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GRA

emeLI fe prOpre reuno des

(CIICS

Cohhl.,; en

~O

p.m

du

tor1 ao

fo,b!e de

2v

ou

30

foos

pu

upeot .

A:ofi, m lgré

la

confulion des prodo'ts

&

les

dépcn–

fcs

de

ccue folle

de

cohurc , le bas prix r!e 1' acquili–

rion de ces tcrrcs •'cn lrtt!:>li

for de$ cfiimarions en-

8os

vériliées par l'iorércl dcs 2cquércors

&

des

,

co–

dean.

Voici l'étal d'one terre qui produit, aoné'c commu–

ne , pour

13

patt do prnpri l raire en viran

3000

li

v.

eo

:. é

fem nce

pr~kvte ,

prcfque rour en frome01; l<s rcr–

CC•

fonr bonncs,

&

poncut cnviron le

gram

cinq.

11

) <o a 400. arpeos en cohore, dont

2.00

arpeos for–

ment la fole de la récolte de chaqoe anoée ;

&

cette

rlcoltc en pamgle par moitié enrre les mtrayers

&

le

propnétaire . Ces

rcrrc~

fonr cohivc'es par diJ ch11rucs

rirén chaconc par quarre gros breufs; les quarante breofs

valcnr en•·iron Sooo

liv.

donr l'inréro!r mis au denicr

dis,

i

caufe des rlfqoes

&

de la perr< for la vente de

cc1 brrofs, quaod ils fonr vieux

&

maigres,

e(!

8oo liv.

L <s prc's prodoif<nt r:;o chtrrois de rain qui font con–

fommé's ptr les breufs : de plus il

y

a ccnr arpeos de

friches pour lcur p1rurage; ainO il faot rapporrer le pro–

do ir des

3000

liv. eo blc! poor la pan du propril!taire .

A l'lntl!rér do prix des breofs ...

A

1'

imér!r de

1000

liv.

de blé

choiCt pour le prcm•er fonds de la

Jcmence avuocc!e par le propriéraire

A

200

liv .

de

frais parriculiers

fair1 par le propuéraire. fans compter

les rlpanrions

&

les nppoinremens

d'un rc!gicJcor ...•.. .. ....•

A

t

30

charrois de foin, le charroi

~

1<)

liL . , ,

. , ... , .. , .

A r o arpeos de pdtureaol

~

J

f

fou< l'arpent

Rrn e pour le produit des 400 ar–

pens de terrcs cuhivées

Toral

J300~

7f

1950

liv.

nr

3000

liv.

Ainfi ces qoarre cenrs arpeos de bonoes rerres ne don–

nenr pas p.u arpent 1

l.

10

f.

de rcvcnu

(a):

mais daos

le

ca>

donr il tcra parlé ci-apres, chaque arpenr feroit

aRcrmé

10

liv. les 400 arpeo< rapporrcroienr ao pro–

priéraire

.¡ooo

liv. ao lieo de

Pí·

Auffi ne' devra-1-oo

pi>

~trc

érooné de la perte én rmc qu'on appcrccvra

dam les revenus des <erres do rnyaume.

L es terres médiocrc' folll d'u,, ri

pcrir reveno, que

feIon M. D uprt! de Sainr-Maur (

rlJai fur lo

mo,n.),

celle de Sologne

&

du Berry au centre du royaume,

oc font guere loüées que Citr

le pié de r

f

for. l'ar–

pent, les pré;, les rerres ,

&

les friches cofemble; .en–

core faur-il faire une avance confi dérable de ben1au1<

qu·on donne aux fcrmiers 1 fans retirer que le

capital~

la ñu du boil

Une grande p.rrie de la C hampagne,

de la

Brerag~~,

do i\lhioe, du Poirnu, de$ en virons

:: de Bayonne, &c. dir le méme aoreur, ne produi–

" fenr guere dovanrage ,

:

(b)

L e Languc_d.:>c en plus

cohivé

&

plus ferrilc; maos ces avnnrnges loor peu pro–

litJbles , paree que le

bl~

qoi en foovenr rerenu dans la

provine•, en fans Mbit;

&

il

y

a

fi

peu de commcr–

cc, que dan< plulieurs endroirs de cene prnvince, com–

me dons beaucoup d'surres poys,

les Hntcs

&

les s–

chal> ne ;'y funr que par rroc oo l'tchengc des deo–

rées mémes.

