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GOU
p!rfaitement imir<!e: il faor oéanmoins avoir de grands
ta lens poor faire ce qu'oo appelle des
tableaux
¿,
grand
g o
út. G.úetrivial
e(l une
imitation de boo
goltt
&
du
gr
and goút,
mais qui
dé
figure le premier
&
ne failit que
le ridicule de l'aotre,
·&
qui l'outre.
Mauvaii go,;e
efl l'oppofé de
bon goút.
11
y
a
go,;t
de nation,
&
goút
particulier:
goút
de
11ation , ell celoi qui regne dans une nariou, qui fait
qo'on reconno7t qu'un tablean cfl de relle école ; il
y
a aurant de
goúts
de nation que d'écoles.
fl•yez
E'c
O·
r.
E.
Golit
particulier cfl celui que chaqoe peinrre
fe
fait, par lequel oo reconnoit que rel tableau
efl
de rel
peintre, quoiqu'y regne roOjours \e
goút
de
f.1
nation.
On dit encore
goút de de
(fe
in, go,;e de compofition
,
gollt de coloris
ou
de co11leur,
&c. (
R)
( t)
• GOUTER, v.aél. c'ef! fa ire effai de foo goOr
fur quelque ob¡et particulier. Le verbe
goliter
(e prend
au fimple
&
au figuré, ao phylique
&
an moral, ainfi
que le (ubflanrif
goiÍt.
Voyez
<i-devant l'art.
G
o
a
T.
G
o
O
TER,
(le)
í.
m
( H ifi. rom.) merenda, Plau–
te.
Repas entre le dlner
&
le fouper. Ce repas n' é–
toit d'ufage chez les Romains que pour les anifans ,
]es gens de travail,
&
les
e(
claves:
a \'
égard de
IOUS
les aotres ordres, il n'y avoit que le fouper qui méri–
t~t d'~rre
regardé comme un repas; paree que les af–
faires tant publiques que parriculieres des ciroyens , les
fpeélacles,
&
les exercices du corp$ ,
les occupoient
hors de \eurs maifons jufqu'au tems de ce repas .
llo–
Y"'-
done
S
o u
P E R • (
D . ').
)
G OUT TE,
f.
f. (
Phyfi'l·)
petire porrion de fluí–
de détachée do
~ef!c
.
La forme fphé'tique que prennen r les
gouttes
des flui·
des, n'a pas lailfé que d' embarrafler
le; Philofophes .
L'ex plication que l'on en donnoit autrcfois , étoir que
la
preffion égale
&
uniforme du fluide environnanr ou
de l'atmofphere' obligeoit
les
go~ttteJ
a
prendre celte
ñgure; mai; cette raifon u'efr plus recevable depuis que
tlOUS
favODS que
le mcme phénomeoe
3
lieu daos le
-vuide , comme eo plein air .
L es Philofophes Newtoniens
l'
attribuent
a
1'
au ra·
élion
>
laquelk étant mmoel\e entre les parries du eui–
de, les concentre, pour ainfi dire,
&
le
rapproche les
11nes des aunes auffi pres qu'il efl poffible; ce qoi ne
fauroir arriver, fans qu' elles prennent une forme fphé–
rique.
Voici comme s'explique fur ce
fujet
M .
N ewron:
G~~ttd!
enim corporiJ wjuf¡¡:u fiuidi,
ut
fig11ram
l!,_fo·
bofam inducere cone»tltr
,
facit
m~ttua
partium jtta·
r um attrallio
;
fodem modo
t¡J40
terrll mariaqtu
in ro–
'lttnditatem undiqru (on;;lobantur, partirJm fruzrum at-
1raélione mutuá, qua? efi gravitas
.
Opt.
page
338.
f/oy .
A
T T R A C T
tON.
En elfer,
fi
on imagine plufieurs corpnfcoles fembla–
bles qui s'attiren r mutuellement ,
&
qui par leor aura–
élion fe jo1gnenr les uns aux autres, ils doivcnt uéccf·
fairemeo r prendre la figure fphérique, puifqu' il n'
y
a
poinr de raifnn pourquoi un de ces corpufcu\es Cera
placé fur
\a furface de la
got<tte
d' une autre maniere
que tr>ot autre corpufco\e ,
&
que la figure
fphérique
ef! la feu\e que la furface puille prendre pour que ton–
res les parties du
fiuide foient en éqUilibre . Quoique
ceue explication foit plaofiblc, du ·moins en admettanr
le príncipe de l'auraélion , cependaot
il
oe faut pas a·
bufer de ce príncipe pnor e'pliquer le phénomene de
l'adhérence des particules fluides.
