FUT
raifonnement en
fmil.,
lorfqu'il en fon dé fur des fairs
minurieux, ou for des foppolitions vagues. On objet
ell
fmile
lorfqu'il nc vaut pa;
le
momdre
d~s
foins
qu'on pourron prendrc, ou poor l'ucquérir, ou pou1 le
COnferver.
C'
efl daos le meme feos qu'
Oll
dit d' un
homme qu'í/
t{i fu tile.
Une
futilité,
c'ell une chofe
de nulle valeur.
Poso:.
l'a1
tic/e jiúvant .
*
Fu
T 1
J.
E, (
h>Jtu¡.)
vafe
a
large orifi co
&
á
fon ,J
trcs-érroir, dont on faifoit ufage daos le cullc de Ve–
lla. Comme c"écoit une tautc que de placer
a
terrc l'eau
qui y éroit dcflinée, on termina en poinrc les vates qui
devoicnt la conteoir: d'oU
l'on
\'oic
!'origine de l'aJ–
jrél!f
futilii . H omme
/t~lile,
c'dl-il-d irc hommc qui
nc
pent ríen reten ir, qui
a
la bouche Jorge
&
peu de
fond,
&
qu' il oc faut poi
m
quitrcr,
11
l'on ne veur pas qu'
il
répande ce qu'on lui a confié. Le
frtt ile
fu t aul!i
une coupe que porroienr
a
lcurs mains les viergcs qui
en rouroient le damen dans les fonélions laccrdoralcs ,
les fe mmes qui éroienr au fervice des ve llales,
&
les
Jeunes enfans qui allirloienr le Oamcn
a
l'aGtel,
&
4u'
on appelloir
eamilln.
Les Romains alloienr chercher
a
la fonraine de Juturoe, l'eau dont ils
rcmpliffoienr
les
f:ttilti.
Cette eau guéri!Toir les malades qui
en
!JQ–
voienr , ainli que l'afsOre Varron ( autcur grave).
FU
TU
R, adj.
il
fe dit d'uue chofe qui doir
é–
lre, qui doit arriver, qui efl
1
venir .
M.
de Vauge–
las dit
(lié
m.
p.
436. )
que ce mot ell plus de
la
Poé–
Jie que de la bonne Profe , & le bannit du beau ll yle.
Le P . Bouhours foiltico r le contraire
(
élém. nouv.
p.
f96. ) ;
mais
il OJOUtc
<)U'
il faut év iter de donner
dan>
le llyle de Noraire,
ft~tru·
ipo11x, future
épot~ft ,
ette derniere rcllriél ion erl favorable au fentirnent de
JV¡.
de
V
augelas. En etfet on dira plíltór ,
le voyagc
que nous
devun1
fair e,
qu'on nc dira,
notre voyage
[ll –
tt<r,
&c.
11
erl ¿rabli qu'on dife
lci biens de la vi
e
j11tur.,
par oppolition
a
ceux
d<
/t,
,,¡,
préf.nte.
O
u
dit aulli,
lei priJagei de fa grandeur futTtrc.
Ma!ber–
be a dir :
Q_ue
dir~z-voru,
rae
u
ftttureJ,
Q¿tand un vrritable difconri
f/o:u apprmdra lci avant1tr<I
De
noi abominabla JoFtrJ?
(
F)
Fu Tu R,
•n t"mei de Grammaire.
en pris fub–
fiantivement: c'erl une forme particuliere ou une efpe–
ce d'infiexion qui déCigne l'idée a
ccdfoire d'un rapporr
au tems
a
venir, aJoOtée
a
l'idée
principa.ledu verbe.
On rrouve daos tOUtCli
les langues ditrérentes torres
de
fulur,
paree que ce rapport au tcms
a
venir y a
éré envifagé fous différens poiots de vue ; & ces
fu –
turi
fonr
limpies ou compofés, fclon qu'il a pl(l
a
l'u–
fage de déligner les uns par de limpies inBexions, &
les aurres par
le fccours des verbcs auxiliaircs.
