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672

GOU

p!rfaitement imir<!e: il faor oéanmoins avoir de grands

ta lens poor faire ce qu'oo appelle des

tableaux

¿,

grand

g o

út. G.úe

trivial

e(l une

imitation de boo

goltt

&

du

gr

and g

oút,

mais qui

figure le premier

&

ne failit que

le ridicule de l'aotre,

·&

qui l'outre.

Mauvaii go,;e

efl l'oppofé de

bon goút.

11

y

a

go,;t

de nation,

&

goút

particulier:

goút

de

11ation , ell celoi qui regne dans une nariou, qui fait

qo'on reconno7t qu'un tablean cfl de relle école ; il

y

a aurant de

goúts

de nation que d'écoles.

fl•yez

E'c

r.

E.

Golit

particulier cfl celui que chaqoe peinrre

fe

fait, par lequel oo reconnoit que rel tableau

efl

de rel

peintre, quoiqu'y regne roOjours \e

goút

de

f.1

nation.

On dit encore

goút de de

(fe

in, go,;e de compofition

,

gollt de coloris

ou

de co11leur,

&c. (

R)

( t)

• GOUTER, v.aél. c'ef! fa ire effai de foo goOr

fur quelque ob¡et particulier. Le verbe

goliter

(e prend

au fimple

&

au figuré, ao phylique

&

an moral, ainfi

que le (ubflanrif

goiÍt.

Voyez

<i-devant l'art.

G

o

a

T.

G

o

O

TER,

(le)

í.

m

( H ifi. rom.) merenda, Plau–

te.

Repas entre le dlner

&

le fouper. Ce repas n' é–

toit d'ufage chez les Romains que pour les anifans ,

]es gens de travail,

&

les

e(

claves:

a \'

égard de

IOUS

les aotres ordres, il n'y avoit que le fouper qui méri–

t~t d'~rre

regardé comme un repas; paree que les af–

faires tant publiques que parriculieres des ciroyens , les

fpeélacles,

&

les exercices du corp$ ,

les occupoient

hors de \eurs maifons jufqu'au tems de ce repas .

llo–

Y"'-

done

S

o u

P E R • (

D . ').

)

G OUT TE,

f.

f. (

Phyfi'l·)

petire porrion de fluí–

de détachée do

~ef!c

.

La forme fphé'tique que prennen r les

gouttes

des flui·

des, n'a pas lailfé que d' embarrafler

le; Philofophes .

L'ex plication que l'on en donnoit autrcfois , étoir que

la

preffion égale

&

uniforme du fluide environnanr ou

de l'atmofphere' obligeoit

les

go~ttteJ

a

prendre celte

ñgure; mai; cette raifon u'efr plus recevable depuis que

tlOUS

favODS que

le mcme phénomeoe

3

lieu daos le

-vuide , comme eo plein air .

L es Philofophes Newtoniens

l'

attribuent

a

1'

au ra·

élion

>

laquelk étant mmoel\e entre les parries du eui–

de, les concentre, pour ainfi dire,

&

le

rapproche les

11nes des aunes auffi pres qu'il efl poffible; ce qoi ne

fauroir arriver, fans qu' elles prennent une forme fphé–

rique.

Voici comme s'explique fur ce

fujet

M .

N ewron:

G~~ttd!

enim corporiJ wjuf¡¡:u fiuidi,

ut

fig11ram

l!,_fo·

bofam inducere cone»tltr

,

facit

m~ttua

partium jtta·

r um attrallio

;

fodem modo

t¡J40

terrll mariaqtu

in ro–

'lttnditatem undiqru (on;;lobantur, partirJm fruzrum at-

1raélione mutuá, qua? efi gravitas

.

Opt.

page

338.

f/oy .

A

T T R A C T

tON.

En elfer,

fi

on imagine plufieurs corpnfcoles fembla–

bles qui s'attiren r mutuellement ,

&

qui par leor aura–

élion fe jo1gnenr les uns aux autres, ils doivcnt uéccf·

fairemeo r prendre la figure fphérique, puifqu' il n'

y

a

poinr de raifnn pourquoi un de ces corpufcu\es Cera

placé fur

\a furface de la

got<tte

d' une autre maniere

que tr>ot autre corpufco\e ,

&

que la figure

fphérique

ef! la feu\e que la furface puille prendre pour que ton–

res les parties du

fiuide foient en éqUilibre . Quoique

ceue explication foit plaofiblc, du ·moins en admettanr

le príncipe de l'auraélion , cependaot

il

oe faut pas a·

bufer de ce príncipe pnor e'pliquer le phénomene de

l'adhérence des particules fluides.

