GRA
née en-dehors du corps, de fac;oo qu'on n'en vaye que
le pooce
&
l'indcx qoi tienoent
In
poiote, avcc le bo"t
do doigr do milieo: que les aotres doigrs foicnr pofé>
&
pr~fqoe
cachés for la planche: qu'on enfonce
In
poime
nu-delfus de la coope;
&
otl
l'oo a commeocé
a
la
former, eoforte qo'clle entre daos le bois, appuyée en–
dehors du corps, fur
le córé do raillanr qoi n'a poior
de bifeau,
&
que
l'on voye tour le cóté do raillanr
du bifeau, malgré l'ombre. Cela fuppofe,
r.
l'on tire
parallelernenr l'ouril de gauche a droite' on eolevera
le bois
ii
mefure qu'il fe dérachera, comme on voit en
B
fig.
4·
Pour achever de former ou graver le rrair, le con–
tour, ou la taille commencée, on en fera autanr qu'il
a
éré dir, par une coupe
&
une recoupe du córé op–
pofé a celui que l'on aura gravé:
&
00 donnera
a
ce
trait, ce conrour, ou raille, une figure pyramidale fur
toure fa longueor, plus ou moins menue,
fe
ion qu'oo
l'aura voulu.
On fe formera la main en
faiíanr des rrairs en- rra–
vers du lil du bois, comme en
e
fig.
).
rerournant
la
planche, le fil du bois monranr roO¡ours dev an t foi,
&
faifanr une aurre C(>upe comme en
D,
fi~.
6.
Les
d~ux
coupes faires, retournant la planche d'un autre feos,
le fil du bois en-travers devant foi,
<~
y trac;ant
3
des
diflances égales d' autrp coupes en échelle, depuis '¡e
haur ¡ofqu'en-bas, comme on voir en
E,
fig.
7.
Les
Jignes rracées
fig .
7.
déaotaor ou l'on a paflé la poin–
te, il s'agir d'cnlever le bois
il
C<lle efpcce d'échelle;
pour cela oo w:oupe
&
l'on acheve les
ta11les, com–
me daos la
fig.
8.
commen<;ant toO¡ours par celle d'en–
haut,
&
fioiOant par celle d'eo-bas. On voit
fig.
9·
·Ja
forme que doivent avoir les railles. Ce font comme
des dcnrs de fcie:
&
l'efpace qui les contl11ue eil une
efpece de gouuiere .
11
faut bien prendre garde a la CL>Upe, de ne pas
COU·
cher la pointe vers
le
corp<, plus qo'il n'a éré preferir:
Oll s'expoferOÍI
a
endommager )es taiJJes par )e pié
1
ce
qui les rendroir fojeues
a
fe ca!Ter.
Quand on fair des railles rn-rravers do lil du bois ,
s'il
3rrive qo'il foír difpofé :\ s'égrener, on exécute la
recoupe avanr la coope .
Voila pour les tailles droites. Les circulaires ou coor–
bes fe font en rournant un pea la maJO fur ellc-méme
devaot foi, toO¡ours de gaoche a droite, tanr
a
la cotl –
pe qu'a la rccoupe, concourant
a
ceue opérarion, de
la fttaln qui tieodra la planche
&
qoi la fera mouvoir
il
contre-fens de la maio qui riendra l'intlromenr; ccim–
men<;ant la coupe
&
la recoope en
A,
&
les
finilfant
en
B
;
fig.
13.
ou les rrairs blancs marquent le relief,
&
l'ombre marque les creox.
Les entre-railles oo tailleo courtes entre d.s Jongues,
comme on voit en
e,
{ig.
