GOU
feulemeot, analogue
ii
celui de> intempérans, mais pro–
venant de quelque autre caufe, qui produit les memes
effcts, qui rend le fang échautf¿, bilieux, acre, com–
me, il ell par l'ttfet du trop granJ ufage des boilfons
fermentées: en Corte que l'agitation des humeurs qui en
réfu lte
&
qui les détermine avec plus de force vers
l'habírude du corps en général, donoe líeu
.a
l'engnr–
gemeat des vaiffeaui cutaoés du vifage; attendu qn'ils
font plus délicats, d'un tiffu moins compaél: que ceux
des autres parties de la peau,
&
qu'en conféquence les
horneurs en forcent plus aifément le rellort
&
en font
reportées plus difficilemcnt dnns le torrent de la circu–
iation : d'oií s'enfuit que les vailfesux fanguins dilatés
outre mefure, lailfenr péMtrer des globules rouge• avec
une féroúté bilieufe , daos
les vailfeaux lymphariques,
qui deviennent ainti le ftége d'uoe forre de legere in–
flammstion habituclle, par erreur de iieu, qui fe réfour
&
fe renouvelle contiouellement daos la
gottlte->·ofe
du
prcmier degré ; qui forme des tubercules lorfque les
glandes foot le úége de l'cogorgement,
&
produit aioti
la
goutte-rofe
du fecoud degré:
&
qui daos celle du
troifieme degré ne pouvant
Ce
réfoudre parfaitemen t,
&
fe trouvant joinre
a
un caraél:ere rongeaot, dartreux,
donne lieu
a
des exulcérations dans les pufluks; ce qui
for me le fymptome le plus racheux.
La
got~tte-rofe
parvenue
a
ce dernier état eíl prefque
incurable, paree qu'il efl tres-difficile de corriger le vice
dominant daos
le~
humeurs,
&
particulieremcot celui
de la partie affeél:ée,
11
n'efl pa mc-itu difficile de gue–
rir la
got~tle-rofe
du fecond degré, <¡.lloique de moios
mau va¡(e qna\ité:
ii
qooi contribue principalement la dif–
ficulté de
f~ire
changer de régime aux perfonnes qui
oot comraél:é cette maladie par un peochant invétéré
a
l'ivrognerie. Par ces d1fférentes raifons , ceux qui ont
le vifage bien bourgeonné, meurent ordinairement avec
Cette ind1fpofition, métnc dans
l'R
age
tres·a\'30Cé, at–
tendu <}ue cette wala tie li'efl
~oíot
d]lngcre.,;fc par elle–
memt, taO! qu'elle eft bornée
a
n'etre qu'on vice
lO–
pique.
Lagoutte-rofe
com men~ante,
qui n'a pas encore beau–
coup infeél:é
la peao, peut
~rre
guérie moyennant les
remedes internes
&
le régime convenable, qui doivent
etre les memes que ceux qui
001
éré pre[crits daos la
curation de la dame, de l'érérypele
&
de la gaJe.
11
faut reul•meot ')bferver. par rapport
a
ceux qni par !'ex–
ces· del b\li Ooos ferm, ntées
ont
contraél:é le vice du
fang
&
de la pean du vifage qui cooílitue
lago:ltte·rofe,
qu'il oe raut corriger le vic
a
cet égard. qu'avec beuu–
cnup de prud<nce, par-<:e que le pa(fage d'un ufJge con–
tinuel de liqoeors échautfantes
a
un régime rafra'L cnif–
fant , tcm péra11t , pourroit , s' il étOit
trop prompt ,
trap peu méongé, caufer de grands defordres dan
l'é–
conomie anima le.
Quan t aux remedes topiques, on peut confulter Sen–
nert, Turner, qui eo propofent un grand nombre: on
remarque en général qu'ils recommandent ceux qui font
adouc¡{[,ns, legerement réfo!utifs
&
difcuffifs dans les
deux premiers degrés de la
gotttte-rofe,
&
ceux qui fon t
déterfif>
&
obrundaos, lorfqu'elle efl accompngnée d'ul –
ceres acrimonieux: ce [ont eo effet les indications qui
fe préfentent
ii
remp!ir daos les deux cns dont il s'a–
git: oo emplnye ces
ditfér~ns
topiques ave
e
les précau–
tions convenables, Cous forme de lotion , de -liniment,
d'onguent, ou de pornmade.
