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776

GRA

gaeur

:l.

volonté , on y repaiTera le fermoir pour t.a po·

lir par-rout, ¡ofqu'a la bafe des cootours ou rraus.

Si l'on fenr en dégageant que

l'

on cll daos le 61

do bois ,

&

qa'on en ell entraloé, ón reprendr_a

la

poinre qo'on repaUera au pié do trait; ou pour le

m~<ui,

on enfoncera moins l'outil par le córé du

fil , qu'a

conrre-fil .

S'il )' a des petires parries

il

vuider qui n'exigent pas

de dégagement avec le ferrnoir ,

il

faot les vuider en

plain ave'c les ootils proponionnés

~

leurs efpaces

On voit

fig.

une planche enrieremenr dégagée

vec le fermoir.

11

s'agit de vuider

les grands champs

comme en

L

.

JI

y faut procéder

i

coups de mailler

avec des gouges proportionnées, comme on voit daos

la vigneue . On commencera ceue mnnreovre

a

con·

tre-61 : pois de droit 61 ; l'on formera ainfi on bloc

de copean qu' on enlevera • On réparera enfuite ces

creux a la gouge fans rnaillet, pla<;ant les mains com·

me noos les avons monrrées ci-deiTos ,

&

conduifant,

J'outil de maniere

.\ ne faire aocune échapade . Plos

les places

ii

vuider feront grandes, plus il

faudra les

creufer, afin que les bailes

&

le papier n'y aueignent

pas .\ l'impreffion. Ainli une place d'un pouce de dia·

metre fera creufée d'environ

3

ligues,

&

ainít des au·

rres

a

proponion .

Les parties

a

vuider fur les bords d'une planche fans

fílers, comme aux Beorons, aox figures de Mathéma–

tiques,

&c.

le feront

a

coups de gouges

&

de mail·

Jet,

&

prefqu'a moitié de leur épailfeur fur

leurs ex–

trémités, pour peu que les places foient grandes ,

a

fin

d'empócher les bailes

&

le papier d'y aueindre . Ces

places n'éranr point routenues' les bailes

y

pochenr plus,

&

il y faut vuider plus creux, plus d'a-plomb,

&

plus

en fond qu'ailleurs.

Voyez

PI.

JI/.

fig.

10.

Malgré toutes ces précaurions , s'il arrive qu'on faiTe

quelqu'échapade, qu'il y air quelqoe trait ou taille bri–

fee

,

éelatée, il y faut remédier par une piece , ainít

que nous allons l'indiquer .

Vuider

&

mctt""

piecu.

Si bien mifes que foient

des pieces, elles peuvenr fe renBer

a

l'impreffion , a·

pres avoir été mouillées, ou par d'

a

utres caufes, ex–

céder. le refle de

la fuporficie,

&

marquer plus noir ;

ou

ti

elles n'excedent pas, laitTer leurs limites fur l'e–

fiampe .

Si une planche efl écbapadée , on preodra un fer–

moir de grandeur convenable; on en rournera le bifeau

vers le dedans do rrou qu'on veut pratiquer

3

l'endroit

échapadé :

&

l'on fera ce rrou qu'oo tiendra d'abord

plus perir . O o tracera le< limito< do trou

a

pelitS coups:

puis avec

un

fermoir plus petir, l'on enlevera tour le

bois de l'eneeiote. L'aneotion principale, c'e(\ de oe

pas froi!<.r ou meurrrir les traits conrigus

a

ceue ou–

verrure. On la creufera

de

deux ligoes plo< profonde

qoe le rrait ébreché . On en planira le tond : on en

unira bien les cótés ; on la repaifera

a

la maiu

&

au

fermoir: on en rendra les bords bien vifs

&

bien nets:

on obfervera de la creufer un peu plus

large

a

fon

fond qo'a ron eorrée, afin que la piece

y

enrre faci–

Jemcnr' s'

y

éteode '

&

fe retTerre d'auram

a

fa fur–

face.

