FUT
graod degrl! de certirodc en faiíaor eovil.1ger b viéloire
comme déJ:l remponée. O o rrouve méme en !ario
le
préli:lll abíolu du
íub¡onélif employé pour le
futllr
ab–
folu de
l'iodicarif:
mul:oJ reptriaJ
&
uprritJ;
mais
c'eCI
a
la fnveur de l'ellipfe:
multoJ rrp<riaJ,
c'ell-a–
dire
fteri pottrit,
ou
ftet ut m11ltoJ uperiaJ.
Tout a
fa rai1on dan,
lts
langues, ¡uíqu'aux écnrts,
(E. R. M.)
F U TU R CON
T
J
N(,
E N T, (
Mitaphyfiq . )
n appclle en Philofophie
futttr conti;zgent
ce qui doit
arr tver, 1nais qui n'arrivera pas
néceffnn~metH.
Par e–
xemple, ::ettc propofition,
j'irai d<main
a
la campa–
gne,
cCI une propofilion de
futttr conti11gent,
non-ftu–
Jement paree que Je pourrois d'1ci
ii
demain changer
de réfolutioo, mais encore paree que ¡'aurois pu ne pas
prendre cene réfolu tion,
&
qu'i l n'implique po:nt con–
rrad iélion que ¡'aille ou que ¡e n'aille pas
á
la campa–
gne un re! JOUr .
Quand nous diíons que
la
non·txiflmcc
du
futur
contingmt
n'implique pas conrradiél ion , c'en en erH'Í·
fageanr la chole foto re abfolumem
&
en elle-méme,
&
non pas relarivemenr au fyncme préfent de
l'univcrs,
au~
lois du mouvemeo t, aux évenemens qui doivent
préparer
&
produire celui dont
il
s'agit, en fin aux de–
crers
&
a
la préfcieoce do Créatcur; car li on con li–
dere les
[11tun contingmt
fous ces derniers points de
vtle, on peu! dire qu'ils ne fonr plus
contingtnJ,
entant
qu'ils doiveo t
inf~illiblemeot
arriver . Ainfi daos cette
propofition,
il plew11ra dn,ain,
la
pluie que J'annonce
en en elle-meme un
futur contingent,
paree que
le
Créateur auroit po diípofa l'univers de telle forte, qu'1l
oe pl('u pas demain; rnais relativemeo r a
l'état aéluel
de
l'univers
&
aux lois établies pa r I'Etre fupri:mc de
toure érernité, la pluie doir tomber dem3in
iufaillible–
¡nent en co.,féqueoce de la difpolirion préfente que la
terre
&
l'armofphere oot aujourd'hui.
Voya:.
F o
R·
TUtT
&
CoNTtNGeNT.
Les Athées qui admeuent l'éteruilé
&
la nécetlité do
monde
&
de la matiere, ne recor.noilfen t point de
fu–
tur eontingmt;
paree que le monde, felon cux, ne
poovoit etre
~utrc
qu'il n'efl'
&
que les évenetnens
fonr une íuite néceflaire du choc
&
du mouvemenl des
corps : mais felon tous les autres philoíophes,
&
felon
la "raifon, il y a des
futt< rJ eontingenJ
en ce íens, que
Dieu qui a créé
&
arrangé
le
monde, pouvoir l'arr>n–
ger autrement,
&
que les évenemens qui arrivenr
in–
failliblement daos le monde
arrangé
te! qo'il eCI, ne
feroient pas arrivés dans un'monde arrangé d'unc autre
maniere.
L'e!;fleoce des
futurt contingenJ
libres, c'eCI-a-dire
qui
d ~pendent
de la volooté hu maine , n'cCI pas moins
infailliblc GUe ce\le des
futt~rJ
non libres. Par exemple,
{j
en vertu du decrct éternel de D ieu, je dois aller de–
maio
a
la campagne, il eCI autli infaillible que je ferai
ce voyage, qu'il l'eCI qu'il pleuvra demain, li Dieu l'a
réfol u ainfi .