La décoél:ion de fon dans le vloaigre
&
l'eau-rofe;
eft en bon remede daos la rougeur limpie du vifage;
on vante beaucoup auffi dans ce cas, l'huile de myr–
rhe par déf::illance, le mucilage de pfyllium melé avec
les fleurs de foufre ,
&c.
!7oyez
CosM
E.'T
t
QUE.
Si la rnalndie eft rébcJie
&
les tubercules durs; apres
avoir fJit ufage des émolliens, réfolutifs , on paCTera
aux linimens faits avec le cérat de blanc de baleine,
ou le cérat blanc de Bates.
Les tubercules fuppurés doivent étre ouverts pour
doooer ilfue
a
la matiere,
&
on panfe les puflules avec
l'emplltre de cérufe
&
de dyachylum blanc,
ii
quoi on
ajoüte un peu de précipité blanc ou de rncrcure doux,
pour les plus rébelles; au lieu qu'on fe borne
~
tou–
cher celles qui paroilfent benigoes , avee un nouet de
fel de Saturne., d'alnn brÜié ,
&
de [el prunelle trem–
pé daos les eaux de frai de grenonille
&
de néuuphar.;
les ooüets de fub\irné doux peuvent nuffi erre exprt–
m és fur les pullu\es.
u furplus, le traitement de l'éréfypele avec exco–
riation,
&
des danres, coovieot au!li
ii
tous égards dans
ce cas-ci.
f/.
ERE"S Y pELE,
DAR
T RE.
(d)
G
O O T TE- S E R E 1 N E,
g1~tta
ferena ,
i.p.a.o'p~q-'',
GOU
67 9
(
Me¡feci1u
)
c'efl
le nom d'une des plus fuuefle, ma·
ladies donr les yeux puitlent etre affeél:é>' dan- b,uel–
le l'organe immédiat de la vitioo el! reudo en pattie
ou mcme totale.llent par al pique; entone que le
rn–
yoos de lmríe:e qui <ntrer.t Jans l'reil, frappent la ré–
tine
&
y
peig.,en: ¡'image des ob¡ets, d'oií ils !(>nt ré–
fléchis !"ans qu"il en réfu!!e une fenfation entiere, ou rans
qu~
l'impreffion en toir aucunement tranfmife
a
l'ame
par le mayeo du ner optique; ce qui confliwe une di–
rninution confidérablc de la v!le, ou mém< une véri–
table c!cité, quoiqu'il
n'y
ait cependan t aucun vice ap–
parent daos
les yeux , dont la fonél:ion principale etl
ainft lefé<> ou refle abfolumem fans exercice.
En etfet, fi l'on examine l'reil malade avec al!entioo ,
on n'y trouve rieo
d'extr~ordinaire
daos
toUtC>
les par–
ríes qui peuvent tomber fous les fens: les mnique , les
hutneurs, ne paroi!leor viciées eo aucune man iere; on
obferve Ceulemeot que la popille, ou pour mieux dire,
le bord circulairc de l'uvée, [emble d'abord immobile ;
mais il ne. l'cfl cependant pas abfolument lorfqu'il n'y
a qu'un reil d'atfcélé. Dans ce ca , la pupille parol t
fe dilater
&
fe relferrer quand les deux yeux
fon t ou–
vem,
&
que l'on regarde de l'reil fain des nbjets dif–
féremment éloignés , ou
•;u' on palfe entre l'reil fain
&
k grand jonr
•<udq te corps opsque; paree que les
nerfs moteurs qur
!e
portent
a
l'uvée de l'r.eil ma\ade,
étan t daos lcur état naturel , la communicatioo conri–
nue 9
~tre
libre entre
le
cervcau
&
les fibres motrices
de cette rnembrane: aino elle fuir les mouvemeos de cei–
le de l'reil
fain; mais lorfque cet reil efl
fermé, _ou
que la
gotttte (•uine
efl daos les deux yeux, la pup1_lle
refle immobile daos l'reil ouvert, paree que la réltne
y
étant infenfible
a
la lutniere. rien n'escite le mou–
vemeot des obres motrices de l'uvée' doot les nerfs font
cornme fympathiques avec les nerfs óptiques; ce
~u} ~·a
pa
lieu
a
l'égard des autres orgaues app1rteoans
3 _1
reli'
qui conferveo1 indépcodant
l'e~ercice
de leur fonél:ton,
&
reflent dans l'étar naturel.