Cela fait, on taillera un morceau de bois , de ma·

n!<re

il

remplir ce

rron le plus exaél:ement qu'il fera

poffible; oo l'y placer

a

le bois plein tourné en-deOos,

&

le bois deboat tourné vers un des cOrés : apres a–

voir endoit toute l'ouvenure d'un peo de colle·forre ou

de gomme arabique' ou me me fans certe précaurion '

on

l'ench~ITera

forremeot

a

l'aide d'uo maillet

&

d'un

morceau de bois qu'on appuyera deiTus.

&

rur lequcl

oo fra.ppera. On enlevera enluite avec un ferlJl<lir l'ex–

cédem de la piece: on la polira: on de!linera de(Tus,

&

l'on recommencera de graver fur

la piece, comme

on a grave fur le reC\e de la planqhe.

Du pa./Ju ·par·

totlt

.

L'on emend par ce mot des

morceaux de bois troüé<, oií l'on place telle lettre de

fonte que l'on veut. Pour les bien faire , prenez un

morceau de bois équarri , de

la hauteur de la Jeme :

rractz delfus

&

de!Tous au trufquin

le

rrou que vous

y

voui<z percer.

Arr~le?.

en fa ite votre bois daos l'en–

taille: évuide2-le ddJos

&

deiTous au fermoir,

a

une li–

gne ou deux de profoodeur ; puis

le tranfporrnnt de

l'entaille daos

oo

étau , am!rez·le dedans ,

&

le perce'l.

d'un ou de p!oficurs rroos avec uo vilebrequin , juf–

qu'a moitié de )'epa lTeor du bois. Faites-en autant de

J'aotre cOté. Remeuez-le enfuite daos l'enrailte,

&

avec

des fermoirs

de

ditféreotes formes; achcvez d'empor–

ter le b"is qo'occupe l'inrérieur do trou que vous ave?.

a

percer , Cela fait, poliife?.·eo l'inrérieur

&

les bords.:

GRA

tracet

a

la plume ce que vous

y

voutez graver

& •·

chevez .

Eprmvu.

Voici comment on aora des épreuves de

fon ouvrage fans tecourir

a

l'imprimeur. On mouil–

lera

a

l'éponge'

00

)'on trempera

_fo~ papi~r

ou deux.

il.

dcux, ou quatre

3

quatre, ou

lix a

hx

femlles ;, on

tercallera chaque feuille trempée avec des feml!es

fe–

ches ; on le maniera, changera de cóté, méle ra, quel–

ques heurcs apres la lrempe,

&

le fé¡our de qu<lques

heurcs fous

la preífe dont nous avons parlé parmi les

omils. On aura du ooir d'imprimeur qo'oo broyera fur

le marbre: on en touchera la baile: l'on promenera la

baile rur la planche: on érendra une feuille rur la plan–

che enduite de ooir,

&

l'on paiTera

le rouleau

for la

feuille. On aura par ce moyen une épreuve fur Jaquel·

le on pourra retoucher ron oovrage. L'art de

retorteher

efl fans contredit la parrie la plos difficile de la

gravu–

rc en boÍI.

Retot<<htr.

On ne renouvelle pas par la relouche une

planche en bois , comme une planche en cuivre. On

ne rétablir pas la raille d'épargne, s'il arrive qu'elle foit

écrafée, ou

dc~enue

filandreuf< par le mouillage

&

le

long rervice ; ou

li

l'on répare aiofi quelques ouvra–

ges, ce (out des morceaux groffiers ,

&

non des

gra·

vurei

délicates.

Ce

feroit piOtot fait de regraver une

aurre planche.

