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GRA
que! il ell renfermé. Sur le prolongemcnt de fon
gr~nd
axe, cet anneau porte deux queues fur lefquelles font
deux couli(les, l' "une fupérieure, l'autre inférieure; il
di arrété lÍlr un des montaos de la cage par des
¡¿–
nons
á
vis qui lui permettcnt de fe mouvoir librement
<le haut en-bas . La queue inférimre formée en équer–
re, pone u
o
petit br2s de fer
1,
~ui
tui efl joint au
moyen d'une vis par une de fes extrémitél,
&
qui l'dl
de meme par i'autre 2 la branche courte
F
du
7',
mar–
qué
E F G.
En
K
e(l
une goupille fixée fur un des
mootans; elle parTe it-lra><rs une douille rivée fur le
'1,
fur Jaquel le il peut fe mouvoir . Sa brancbe
G
pa(le
par une ouverture faite
a
la rabie en furme de rainure,
futlifammem grande pour oe pas gcner fon mouve–
mcnt ,
&
porte ur¡e lemille de p.,mb
a
!fez pefaote.
A
l'cxtrémité de la braoche Jon¡¡ue
E "ll
anaché un au–
rre pctit bras
L,
femblable a
1,
¡oior par fon autre
bout au levier
M,
lequel efl
lhé
invariablement
'i
l'un
des tourillons du
pone-bo~te.
Celui- ci ell fait d' une
piece de fer
O N, N O
, coudée en
N N
&
en
O O
ou font deux tourilloos fur lefqucls
il
fe meut .
P P
font deux doigts de fer rivés fur la barre
N N,
le(:
quels enrrem dans deux mains al)achées fur la boíte
pour l'empécher de fe renverfer .
(onr deux fup–
porl's terminés par deux tenons qui traverfeot la table,
&
fon t arrctés deffous par denx vis ou deux clavettes;
ils ferven r
a
porter les tourillons du pone-boite: on y
a
a¡ou té deux petits aoneaux afin qu'ils ne puifTent s'é–
cbapper. La b.oite efl de fer-blanc, couvenc d'u.n ver–
re qui permer
a
l'anifle de voir l'etret de l'eau-fone,
&
la lituarioo de fa planche .
Vo;ci mainteoam commem fe fair le jeu de certe
machinc. Si l'oo met le balancie r
G
en mouvement il
le communique par le perit bras
L
au levier
M,
&
par cooféquent au porte-boite ; ce qui produit un ber·
cement qui agite fans ce!fe l'eau-fone con tenue daos la
poire, en la faifan t paffer fur la planche·
&
repaffer
fans difcominuer; mais ce mouvemen t
Ce
ra\lentiroit
&
cetferoít peu-3 peu rout-a·fair,
fi
le rochet
R
faifan t
monter
&
defcendre alrernativemeot l'anneau <:lliptique
au m•>yen de fes paleues, ne reOituoit pas le mouve–
m ent
a
u balaocier, auquel il communique le ti eo par
le perit bras
1 .
Pour f•cil iter 1' iorelligence de ceue macbine, nous
alloos développer quelquos·unes de
fes
par1ies. La
fig
2,
dt la PI, 11.
repréfcnre le plan de l'anneau elliptique.
D
D
lont les qoeues lur Jef<Juelles foor les coulilfes .
P
P
lionr les paleues: on voit eu
R
le rochet renfer–
mé .daos ce! anneau. C'efl le retoor d'équerre de la
queue ioférieore qui porte le petit bra>
1.
joi!ll de
me–
¡ne
á
la brancbe coune
F
do
T
marqu¿
E F G
.
Fig.
3·
d,
la méme Planche, K
eO la douille fur
laqneile il fe meut ;
G
e
ti
le balancter;
H
la leo ti lle;
E
la brauche longue qoi communique par le petit bras
L
a
u kvier
M
du porte-boite.
Fig.