17oyn

A n HE'R

E N·

c E

&

Co HÚIO N.

(O)

G oUT T

1!

&

G OUT T

~S,

(Pharmatie

.)

La

gout·

te

etl la plus perite mefu re des liquides.

Le poids d'une

gor¡tte

efl évalué par approximation

:;. un grain. Ou

cou~nit

que ce poids doir varier felon

la pefaurcur fpécilique ou la renacité de chaque liquide.

(

1)

lt

fe:mbler3 véritablemern acdace ajoater

qae\qne t'hore ;\

ce

r~

..

vant arricle, cependam

comme

le goút

dl:

eltjmé

la caufe de plu–

úcurs irrt:p:ara.bles depen(e.s il me fera permi.: Je rcroufii::r l'tnjure

q:~o'on

tui

fait

en

fornilf:\nt

la m:miere

:~.vec

laquc:Ue le

goCJ.c

fuit

nouver les ricbe.Jfe• . .. Ceax qui ont le go{).r

décid~

pour

l' Art

••

M~tallique,

ne doivent ríen

n

~gli

ger

pou.r fe pe.rfetl:ioaner dlns cene

,.

Scaence.

Oa

peut

connotrre

p.ar

le -goúr,

la qualité

deJ rerr

,

&

,,

lear mél!l.nge,

aoffi.~hien

que

p<~r

l'odeur.

La

Terrc: pare o'a aucun

,,

g~t

cdle

qui

dt

mél~e

Je quelque Minéral,l'a commuoemeot mau–

••

vats ·

11

~·Y.

a. ::ancune de ces u:rres :1inri rnélangées, qui oc foit danJ:

,,

un

h-1t d

andar~

ou d'aduO:ion,

~nd11nt

qu'au

conuaíre

b.

bonne O·

••

deur

&

la.

doac~:ut

provleanem de l'bumidité. Quand le mineur rroll·

••

ve une ;er-re fcmblabie.

i1

pcut é¡.re ?e.rfuadl: qu'elle eft

MéuUiquro:.

GOU

On preferir par

gouttes

les !iqueurs qo'on ernploye

a

tres-perite dol'e pour

l'

ufage intérieur ;

re! les que les

baumes, les huiles elfentielles , les

éli~irs

, les mixtu–

res, les eíprirs alka lis volatils, certaines teintores .

.

Quelques liqoeurs cornpofées de cette c!alfe, Ont uré

de cet ufage d' étre ordonoées par

go11ttes

le nom de

go11ttt1.

C'efl fons ce nom que les mtuores magiflra·

les qui agilfent

a

rres-petite dofe, font ordonnées com·

munément, quoique l'on puitre _déterminer par gros,

&

méme par coillerées, la qoan!lté de ce remede excé–

dent trente ou quaraote

gouttts.

C'ef! cette forme de remede qoi ef! appe\lée daos

Gaubiu< (

mrtbod. concinnandi formulaJ mtdieammt. )

mixtura contraéla;

&

dans

J

uncker , (

confp. tbrrap.

gtn.) mixtttra &on&tntrata.

On trouve daos les pharmacopées plufieurs compoti–

tions foos \e nom de

gouttts

.

Celle de París en ren·

fc rm e deox: favoir, les

go11ttes

d' Anglc terre anody–

nes ,

&

les

gouttes

d' Ang\eterre céphaliques.

Gouttes

d'

1/ngleterre anodynes

.

Prene'l d' écorce de

falfafras, de racioe de cabaret , de chacon une once;

de bois d'a!oes demi·once ; d'opiom choi(i deox gros;

de fels volatils de crane humain

&

de

tang humaio,

de chacun demi·gros; d'efprit·de-vin reélifié une livre:

digére?,

a

une chalecr dooce pendan! viugt ¡ours, dé–

cante'/,

&

garde7. pour l'ufage dans un vailfeao ferrn é.

L'opium ef! daos ceue préparation en viron une qua–

rante-hoitieme parrie du tout; par conféqoent

il

faut en

donner deux fcrupu\es ou enviran cinquante

go~tttes,

pour avoir un remede narcorique répondao t

a

un grain

d

1

ooium.