e·
en pourquoi la diflinélion qu'on a vou–
lu faire daos les écoles des
futurJ eontingmJ
libres,
&
de ceux qui ne le foor pas, en en ellc·meme chimé–
rique, puiíque tous les
[ttturJ contingem
íont daos le
meme cas quant
a
l'infaillibilité de 1' exiflence. On
nous demandera fans doute de faire
íentir clairemen r
en quoi
l ' e~inence
infaillible diffcre de l'exiflencc né_–
cclfaire; c'eCl
a
quoi nous ne nous cngageons pas:
rl
nous fuffit que cette différence foit céelle; taO! pis mé–
me pour qui l'expliqoeroit, puifqu'elle
tien r
a
un des
myfleres de notre religion, l'accord de
la fcience
&
de la puilfance di vine avec la liberté . Daos le langage
commuu,
infaillible
&
n!Cf.f!air<
font
la me me cho–
fe; il n'eo eCI pas ainli en Métaphyfique
théologiqu~.
L'effence de tour myCiere conlifle daos one choíe expn–
mée par des mots donr la conrradiélion apparente cho–
que la raifon, mais que la foi noos apprend n'elre pas
conrradiéloires.
On difpure beaucoup daos les écoles pour favoir
fi
deux propofltions de futur comingent,
Pi<rre mo11rra
demain,
Pierr~
ne mostrrn pas demain,
font toutes deux
fauCfes,
en
faifant abjlrnllion dt< duret d• Di
m;
ou
li
l'une e(! vraie,
&
l'aurre fa u!Te daos cette meme h¡:–
pothl:íe; queCiion creuíe, abíurde, bien digne des chl–
meres de la fcholaCiique,
&
Qu nombre de celles qu'
o~ ~cvroit
bannir de
la philofophie enfcignée aujour_–
d hUI daos les colléges.
V oye::.
e
o
L L e'G
1!.
11
vaudroll
autont demander,
f¡
en faifant abCiraélion de l'égalité des
rayons,
le ccrcle continue ou celfe de l'érre. La folu–
rion de la qoefl1on propofée (
fi
e!le en mérite une),
c'eCI qu'el!e fuppofe une abíurdité,
l'abjlrallion du
de–
tr<t d< Duu,
&
qu'ainfi elle ne mérite pas qu'on
Y
ré–
ponde férieufcment; qoe pour un philoíophe qui auroit
FUY
365
le malheur d'ctre athée,
&
par coníéquent de ne faire
entrer Diru pour ríen dans les évenemens de J'univcrs,
une des deux propolitions en vraie,
&
l'autrc fauffe;
mais que pour naos, fairc abCI raétion des decrcts di–
vins, c'en -.fairc abCiraétion de l'exiflencc de D ieu, par
coníéquenr de ce!le du monde, par conféqueot de cel–
le de Pierre,
ll<
qu'il en ridicule de propofer des que–
Ciions par rapport
ii
Pi erre, lorÍGn'on fait abflraétion
de fon cxiCience. L'abus des abflraébons
&
les quellions
fntiles que cet abus occalionne, íont le grand vice de
la philofophie fcholaCiiquc.
(O)
*
F
U T U R
1T
1O N,
f.
f.
t<rme
d,
'I'hiologie,
il
fe dit d'un drer dont on confiderc l'évencm"nt a ve–
nir, relativemcnt
a
la préÍCICOCC de D ieu, qui voyoit
en \ui-meme ott dnns les chofes cet é'·cnemont avanl
qu'il fOr. Cene
futrtrition
a fait dire bien de< lonifes .
Les uns ont prérendu que Dieu voyoir les aélions libres
des hommes, avant que d' avoir formé aucun dccret
li1r
leurs
futurition
:
d'autres on r prétendu
le contrai–
rc ·
&
''oí\
a
les quefliorH
imporraotes qui onr allumé
cn;re les
Chr~ticns
la fureur de la haine,
&
toutes les
fuires far.glaorcs de cet!e fnreor.
Voycz
F o
R Tu 1
T,
&
/'~rticl<
prlddwt.
FU Y A R D S,
í.
í. pi. (
llrt
milit.)
on donne ce
nom aox troupes, qui
aprC~
un comb:H defa,•aotageux,
quittent le champ de bataille en dcfordre,
&
fe redrent
en foule en fuyant de tous cl'ltés.
f/oyu.
