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682

GOU

U.JI

point donnl J'¡u¡ de

cei corp1, trouvtr

le

t)'JOJ~·zu­

ment qrú doit

w

rlfulter.

J'appellerai

point d'rmion,

l'endroit ou les deux corps

fo nr uois par charnicrc ; il ell vi(ible que le point d'u–

nion doit,

o~

au moins peur avoir un mouvement en

ligne droite, dont

il

faut chercher la quantiré

&

la di–

reél:ioo,

&

qu'ourre cela chacun de ces deux corps au–

ra un moo,·cment de rotation circulaire autour du

point

J'union;

de maniere que

li

on connolt la v1reffe de

rotation d'un point de chaque. corps , on connoltra la

vitdfe de roration de tous les

a

utres points:

&

le mou–

vement de chacun fera compole de ce mouvemcnr de

rotation.

&

d'nn mouvcment égal

&

parallele au mou–

vement dll point d'union .

ll

y

a done ici quatre in–

connues; la quantité du mouvcment du poi

m

~·unio~,

fa direél:ion,

&

la quantité du mouvement

c~rculatre

d'on point pris

a

volonté dans fhaque corps . Or tous

ces moovemens doivem etre tels

(

710JCZ

D

y

N

1\

M

r–

Q

u

E),

que

fi

on les imprimoit en feos conuaire, ils

foroient équilibre avec la

puirfan~e

donnée qui pourfe

le corps. Décompofous done le mou vement ·de chaque

particule des deux corps en deux direétions, !'une pa–

ralle le ' li 1'-on veut

a

la puirTaoce donnée, l'autre per–

pcndiculaire a la direél:ion de cene meme puirTance.

ll

faut pour qu' il y ait équilibre,

1°.

que la.

fo~nme

des

ii>rces pitralleles

a

la pu iiT.1nce donnée

)U!

fott éple ;

2°.

que la force réíultnnre des forees im primées auna–

vire en feos comraire, parTe par le point o

u

le

gor~vu>~nil

cft 1oint au navire , c'efl-a·dire par le point d' u–

nion; 3°. que la fomme des puilfances perpendiculaires

foit nulle; 4°. que les forces perpeodiculnires

&

paral–

leles,

&

la poirfance donnée, fe faífent mutuellement

équilibre .

Voil~

les quatre équntions qui

ferviront

a

trouver les quatre incounues.

On ponrroit croire, en

y

faifaor peu d'auemion, que

la q\Jatrieme condition revient

a

la premiere

&

a

la

troifieme; mais

il eft aifé de voir qu' on Ceroit dans

l'erreur. Quand deox puilfanees égales

&

para! leles, par

exemple, tircnt en fens cootraire deux dilférens points

d'un levier, leur fomme efl nulle, mais la fomme de

leurs momens ne

1'

efl pas; aull1 n'y a·t·il pas équili–

bre .,

Voyez

E'QUI L lllR E,

LE

v

1

e

R, MoM EN,T,

STATIQUE.

Voi!a la maniere générale de réfoudre le problcme

; ~

elle peut erre fimplifiée par diftcrens mayees' qu'il fe–

roit trop long d'indiquer ici. Mais ceci fuffit pour fai–

re voir que le rappo rt des mouvemens du

gou7JernaJI

a

celui du vai(feau efl un des problemes des plus déli–

cats de la Dynamique,

&

que peut·etre

il

n'a été ré–

folu juíqu'ici qu'arfe'l. imparfaitement, quoique foffifam–

ment pour l'ofage de la Marine.

Au refle comme la marre du

gor<7lernail

ea

tres-peti–

te par rapport a celle du vairfeau, on peut

fi

l'oo veut

la négliger daos la folotioo de ce probli:me,

&

n'avoi•

égard qu'au mouvement du vaiffeau produit par la ré–

fiftance ou réaél:ion de l'eau fur le

gou7Jernail.

Ce probleme efl de la meme nature que celui des

rames; il y a fur !'un

&

fur 1' autre d' excellentes re–

marques

a

faire, que nous renvoyons

a"

mot

RAM E.