L es petires rnoilfons que l'ou rccueille,

&

qui In phi–

par! t rant en lciglc (e) f'?uroilfcnt

pc~1

de

fourrngc.~

,

cnntriboent peu l la noorruore des bcn1aux,

&

on n en

peut oourrir que par le moycn des parurn¡;cs ou des

terres qu'on lailfc en friche: c'en pourquot on no

les

(4

ll

f~m

mEme (

uppo

(cr de bonnes annécs,

&

que le prix

d11

fuin nc palfc

p.ts

10

Jiv. ou que

1.1

longueur des hy–

\ct<

n'cn

f•JI(

P·" c

nnlommer par les bceufs une plus

grande

qu~nme;

c.u un peu mo1ns de produit ou un pcu

plu< de dcpenfc. an · nut ce pcllt revcnu.

. .

lb) On peut )Uger

dc-1:.

comb1en dl mll fondée l'?pmton

de ••u qm Cloycnt que b campagnc dl

dépc~plee'

p.u–

<'t'

que k>

gr~nd'

proprict>ircs ti: tonr cmparés de toutes

1

lC:.rre<. CRIOrtc qut

lt:s p;¡yfan ne rcu\·cnt

f!3S t."ll

a\

Olr

pour culn• er " lcur profit: on \'Oit que le rcrm ge

~es

tcrn:' cll J fi

b.l>

prh, qu'1l leur feru1t

tr~.

-f.lolc den

•tfcr.ner >UtóUlt

~u'tls

en voudrmcnr; m•is tl

y

l

d'Ju–

t

ra1ton• qm

>

y

oppofcnt,

&

que nous eumincron>

GRA

709

épugne

p1~.

D'1illcurs les méu¡·er; , to(ljour

rore ¡no-

r~,

employe1ll le plos qu';ls

pcovc~t

les b<ruls que

le propflltúe lear fournir,

i

t'aire des charro> a

1

uc

profit pour

g>gncr

qudqoc argem ,

&

les propnr11•re<

fonr obligé.s de rolcrer cer tbus poor (e confo!l'er

!euro

m~11yers:

ceut -cr, qoi rrouvcnt plus

de

prolit

l

f• ·rc

des churois qu'a colri••or, nlgligent beaocoap la col–

rore des rcrrcs. LorCquc ces méta)ers b1trcnt des ter–

res en (richc peudant long-rcms,

&

qo'olles fe coo–

vreor d 'éproes

&

de buianns, <!les rel'lent roO.¡ours daos

ccr

~rar,

paree qo'ellos cUtlrcro¡eot

bo:~ocoop

plus que

leur valcor

:l

efTorrer

&

défrichcr .

Daos ces provioccs, les payfans

&

manreovriers n'>

fonr poinr occupés comme daos les pays de grande

co:rurc , par des riches fermiers qui les cmployent oux

rra,aut de

l'agriculturc

&

aa gouvc.nernenr dos be–

niaus; les métayers trap pauvres leor procuroot pou

de rra vail . Ces payfan

fe noorri!Teot de mau vais paio

fait de monas

grninJ

qu'ils coltlvonr euJ-mernes, qoi

coOronr peu de culture,

&

quí ne font d'aucuo profit

paor l'érat.