14.
fe font comme les raíl–
les ordinaires, les racourci!lanr feo lement
a
volonté •
Les entre-railles ou tailles rentrées ou grnflies par en–
droits
ne fe font pas aorremeot que les tailles, obíer–
vant fur leur longueur de réferver des endroits plus é–
pais
&
plus nourris, comme on voit
fig .
t
f ·
Pour les conrre-tailles ou fe condes tnilles, l'on fait
d'abord routes les coopes parnlleles , comme
a
des tail–
les
flmples : puis l'oo croife ces coupes par d'autres ,
fous roures
forres d'angles: obfervant de ne pa1 trap
enfoncer la pointe' de peor d'égrener ou meme de
dé–
tacher les croifées: procédaot eníuite caneau par car–
reau, en équerre ,
a
cootre-fens de
ce
qui a été cou–
pé,
l'oo recoupe;
&
lorfque tour etl gravé, on parfe
en frouoot l'oogle fur les croifées pour les
ratfermir .
1/oyt:::. la fig.
16.
otl ks carreaux foot creux ,
&
les
tailles croifees de relief.
Naos ne dirons des triples tailles,
ti
non qu'il faut
a
chaque feos de chaque raille,
faire d' abord les. rrois
coupes
ce
qui divife ou coupe routes
leurs crmfées :
aller
p~fémeDI,
pafler d'un petit carreau
a
un autre, y
faire la recoupe,
&
enlever le bois, ce qui fuppofe un
artifle exercé,
voy<Z
la
{ig.
17.
.
.
S'il arrive que parmi des tailles oo en fatfe qUI f01ent
de beaucoup plus ba!Tes que celles entre lefquelles elles
fe trouvem, de forre que ces deroicres emp
echent 1~baile d'atteindrc aux autres,
&
par conféquent
celles-.ctde lailfe. aucun trair for le papier, on appelle
ces tall–les
eaillu p<rduu.
L'etfet eo etl irréparable
&
mau–
vais, fur-tout daos les morceaux délicars.
.
Les poiots
ti
faciles
a
faire daos la
gravur~
ea CUI·
vre, font tres-difficiles daos
la
gravur< m botJ.
11
faut
qu'ils foieot de relief, voidés raur-autour,
&
a!fez fa–
lides
a
la bafe pour ne poiot
fe caffer ou s' écrafer .
Pour cet etfct,
il
faut faire cette bafe :\ quatre faces,
GRA
775
en pyramide. On ne les arrangera point par colonoes
comme fonr ceux qui aprcs avoir gravé les raillcs, le;
coupent
&
recoupent tour en-travers, pnur abréger l'ou–
vrage : en exécutant d'une feule coupe
&
recoupe ton–
te la largeur des poinrs qo'il>
0111
a
marquer: au ha–
f~rd
de faire partir
&
faurer les point
qu'ils gravent
amfl, par
les
foubreíaors de la poiotc de tail le en tail–
le; mais il fa or, apri:s avoir divifé• toure la
longueur
d'une taille par des poinrs un
3
un ' former a la raíl–
le d'a·cóté les points correfpondans
a
l'entre-deux de
chaco o des autres,
&
ainli de fuite, comme on voit
fig .
18.
&
19.
Si les points n'éroient pas affez lins
pour paroítre ronds, il faudroit en abattre ou adoucir
les aoglcs; car ríen n'efl plus dclagreob le que des points
quarrés
a
deS OUVrages dé,icatl, IÍlr-lOUl
a
des chairS
poiotillées, s'il arrivoir d'en faire; ce qui etl rare dan;
la
gra1>ur<
en hoiJ,
otl l'on ne porte guere le lin1 ¡uf–
que-l a .
Les points longs
Oll
tailles courtes fe font quelque–
fois au boot des grandes raíl les' en les fépnraut
a
leurs
exrrémités.
11
faut les rendre tri:s-déliées
&
trcs·poin–
tues o
u
elles fe dojvent perdrc daos les clairs . L' on
en glilfe auffi parrni des tailles qui ombre nt la picrre ,
&e.
alors il íemble qu 'il les faut d'égalc épailleur dan;
leurs perites longueors, alío d'en obrenir l'cft'ct des cn–
tre-tailles . Mais 1' uíage de ces poims
longs efl rare
dan~
13
gra'l1t4re tn
b()iJ.
Voila les manreu vres aoxquelles il faut s'exercer, a–
vanr que de palier
a
des fu¡ ets. On palfera du poirier
au buis, des traits
au~
delfeins,
&
des conrours lim–
pies aux vuides. 11 s'agit maintenant de vuidcr folide–
menr
&
proprement la
gravr~r<.
