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GRA

GRA

713

RP!C.APITVL .ATION

des difflrcni produitf de la bmne mh11re rétmiJ. Lef foixante millioni d'arpens de ter·

rn

culti'lJabi~J

en France donneroient

:

Pour les propriécaires

Pour la caille . ..

5

,

boone cerre

~

rerre méd.

5

bonoe rerre

~

cerre méd .

5

bonne rerre

300, 000 , 000

lOO, 000, 000

ll.f,

ooo,

000

40,

coo ,

000

::::::<

165',

ooo , oooS

730 , 000, 000

Pour les fermiers .

(

rerre méd.

5

bon ne terre

12),

QOO ,

000

40, 000, 000

Ií)

>

000 ,

000~

Pour la dixme . . .

Pour les frais ..

(

terre méd.

5

bonne terre

~

tene méd.

u8, ooo , ooo

37, coo ,

000

j.I0

1

000

1

000

2.f0

1

000,

QOO

OOO

(a)

930,

ooo,

I,

08f ,

Ooo, 000

Produit, frais déduits, re

(le

P roduit total"

.

.

88r, ooo, ooo

liv.

1,

8q· ,

tOOO, 000

liv.

C

OM P .A'R,.A!S ON

de¡ prod11it1 de la ctt/turt aéfuel/e d11 royaume a'IJet

&eHX

de la bonne

wl~ttre.

Culmre

:~.éluelle.

Pour les propriétaires . . .

76,

roo, ooo .

Pour la rail le . .

27,

ooo , ooo

Pour les fermiers

2

7,

roo, ooo

Pour la dixme

.

ro, ooo, ooo

Pour les frais ..

Produir, frais déduics, .

Produic toral . .

. ...

4 1f,

ooo,

000 ...

q8'

oco,

000

Obfervations {ttr

le~

a'IJawtagn de

la culertrc da

graim.

Les frais de la culrure reC!enr daos

k

royau–

me,

&

le produir rotal e!l tour emier pour l'état. Les

belliaux égálenc aa-moios la moirié de la richetle au–

nuelle des récolres; ainfi le produir de ees· dto

x

par-

T ome

f//1..

(«)

Les

fr:~is

ne fe font pas tous en

ar~ent ;

la nourriture

des chevaux

&

celle des domefriques lont fournies en na–

tute par les récoltes, ainfi

il

n'y a guere que la moitié

de ces fra!S qui. parúcipe

a

la ci.rculat!Oll de \'argent. Il

n'en ell: pas de meme des frais de la culture des vignes.

&

des dépenfes pour les récoltes des

vins;

c.u

ces <

tvon–

ces fe font prefque toutes en argent; ain.fi on vo.it toft–

jours que plus de la moirié de

maffe d'argent mon–

noyé qu'i.l y a dans

le royaume, doit circulcr dans les

campagnes pour )es

fr:~is

de l':tgriculture.

(b)

On

fup~ofe

daos ces deux états de cultttre, la taille égale

enviran a un tiers du revenu des

propriét-.lircs.

La c,\–

pitation

1

&

les raxes particulieres jointes a la taille, mon–

tent aujourd'hui l'impofttion totale a-peu-pres a regal de

b

moi.tié des revenus ou

a

40

mi.llions. Suivnnl cette

proporrion, l'írnpofition totale montero¡t daos l.t boone

culture

a

200

millions, au licu de 40 millions. Nous

comprenons dans les deux cas, fous le m€me point de

vúe, les pays d'érats

&

les pays d'éleél:ions, qui en effet

payenr enJemble aujourd'hui en tai.lle, dons gratuits

&

capitation, euviron

40

millions fur des terres du royan–

me employées

a

la culture des

grains.

(e)

Dans l'état aél:uel, les frais ne produi.fent que 30 pour

cent;

&

dans mte bonne

cutture,

oU le débit des

gr:ún.s

feroit favorifé, commc en Ang1eterre , par l'exponation,

les frais produiroieot enviran cent pour cenr.

(d)

Nore1. que dans cette comparaúon on ne fuppofe au–

cune augmentation dans le prix commun des

grninr;

car

il n'ell: pns vraiífemblable qtte l'exportatioll en tlt aug–

mellter le prix: mais elle exclueroit les non-valeurs

&

les chertés. Elle produit con!lamment cet avanmge en An–

gleterre , quoiqu'on n'y exporte qu'environ un million de

feptiers (ce qui n'ell: pas un vingrieme de h récolre ) , oe

trouvant pas chez l'étranger

a

en vendre davantage.

