708
perd par feptier
Ou par arpeot
GRA.
J
. 0 112-;
3
r8
6
Les bonnes années, l'arpent portanr fix fe-
ptiers
~
1 2
l.
le fermier perd par feptier
o
6 S
O
u par arpent
1
18
6
S'il paye plus de taille qu'il n'e!l marqué ici,
&
s'il
payc par arpent pour chaque année de fermage plus _de
S
liv.
S
f. fes pcrtes font plus confidérables, il-moms
que ce ne foit des terres rri:s-bonnes
(a)
qui
le dé–
dommngent par le produir . Ainfi le
fer~ier
a iotéret
qu'il n'y. ait pas beaucoup__de blé; car. 1l
o~
gagne un
peu que dans les mauva1les années : ¡e d1s ""'
pe!'
,
paree qu'il a peu
~
venere '
_&
que la coofommauon
qui fe fait chn lui il haut pru , augmeote beaucoup fa
dépenfc . Les prix des. différeores
année~
réduits aux
prix commuos de
t
s
hvres
9
f. le ferm1er gagne, an–
née commune,
14
f.
par feprier ou 3 livres
JO
f.
par
arpent .
La fole de deox millions d'arpens en blé donne en
lota!'
a
cinq feptiers de blé par arpent,
&
la dixme
y
étant ajo(hée,
10,
944, 416 ieptiers , donr la valeur
en argent e!l
169,907, 79S
liv.
.
.
De cene fomme rota le de
169.
907,
79S
hv . ll Y a:
Pour la
taille .
.
7, coa ,
000 }
Pour les propriétaires
21 ,
ooo , ooo
3S,
ooo, ooo
Pour les fermiers .
7,
000 , 000
Pour la dixme
Pour les frai5 .
Produir rotal
'4 , 907,
79S
~234,
907,
79S
.
120 ,
ooo , ooo
S
11
y
a auffi par la grande culture deux millioos d'ar–
pens enfemencés chaquc année en avoine , ou aurres
GRA
trainJ
de
Mars. Nous les fuppoferons tous enfemen–
cés en avoioe, poar évirer des détails inoriles qui nous
rameneroieot
a·
peu- prCS a
U
meme prodUit ,
IDU S C<S
g raint
étant a·peu-pres de la me
m~
valeur ' étant vrai
auffi que
1'
avoine forme eftc élivement
la plus grande
parrie de ce geore de récohe . O n ellime qu'un arpent
donne , dixme prélcv ée , deo'(' fept iers d'avoine dooble
mefure do feprier de blé . Le feptier ell évalué
9
li v.
ll
faut retrancher un fixieme des deux feptiers pour la
fe menee; relle pour le produit de 1' arpeot
IS
Jiv. ou
un feptier
&
~
.
AJoOtez la dixme, le produit total e!l
16
liv.
10
f.
donr
il
y
a:
Poor le fermage d'une année
Pour la raille
Pour le fermier .
Pour les frais (
b)
Poor la diime
Prodoit total
S
}
2
JO
2
lf
S
10
~
6
JO
r 6
10
Les deux millions d' arpeos en avoine doonenr , y
compris la dixme,
&
foullraélion faite de la femcnce,
3,
67S
,
·ooo fepriers, qui valent en argent 33 , 330 ,
333 l1v. 7
f.
donr
il
y a:
P our les propriétaires
JO,
soo,
000
}
Pour la taille •
4·
ooo,
000
20, 0 00, 000
Pour les fermiers .
s.
sao,
000
Pour la dixme
3.
ooo ,
000
~
Pour les frais .
JO,
ooo ,
000
13,
ooo,
000
Prodoit total
33·
ooo ,
000
To
T.A L
deJ produitJ de la rieolte du b/1
&
de ce/le de ravoine, traith par la gr•nde wlture.
Pour les propriétaires
{
blé
21'
000 , 000
}
avoine
10,
soo ,
000
3'·
roo , ~ ~
Pour la raille
{
bl é
,,
ooo ,
000
~
II,
000 ,
000
SS,
avoine
ooo ,
000
4t ooo,
000
Pour les fermiers
~
blé
] ,
CXX> ,
oco
~
II,
soo ,
000
avoioe
s. soo ,
000
Poor le dixme
~
blé
14,
!¡lOO , 000
~
r8 , ooo ,
}
avoine
3 '
100 , 000
000
148,
ooo ,
000
Pour les frai5
~
blé
120 ,
ooo ,
000
~
130 ,
ooo ,
avoint!
