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770

GRA

que! il ell renfermé. Sur le prolongemcnt de fon

gr~nd

axe, cet anneau porte deux queues fur lefquelles font

deux couli(les, l' "une fupérieure, l'autre inférieure; il

di arrété lÍlr un des montaos de la cage par des

¡¿–

nons

á

vis qui lui permettcnt de fe mouvoir librement

<le haut en-bas . La queue inférimre formée en équer–

re, pone u

o

petit br2s de fer

1,

~ui

tui efl joint au

moyen d'une vis par une de fes extrémitél,

&

qui l'dl

de meme par i'autre 2 la branche courte

F

du

7',

mar–

qué

E F G.

En

K

e(l

une goupille fixée fur un des

mootans; elle parTe it-lra><rs une douille rivée fur le

'1,

fur Jaquel le il peut fe mouvoir . Sa brancbe

G

pa(le

par une ouverture faite

a

la rabie en furme de rainure,

futlifammem grande pour oe pas gcner fon mouve–

mcnt ,

&

porte ur¡e lemille de p.,mb

a

!fez pefaote.

A

l'cxtrémité de la braoche Jon¡¡ue

E "ll

anaché un au–

rre pctit bras

L,

femblable a

1,

¡oior par fon autre

bout au levier

M,

lequel efl

lhé

invariablement

'i

l'un

des tourillons du

pone-bo~te.

Celui- ci ell fait d' une

piece de fer

O N, N O

, coudée en

N N

&

en

O O

ou font deux tourilloos fur lefqucls

il

fe meut .

P P

font deux doigts de fer rivés fur la barre

N N,

le(:

quels enrrem dans deux mains al)achées fur la boíte

pour l'empécher de fe renverfer .

QQ

(onr deux fup–

porl's terminés par deux tenons qui traverfeot la table,

&

fon t arrctés deffous par denx vis ou deux clavettes;

ils ferven r

a

porter les tourillons du pone-boite: on y

a

a¡ou té deux petits aoneaux afin qu'ils ne puifTent s'é–

cbapper. La b.oite efl de fer-blanc, couvenc d'u.n ver–

re qui permer

a

l'anifle de voir l'etret de l'eau-fone,

&

la lituarioo de fa planche .

Vo;ci mainteoam commem fe fair le jeu de certe

machinc. Si l'oo met le balancie r

G

en mouvement il

le communique par le perit bras

L

au levier

M,

&

par cooféquent au porte-boite ; ce qui produit un ber·

cement qui agite fans ce!fe l'eau-fone con tenue daos la

poire, en la faifan t paffer fur la planche·

&

repaffer

fans difcominuer; mais ce mouvemen t

Ce

ra\lentiroit

&

cetferoít peu-3 peu rout-a·fair,

fi

le rochet

R

faifan t

monter

&

defcendre alrernativemeot l'anneau <:lliptique

au m•>yen de fes paleues, ne reOituoit pas le mouve–

m ent

a

u balaocier, auquel il communique le ti eo par

le perit bras

1 .

Pour f•cil iter 1' iorelligence de ceue macbine, nous

alloos développer quelquos·unes de

fes

par1ies. La

fig

2,

dt la PI, 11.

repréfcnre le plan de l'anneau elliptique.

D

D

lont les qoeues lur Jef<Juelles foor les coulilfes .

P

P

lionr les paleues: on voit eu

R

le rochet renfer–

mé .daos ce! anneau. C'efl le retoor d'équerre de la

queue ioférieore qui porte le petit bra>

1.

joi!ll de

me–

¡ne

á

la brancbe coune

F

do

T

marqu¿

E F G

.

Fig.

d,

la méme Planche, K

eO la douille fur

laqneile il fe meut ;

G

e

ti

le balancter;

H

la leo ti lle;

E

la brauche longue qoi communique par le petit bras

L

a

u kvier

M

du porte-boite.

Fig.