Nous emendons par

retoucber,

revenir for une plan–

eh< nouvelle, pour la perfeél:ionner, en affoibli!Tam les

uairs

&

les contours qu'on trouve trop durs, rrop roí-

des, ou trop marqués .

e

Toot fe réduit ici

a

exhorter le gravcur

~

faire cet·

re rerouche

le plus judicieofement qu'il pourra , rérté·

.chiUant fur-tout qu'il ne fuppléera pas le bois qu'il au–

ra enlevé ma!-a·propos. Nous en ditons davantage plus

bas, ou ooos expoferoos d'apres

M.

Papillon tes ref·

foorces qu'il

a

imaginées

&

portées daos ron arr.

lmprejfion.

Lorfque la planche efl rorrie des m:l.ins

do graveor' c'ell fouvem

a

l'imprimeur' pour qui elle

ell deflinée' a la faire valoir ron prix.

Les preffiers prcnneot une feole fois de l'encre pour

r.inq épreuves: d'oií

ji peut arriver que les premieres

foient pochées, les fecoodes boiieules,

&

les dernicrcs

grifes; premier défaut

a

évirer .

JI

faudroit

Q

chaque

épreu•·e prendre de l'encre,

&

o'en prendre que ce •1u'

il faut ; avoir des bailes moins peCantes, tnucher avec

méoagement

&

moins de prompiitude, en un mor ufer

des précautioos néceiTaires .

.s;

le

papi~r

eft trop rec, la

gravmr"

viendra neigeo–

fe: aurre défaut. La

gravure

e!t neigeufe

lorfque les

tailles

&

les trairs font confondus,

&

qu'on n'appcr–

<;oir que des petits poiots vermichelés.

Si le papier eCI rrop humide, on aura des taches, ou

pinces daos lefqoelles l'eltampe aura rrop oo n'aura pas

a

!Te?. pris de noir .

Si la planche e(l plus haute que la !ertre,

il

faut qu'

elle vicnne pochée. Lai!Tez -la de nivcau avcc

la

let–

tre, le rympan foulera roli¡ours atTez ; ou

r.

l'emprein–

re n'ell pas

a(iá

forre, vous aore'L toO¡ours la reiTour·

ce des haulles.

JI

ne faor pas tenir une planche en bois pour ulée

lorfqn'clle donne des épreuves grifes ou neigeufes. On

fe lai!fe daos ce jogement rromper par une conformi–

té qu'on foppofe,

&

qlli n'exiC\e pas entre la

gravur.

en cu1vre

&

In

gravure

en hoii.

11

faut favnir que la

gravure

en coivre, lorfqu'clle eCI ufét , taos l<s

traits

s'altoiblilfenr

&

s'elt3c;ent ;

&

qu'au conrraire

~

la

gra·

v11re

en

boi1,

les railles fe confondent,

[e

pfttenr,

&

oe fonr plus qu'une matTc.

Supplément.

11

e(\ peu de graveurs qui ne fachent

ce que naos avons dit jufqu'ii préfent fur

la

gravure

en boii.

Nous allons aj01lter ici par fupplémenr ce que

M.

Papillon

n

décoovert,

&

ce qoi loi apparrient en

propre dans cet an .

La pr<miere de fes dé'cooverres eCI re!ative ii la ma–

niere de creufer

&

de préparer le bois pour graver des

loimaios ou parries éclaitées,

&

de grauer les tailles

dt'Jl

gravées, pour les rendre plus fortes

&

les faire oml>rcr

davaorage .

La fecoode ell relative

i

la maniere de

retoucher

proprement la

gravmrt en boii

.

Nous finirons par fes idé<s for la mérhode d'impri–

mer les endroirs creox.

Poor creufer

:l

une planche, un loinrain,

nn

ciel, on

SU

Ire chofe,

00

deffioera IOUI

le refle,

a

la réfer\'e de

ces ob¡ets . Enfoite poor ébaucher le creur , on pren–

dra une gouge de la grandeur convenable; on enleve·

ra

le bois peu-3-peu,

&

a

contre·fil, autant qa'oo poor-

ra :