Ces remarques ont" principalemeot rapport

a

l'aél:ion de

la puirfance qui fait tourner le

got~7Jernail'

&

a

la ré–

fiftance de l'eau, qui doivent iei eotrer !'une

&

l'autre

en ligne de compre,

(i

on veur réfoudre la queftion a–

vec toute la rigueur dont elle efl fufceprible .

(O)

G

o

uvE R N A

t

L ,

(

Hydr.)

on appelle auffi de ce

no

m

la qoeue d' un moulin

o

u machine hydrauliqoe ,

qui le mer d'elle·meme au vcm.

(K)

G

O

U

V

E R N A N

CE,

f.

f.

(

')urifprud.)

eft un

titre que l'on· donne

ii

plulieurs bailliages d' Artois

&

de Flandres; ce qui vieot de ce qu' ancieonement les

gouverneurs de ces pays en étoient

les grands baillifs

nés; fous les anciens comtes d'Artois oo appelloit

bail–

liage

,

ce qui

fut dans la tüite nommé

go1171ernance

.

Mais cela ne di(feroit que de nom; les droirs des bail·

Jiages

&

des

gott7J<rnances

Otlt t00JOUtS été les memes

&

aél:uellement les bailliages ne different des

gou7Jcrnan~

us

que par rapport

ii

leur re11ort; par exemple la

gou–

vernancc

ou bailliage de Berhone relet•e de la

g ott7ler–

nanee

d' Arras . i\infi que 1' 011 dife

bailliagc

ou

got<–

'llernancc

de Bethune, c'dt la meme choli.:.

Voy. l"au–

teur

deJ

notu (nr la coútume d'Artois, pag.

190.

(A)

G O U V E R N ANTE

D'E

N FA N S, (

Econo–

mi<

mo~al.)

c'ell la premiere "perfonne

a

qui les grands

&

les nches contient

1'

éducntion d' un enfant lorfqu' il

fort des bras de la nourrice : les impreffions qu'

il

re–

~oit

de la

g ou7Jernanee

font plus importantes qo'on ne

GOU

croi t; celles

rn~me'

que la oourrice loi doone ñe font

pns fans conféquence .

Des premieres impreffions que

re~oit

un enfant, dé–

pendent fes ptemiers penchans ; de fes premters pen–

chaus, fes premieres habitudes ;

&

de ces habitUdes dé–

pendront peut·étre un JOOr les qualités ou les

défao~s

de fon efprit,

&

prefque tOOJOUrs les venus ou les

VI–

ces

de fon cceur.

Conti dérons-le depuis 1' inaam qu'il

ea

né: le pre·

mier fentimetJt qu'il éprouve ell ce!ui de la douleor, il

la manifeae par des

cris

&

par des !armes :

li cene

douleur vient de befoin, la oourrice

s'

emprerTe de

le

farisfaire;

fi

c'efi d'un déraogement daos l'économie a–

nimale, la noorrice ne pouvant

y

apporter remede, ta·

che

au

moins de 1' en difiraire ; elle lui parle

tendre–

ment; elle 1' embrafTe

&

le

carerTe . Ces foios

&

ces

carefTes toíljours ame11ées par les !armes de

1'

eofant ,

font le premier rapport qu'il

apper~oir

; bien - tót pour

les obtenir il manifefiera par les memes lignes uo be–

foin moins grand , des doulcnrs moins vives ;

bien-tt~H

encare, pour c!tre careífé, il jettera des cris

&

répao–

dra des larmes fans éprouver ni befoin ni douleur. Que

fi apri!s s'etrc aísílrée de

\a

fanté de l'enfant, la nour–

rice n'e(} pas attentive

a

réprimer ces premiers mouve–

meos d' impatience,

il

en contraél:era

l'

habitude ; fa

moindre volonté ou

le moindre retard

a

la

fatisfaire ,

feront fuivis de cris

&

de mouvemens violeos . Que

fera-ce

fi

une mere idolatre veut non·feulement qu' on

obéirTe

a

fon enfant, maís qu'on aille au·devant de fes

moindres fantaifies

?

alors

Ces

caprices aogmenteront

daos une proportion centuple

a

1' emprerfemcot qu' on

aura pour ies

f~tisfaire;

il exigera des chafes impoffi–

bles,

il

voudra tout-11-ia·fois

&

ne voudra pas; chacun

de

fes momens fera marqué par

toutes

les violences

dont fon

~ge

efi capable : il n'a pas vécu deux ans ,

&

voila déja bien des défauts acquis.