(•) L' aureur du livre intitulé

¡,

financier citoyen,

dont les

inte.ntions peuvent rtre loüables. e!l trop attaché

au~

dr'!lts des aides:

il

par0ir n'avoir pas envif.1gé dal.\S le vra1

pomr de vt'le les inconvénlens de ces drotts; tl ne les

regarde que du eOté de

s confo

mmateurs

~

qui font libres

1

di.t-il, de faire plus ou moi.ns de depenfe en vin: l\lais

ce plus ou moins de dépcnfe e!l ,m objet

i~portanr p~r

rapport

':\\.IX

revcnus des

vianes

&

~ux

hablt'Jl'lS occu–

pés

a

les cultiver. Cette

cult~e

Cl;lplO)'C beaucoup

d'hon~mes, & peut en employer ertcore davantage; ce qm me–

rite une grande attention p.tr 1'1\pporr

it

la populat!On:

Bonne culture.

400,

oca,

ooo

IÓ.f, 000 , 000.

(b)

t6s: ,

ooo,

000

t íf ,

coa, ooo

920,

ooo,

oqo. (•)

-------

88,- .

ooo ,

000 .••

Difterence.

324,

ooq,

ooo

plus

de~

138 ,

ooo , ooo

plus

de~

137, roo,

ooo plus

de~

IOf,

ooo , ooo

plus de1

!.:l.·~2~

. ..

·i

707, ceo,

ooo

pres

de~

ries de

1'

Agricuhme feroietll enviren de rrois rnilliam

~

celui des vignes eC! de plus de cinq cents millions,

&

pourroit

~tre

beaucoup aogmemé ,

Í1

la popttlarion s'ac–

crO>Iloit daos le royamne ,

&

fi

le comrnerce des

vio~

&

eaax -de-vie étoir moins gené

(e).

Les

produits de

Xx><x

l'Agri-

d'ailleurs les terres employées en vignes font d'nn

g~>nd

produit. Le grand objet du gouvernement e!l: de veiller

a

l'augmcnt:Ltion des revenus' pour le bien de

r

état

&

ponr le fonds ·des impofitions; car les terres qui prodni–

fent beaucoup, peu,,

ent fo

íltenir une forte impofition

~

L es

vign~s

prodnifent

to.us

les ans, ai.11fl chaque arpent

peut fomnir pow- la roille le doublc de chaque arpent de

terre cultivé en blé; te qui ptoduiroit au roi a-peu-prcs

autanr que les droits des

~~ides,

qui ruinent un commcr–

ce effemiel au royaume,

&

defolentlles vignerons par les

rigueurs de la r6gie & les vcx>ltions

de~ commi~.

Dans le

J'yll:cme d'une bonne cultnre' la taillc bien régie doit erre

la

principale fource des re\'e!\\IS du roi. C'efr une par–

tic qu'on n'a point approfondie, & qui n'ell: connue que

par les :\bus de!lruél:ifs conrre lefquels on s'ell: toújours

récrié, & nuxquels on n'a point encare remédié.

V

oye::.

1M •

o

T

s. Il p.trolt que l'autcur tienr aufii un peu au pré–

jugé volgnire par rupport

a

l'indull:rie. L'induftrie procu.–

re la fubfiftance

a

Ul)e multin¡de d'hommes. par le pa–

yement de la main-d'ceuvre; mais elle ne produit point

de revenus,

&

elle oe peur fe fmhenir que par les reve–

nus des citoyens qui achetcnt les ouv1'1\ges des artif;ms.

11 de(end l'impoftrion fur l'induílrie, dons la eramte de

l'anéantir; mais l'indu!lüe fubfi!rera toújours d:ms tm ro–

yaumc

f\

taifon

dc:s

re:venus,

pnr rapport

"ílUX OUVrages

nécefl;lires,

&

par !<tp¡¡ort apx ouvrages de hl'e: l'im–

pofinon peut fcutement en aogmenrer un peu le pnx.

li•Jais cetrc portie intéreíle fort peu le commerce ex–

téricur,

')tti

ne

peut nous enrichir que par

la vente

de nos pr9duél:ions. L' auteur cll: entlerement décidé en

fJI'eur des fermes genér.tles bien ordonnées; il y trouve les

revenns dt)

roi

affurés , des intérCts pour les feígneurs fous

des noms empntnté.s, des fortunes honnercs pour les fer–

miers & fons-fcrmiers, des appoiotemcns ponr les con;–

mis; mnis

il

vettt que les financiers • y

ent d e la pro

b1te ,

Un oun·e avantage qu'il opper5oir dnns l.es.,rerm.es, c'e(t

qu"ell<;s peuvcnt s\l.Ugmenter ians nmre "·

1

Agn

c_ulture ,

" l'lndullric

ni an Commcrcc.

n

cll: Vl';\1 du-motns que

dans des roynumes inculres, c'ell: peut-en·e le

feul.m~y;u

pour

t

ircr des revenus pour le fouvcnun,

&

des mLert:::tS

pour les feignenrs; mais dans un

ét~t

riche par fes

bte~s

&

par le commercc de fes produél:10ns , ce moren ont–

rcux n'efl: pas nécefElirc,

&

les

feigneurs

fOútiennent

lent:s

dépenfes par les produits de leurs rerres,