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GRA

ra, obti:rvanr feulemcnt que les bords de ces pieccs

a–

yeot tes contours nécefTarres biw évidés, pour eolever

les reliefs qu'on aura

i

en tirer .

On voir que fi

le graveu r a ii travailler fur un rou–

leau fait au tour' il y trouvera ron avantage;

la

for–

me tui donnant

les rond s, quans de ronds

&

autres

boffes, qu'il auroit éré ob tigé do

tircr d' une Curface

plane.

Les pieces ifolées demanden! des doub\es planches

&

des parties creufées

á

conrredit les unes

des autres; il

fnut que les contours s'y correl"ponden r avec beaucoup

de précifion, &fi o qu'appliquées !'une d'un córé, l'au–

tre de !'nutre, la pire entre

d~x,

le rclief vienne ca

m–

me on le delire. C'dl la fuite de l'exaélitudc des re–

paires,

&

de la parfai<c reíl<mblance des deux morceaux

gravés.

Gravure

"'

boif

d'mu

forte

taillc.

C'en la méme

choCe que la

grutttre

ordinaire, avec cette ditféronce

qu'a celle-la

k

railles fon t plus grollieres: ce font les

mcmes mance uvres

&

les mémes outils;

il faut

feu–

lement que les poinres foieor plus épaiaes , plus forres

de lames'

&

pi

u

obliques

a

la premiere partie du chef.

c•en en cettc

gravttre

que fon r les planches de domi–

norerie , de pnpiers de tapi!Terie , les affiches , les mau–

les de cartes, les planches des raíles peintes,

les en–

feignes des marchands, les de!Teios de jupons,

&c.

Gravttr< en boiJ matte

&

de rrlief.

C 'efl un di–

miuutif de la précédeu te. L es gro!les lettres d'affiches,

le

m~flcs

de rentrées pour les camayeux,

&

les roiles

peintes,

Iom

gravées de cerre maniere. Elle en

a

l'u-

13ge des Fondeurs: c'en par íon moyen qu'ils obtien–

neur en crcux

la terre ou

le fable ou ils coulenr les

métaux

Le graveur doit ob(aver en

leur fnveu r de

graver Ces

trJilS

&

contours on peu en tal ud; iJs en

leronr plus de dépouillc ,

&

le creux nc reriendra nucu–

nc par ti.: du métal, quand

il

s agira d'en retirer la pie–

ce. Les planches de cuivre

&

nutres ouvrages obtenus

par c•·rre manceuvre,

[e

repnrent

&

s'achevent ou cife–

let: m.lis la

.l:"'"'re en bois

a donné les grollcs mar–

fes; Ce qur

3

épurgné beaUCOUp d'ouvrage a

J'

artille,

q"', fans ce muycn, auroir été obligé d' exécuter au

bu

'de grandn.p.111ies.

Cet nrticle

&

le

[11ivant {ont

etn.

. ·,

iJ

des

liJe.'

m de

.M.

P

A P 1 L LO N.

-\

v

u

R

1!.

E N

n o

1 S,

de

cama)'t!ll ,

ou de clair–

obfu·..

..e

r~~licf,

a

ftltlles d'lpargne

&

rentriu '

014

n

,o

ir~

.•

rs planw s,

formaot autanr de teintes par dé–

I,r

"e

f1

fut

,·dl

mpe.

Le

.;maycu

c!t

trcs-ancien, s'il en vrai que ce fut

de cettc maniere de peindre d'une reule coulcur, qu'

un certam Cléophantc fut furnomrné che2 les Grecs le

Jl.fol1vChromntc.