Des

bras de la nourrice, il·¡tarfe entre les mains d'u–

ne

gouvernante

:

elle efi bien loin de fe dooter qu' il

faille travailler d'abord a réprimer les maovaifes habim–

des que

l.'enfant peut avoir; quand

elle

l'imagineroít,

elle en íeroit empechée par les pareos: on ne veot pas

le contrarier, oo eraindroir de le facher . Elle va done,

pour

1'

accoiltomer avec elle, lui prodiguer, s'

il

ea

poffible, avec plus d' exces

&

plus mal·

a-

propos les

In emes foins

&

les memes carclfes;

&

au lieu de preo–

dre de l'afcendant fur lui, elle va commeocer par lui

en lailfer preodre fur elle.

Cependant

il

fe forrifie

&

fon eCprit commence

a

fe

dévclopper ; fes yeux ont

vu

plus d'objets , fes maios

en ont

pl~s

touché, plus de mots ont frappé fes oreil–

les;

&

ces mots ta!ljours joiots

a

la prefence de cer·

taios objets , en retraceo t l'image daos fon c<rveau: de

toares parts s' y ralfemblent des idées nouvelles ; dé¡a

l'eofant les compare,

&

fon cfprit devient capable de

combinaifons morales . ·

11

feroit alors de la plus ¡;rande importance de n'of–

frir

a

fon efprit

&

ii

fes yeux que des objets capables

de lui donner des idées julles

&

de tui infpircr des Cen–

timens loüables ; il

femble qu' on fe propofe tour le

contraire

.

·

Les premieres ehofes qu' on lui fait valoir oe foot

capables que de tlatter fa vanité ou d' irrirer fa gour-,

mandile; les premieres loüanges qu'il res:oit roolent fur

fon efprit

&

fur fa figure; les premieres notions qu'on

lui donne de lui-meme, c'efi qu'il efl riche ou que fa

nairfaoce eft illuOre ;

&

la nairTance ou les richelfes

font les prcmiers objets dont il entend parler avec re ·

fpeél: ou avec en,•ie; s'il fait des queftions, on le trom–

pe; veut-oo l'amufer, on luí dit des abíurdités ; s' il

commande, on obéit; s'il parle a· tort

&

a-travers, ou

. applaudit ; on rit, s'il fait des méchancetés; on lui ap-

prend

a

frapper,

a

dire des iDJUreS,

a

tontrefaire,

a

fe

moquer : ce qu'on lui recommande comme raifonna–

ble, oo lui permet de ne lepas fuivre; ce qu'on lui

a

défendu comme con damnable, 011 permcn qu'il le fa (fe,

&

fouvent on lni en donne l'exemple: on

le meoace

fans le punir, on le carerle par foibleffc

&

par fanrai·

fic; on

le grande par humeur

&

mal-a·propos: ce qu'

on

a

refufé

a

fa priere, on l'accorde

3

Ion

imporruni–

té, a Con opiniiltreté , a fes plenrs ,

~

fes violenees •

Poorroit·on s'y prendre

autrem~nt,

li

l'on fe propoCoit

de lui déraoger la tete

&

d'étetndre en lui tour fcnti·

menr de venu?

A

l'égard des príncipes .qu'on croit lui donner, quel·

le impreffion

vcut-0~

qu'rls farlem fur lui, quand toot

contribuc

a

les détrotre? comment refpeél:era-t-il la re·

ligion, lorlqu'apres lui en avoir enteigné les devoirs ,

on