Le blé a pcu de Mbit faure de coofommarion daos

ces pays; car lorfqoe les grandes villcs foor fuffifam–

ment fouroios par les provioccs voilincs, le bit oc fe

vend pas daos cclles qui

en

foor

éloign~cs;

on en for–

c~

de le donuor

i\

(ort bas priJ, ou de le garder pour

allcndre des rems plus fa vorat>les pour le débit : cene

non-volcar ordiooirc des blés

en

fa it encare oégliger

davamage la culture; In parr de la

r~cohe

qui el! poor

le m¿taycr, dev ient

a

peine fuffifanre pour la nourri–

tore de fa

fnmille ;

&

qoand

In récolre e!l maovaifc ,

il en

loi-m~me

daos In difene:

il

fnut alors que le pro–

priétnire

y

fuppléc. c·.n pourquoi les récohes qu'on

obrieor par ceue cohurc nc font prcfque d'aocune rcf–

foorce daos les années de difeue paree que daos les

mnooai(es annüs elles fuffifent

il

peine pour

la

fobfi–

nancc du propriétúe

&

do colon . Ainfi la cherré du

blé daos les mauvaifes nnnées nc dédommage poiot de

la oon-valeur de ceue denréc daos les bonnes années;

il n'y a que quelqoes proprittaires oi(és qoi peuvenr ar–

tendre les rems (avorables poor la vente du blé de leur

récolte, qui poiílem eo protirer .

11

faur done,

i

l'égard de cette culrure, n' envifa–

ger la valeur du

bl~

que

conform~meor

au prix ordi–

oairc des bonues anoées ; mois

le peu de débit qu'il

1

a alors dons les provinces éloignées de la C3pitale, rient

le blé

3

fort bas prix: ainfi nous ne dcvons l'é'valuor

qo'a t

2

liv. le feprier, fromcnr

&

fcigle, daos les pro–

vinces ou los recres fonr trairées par la perite cu lture .

C'efl eo e!fer dans ces provinccs, que le prix du blé

ne pcot fo(\renir les frais pécuoiaircs de la grande cul·

ture; qn'on ne cultive les terrcs qu'aux dépens des ter–

res memes '

&

qu'on en tire le produil que l'on peot

en les faifaot valoir avec le moins de Mpenfes qu'il dl

poffible.

Ce n'cll pas paree qo'on laboore nvec des breufs, que

l'on tire un

fi

perit produit des rerres ; on pourroir par

ce genre de culture, en faifant les dépeofes ntfcellaires,

tirer des rcrres

~-peo-pres

auranr de prodnit que par la

culture qui fe fait avcc les chevaux: mais ces Mpen–

fes ne pourroient etre fllitcs que par les propriéraires;

ce qu'ils oe f<eont pas ram que le comrnerce du blé

oe fera pas libre,

&

que les non-valears de ceue den–

rt'e oc leur lailfcronr appercevoir qu'one perre cerraiae .

On

cnime qu'il y a cnviron trente millions d'arpens

de rcrres trairtes par la perite culture ; choque arpenr

do forr au fuiblc prodoifanr,

ann~e

commuoe , le

grarn

quarrc, ou rrenre-deox boilfeau1 non compris

la

dixmc ;

de Ce> rrenre-dcui boiCfeaux

il

faur en rerrancher huit

poor la femenee .

11

rene deUK

feptiers qui fe parra–

gen! par moirié entre le propriéraire

&

le métayer • Ce–

lui-ci rn chargé de la taille

&

de quelqocs frais ioé–

vhables.

Tren-

dJns IJ fuile: car

il

fJut difliper des préjugés vulg>IIC1

qui voilent des vérité< t¡u'il

eft

intérelf.tnt d'approfond1r.

(i

Ccux qui font alfu¡ems

>

1 perite culhlre, font peu •t–

tachc> au

iouru~c

que

¡>rodun. le fromenr '.raree qu'ih

en funt pcu d'utJge ;

&

tls prctcrent volonllcrs

r.

cultu–

re du feiglc, paree qu'il v><:nt

plU.>

f\u'cmenr dans

le•

terrcs mat•rcs.

D'a~lleurs

il y a rmijours qudque p:tme

de b

rote"

des terce-. en(cmcncres qui pone des

f'dlnl

de hr· , que nous confondrons tCI >vec le blé, pour

é–

vncr de peurs deuils pcu uule,. On peut compcnf. ,

1•

qJcur de n·

J1ffcrcn~

¡riltnl

pu Wl pnx

commwt un

peu plu. b" que e tui du froment.