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366

FUY

dit cet auteur,

des hommes qui combattent de la

main pour s'6ter la vie, de ne longer qu'a ce qui le

,

paffe

ou

ils íont,

&

non

á

ce qui

fe

fait aillcurs,

,,

que quand

ils ont

t3tll

fnit qut: d.:

rcn vt:rfl"r

ceux

,

roture kfquds

ils cotllbattoicut, il

u'dl

pa> íurpre-

nant qu'lls chcrcheut

a

profiter de

1'

avantage qu'ils

, OtH pris fur

cux

au péril

de

leur vk;

&

il n'y a que

i'art

&

la fcicuce de

b

Guerrc qui putlf<nt mcttrc

.. de

JUfl<S bornes

a

cettc pout fui te ...

Arl

¿,

la

G.ur–

re, liu. 11. page

So. (

Q)

Fu

y

A R

u,

(de mili<t)

art

milit. ce

mot ptis fub–

flantivcment, liguitic un

fujtt mi/iciable,

qui ayant été

avcrti de le rcndre au JOUr

indiqué pardevatH le com–

millaire prépofé

~

la levée de la mil ice, pour y tirer

au fort,

&

qui ayant né¡:ligé ou refuf¿ de >y trouvcr,

a été déclaré

fuy,rd

par le proccs-verbal du tirage de

la m il ice, fur

la dénonciation du Cyndic ou des gar–

~nns

de

11

communauté.

Les

gar~ons

ou hommes mariés m iliciables qui tom–

bent dnns ce cas, doi,·ent

~trc

pourfuivis

&

contrnints

de ferv ir pendant dix ans,

a

la

déch~rge

de ceux aux–

quels le fort

ell

échíl,

&

qui les arrcteut, ou des com–

munautés qui c>n t des miliciens

a

founm.

Ceux qui pour raifons légitimes oe peuvent

fe pré–

fcnter

a

la levée

>

doiveot commcttre une perfonne,

a

l'eftet de déclarcr les caufes de lcur abfenco,

&

de ti·

rer pOUf

CU~

,

a

peine d'etrc déclaréS

jHynrds

.

Ceux qui font engogés pour cmrcr par la fuite dans

un état qui doit les cxempter du fervice de

la m ilice ,

ne font pas pour cela exemplS de tircr a

u

fort.

Ceux qui fe prétendent engagés daos

les

troupes ,

doivent en jullifier par certiticats dcsl officiers qui ont

re~

O leurs engagemens,

&

cependant Joindre fans dé–

lai leurs régimen s , fans pouvoir rcpnroitrc daos la pro–

vince,

m

eme avcc congé, qu'ils ne JUflJtient qu'ils ont

¡oint leurs corps

&

pa!l é en revOe,

3

peine d'ctre ar–

rt!tés

&

mis

en prifon pour

(ix

mois ,

&

condamnés

de

ferv ir daos la m ilice pcndant dix ans; ils encourent

la

m eme peine

fi

aprcs avoir joint ils reflent plus de

(ix mois daos la provincc.

FUY

Ceux qui ont été déclarés

j11yao·ds

nc font plus re•

cu;

3

tirer au fort, ni déchargés de cene qua lité, au

cas que par furprife ou autrement , ils paniennent

a

s'y

faire admeure .

Le1

fuyards

arrctés

font préfetués an cnmmilfaire

chargé

de

la levée,

&

par lui conllitué; mihck·ns.

Les

f~tyards

conllitués m iliciens, doivenr fen•ir daos

la milice pendam dix ans, n'ont pas le droir d'en faire

conllituer d'autres en

leur pince,

&

font fuJCtl, com–

mc rom autre tnilicien ,

!lUX

peines des ordounance:s

concernant le fcrvice de la milice .

Ceux qui pretendent avoir des raifons valables poor

!'e

faire décharger de la qualicé de

fs•yard,

doi,·enr les

expofer

á

l'intendant de la provincc , qui y ptononce

luí

va

m

le

mérite de la demande.

Tous ces moyens violens employés pour forcer des

ci10yens

ii

embra!Ier un état pénible

&

fouvent dange–

roux,

auquel kurs inclinations

répugn~nt,

femblent at–

taquer les droits de la nature

&

de la fociété; mais on

abandonnera cettc opinion,

li

l'on vem bien conlidérer

que dans rou t état l'intéret général efl le fondement

c5c

la

mefure de ces droits; que l'homme ell

a

la loeiété

ce que In

foci~té

efl

a

luí; qu'il lui doit les mémes íe–

cours rel&tifs qu'il peut en prétendre pour fa conferva–

tion

&

fon bonheur,

&

que tout individu dans un corp5

politique ne peur en etre regardé que comme ennemi,

quand

il

luí refufe

ces

feeours,

&

qu'il facrifie la chofe

publique

ii

(on avantage particu lier.

JI

y

a autaot de moyens de fervlr la patrie , que de

claiTes différentes de citoyens; celui du fervice de

la

m ilice efl

un

del plus néceiTaires

>

&

en me me tems des

plus onéreux aux fujets ; le bien général

&

paniculier

exigen< que la eharge en foic répartie fur le plus grand

nombre d'hommes poffibl c, préférablrment fur ceux qui

n'ont pas d'état , d'indullne, ou fona ,ons e!Tentielles

pour la foe iété,

&

que le législateur levi!Ie coocre

ceu~

qui ' fans ralfons

lé¡¡itimes '

cherrh~nt

a

s'y fouflraire

par des moyens

frauduleuJ .

Puye:t.

LE

v

s 'E DE S

T

no u

PE S.

Cee articlc

~{f

de M .

D u

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V

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J<UTI<.

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