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7o6

GRA

G R

A D

U S , (

Gln¡t. marit.

an~.

)

les Romains

i

donnokot

le

nom de

graJw

aox ports qui étoient

a

l'<mbouchure des Beuves,

&

o

u

il

y

avoir des

e

fea·

Jier< par

lef~uels

oo pouvoit defceodre du mOle daos

ks ••aiíleanx. C'efi par

cene

raifon qu'on appcllc au–

JOurd'hoi

échellu du

leva~t

les pom confidérsbles de

J'

Afie qui foot fur la Méd:terranée. L e mot de

J(rtu

dnnt on fe íert pour exprimtr les embouchures du Rho·

ne, e

f1:

encore un vdlige de ce

nom .

Semhlablcment les

Efpagnols donnéut le nom de

crao

a

ces

forte~

de de–

fcent<S, comme par exemple'

a

celle qui ell

a

Va–

Jence, ancienoement appcllée

gradus ••nlmtin"'.

En–

fin

le nom de

gratl

que

1'

on donne íur

la c6te de

L anguedoc ,

a

l'embouchure d'rroe riviere, vieot de la

m~me

origine. (

D.

J.)

GRAEEN,

(GEog.)

ville de l'lndou!lan,

au

ro–

yaume de Vifapour , fur

13

riviere de Coutour, entre

la

ville de Vifapour

&

le port de Dabul.

L ong.

92.

2).

/at.

t8. 36. ( D.

'J.)

G

R

A G

E , f.

f. (

Artr méeht>n.)

efpece de rape

de cuivre, dont nos infulaires fo favent pour meme

Jeur maoioc en farine:

la

grage

efi comporée

d'

une

planche de

troi~

piés

&

demi de long,

&

d'nn pié de

Jarge; on attache fur le milieu une piece de cuivre de

quinoe

a

dix · huit pouces de long, fur dix

il

doute

de large, non pas de

tOo

te la largeu r do cuivre, mnis

en lui faifant faire un ceintre tel que cellli de nos

ra–

pes

a

fuere. L e negrc qui

grage,

applique un bout

de l'in(hurnent daos une auge ou canot,

&

s'nppuyaot

l'eflom1c for

l'aotre bout, il

rJpe les racines de m a–

nit>c,

&

en fait une faiine femblable

a

une gro!fe fciQ –

rc

d~

bois hu mide.

( D .

J

)

G R A l L L E ,

voyez

e

o

R N E 1 L L E •

• G R A

1

N, (

Gramm.)

il s'efl dit d'abord des pe–

tits corps ou fro its que les arbres

&

les plantes produi–

fent; qui leo'

len·en1 de fe menees, no qui

les

con–

tienneot . Ainfi

011

dir uo

!rain de raifin,

on

grain de

blé,

d'orge, d'at>oine, de f•igle.

Ón a étenda cette

d¿no minadon á d'autr<s petlt< corps,

a

des fragmens )

a

des conñgurations;

&

on a dit un

grain d' or

pour

une

petite portion d'or:

la molécule ditfere du

grain,

~n

ce qn'elle e() plus petite; il

faut plufieurs molécu–

les réunies pour faire nn

g rain.

On a dit le

g rain

de

l'ac icr' pour ces inéga lité> qui offrent

a

la

frnéfure~d'un

1norceau

d'acier

l'1magc

d•uoe cryHalíifation réguliere,

for,rout Ci

1t

refroidilfemeot n'a pas été fubir ; car le

refroidifferncnt précipité gate cette

appar~nce,

de

m~me

que'l 'évaporation bltée al1ere la régulariré d=s cryfbux:

un

grah1

de chapclet, pour un petit corps rond de ver–

re , d'i\'oire , de bois, ou d'aotre

muiere,

pcrcé de pan

en part d'un trou qui fer t á

1'

eoñler avec un certain

nombre d'autres,

a

l'aide defqoels celoi qui s' en fer t

' fait le compte exaa des

pater

&

des

ave

qu'il récite :

