérrempe fur les parrics qui pnroi!Tenr trop claires: puis

en confulranr ceue épreuve corrigée, vou pafferez en–

core le grauoir fur

les pnrties du cuivre trop forres, par

conféquent rrop grainées,

&

vous graioercz avec le

perir bcrceau les parties qui paroirront trop

el

aires, par

conréquent rrop grauées; mais avec un peu d'arteorion,

on évire le cas d'erre obligé de regrainer . Certe pre–

miere planche bleue approchant de ía perfeélion , vous

fournira des épreuves qui ferviront

a

conduire la plan–

che jaunc : voici commenr.

Examine?. le s draperics ou aurres parties qui doivent

reficr en bleu pur; couvre7. ces panies fu r vorre éprcu–

ve bleue avec de la craie binoche,

&

rari!fe¡ la fe conde

planche de fa9on qu'elle ne rendc en ¡aune que ce que

la craie lairle voir en bleu.

Mais ce que rend la planche bleue n'apporte pas rout

ce que demande la planche ¡aune; c'e(l pourquoi voos

sjofirere"L

a

détrempe fur ceue

~preuve

bleue

tout le

¡aune de !'original, ¡aune pur,

¡aune pail le, ou aurre

plus ou moins foncé. Si lo planche bleue ne fournit

rien fur le papier daos une parrie o

u

efi place!, par e–

xemple, le nceud ¡aune d' une mame; vous peindre7.

ce nceud

a

dérrempe ¡aune fur vorre épreuve bleue '

atin qu'en rravaillanr

la

feconde planche d'apres l'é–

preuve de la premiere, vous lui faffie1. poner en ¡au–

ne tou t ce qu: cetre épreu ve monrrera de ¡aune

&

de

bleu.

On rravaille avec les memes précautioos la rroifie–

me en rouge d'aprcs la feconde en ¡aune;

&

pour ¡u–

ger des ettcrs de chnque planche, on en tire des.épreu–

ves eo particulier , qui foot des camayeux, rna1s 10us

impnrfairs, paree qu'il leur manque des parries qui oe

peuvem fe retrouver pour l'enfemble, qu'en uni!Taot

i

l'impreffion les

rrois couleurs fur la meme feuil le de

papier. On ¡ugera, quand elles

feron~

réunies, des

rei~tes, demi-reinres, de routes les pnrues enfio trop ciar–

res ou trop chargées de couleurs; on parTera, comm_e

on l'a dé¡

a

fair, le berccau fur les unes

&

le gra1101r

fur

1-s

aurres.

C'efi ain1i que furent conduirs les premiers ouvrages

dans ce genre, qu'on vit paroirre il

y

a vingt-cinq ou

rrenre aos en Anglererre . On dcvroit s'en teoir

a

ccr–

lt fat;on d'opérer: l'invenreur cependaor en a enfdgoé

une plus expéd11ive dont il s'efi fervi

a

L ondres

&

a

Paris ; mai s il oc s'en fervoit que malgré lui, paree qu'

elle cfl moins rriomphante pour le fyfieme des rrois

cou lcurs primirives.

Ma11iue pluJ promple J'optrtr,

Quarre planches font

o~-