4,
O O
foot les tourillons ;
S S
les pe!Íts an–
neanx pour les conrenir ;
p p
les doigts pour arreter
la bolte;
QQ_
les fuppons dtS ronrillons.
j'avertirai que cumme cene machine
n'
efl parfaite–
meut iruellifiible qu'avcc le fecours des figures qui ne
doiveo t paroille qu'a la fin de l'ouvroge, li qnelqu'un
étoit curi<ux
de
la
f~ire
cxécuter, ¡e f<rai wu¡ours di–
fpofé
a
faire VfiÍr
Cclie
dOn! JC me fers,
OU
l
Cn eo–
\•Oyer le d<ifdo,
fi
cela peut obliger quelqu'un ou lui
l'tre Je qudque utilité.
Reven<~ns
á
ce
qui regarde J'elfet de l'eau-forte. Cet–
te liqoeur corrolive deflinée
:l
approfondir les taillcs ,
Jorfqu'dle efl répaoclue fnr la planche, la creufe elfe–
&;veme"t en déuuifant les parries de cuivre qui fom
decuu erte<,
&
en refpeébot cdles qui font enduitcs
de vcrnis. Mais il efl nécelfaire, pour qu'une planche
foit aa poiu r de perfeétioo ou tend le graveu r, que ces
tailles foicnt approfond ies avec une ¡ufle dégrada11on ;
les
luint~ins
ou l.e< plans él01gnés ne feront poim l'ef–
fet qu'ils doivem fa ;re,
fi
les ta•de< doot ils foor ua–
vaillés fon¡ trap approfondies; car alors le noir d'im–
prd!ioo dour
on
remplir ces ta;lles en irnp"man t la plan–
che, y fera
en
t¡op grande abondance ; ces ob¡ets pa–
rnÍtron t trap noirs lur l'tflampe,
&
ne feroot pas. l'il –
luli<~n
qu'ils doivent
~aufer;
il cfl done néceífaire de
conduir< avec une granJe fagocité
&
beaucoop d' io–
te!J igence l'opérarioo de
Feaú
forte fur les tailles. Pour
cela, lorl"qu'on a fair ffi'Hdre fa planche pendaut l'efpa–
ce de tcms qu'on eltimc fut!ifaot pour
les
loimains, on
fufpeod l"op6ariun de J'eau-torte; on retire la planche,
on la lave en verliwt btaucoup d'eau fraiche de(lus;
enCuite
00
la lai!fe féchcr ou
a
l'air
Ou
en l'approchaot
GRA
doucement d'un feo ues-modéré . Lorfqne la planche
feta itcbe , vous vous éclaircirez de l'elfet qu'a produit
l'cau-fone, en découvmnr le verois, avec uo grono!r
ou un petit morceao de charbon de faule dans qudque
eodroit des loimains .
Si vous ¡ugez qu'ils foient a!fe'l. mordus, vous cou–
vrirez !OUt
ce
qui doit étre du ton de ces loinraio , en
vous fervaot du mélange que ¡'ai dé¡
a
indiqué,
&
qui
fe fait avec le vernis de peiorre &.
k
noir de fomée ;
vous l'employerez avec des pinceaux plus ou moins fins,
fuivant la finefTe des trairs
&
des matfes que vous vou–
ln couvrir. Eafuite, aprcs avoir donné le tems
a
ce
vernis que vous venez d'employer, de fécher, vous re–
meme-¡; votre planche comme elle
~!OÍ!
, peor l'expo–
fer de nouveau
a
l'eau-fone; vous la fcoez mordre au–
tant que vous érOirez qu'il efl néce!faire pour les plaos
qui fuiveot ceux que vous avez couverts; enCuite vous
retirerez encere votre planche, vous couvrirez une fe–
conde fois ce que vous voule'L foullrnire
a
l'elfet de l'eau–
forte: eofin vous réitérerez cene opératioo autant de
fois que vous le voudrez
&
que vous croirez qu'il le
faut pour parvenir
a
un jufle effet de dégradauon daos
les plaos
&
daos les objm .
J'obferverai qu'il feroit iujulle d'eiiger qu'on donnAt
des évaluations précifes du tems qu'oo doit employer
l'eau-fon e chaque fois; les calcu ls
&
les obfervations
les plus exaétes o'ont pil me fatisfaire; l'elfet de l'ean–
forte dépeud de rrop de caufes accidentelles, pour qu'
011
puifie le foilmeme
a
des regles invariables .