Fu
1 TE.
Le plus grand malheur qui puiffe arri ver
~
des trou–
pes battues, c'eCI de fe
retircr ainli. Car en gordan t
lenr ordre de hataille, elles íe
íonr toOjours reípeéter
de l'enncmi, qui n'oti! s'en approch'er qu'avec circon–
fpeélion. Si les différentcs tentatives qo'elles do.ivent
íaire pour luí échapper font
infruéloeufes, il etl toO–
jours prét
a
les recevoir
a
compofition; mais en fuyanl
fans ordre, on
~·expoíe
il
périr prefqu' indubirablemenc.
L oiu de fonger
a
!i:
défendre, on jette les armes pour
fuir plus legerement ; tous les
fuyardt
étanr failis du
m~me
efprit de crainte, >'embarraffent les nns les au–
lfcS,
de maniere que l'ennemi qui efl
a
Icor trouffe, en
fait, fans cfforr
&
fans danger, te! carnagc qn'il juge
3-propos. AjoOte'l.
a
cela que
loríque la
fra yeur s'dl
une fois emparée d'unc troupe, elle
fe précipite clle–
mcme daos les plus grands dangcrs . Rivieres, marais
impraticables, ríen nc l'arrete. On court alors 3 une
mort certaine
&
bonteoíe, p\Otot que de s'ancter pour
regarder l'ennemi en face,
&
lui en
impofer par une
contenance atiOrée, qui fuffit íeule pour modérer
l'a–
élivité de fa pourfuire,
&
quelquefois meme pour le fai–
re fuir lui-mcmc ( comme il y en a plufieurs e>cm–
ples),
Ct
l'on cll capable de fairc quelques elt<>m pour
profiter du deíurdre daos Jeque! !.1 pourluite doit l'avoir
mis . , Daos une armée de vail lans hommes, dit Aga–
" memnon dans Homere, il s'en
f.1nve
toíljours plus
, qu'il n'cn péri r; au lieu que les
U
ches n'acquierc nl
, pas de gloire, mais
leur lücheté Icor l'ltant l<s
for–
,
ces , ils deviennent la proie des. ennemis
, .
M. le maréchal de Puyfegur qui rapporte ces paro–
les d'H omere dans fon livre de
/'art de la G11erre
ob–
fcrve auffi
ii
cette occafion, qu'en combauant vail,lam–
mcnt
&
en bon ord re , on perd beaucuup moins de
monde,
&
que b pcrte des hommes eCI bien "los gran·
de daos les déroure;.
r
Lor_íqu'uue troupe efl une fois miíe eu defordre, on
ne do11 la pourfuivre, fuivant
les plus habiles militai–
r;s, qu'autanr qo'il en nécetfairc pour la dit'perter cn–
tleremenr,
&
la mcure hors d'état de íc rall ier . C'é–
toit la
pra~ique
des Lacédémoniens. 1\s penfoicnt aum,
&
avec ra1íon, qu'il n'eCI pas digne d'un grand coura–
ge
~e
ruer ceux qoi cedeD!
&
qui ne fe défendent pas.
S1
1~.
pourfuite des
fr~ynrdJ
pent étre fufceprible _de
quelqu rnconvément, lorfqu'on s'y- abandonne rrop •n–
confidérement, c'dr tur-tout lorfqu'une aile ou une ou–
rre partie de l'armée a battu celle de l'arméc cnnemie
qui lui étoit oppotée. Car
fi
la partic v¡éloricufe s'at–
rache rrop opiniarrement 3 la pourfuire de>
fu)•a rdt,
el–
le laifle fans défenfe le fianc des
troupes qu'cllc cou–
vroir dans l'ordre de
la
baraille; olors
fl
l'ennemi pcut
tomber delfus,
&
qu'il attaque en _méme .tcms ces trou–
pes par le flanc
&
par le front,
11
les metlra bientl'lt
en deíordre
~in fi
que le rene de l'armée ' malgré la vi–
éloire de
J'~ne
des
parties de cette arméc. Le chevn–
lier de Folard en rapporte plulieurs exemples tanr an–
cicus que modernes, daos Ion
rommentai" fur P o–
lybe,
11.
-uol. pp.
444·
&
fui-uanteJ
.
O u en trouve
auffi daos
l'art
de
la gtttrr<
par M. le maréchal de
Puyfegur, qui obíerve que les fautes de cette cípece
font suffi ancienoes que la ¡¡uerre. ,
Il efl
fi
narore!,
" di!