Quant

a

la

gravure

en Camaycu,

Íi

en

>r•rllemblablc qu elle a pris uar iTance che2 quelques–

uns de ces peuples orientaux ,

mi

1' ufage de peindre

leurs ·toile> par planches ii rentrées

&

couleurs difttren–

tes, lubliile de tem< immérnorial. La

f!.ravure en boiJ

conduili t a l'invemion de l'lmpr'merie eu leures;

&

les

premieres rcntréc; de lettres en vermillun qu'on voit

dan~

des

livres des

1470

&

1

+72,

exécutées par Gut–

tem berg, Schoefter

&

autre< , tuggtreren t tons ?uute

a

quelque peintre allcmand d'imirer le< defTcins fam avec

!J

pierre nuirc [ur

1~

papier bien

&

rehau flés de blanc,

avec dcux planches en bois

3

rctllrées , une pour

le

trarr noir,

&

l'aurre pour la teinte bieue, avec les re–

haurs ou les h,tchures blanches rdervées ddlus . Cette

découverte a précédé l'nr.née

t

)CO-

On ,·oit de ces e–

lla

m

pes ou prtmiers camayeux datés de

1)04,

qui oe

[out pas fans m<cite.

11

y en a d"un go(\r gothrquc de

1\.larun Schon, d' Albert Durer, de HJns ou J ea

u

Bur–

gkmúr,

&

de leurs contemporains .

Locas de Leiden, Locas Cronis ou de Cronach ,

S,bald,

&

prefque tous cous qoi travailloienr alors pour

les lmprimeurs en lerrres, ont gravé

a

deux planches

ou rcntrées.

Les !taliens s'applique rent auffi

3

ce genre, apres les

.1\llcmands. Voici ce qu'on en lit dans Felibien:, Hu–

" go da Carpi, dir cet auteur , publia daos fes princi–

" pes

d'

Architeé1ure une maniere de graver en bors ,

, par le tnoyen de laquelle les eílampes paroilfent com-

me lavécs de clair-obfcur:

il

faifoi t , pour cet effet,

" trois forres de planches d'un meme dellein, lefquei–

Jes fe tiro'eor l'une apri:s l'autre íous

la pre!Te, fur

une m2me enampe; elles étoien r gravées de fac;on

que l'uPe fervoi r pour les ¡ours

&

grandes lumieres;

,

\'aut:c pnur les demi-reintes,

&

la troitieme p¡¡ur les

comours

&

\es ombres fort<S

.

1\ brJhJ m Bulle qui a rraité de

;~os

les genres de

gra–

VIIT',

a .mffi P"lé de la maniere de grnver de Hugo

Tome VII.

GRA

779

da Carpi. ,

.1\u cornmcncement du fei2ieme

tiecle

, dit Borre, on imagina en ltalie

&

en Allemagne

l'ar~

d'imiter en enampes les de!Teins lavés'

&

l'efpece de

, peinrure

a

une feu lc couleur, que les ltaliens appel–

" lcnr

cb•nro-fcuro,

&

que naos connoiffon' [ous le

, norn de

camnyw

, .

On voit par l'hillorique qui pré–

ccde la

gra'Uttre en

camaym

en beaucoup plus ancien–

ne que Bolle ne la fa it.

lJ

a¡oí\re , qu'avec le fecours

, de cette invenrion, on exprima le paífage des ombres

, aux lumi<res

&

les dilférentes termes do !avis· que

celui qui fit cettc découverte s'apprllnit Hugo d; Car–

" pi ( autre erreur de Bo!Tc) ,

&

qu'il exécutn de tort

, bel lc s chales d'aprcs les de!Teins de R aphael

&

du

,

Parmefan

,

.

\'oici exaélemen t ce que

Ht~go

da

Carpi

exé¡:uta , au

jugemenr de M. Pnpillon graveu r en bois , qui a micux

e~ a miné

cette matiere qu'Abraham Bo!Te ,

&

quinaos

a communiqué un petit mérno;re

1~-dellus.

Hugo da

Carpi grava des rentrées ou planches par parties mattes,

&

employa ¡ufqu'a quatre planches de bois pour une

enarnpe, fans

y

!aire aucuoe taille, les impri mant d'une

feule couleur par dégradation de teinres, chaque plan–

che donnant

a

l'eOampe une teinte différente; il alfe–

éloit de fe ferv ir de papier gris, afi n que les rehauts o u

les parties les plus éclairécs fuflen t d'une dcrniere tcin–

re trcs-foible, qui fe f,>nd rr rnieux avec ,celles des plan–

ches gravées;

&

il parvin t par e<tt e indutlrie

3

donner

a

fes ouvrages un "" de peinru re forr voilin du cama–

yeu .