JO ,
ooo ,
000
000
Produit total .
203,
000 , 000
liv.
---------------------------
-Etat de la petite wlture deJ grainJ.
Nous avons
obfervé
a
l'arttcle
F
1!
R M 1 E R,
dé¡
a
cité, que daos
les provinces ou l'on manque de labooreurs alfez riches
poar cultiver les terres avec des chevaux, les proprié–
taires oo les fermiers qui fonr valoir les terres font o–
bligés de les faire culriver par des payfans auxquels ils
foornilfent des bceufs poor les
labourer . N oos avons
vO que les
frais qo' exige cette culture , ne foot pas
rnoins confidérabk5 que ceox de la culture qui fe fait
avec les chevaux; rnais qu' au défaut de 1' argenr qui
manque daos ces pro vinces , c'ell la terre elle-
m~me
qoi furv ient aux frais . On lailfe des terres en friche
pour la pArure des bceufs de
labour , on
les nourrit
pendaot l'hyver avec les foins que produiient les prai–
ries;
&
au lieu de payrr des gages il ceux qui
labou–
rent, on leur cede la moitié do prodoit que fournit la
récolte .
A inCi, excepté l'achat des bceufs, c'e!l la terre elle–
m~me
qoi avance tous
les frais de
la culture, mais
d'unc maniere fort onéreufe au propriétaire ,
&
enca re
plus
a
l'état; car les terres qui rellenr incohes pour le
pftturage des bceufs, privem le propriéraire
&
l'état du
'(a)
Les gros fermiers qui exploitent de grandes fermes
&
de bonnes terres qu'ils cultil-ent bien,
g<~gnent
davant::l–
ge' quoique de bonnes terres foient affermées
a
un plus
haut prix; car une terre qui produit beaucoup, procure
un plus grand bénélice fur les trais
&
fur la femence.
llhis il sagit ici d'une efiimatwn géoérale du fort au foi–
ble , par rappon
~
L!
diffcrente valeur des terres,
&
aux
différens états d'•ifance des fenniers. On \'erra ci-apres
tlans les détails, les différens rapports des revenus <les
produit qoe l'oo en tireroit par la culture . Les bceofs
difperfés daos ces
p~turages
oe foorniffent point de fu–
m ier; les propriétaires contieut peu de rroopeaux
a
ces
mt!rayers ou payfan s chargés de la cohure de la terre
ce qoi diminue exrremement le produir des
Jaines
e~
France . Mais ce défaot de rroupeaux prive les rerres
de fumier;
&
faute d'engrais , elles nc produifent que
de perites récolres, qui ne font évalu ées daos les bon–
nes années qu'au
grain
cinq , e' e!l-3-dire au quintuple
de la fe menee, ou enviren trois feptiers par arpenr
ce qu' on rcgarde comme un bon produit • Auffi
le;
terres abandonnées
a
cene culture ingrate fonr-elles peo
recherchées; no arpent de terre qui fe vend 30 ou 40
Jiv. daos ces pays-13, vaudroit
2
ou 300 liv . daos les
provioces bien cultivéos . Ces terres produifent
:l
peine
l'intéret du prix de teor acq oilirion, fur - rout aux pro–
priétaires abfens : fi on déduit des revenus d' une terre
aífu¡eJtie
a
cette perite cul ture' ce que produiroieot les
biens occupés pour la nourrirure des bceufs ;
fi on en
retranche les intérers au denier dix des avances pour
J'achát des bceofs de labour , qui diminuent de valeur
apres un nombre d'aonées de ferv ice, on voit qu'effe-
élivc-
terres avec les frais de culture :.
il
ellnécell'airc d'y faire
attention , peor juger des
pro~_Uits
de l'agriculrure relati–
vement aux revenos des propneta1res, aox profits des fer–
miers . l la' taille
&
a
l a dmne; car on appcrcevra'
a
ra~fon
des
di
vers produllS , des rappons fort différens.
(b)
On ne met ici que les fmis de moill'on, paree que les
frais de culture font compris avcc ceux du blé.
Voytz.
l'articlr
FEaM n as
(Econom. polit.)