17oyn
A n HE'R
E N·
c E
&
Co HÚIO N.
(O)
G oUT T
1!
&
G OUT T
~S,
(Pharmatie
.)
La
gout·
te
etl la plus perite mefu re des liquides.
Le poids d'une
gor¡tte
efl évalué par approximation
:;. un grain. Ou
cou~nit
que ce poids doir varier felon
la pefaurcur fpécilique ou la renacité de chaque liquide.
(
1)
lt
fe:mbler3 véritablemern acdace ajoater
qae\qne t'hore ;\
ce
r~
..
vant arricle, cependam
comme
le goút
dl:
eltjmé
la caufe de plu–
úcurs irrt:p:ara.bles depen(e.s il me fera permi.: Je rcroufii::r l'tnjure
q:~o'on
tui
fait
en
fornilf:\nt
la m:miere
:~.vec
laquc:Ue le
goCJ.c
fuit
nouver les ricbe.Jfe• . .. Ceax qui ont le go{).r
décid~
pour
l' Art
••
M~tallique,
ne doivent ríen
n
~gliger
pou.r fe pe.rfetl:ioaner dlns cene
,.
Scaence.
Oa
peut
connotrre
p.arle -goúr,
la qualité
deJ rerr
,
&
,,
lear mél!l.nge,
aoffi.~hien
que
p<~r
l'odeur.
La
Terrc: pare o'a aucun
,,
g~t
•
cdle
qui
dt
mél~e
Je quelque Minéral,l'a commuoemeot mau–
••
vats ·
11
~·Y.
a. ::ancune de ces u:rres :1inri rnélangées, qui oc foit danJ:
,,
un
h-1t d
andar~
ou d'aduO:ion,
~nd11nt
qu'au
conuaíre
b.
bonne O·
••
deur
&
la.
doac~:ut
provleanem de l'bumidité. Quand le mineur rroll·
••
ve une ;er-re fcmblabie.
i1
pcut é¡.re ?e.rfuadl: qu'elle eft
MéuUiquro:.
GOU
On preferir par
gouttes
les !iqueurs qo'on ernploye
a
tres-perite dol'e pour
l'
ufage intérieur ;
re! les que les
baumes, les huiles elfentielles , les
éli~irs
, les mixtu–
res, les eíprirs alka lis volatils, certaines teintores .
.
Quelques liqoeurs cornpofées de cette c!alfe, Ont uré
de cet ufage d' étre ordonoées par
go11ttes
le nom de
go11ttt1.
C'efl fons ce nom que les mtuores magiflra·
les qui agilfent
a
rres-petite dofe, font ordonnées com·
munément, quoique l'on puitre _déterminer par gros,
&
méme par coillerées, la qoan!lté de ce remede excé–
dent trente ou quaraote
gouttts.
C'ef! cette forme de remede qoi ef! appe\lée daos
Gaubiu< (
mrtbod. concinnandi formulaJ mtdieammt. )
mixtura contraéla;
&
dans
J
uncker , (
confp. tbrrap.
gtn.) mixtttra &on&tntrata.
On trouve daos les pharmacopées plufieurs compoti–
tions foos \e nom de
gouttts
.
Celle de París en ren·
fc rm e deox: favoir, les
go11ttes
d' Anglc terre anody–
nes ,
&
les
gouttes
d' Ang\eterre céphaliques.
Gouttes
d'
1/ngleterre anodynes
.
Prene'l d' écorce de
falfafras, de racioe de cabaret , de chacon une once;
de bois d'a!oes demi·once ; d'opiom choi(i deox gros;
de fels volatils de crane humain
&
de
tang humaio,
de chacun demi·gros; d'efprit·de-vin reélifié une livre:
digére?,
a
une chalecr dooce pendan! viugt ¡ours, dé–
cante'/,
&
garde7. pour l'ufage dans un vailfeao ferrn é.
L'opium ef! daos ceue préparation en viron une qua–
rante-hoitieme parrie du tout; par conféqoent
il
faut en
donner deux fcrupu\es ou enviran cinquante
go~tttes,
pour avoir un remede narcorique répondao t
a
un grain
d
1
ooium.
