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680

GOU

vent le> recherches anatomiques faites dans les yeux de

ceux qui font morts avec la

goutte-fereine.

On a toü–

jours crouvé le vice daos le nerf optique, qui daos quel–

quts fujets, étoit deiTéché, exténué,

&

de la moitié

plus m

1

nce qu'

il

ne doit etre naturellemelll: telle efl

1'obf<rvation de Booet,

Jepultret. anat. lib.

l .

fdl. xvij.

obfrrvat.

3

&

Le mGme auteur

a

autli trouvé,

(Jo–

co citato, obfervat.

1.) une tumeur qui comprimoit ce

nerf

a

fon origine;

& (

ibid. obfervat.

4·) 1

'artere ca·

rotide ex tremement pleine de fang, qui

ii

fon entré

e

dans

1'

orbite, produifo't le

m~me

eflet fur ce nerf.

Wepfer

(de apopl.

hift.

jv

)

rappone avoir vil, daos

le cas doot il s'ugit, du

fang

&

de la férofité extra–

vafes

&

pefans,

fur

le principe du nerf optique. Pa–

wius (

obfervat. anntom. ij.)

dit avoir vü une vetlie

pleine d'une humeur aqueufe, qui pre!foit les nerfs opti·

ques dans leur conjonétion . Pl:ltérus fait autli mention

d'une tumeur dure

&

ronde portant fur

ces mi!mes

nerfs .

i\infi la caufe qui les affeéle de paralyfie, peut avoir

fon

fiége ou vers lcur origine

&

leur traJet dans l'in–

tétieur du crone, ou

il

leur entrée daus l'orbite; elle

peut auffi fe

trouver daos l'intérieur de ces nerfs , c'efl-

3-dire dans

les vai!feaux fanguins qui pénetrent dans

leur fubflance, ainfi que le démontrent les anatomifles

modernes,

&

entre autres Wepfer déj:l cité,

de cicr<&.

a'fttat.

Ces vaiffeaux qui fo nt des branches de la ca–

rotide interne, dont quelques rameaux entourent auffi

les nerfs optiques

3

leur entrée dans

l'orbae, venant

a

recevoir trop de fiwg' par quelque caufe que ce íoit'

produifem

1'

etfet ou de porter, de prtiTer de dedans

en-dehors fur les fafcicules des nerfs qui compofent les

optiques,

&

de les comprimer contre la circonféreoce

offeufe du ttou de l'orbile, par Jeque! ils pétietrent dans

l'ceil , ou de s'appuyer dans leur dilatation contre cene

méme partie ambiante , fufceptible de réliflance pour

réagir en quelque forte fur les nerfs reíferrés

&

com–

me étranglés dans ce paiTage.

C'efl principalement

il

la compreffion de ces diffé–

rens \'aiífeau• engorgés, qu'on doit auribuer la caufe

de la

goutte-fereine

périodique, qui ct!fe ordinairement

des que cet engorgement cefle par qudque moyen que

co puiífe étre.

11

efl autli

tres-vr ai(J'emblable que l'on

doit chercher la caufe de la

go11tte-[ereine

imparfaitc,

dans une forte d'infiltration féreufe des membranes de

J'oeil,

&

íur-tout de

la fclérotique, daos la partie ou

elles entourent l'iofertion du nerf optique dans le globe

de

1'

ceil; enfurte que par

leur épatffiffemen t contre

nature elles comprim<ot ce oerf,

&

rendent paralyti–

que une partie des tilet

oerveox qui le compofent, en

latffa ot fubtifler daos quelques-uns qui reflent libres, la

facult¿ de tranfmettre le; impretlions de la lumiere, qui

ne peuvent alors qu'étre coofidérablement atfoiblies

a

proportiou qu'elles rendent on moindre nombre de traits

de l'image pcinte fur la rétioe; de íorte méme qu'il

arrive quelquefois dans certaines

gouttes-Jereinu

impar–

faites, que l'on voit diflinélemeot la moitié fupérieure

o u ioférieure ou latérale des objets, fans voir rien de

l'autre moitié, paree que

1'