les

graim,

pour la colleétion générale des

fromehta–

cés qui ferven t

a

la nourriture de l'homme

&

des aoi–

mau x; les gros

grains

font ceux qui fervent

a

la nour–

riture de l'bomme; les menus, ceux qoi Íerveot

a

la

oourritUre des animaux : un

grain

de m éral, pour uu

petlt gl<>bul< rond de métal qu'oo obtient dans la ré–

duétion d'une perite portian de mine ou de chaux mé–

t3lliq'ue,

&

qu'on rrouve

a

la poiote d'une des marie–

res qui ont fervi de flux ou de foodant: un

g rain

de

vérole, pour une puílule con(i dérée féparément;

il

fe

dit

&

de la puílule

&

de

la tache qu' elle laifTe con1·

n1 unémem .

Grain

a encore

d'

autrcs acceprions:;

c'ell

un pords, une monnoie,

&c .

!7oyn

les artieles fui –

·vans ,

mais fur- tOUJ

l'artide

G

R A

r

N

S

(

Econumie po·

litiq.),

ou ce 1erme e()

cnufidéré felon Ion ObJCt le

p Ju, importnnt .

G

R A

1

N S, (

Eeonomie polit.)

Les priocipaux objets

du Commerce en France, !ont les

grains,

les vim

&

eaux·de-vie , le fel, les chanv res

&

le> hns , les laines ,

&

le

autres produits que fourniffent les befliaui: les

manufaétores des toiles

&

des étolfes communcs peu–

vent augmenter beaucoup la valeur des chanvres , des

lins,

&

des laines,

&

pr<>curcr la t'ubriflancc a beaucoup

d'homme< qui feroient occopés

a

des rravaux

fi

avao –

lagenx. Mpis on

apper~oit

aujourd'hui que

la produ–

étion

&

le commerce de la piGpart de ces deorées fon t

pr..fque anéantis en France. D epuis long- teros les ma–

nut..étores de luxe ont fédait la nation; nous n'avons

ni

b

foie ni les

laines convenables pour fabriquer

les

belle1 érof!'cs

&

les draps fins; nous nous fomme;

Ji–

"rés

~

une indufirie qui nou< éteit étrangere;

&

on

y

a employé uoe moltiruJe d'hommes, dans le tems que

k

royaurne fe dépeoploit

&

que les carnpagnes deve.·

GRA

noient defertes . On a fait baiffer le príx de nos

bl~s,

afio que la fabrication

&

la maio-d'reuvre fu!fent molos

cheres que chez l'étranger: les hommes

&

les

richef–

fes fe font accomulés daos les villes;

1'

Agriculture, la

plus f¿conde

&

la plus noble partie de ootre commer–

ce, la fource des revenus du royaurne, n'a pas été en–

vifagée comme le fond primitif de nos richefTes; elle

n'a paro intérefTer que le fermier

&

le payfan: oo

a

borné leurs travaux

a

la fubfinance de la nation, qui par

l'achat des denrées paye les dépenfcs

de

la culture;

&.

on a cru que c'étoit un commerce ou un trañc établi

fur l'induflrie

qui devoit apporter l'or

&

l'argent daos

le royaume.

On

a défendu de planter des vignes; on

a recommaodé

la

culture des m6 riers; on a arreté le

débit des produétions de 1'Agriculture

&

diminué le re–

veno des terres , pour favorifer des manufaétures prr!ju–

diciables

a

ootre pr<>pre commerce-

La France peut produire abondamment

toutes

les

maticres de premier befoio; elle oe peut acheter de l'é–

tranger que des marchandifes 'de

luxe: le trañc mu–

tuel entre les natioos eíl nécefTaire p<>ur entretenir le

Commerce . Mais nous nous fommes principalemenr

attacbés

a

la fabricatioo

&

au commerce des denrées

qne nous ponvions tirer de l'étranger ;

&

par un com–

merce de concurren ce trop recherché, nous avons vou–

lu nnire

a

nos voifins)

&

les priver du ptofit qu' ils

retiréroient de nous par la vente de

leurs marchandi·

fes .