Ce fecret plut rellement au célebre R aphael, qu'i l

fouhaita que pl ulieurs de fes compofitions fuflen t perpé–

tuées de certe maniere;

il

grava luí-mame des cama–

yeux en bois , auxquels il mil fon

initiale ou une

R

blanche ii

renampe, on de la reinte la plus claire.

Syl venre ou Marc de Ravcnne, mais particuliere–

ment

Fran~ois

M anuolo dir le Parme(an ont beaucoup

gravé de cette maniere, d'aprcs Raphael; ils furent imi–

tés par Jéróme Mnzuolo, Antonio Frontano , le Bec–

cafumi, Baidafforn e, Pcrucci, Bened'él. Peno·ni, Lo–

cas Caugiage , Roger Golt"l ou Gult?.ius, Henri

&

Hu–

bert de méme nom . Le trait des médailles données en

camayeu por Hubert Go ir2ius peintre aotiqoaire , a été

gravé

a

l'f au-forte . Plufiears graveurs en ont fait au–

rant depui', pour av oir de

copies plus exaéles de def–

feins de peintres croqués :\

In plome

&

lavé

de cou–

leur; re!Toorcc qui n'etl npplicable qu'ii cet ufagc, car

le trait magre de l'ean-forrc n'a ni la benuté ni J'ex–

preffion du

trait gravé en bois ' qui en plus vigoureur

&

plus noorri _

De, le terns des Goh2ius, des graveurs en camayeu

varioienr leurs rentrées par différentes couleurs du trait ,

&

chargeoienr cette

¡:ravure

de taillcs

&

de

contre–

tailles; ce qui fortoir do gen re,

&

nuifoit

a

l'efte r du

camayeu de Hugo da Carpi.

On a de'i

gravtlres en 'amayeu

de Vanius , Luvin

1

D origny, Bloemarr, F nrtunius, André Andriam, Pkr·

re Gallos, Ligoffc de Veronne, Barroche , Antonio da

Treu to, Giu(eppe Scolari , N icolas R offilianus , D omi·

nique Sal enne,

&c.

Cer art Heur t en t6oo Ú>u< Paul Molreel fe

d' U–

trecht, George Lalleman, Bufinck , Stella, fes filies

&

fa niece, les deux Maupins. le Guide, Coriolan

&

Jean

Coriolan; en 16so, (ous ChriOopbe J egher, qui a gra–

vé d'aprc Rubtns, Mon renat, V inceut le Sueor qui

n' y a pas réuffi, N icola< qui en a exécuré avec plus

de fuccc s pour M . Crout

&

M .

le comte de Cay–

lu' .

Franc;ois Perrier pein rrc de Franche-Comté, imagi–

na, il y a enviran cenr ans, de graver

á

l'enu- forre

toutes fes rc ntrécs de camaycu ; ce qui, íelon Bo!Te,

avoir dé¡á été tenlé par le Parmefan , qui avoit nban–

donné cetle maniere qui lui avoit paru trap rnefquine.

Elle te fa ifoit

a

deux planches de cnivre, dont l'une

imprimoit le noir,

&

J'autre

le blonc fur papicr gris:

mais ces ella

m

pe< étoiem fans ngrément

&

f.ons ctfer,

&

Perrier abandonna fes planches de cuiHe pou r reve–

nir

a

cellcs de bois.

Apri:s ce pet"t h;noriq ue. palfons main tenant

a

lama–

nreuvrc

de

l"art . Voici commenr Botre explique lama–

nreuvre de Hugo da Carpi.,

11

faut, dit-il, avoir denx

, planch« de pareille grandeur, exaélement a¡uflées l'u–

" ne Cnr J'autre : on peut li1r l'one d'elles gravtr entierc–

" ment ce que l'on délir e, puis la faire

imprimer de

" noir rur un papier

gns

&

for t ;

&

ayanr verni !'nutre

, planche cornrne ci-devant ,

&

l'ayant mife le cóté

, verui dans

l'endroir de l'empreiute que

la planche

, grn

"~"

u

faite en imprimanr fur cette feuille, la paf-

Fffft':!.

,

fer