JI
femble que daos les diverfes manieres de confi–
dérer. le tems par rapport
a
l'art de la parole. on fe
foir parriculierement attaché
i
l'envifagcr
~omme
ab–
folu, cornme relatif,
&
commc conditionnel. On rrou–
"\'e dans toutes les langues des inftexions équivalentcs
:i
celles de
la oótre, pour exprimer le préfenr abfolu ;
comme
j'aime;
le préfeor relatif, comme
j'aimois;
le
préfenr conditionnel, comme
j'aimerois.
11
en erl de
me!
me pour les rroi> prérérits; l'abfolu,
j'ai aimé;
le
relatif,
j'
avois aimé;
&
le
condirionnel,
fau rois aimé.
Mais on u'y rrouve plus
la meme unanimité pour le
ftttur ;
il n'y a que quelques langues qui :llcnr un
fu–
tttr
abfolu, un relatif,
&
un conditionnel : la pluparr
onr faifi par préférence d'autrcs faces de ceue circon–
ílance du rems .
Les Larins ont en général deux
futttn,
un abfolu &
un relarif.
Le
fueur
abfolu marque
1'
avenir fans aucune aurre
rnodification ; cornme
laudabo
,
je loüerai;
a<eipiam,
je recevrai .
Le
fueTtr
relariF marque !'avenir avec un rapporr
a
quelque autre circontlance du tems ;
il
erl compofé du
futur
du participe aélif ou panif, (elon
la
voix que
l'on a befoio d'ernployer,
&
d'une inRe<ion du verbe
auxiliaire
{tsm;
&
le choix de cerre inftexion dépend des
différeotes circooflances de tems avec lefquelles on com–
bine l'idée fondamenrale d'avenir . En voici le rableau
pour les deux voix .
Voix aélive.
Laudaturus
{um
.
Lnudut11r~.r
tram.
'I'omt
VII.
Voix paffive .
L<>uJanJus fum.
L1Juda11dui eram .
FUT
Laudatur;u
~.O~m
.
Lauda:HrfiJ
j:ti
.
LaudatttrttJ ju!'ram.
L arsdatllYIII fuiJ/•m .
L audaturru
~ro
.
L audaturru "¡uero
.
Laudandru
•U
cm.
Laudandtu
f~<i .
LaudandHI jiuram .
LaudandJ<I fuiffm• .
LaudanduJ ero.
Laudandru jiuro.
Comme la laogue latino fait un des principaux objets
des érudes ordinaircs elle
exig·~
de nutre pan quelque
artenrion plus parriculierc. Nous rcrna1querons done que
les huir
jiseurs
relatifs que l'on préfcnte ic1, ne fe trou–
,·ent pas dans les rabies ordinairc> des cnnJ
ug:~ifons ,
non
plus 4ue les
tetm compoles du fu bJonéhf 4ui onr u11
rnpport
3
l'a\'enir, comme
laadat11rru /irtz, laudatttrur
ef{em, landatJtrw fu•rim, /audatur11I jui.Uem.
JI
en
ert
de meme des
tem' cr.rrefpondaos de lJ voix paGi ve;
mais c'cll un vérirable abus. Ces tobles doiveur 2tre des
lirles cxaéles de toutes les formes analo¡;iques, luir lim–
pies, lo ir cc>mpofées, que l'uf.1ge a érablics pour e>pri–
mcr uniformément les acceffoires communs 3 cous les
verbes .
JI
cll alfn difficile de détcrminer ce qui a pu
donner licu
:i
nos
m~thod il1 cs
de rcrrancher du tableau
de leurs conjugaifons, des exprellions d'un uC:1ge li né–
ceffaire, li orainaire, &
(i
uniforme. Si c'crl la compo–
fir ion de ces rems, il n'onr pas alfe?. ércndu leu rs confé–
quences;
il
falloir encere en bannir les
jt<trtn
qu'ils ont
admis
a
l'infinitif, & tous les rems compoíés qui mar–
qucnt un rapport au pafle daos la vnix palli
ve.
Ce n'erl pas la Ccule faute qu'on ait faire dans ces
tables; on y
plac~
comme
futur
au fubjonélif, un rcms
qui apparrient allllrémenr
a
l'indicarif ' & qui paroir etre
plOrór de la claOe des prérérirs, que de cclle des
jit–
turs:
c•efl
larulavero
1
s•aorai loüé
1
pour la voíx rtélive;
&
laudatui ero,
j'aurai été loüé, pour la voix pallivc .