4,

O O

foot les tourillons ;

S S

les pe!Íts an–

neanx pour les conrenir ;

p p

les doigts pour arreter

la bolte;

QQ_

les fuppons dtS ronrillons.

j'avertirai que cumme cene machine

n'

efl parfaite–

meut iruellifiible qu'avcc le fecours des figures qui ne

doiveo t paroille qu'a la fin de l'ouvroge, li qnelqu'un

étoit curi<ux

de

la

f~ire

cxécuter, ¡e f<rai wu¡ours di–

fpofé

a

faire VfiÍr

Cclie

dOn! JC me fers,

OU

l

Cn eo–

\•Oyer le d<ifdo,

fi

cela peut obliger quelqu'un ou lui

l'tre Je qudque utilité.

Reven<~ns

á

ce

qui regarde J'elfet de l'eau-forte. Cet–

te liqoeur corrolive deflinée

:l

approfondir les taillcs ,

Jorfqu'dle efl répaoclue fnr la planche, la creufe elfe–

&;veme"t en déuuifant les parries de cuivre qui fom

decuu erte<,

&

en refpeébot cdles qui font enduitcs

de vcrnis. Mais il efl nécelfaire, pour qu'une planche

foit aa poiu r de perfeétioo ou tend le graveu r, que ces

tailles foicnt approfond ies avec une ¡ufle dégrada11on ;

les

luint~ins

ou l.e< plans él01gnés ne feront poim l'ef–

fet qu'ils doivem fa ;re,

fi

les ta•de< doot ils foor ua–

vaillés fon¡ trap approfondies; car alors le noir d'im–

prd!ioo dour

on

remplir ces ta;lles en irnp"man t la plan–

che, y fera

en

t¡op grande abondance ; ces ob¡ets pa–

rnÍtron t trap noirs lur l'tflampe,

&

ne feroot pas. l'il –

luli<~n

qu'ils doivent

~aufer;

il cfl done néceífaire de

conduir< avec une granJe fagocité

&

beaucoop d' io–

te!J igence l'opérarioo de

Feaú

forte fur les tailles. Pour

cela, lorl"qu'on a fair ffi'Hdre fa planche pendaut l'efpa–

ce de tcms qu'on eltimc fut!ifaot pour

les

loimains, on

fufpeod l"op6ariun de J'eau-torte; on retire la planche,

on la lave en verliwt btaucoup d'eau fraiche de(lus;

enCuite

00

la lai!fe féchcr ou

a

l'air

Ou

en l'approchaot

GRA

doucement d'un feo ues-modéré . Lorfqne la planche

feta itcbe , vous vous éclaircirez de l'elfet qu'a produit

l'cau-fone, en découvmnr le verois, avec uo grono!r

ou un petit morceao de charbon de faule dans qudque

eodroit des loimains .

Si vous ¡ugez qu'ils foient a!fe'l. mordus, vous cou–

vrirez !OUt

ce

qui doit étre du ton de ces loinraio , en

vous fervaot du mélange que ¡'ai dé¡

a

indiqué,

&

qui

fe fait avec le vernis de peiorre &.

k

noir de fomée ;

vous l'employerez avec des pinceaux plus ou moins fins,

fuivant la finefTe des trairs

&

des matfes que vous vou–

ln couvrir. Eafuite, aprcs avoir donné le tems

a

ce

vernis que vous venez d'employer, de fécher, vous re–

meme-¡; votre planche comme elle

~!OÍ!

, peor l'expo–

fer de nouveau

a

l'eau-fone; vous la fcoez mordre au–

tant que vous érOirez qu'il efl néce!faire pour les plaos

qui fuiveot ceux que vous avez couverts; enCuite vous

retirerez encere votre planche, vous couvrirez une fe–

conde fois ce que vous voule'L foullrnire

a

l'elfet de l'eau–

forte: eofin vous réitérerez cene opératioo autant de

fois que vous le voudrez

&

que vous croirez qu'il le

faut pour parvenir

a

un jufle effet de dégradauon daos

les plaos

&

daos les objm .

J'obferverai qu'il feroit iujulle d'eiiger qu'on donnAt

des évaluations précifes du tems qu'oo doit employer

l'eau-fon e chaque fois; les calcu ls

&

les obfervations

les plus exaétes o'ont pil me fatisfaire; l'elfet de l'ean–

forte dépeud de rrop de caufes accidentelles, pour qu'

011

puifie le foilmeme

a

des regles invariables .