une des deux efl abfolu–

ment paralytique, tandis que l'autre refle libre. Le cha–

noine dont parle Saint-

Y

ves, dans foo

traité des ma–

ladies des ycux

qui étoit af!'eété d'une

goutte-fereine

im–

parfaite, da

m

laquelle il voyoit la repréfentation de fon

ceil malade de ce mcmt ceil fur le papier qu'il regar–

doi¡, c'efl-a-dire la repréfentation de l'nvée, de la par–

tíe colorée de cet ceil, obfervation contirmée par une

fem blable du

fameu~

medecin oculille,

M.

Petit, com–

muniquée

3

l'académie des Scieoces; ne pouvoit éprou–

ver cet et!et, qu'autant que les rayons de lumiere qui

le portoient fur les points paralytiques du fond de fon

ceil, étaot rélléchis fur la furface poflérieure de l'uvée

en étoieot autli renvoyés fur d'autres poiots de la

ré~

tine qui étoient fufceptibles d'en recevoir des impref–

fions .

Tontes

les caufes occaGonnelles de la paralyfic en

g énéral, auxquelles fe ¡oignem des caufes particulieres

qui

en

détenninent

l'tff~t

fur

l'organe immédiat de

la

vitioo, peuvent donner lieu :\

la

got~ttc -fereine.

f/oyez

PAR AL Y

s

1

~.

Ainfi dahs les fujets pléthoriques, tout

ce qui peut fairc rcfluer le fang

&

les autres humeurs

vers la partie fupérieure, comme les convulfions ,

les

reilerremens fpafmodique , les dforts du vomi(femem,

de l'occouchernent,

&

autres femblables; la fuppretlioo

~e

h¿morrho't'des , du flux meollruel, peut donncr lieu

a

des dépóts

fu~

le principe des nerfs optiques , ainli

que les métaflafes de matieres morbitiques, qui fe foot

daos les fievres malignes potrides ;

la repercotlion des

GOU

éruptions cutanées,

&c.

les coups, les commotions qoÍ

p uveot caufer quelque tiraillement, quelque compref–

lion dans les libres des nerfs optiques; la trop grande

application

a

la

leéture

&

a

tout autre exercice de la

vifioo, foit avec trop foit avec trop peu de I!Jmiere;

ce qui fatigue, affoiblit la rétine daos

le premter cas,

en y excitan! une feofibilité trop durable, ou

1'

uvée

dans le fecond cas , en dilataot trop la

pr~nelle

pour

l'admitlion du peu de rayons qut

fe

pré(entent ; les

grandes évacuatioos de bonr.>e.s

~umeurs,

fur-tout de la

femcnce, qui

en

général aftotblt!Teot beaucoup

&

ren·

dent cet effet plus particulierement fenfible dans les

oc–

ganes ou l'atonie ert de plus grande conféquence, com–

me dans ceux de la voix, de la vifion (

voyez

E

N

u

QuE ) ;

en un mot, tous les vices des .différeotes

humeurs par exccs' par défaut' par les quahtés' peu–

vent égalemeut contnbuer a établir les différentes cau–

fes occafionnelles de la

goutte-fcreine

.

Ceue maladie cfl regardée comme incurable lorfque

la cécité efl compleue, qu'elle efl iovétérée, que

les

fuJc<S qui en font atleélés foot d'un

~ge

avancé, d'uue

conflitution foible' délicate' languiffante'

a

la fui te de

violentes maladies , fur-tout de quelque aunque d'apo–

plexie,

&

Jorfqu'elle efl jOinte

a

la _paralyfie de. quel–

que partie du corps . La

goHtte-feretne

qut efl tmpar–

faite daos des fu¡ets )Cunes

&

robufles,

&

méme cel–

le qui efl parfaite, mais périodique, font tres-

~ouvent

fufceptibles de guérifon, fur-tout lorfqu'elles furvtennent

d' un eogorgement fanguin dans les parties atfeélées.