1°.
Ce tems n'appanient pas au Cubjonétif,
&
il
eH ai–
íé de le prouver aux méthodifles par leurs proprcs regles.
Selon cux , la conJonétion dubitarive
an
érant placée
emre deux verbcs, le fecood doir erre mis au fub¡on–
élif: qu'ils parrent de-13,
&
qu'ils nous difent commenr
ils
reodronr cene phrafc,j<
m
faifije loü<rai;
en confé–
qucnce de
[a
[Oi,
}•
/oTitra i
doir etre
3U
ÍUbjOOélif en
latín, & le feu!
futu r
du fubjonétif aurorifé par les ta–
bles ordinaires , ell
landav<ro
:
cependant nos Gram–
marirles o'auronr ¡;arde de dire
nefci• an laudavero;
ils
rendront cet excmple par
nefeio an laudaturru fim
.
Chofe fingulierc! Ceue locorion autoriféc par l' ufagc
des meilleurs aureurs larins, devoit faire conclure nam–
rellemenr que
larulatrtrw
ji
m,
ainli que les autres
ex–
preffions que nous avons indiquées plus haut , éroi<nt
du mode fu bjonélif; & l'on a mieux aimé itmginer des
exceptions chimériques & embarraflantes , que de íuivre
une conféquence fi palpable .
A
u con traire on n'a pmais
pu employer
lattdavero
daos les cas ou l'ulage demande
expre!Tément le mode fub¡onélif,
&
néanmoios on
y
a
placé ce tcms avec une perfé véraoce qui prouve bien la
force du préjugé.
2°.
Ce tems cil de l'indicarif; puifque, comme rous
les autrcs tems de ce mode , il indique la modificarion
d'une maniere pofitivc, déterminée,
&
in dépendante: de
mt!me que
1
1
00
dit
ecr:nabam
ou
cama'lleram cúm intrafli,
on
dit
erenabo
ou
~amavero
ci!m intrabis: camabam
mar–
que l'aélion de fouper commc préfenre,
&
com.:zvcram
¡·~nance
comme paffée relativement
a
l'aél ion d'entrer
qui efl palJéc: la me
me
analogie fe trouve dans les deux
autres rems;
crznabo
marque l'aélion de Couper comrne
préfente,
&
&Cf!navero
l'énonce comme paffée
a
l'égard
de l'aélion d'entrer qui ell
frt&ZJre
.
Ca!1<avtro
a done
Jes ffiCrneS Caraélercs d'énonciatiOO que
CrEnabo
1
(Cf!na–
bam,
&
etenaveram,
&
par conféquent il appartiem au
mérne mode. Les ufages de toures les langues dépofcnr
unanimémenr cetre vérité. Confultons la uótre . N ous
difoos invariablemcnr,
je
ne
fai
/i
jc dormoÍI
,ji
i'ai dor–
mi ,
fi
j'avois dormi,
ji
j~
dormirai;
&
tot!s ce!t
~etns
du vcrbe
dormir
fonr
a
l'indicatif:
j'aurat dormr
cfl
done au
m
eme mode. car nous difons de meme.
je
'"
Jai
ji
j'aurai dormí fuffifammmt lorfque,
&c. mais
j'aurai dornoi
en de l'avcu de rous les méthodilles.
la tr1lduétioo
de
Jormivero ; dorrúvero
ell done auffi
a
l'iodicarif. Eh
a
quel autre mude apparriendroit-il,
puifqo'il dl prouvé d'ailleurs qu'il n'erl pas du
fu b–
jonélif?
3°.
Ce rems en de la cla!Te des prétérirs, pl0t6r que
de ceJle des
futun .
Quelle erl en effet l'inrenrion de
cclui qui die
j'
aurai foupl t¡uand
Volls
entr~rcz..,
cama–
vero cum intrabiJ?
c'e(l de fixer le rapporr du
tems
de fon (ouper au tems de l'enrrée de celui
a
qui il parle ,
c'en de préfenter Con aélion de
fouper comme paUéo
Zz
1.
a
l'égard
..