Gouttes d'Angl<terrt clfhaliques.
Prenez de
l'efprit
vo!atil de foie crue avec Ion fe!, quatre onces; d'huile
effen rielle de lavande un gros; d'efpnt- de- vio. reéli6é
demi··once: faires digérer pendan! vingt·qoarre heures,
&
dirlille'l doucemen t au bain- marie ¡ufqu'
a
ce qu' i\
s'éleve de l'hnile; garde'l pouF l'uíage.
flo)•tz
J
1'
art.
{uivant 11n procldl un pm différmt
.
Ce n'efl ici proprement qo'un efprit volat il aromari·
que huile ux;
i1
ne ditfere de celoi qu' on
rrou~e fou~
ce nom générique dans la pharmacopée de Parrs , qu
en ce que fa compofition ell bea ocnup plus fimple que
celle de celui-ci,
&
qu'on y employe un alkali volatil
plus gras, celui de foie, ao
lieu de ce\ui de fe! am–
moniac ; mais ces ditférences ne font point effen tie\\es
quao
t aux venus medecinales.
f/oy.
E
S P
R t T voL A·
TJL
AROMATIQ.UEHUILfUX.
(b)
G
ou TTEs
de Goddard,
(
C him.
)
remede chimi –
que qui a fait autrefois beaucoup de broit ,
&
qoi
~
été
fort vanté pour les
verru~
qu' on tui attribuoir daos les
foih\elfes , J'affoupiffemenr , la léthargie, l'npoplexie,
&
au tres maladies aum graves.
Goddard fon invenreur exerr¡.nir la Medecine
a
Lon–
dres avec réputation fous le regne de Charles
1
l.
Ce
prince eut bien de la peine
a
ubten ir de
lui (on lecret
pour viogt-cinq mille écus; mais enfin il le tui vcndit
cene fornme par refpeél
&
par égard: e' cf! ce qui a
fsit dooner
a
ce remede en France
le
nom de
gouttes
d' A,glettrre,
qu' on appelloir dans le pays
gor<ttes de
Goddard.
Charles
1!.
ne
tarda pas 3 communiquer
a
fes me–
decins la cornpofitioo de
gouttes
ac
Goddard;
cepen–
dant elle a été long-rerns uu myllere, connu (eulement
de qaelques anglois qoi
\e cachoieot aux étrangcrs.
l'vlais LiOer célebre par divers ouvrages, pedoadé que
ceue jaloufie de natioo el! enoemoe du genre humaio,
décpuvrit la préparation 3 M. de Tourueforr, qoi l'a
rcndue publique. La vnici.
Prenez de la foie crue , remplitTez · en une cornoe
luuée; donnez- y un feo doux ,
il
en fprtira un phleg·
me, un
(el
volatil ,
&
uoe huile qui fe
tige comme
dn beorre . Prenez qoa1re onces de (el vo\atil, ooe drag–
me d'huile de lavande
&
huit onces d'eíprit· de- vio;
rner-
,. &
il
ne doh
poinr
hHtcr d'cn fnire l'elfai . 11 doit
tenir
auffi pour
..
cc:rtain, que \'Or, 1'Argeot
&
les
auucs
Métanx foot
prodain
dan•
.,
\es
tl!fCCS
qu'on apptiJe
Lft~mpu;
auffi.bíen que d.lDJ
les pierre.s
.. &:
dans 1
eJ
rochcs .
.,
La Terre communique
R.ifémem
fon go1h
i
l'c2u pare;
&
ce
..
gofn {era
phu
fort'
ñ
on
fau
l'mlufion fur
le fcu. donnant
a
..
l'cau
un
ou
deux
booill.oos · AprCs qaoi on pcot
conno1trc
r•u
le
..
snút
de
J'e;~.o,
la
quahté.dumClange
que la Terre contient. Si
.•
on
veut poulfer
~ue ~p_éncnre
rlus
loio. on
peut féparer co mi.
,,
lange
&.
le rendrc Vlhble
6:
palpable • comme nous
le
dtron•
•
qa;tnd ootlf tr.aiterous de la
préparuion
dc.s
b.h.tiere.
M~ralliqau.
:.
pour !e• béné6cier.