Cette maladie fe déclare- de ditférentes manieres; quel–
quefois elle ore rom-a-coup la víle, comme
il
arrive
ii
la (uire des ehO tes que l'on fai t de haur, dans lef–
quelles on fe heune fortement la tete, ou des coups
violen
S
que )'oo fe doone, que l'on
r~~Oil
a
cette par–
tic, ou de toute autre caufe ex terne de cette naturc.
D'autres foi<, la víle fe perd peu-3-peu
&
par degrés;
ce qui arrive daos les vieillards attnqoés d'hémi-plégie
ou de paralyfie complette ,
&
dans les perfonnes qui
prennent la
gomte-fereine
a
la foite de différentes ma–
ladies de langueur.
Les fymptomes qui précedcnt ou qui accornpagoenl
la formotion de la
gor<ttc-fereine [ont
ao!li fort ditfé–
reos fe loo les difterentes caufes qui
y
doonent lieu: ainfi
les malades fe plaignent d'abord, les uns de bourdon–
nemeul, de !Íntement daos
les oreilles, d'autres d'é–
tourdilfernent, de venige, de peranteur de cerveau, d'of–
foupiffemem extraodina're, d'autres de douleur de tete
habituelle; d'autrcs entin n'ont aucune de ces incom–
modités ,
&
ne s'appcr<roivent du mal nailfant que par
i'obfcorcill'emcnt de
leur vtle.
11
y
a des pcrfonnes qui fon t fojettes
a
une , forre de
goutte-fereine
p~riodique
qui leur óte fubitement la vue
pendan t quelques inflaos ou quelque heures
&
meme
pendan! plutieurs jours,
&
qui ce!Te enfuite fouvent auffi
prompternenr, nlais elle revient par intervalle: cela ar–
rive fur-tou t aux hypocondriaques , aux hyílériques,
&
aux femrnes en coocne.
Oo
obferve qu'il
y
a auffi de la ditférence
a
l'égard
de
l'intenlité du mal daos
la
goutte-fereine,
attendu
qu'elle ne prive pas toralement de la víle: dans cer–
tains cas , elle lai[Je encare la faculté de diflinguer la
lumiere des ténebres; ce qui fait appcller
imparfaite
cette
forte de
goutte-(ereine;
au lieo qu'on donoe le norn
de
parftlit<
a
eelle qui rend la cécité complette, daos
laquelle on n'
apper~oit
aucune trace de
lamiere.
Prefque tous les Medecins ont attribué la caufe pro–
chaioe de cctte maladie
a
l'obllruél:ion du nerf optique ;
ce qui a mSme le plus
conrribo~
a
lui
fai~e
donner le
nom de
gouttc-frreine,
dans
1'
1dée que
~
eft
e~
mme
une
goutte
d'humeur viciée;
~e
lympne 1pal,ffie qUL_ bao–
ene la cavilé de ce nerf: ma1s comme ti n y a pomt de
prcuve hien démoouée de l'exifleoce d'unc cavité daos
les filets médullaires, dont l'a!femblage forme les nerfs ,
&
que le ttuide nerveux en encore problématique; ou
peor dire en général, que tOut ce qui peut produire la
paraly rie ' doos quclque partie du corps que ce roit, peut
aolii étre la caufe de la
goutte-Jereine,
lorfque cette
caufe a foo úége dans le oerf optiquc: c'eft ce que prou-
veot