Gouttes d'Angl<terrt clfhaliques.

Prenez de

l'efprit

vo!atil de foie crue avec Ion fe!, quatre onces; d'huile

effen rielle de lavande un gros; d'efpnt- de- vio. reéli6é

demi··once: faires digérer pendan! vingt·qoarre heures,

&

dirlille'l doucemen t au bain- marie ¡ufqu'

a

ce qu' i\

s'éleve de l'hnile; garde'l pouF l'uíage.

flo)•tz

J

1'

art.

{uivant 11n procldl un pm différmt

.

Ce n'efl ici proprement qo'un efprit volat il aromari·

que huile ux;

i1

ne ditfere de celoi qu' on

rrou~e fou~

ce nom générique dans la pharmacopée de Parrs , qu

en ce que fa compofition ell bea ocnup plus fimple que

celle de celui-ci,

&

qu'on y employe un alkali volatil

plus gras, celui de foie, ao

lieu de ce\ui de fe! am–

moniac ; mais ces ditférences ne font point effen tie\\es

quao

t aux venus medeci

nales.

f/oy.

E

S P

R t T voL A·

TJL

AROMATIQ.UE

HUILfUX.

(b)

G

ou T

TEs

de Godd

ard,

(

C him.

)

remede chimi –

que qui a fait autrefois beaucoup de broit ,

&

qoi

~

été

fort vanté pour les

verru~

qu' on tui attribuoir daos les

foih\elfes , J'affoupiffemenr , la léthargie, l'npoplexie,

&

au tres maladies aum graves.

Goddard fon invenreur exerr¡.nir la Medecine

a

Lon–

dres avec réputation fous le regne de Charles

1

l.

Ce

prince eut bien de la peine

a

ubten ir de

lui (on lecret

pour viogt-cinq mille écus; mais enfin il le tui vcndit

cene fornme par refpeél

&

par égard: e' cf! ce qui a

fsit dooner

a

ce remede en France

le

nom de

gouttes

d' A,glettrre,

qu' on appelloir dans le pays

gor<ttes de

Goddard.

Charles

1!.

ne

tarda pas 3 communiquer

a

fes me–

decins la cornpofitioo de

gouttes

ac

Goddard;

cepen–

dant elle a été long-rerns uu myllere, connu (eulement

de qaelques anglois qoi

\e cachoieot aux étrangcrs.

l'vlais LiOer célebre par divers ouvrages, pedoadé que

ceue jaloufie de natioo el! enoemoe du genre humaio,

décpuvrit la préparation 3 M. de Tourueforr, qoi l'a

rcndue publique. La vnici.

Prenez de la foie crue , remplitTez · en une cornoe

luuée; donnez- y un feo doux ,

il

en fprtira un phleg·

me, un

(el

volatil ,

&

uoe huile qui fe

tige comme

dn beorre . Prenez qoa1re onces de (el vo\atil, ooe drag–

me d'huile de lavande

&

huit onces d'eíprit· de- vio;

rner-

,. &

il

ne doh

poinr

hHtcr d'cn fnire l'elfai . 11 doit

tenir

auffi pour

..

cc:rtain, que \'Or, 1'Argeot

&

les

auucs

Métanx foot

prodain

dan•

.,

\es

tl!fCCS

qu'on apptiJe

Lft~mpu;

auffi.bíen que d.lDJ

les pierre.s

.. &:

dans 1

eJ

rochcs .

.,

La Terre communique

R.ifémem

fon go1h

i

l'c2u pare;

&

ce

..

gofn {era

phu

fort'

ñ

on

fau

l'mlufion fur

le fcu. donnant

a

..

l'cau

un

ou

deux

booill.oos · A

prCs qaoi on pcot

conno1trc

r•u

le

..

snút

de

J'e;~.o,

la

quahté.du

mClange

que la Terre contient. Si

.•

on

veut poulfer

~ue ~p_éncnre

rlus

loio. on

peut féparer co mi.

,,

lange

&.

le rendrc Vlhble

6:

palpable • comme nous

le

dtron•

qa;tnd ootlf tr.aiterous de la

préparuion

dc.s

b.h.tiere.

M~ralliqau.

:.

pour !e• béné6cier.