D égagez d'abord fer–
memcnt vos conrours avec la pointe, que vous paífe–
rez
&
repa!Terez daos rout le creo1 de la
gravur<
qoi
. bordera les ch•mps ou partíes de buis qu'll faot enle-
ver
&
ortufer; fervcz -voos eníuirc du fermor poor en–
lever aurour de ces traits le bol>, par<ie p3C partie. Le
dégag emeot avee la pointe qui aura précédé ,
emp~chera
le fil du bois d'entraíner le fermoir,
&
les co–
peaux qu'on féparera, d'en auirer d'autres.
L'art de bien voider a été 2lfez oégligé: ou les ar–
tilles font mal outillés pour ceue mar· reuvre : ou
il;
oc font conlrfler la perfeétion que daos les railles: o
u
ils facrifient tOUI
a
)a dil'gence, nég igent la propreté
&
la folidité,
&
ne vuident les champs que fupcrfi–
ciellement ou groffierement , fans les
ragréer, polir,
&
linir
a
la gouge; ou
ils abaodonoent ce
travail
a
des :1pprcntis qui, ne preo·mt aucune auention pour ne
pas appuyer la lame de l'ootil
fiu
le
trait>, les meur–
tri!Tenr, écrafent,
&
font égrener: ou qui baitfJnt trap
le coude en agiffant,
&
tenant la
lame du fcrmoir ou
de la gouge prei'que de niveau au plan
fur
le~uel
la
planche efl pofée , fonr palier l'ootil rout ao- travers de
)a
graVIIr<
,
&
)a d¿figurent par fcp!
a
hoit échapade;
ou breches: ou qui ne conrenant pas leur main droite
par la gauche, vont donner do
rail lanr de
l'outil au
pié d'un comour ou d'one taillc qu'ils coopeut , caf–
fent, ou ébrechent rou t·3 fait. On oe répare ces acci–
den> qu e par des pieces;
&
cette réparation laiffe
toO–
jours de rres- maovais efti:ts . D'aillcurs le VUider pell
profond
&
groffier' fair que des places qui doiveor
e–
rre blanches, viennenr macu lées d'encre .
Pour bien vuider une planche,
il
faut
~tre
affis plu;
haut que pour la graver . Cela fait, on plante une che–
ville daos un des trous répandus 3 ditlance fur
rcra–
bli, pour y appuyer l'ouvrage s'il en e!l befoin. On
a un fermoir dans la mnin droite: ce fcrmuir doit étre
de moyenne largeur, comme de deux ligoes ou en vi–
roo : la partie du bouron de
fon manche efl placée
daos la main, comme on voit
{ig.
3·
PI.
3·
le bifeau
du taillanr de l'outil en
A,
&
un peu de l'épaitTeur de
la lame, paroi!Tanr du cóté d101 fur toure fa
longueur.
On rienr
la
planche de la main gauche : oo écarte
le
pouce en
B,
fig.
4·
poor recevoir
&
foíi~enir, ,
c'?m–
me en
e,
le bout du pouce de l'autrc
tn110
qn>
llene
le fermoir; par ce moyen la lame de l'ootil appuyée du
cóté gauche en
O,
peut facilement gltlfer d'environ
l.a.
Jougueur de quatre ngnes
feo)~ment;
eo 3V30yaOI
&
.retr–
ram vers le creo>< de la mam les quatre au1res dotgts .
C'etl ainr. que l'ouril va
&
' icnt a difcrérion daos le
bois. Cependant cene polition o'etl encare que prépa–
raroire ; pour dégager, on tirera . le bras droit a!Tez ,
pour que 1' ouril poutfé entre dl8ganalemcnr dans
le
bois : alors la
tituation des mains chaugera, prendra
celles qu'on a repréfentées
fig .
í·
&
6.
&
l'on vuide·
ra
fans daogc r.
Le bois ainfi ébauché
&
eolevé daos route une lon–
gueur