Par cette politique noos avoos éteint entre enx

&

nous un comrnerce réciproque qui étoit pleioerneot

!

notre avantage;

ils ont interdit chez eux

1'

entrée de

nos denrécs,

&

noos achetons d' eox par contrebande

&

fort cher l<s matieres que oous employons daos nos

manufaétures . Pour gagoer quclques millioos

a

fabri –

qucr

&

a

vendre de belles étotfes, nous avoos perdu

des mill iards fur le produit de nos terres;

&

la nation

paréc de ti!fus d'or

&

d'srgent, a crfi JOÜir d'uo com–

m erce florifTan t .

Ces manufaétures nous ont plongés daos un luxe de–

fordonné qui s·en un peu étendu parmi les autres na–

tions,

&

qui a excité Jeur émulation : nous les avons

peut-étre f)lrp•fTées par notre indu(\rie; m ais cet avau –

tage a été principalemeot fo<l teou par notre propre con–

fommation.

L a confommatioo qui fe

fait par les fojets efi

la

fou rce des revenus du fouveraio;

&

la vente du fuper–

flu

a

l'étranger augmeote les

ricbefTes des fUJets.

L!

profpérité de l'état dépend du· concoors de ces deus a–

vanrage

:

mais la confo mrnation entretenue par le

lu–

xe efl trap bornée ; eHe ne peut . fe foOtenir que par

l'opulence; les hommes peu tilvori(i!'s de la fortunc ne

peuveut s'y livrer qu'á leur préjod'rr:e

&

au defavanta–

ge de l'état.

L e m ioiflcre plus éclairé fait qoe la confommation

qui peut procurer de graods revenus au fouverain,

&

qui fait le bonheur de fes fujets, efi

cette confomma·

tion généra le qoi fat i1fait aux befoios de la vie.

11

n'y

a que

1'

indigence qoi pui!fe nous réduire

a

boire de

l'eau ,

3

manger de mauvais pain,

&

3

nous couvrir

de haillons; roas les homrnes tcnden t par leurs travaux

ii

fe prorurer de bons alimeos

&

de bons vetemen;:

on ne pem trop fa vorifer Jeurs efforts ; car ce fom lei

revenos du royaume, les gains

&

les dépeofes du peu·

pie qui font la richefTe du fouverain.

L e détail

d2os

lequel nous allons en trer fur les reve·

nos que peuven t procurer d' abondantcs récol!es de

grainJ

,

&

fur la

liberté daos

le commerce de cette

aenrée, prouvern íuffifammeo t combien la produétioo

des rnatieres de prcmier befoin, Jeur débir

&

leur con–

fomma tion iotéretTent tous les différens états du royau–

me,

&

fera juger de ce que l'on doit aujourd'hui at–

tendre des viles du ¡;ouvernement fur le rétoblitfcment

de

1'

Agriculture.

N ous av oos déja examiné l'état de I'Agriculture en

France , les deux fortes de culture qui y font en ufa–

ge, la grande culture ou

ce

!le qui fe fait avec les che–

voox,

&

la petite culture oo celle qoi fe

f~it

avec les

breufs , la ditférence des produits qoe donnent c.s dcux

fones de cohure, les caufes de la dégradation de notre

agriculture,

&

les moyens de la rétablir .

!7oyez.

FE

R.

M 1E R S, (

Economie politiq .

)

N ous avons vil que l'oo cultive enviren

36

rnillions

d'arpens de 1erre ,

&

que nos récoltes oous donnenr ,

annr!e cornmune, a-pcc-pres

4)

rnillions de fept iers do

blé; favoir

11

millions produns par la grande culrurc,

&

34