La coration de la

go11tte-[ereiJJe

doit étre .dirigée

!•·

lon les indications que préfente la nature bten étudtée

&

bien établie des caufes qui l'oot produite: aiofi com–

me ces caufes foot tres-difficiles

a

découvrir,

a

diflin–

guer les unes des autres, il efl auffi

tres- difficile de

bien entreprendre le traitement de cette maladie ,

&

en–

care plus rare de le fuivre avec fucces; il n'y a que

la

gotttte-fereine

périodique

d~ns

les fujets

ro.bu

!les

!

cau!ee par un engorgement de vaiífeaux

fan

gums

q~t

compriment le ncrf optique ou qui couvrent fes ramt–

tications daos

la rétine, qui étant bien connue , peut

etre aifément goérie par

la

faignée révulfi•e '· par les

fang-fues appliquées

tl

la tempe , par le

rét~blrlfement

du Rux fupprimé des regles, des hémorrhotdes,

&c.

au lieu que dans

les perfoones d'uoe mauvaife confli–

tution, dont la malfe des humeurs efl pituiteuli:, caco–

chimique, toote

goutte-

[ere

ine

caufée par un dépót

d'humeurs féreufes ou de toote autre natorc , qui pe–

fent fur le nerf optique

&

le privent de

fa

fenfibilité

naturelle , efl ucs-difficile

a

détruire ; oo ne . peut l'at–

taquer que par les purgatifs, les cnuteres, les fétons,

les velicatoires, les errhins,

&

en un mot pnr toos les

fecours propres

a

évacuer

&

a

détourncr les humeurs

peccantes du

fi~ge

de la maladie : on peut aoffi ofer

des

remedes fondans ,

favonneux , mercuriels,

&c.

mais

le plus fouvent ces remedes

font

ioutiles

&

ne

font que fatiguer les malades ; ce qui efl abfolumenc

tOÜJOUrs vrai par rapport aux remedes appliqués fur les

yeux

m~

mes; paree qu'il oe peut en réfulter aucun ef–

fet daos le fiége du mal, qui efl trop éloigné des par–

ties fur lefqoelle•· peuvent fe

faire les applications ; at–

tendu qu'il efl dans

le

fond de l'orbite,

&

peut-etre

meme au-dela, daos l'intérieur du erane . On ne peut

excepter que

le cas oii le nerf optique efl compri–

mé par l'épaitliiTement humoral de la

fclérot ique ; ce

qui étant bien connu , peut donner lieu aux remedes

topiques , qui peuvcnt alors étre employés pour forti·

fi er les membranes de l'c:eil , leur donner du reífort de

proche en proche, afio qu'elles fe dégorgent des hu–

meurs furaboodantes ,

&

qu'elles oe s' eo

laiífent pas

abreuver de oouveau; mais ce cas n'a Jamais Iieu dans

la

goutte-fereine

parfaite: il n'y a que l'ignoraoce ou

la chnrlatanerie qui puilTe engager

il

tenter la guérifon

de cette maladie par des collyres ou

toutes aotres ap–

plications fur les yeux .

A

u furplus, pour un plus grand

détail fur cette maladie,

voyez

les

traités du mafadie.r

du yeux

de Maitre-jan, de Saint-Yves; ce qu'en di–

fent Sennert , R iviere ,

&

les thefes pathologiques

&

thérapeutiques d'Hofl'man,

fyft .

med. ration . tom.

IV.

par

t.

IX.

cap.

;v.

(

d)

G

OUT TE', adjeél. femé de gouttes ,

en terme

de Blafon anglois,

lignitie un champ chargé ou arrofé

de gouttes .

En blafonnaot, il faut exprimer la couleur des gout–

tes, c'efl -a-dire

gormé

de fable, de guenles,

&c.

Quelques auteurs veuleot que les gouttes rouges foient

appellées

goutteJ de fang;

les noires ,

gouttn de poix;

les

blanch~s

'

goutteJ d'eatl

.

e

hamben

.

GOUT·