1°.
L 'eau-forte ell plus ou moins agi!fame, fuivant
le degré de cui(lon qu'on tui a doooé,
&
fuivant la
qualité
&
le choix particulier des ingrédiens dont elle
efl
compofée.
2°.
Le cuivrc par fa nature peur etre plus ou moios
docile
a
l'effet de J'eau-fonc. Le cuivre mou donr j'ai
parlé dans le commeocement de cet articlc, rélifle
:l
l'aélioo de l'eau-forte; le coivre aigre fe diffout trap
tót,
&
toutes ces dilférences fom fufcep tibles de de·
grés
&
de nuances infi oies.
3°.
L'eftet de l'air influe fenfiblemcot fur l'elfet de
l'eau-forte, le froid retarde fo11. aétion, le chaud l'ac–
célere, l'humidité y caufe des
diffé"ren~es
fenfibles.
4°.
La maniere de fe ferv ir des ouuls avec lefquels
on grave ,
&
la difterence des poimes ou émou!fées ou
coupaotes. faci liten!
a
1'
eau-forte
1'
cntrée du cuivre,
ou luí Jaitfent la peine de l'enramer.
11
fam done que
1'
ufage accompagoé des obferva–
tions panicu\ieres de l'artiOe, luí donnent le1 lum·eres
dont
il
a
befoio pour fe guider: il efl fort ditlicile d'ar–
river a faire mordre une planche
:l
un eftet ¡uf!e;
&
c'efl pour cela que la plus grande panie des graveurs
fe cootcotent d' obrenir de l'eau-forte· un ton géoéral,
gris, propre,
&
égal, en réfervant de doooer
a
Icor ou–
>rage avec le fecours du burin un accord
&
un effet dont
ils foor les
ma~tres
par ce moyen : mais cene pratique
,q ue le méchan 1l me de la
gravur•
favorife, efl fu¡et
:l
des réftexious que ¡'ai dé¡
a
indíq uées. Pourfuivoas ce
qui rtgarde J'opération que ¡e
viens
de. décrire.
Lortqu'apres avoir expofé autaor de tems qu'il le faut
la p1anche
a
l'aélion de l'eau-fon e, ce qui va, quelque–
fois
a
l'efpace d'une heure' d'uoe heure
&
demie
&
plus, vous la trouve?. parvenue au poim que vous fou–
hattez ; vous la lav<"l uue derniere fois daos une quan–
títé d'eau fraiche, eofuite la cbaulfaot raifonnablemeor,
vous enlevez avec un tinge tout le vernis dont vous
avez fait ufage avec le pinceau, pour couvrir les dif–
féren> pJans: vous
ÓICZ
par le meme mayeo la tniJ!IÍOn
de fuif
&
d'huile donr
k
derriere de la planche ell cou–
ven ; apres quoi il refle
a
eoltver le vernis dur: vous
y parv1endrez en vous fervant du charboo de fau le que
vous pa(lertz de!Tus la planche, en fronanr fortement
&
en mouillant d'eau
~ommuoe
ou d'huile
&
la planche
&
le charboo.
11
ell ioutile d'obferver qu'a mefure que
vous voyez le cuivre fe découvrir,
il
faar méuager le
fronemem, pour que le
e
harboo n'ahere poi
m
les
6-
nefies de la
grav"r'
. Lorfque vous aurez entin cnle–
vé tout ce qui reJle de vrrois dur
a
la planche, voos
la livrerez
a
1'
imprimeur peor en tirer des épreuvcs;
oo dooaera
au m•e
1M P Re SS
1
o N,
toot le détail de
cwe opération
1
avec
la
figure de la pre!fe
&
fa de–
fcription.
Revenons
a
la maniere de faire mordre les planches
vernies au vernis mou , lorfqu'
on
employe pour cela
l'eau·fortc qu'on nornme
<att de départ.
Cerre eau-forte fe fait ave
e
le vitriol, le falpetre,
&
quelquefois l'alun de rache, dillillés eofemble; c'cfl cel·
le dont les atliaeurs fe ferveot pour féparer l'or rl'avec
J'ar-