1°.

L 'eau-forte ell plus ou moins agi!fame, fuivant

le degré de cui(lon qu'on tui a doooé,

&

fuivant la

qualité

&

le choix particulier des ingrédiens dont elle

efl

compofée.

2°.

Le cuivrc par fa nature peur etre plus ou moios

docile

a

l'effet de J'eau-fonc. Le cuivre mou donr j'ai

parlé dans le commeocement de cet articlc, rélifle

:l

l'aélioo de l'eau-forte; le coivre aigre fe diffout trap

tót,

&

toutes ces dilférences fom fufcep tibles de de·

grés

&

de nuances infi oies.

3°.

L'eftet de l'air influe fenfiblemcot fur l'elfet de

l'eau-forte, le froid retarde fo11. aétion, le chaud l'ac–

célere, l'humidité y caufe des

diffé"ren~es

fenfibles.

4°.

La maniere de fe ferv ir des ouuls avec lefquels

on grave ,

&

la difterence des poimes ou émou!fées ou

coupaotes. faci liten!

a

1'

eau-forte

1'

cntrée du cuivre,

ou luí Jaitfent la peine de l'enramer.

11

fam done que

1'

ufage accompagoé des obferva–

tions panicu\ieres de l'artiOe, luí donnent le1 lum·eres

dont

il

a

befoio pour fe guider: il efl fort ditlicile d'ar–

river a faire mordre une planche

:l

un eftet ¡uf!e;

&

c'efl pour cela que la plus grande panie des graveurs

fe cootcotent d' obrenir de l'eau-forte· un ton géoéral,

gris, propre,

&

égal, en réfervant de doooer

a

Icor ou–

>rage avec le fecours du burin un accord

&

un effet dont

ils foor les

ma~tres

par ce moyen : mais cene pratique

,q ue le méchan 1l me de la

gravur•

favorife, efl fu¡et

:l

des réftexious que ¡'ai dé¡

a

indíq uées. Pourfuivoas ce

qui rtgarde J'opération que ¡e

viens

de. décrire.

Lortqu'apres avoir expofé autaor de tems qu'il le faut

la p1anche

a

l'aélion de l'eau-fon e, ce qui va, quelque–

fois

a

l'efpace d'une heure' d'uoe heure

&

demie

&

plus, vous la trouve?. parvenue au poim que vous fou–

hattez ; vous la lav<"l uue derniere fois daos une quan–

títé d'eau fraiche, eofuite la cbaulfaot raifonnablemeor,

vous enlevez avec un tinge tout le vernis dont vous

avez fait ufage avec le pinceau, pour couvrir les dif–

féren> pJans: vous

ÓICZ

par le meme mayeo la tniJ!IÍOn

de fuif

&

d'huile donr

k

derriere de la planche ell cou–

ven ; apres quoi il refle

a

eoltver le vernis dur: vous

y parv1endrez en vous fervant du charboo de fau le que

vous pa(lertz de!Tus la planche, en fronanr fortement

&

en mouillant d'eau

~ommuoe

ou d'huile

&

la planche

&

le charboo.

11

ell ioutile d'obferver qu'a mefure que

vous voyez le cuivre fe découvrir,

il

faar méuager le

fronemem, pour que le

e

harboo n'ahere poi

m

les

6-

nefies de la

grav"r'

. Lorfque vous aurez entin cnle–

vé tout ce qui reJle de vrrois dur

a

la planche, voos

la livrerez

a

1'

imprimeur peor en tirer des épreuvcs;

oo dooaera

au m•e

1M P Re SS

1

o N,

toot le détail de

cwe opération

1

avec

la

figure de la pre!fe

&

fa de–

fcription.

Revenons

a

la maniere de faire mordre les planches

vernies au vernis mou , lorfqu'

on

employe pour cela

l'eau·fortc qu'on nornme

<att de départ.

Cerre eau-forte fe fait ave

e

le vitriol, le falpetre,

&

quelquefois l'alun de rache, dillillés eofemble; c'cfl cel·

le dont les atliaeurs fe ferveot pour féparer l'or rl'avec

J'ar-