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36 0

FUS

arrive dans un corps folide, en conféquence de l'aélion

du feu qui le rend fluide.

Daos cene opération , le feu diminue

tellement

1~

cohéfion des panies imégrames de ce méme corps, qu'1l

les meut

&

les fait rouler les unes fur les autres

a

la

fa~on

des liquides.

On doit faire cene différence entre

fonte

&

fufion,

que

fontc

s'entend feulement de l'état d'un corps qui a

perdu la cohéfion de fes molécules aggrégarives , en

conféquence de l'aélion do fe u;

a

u lieu que

fufion

s'en·

tend de l'aéliou qui prodoit ce changement, de ce

e

han·

gemeot, de fes caufes,

&

des phéuocnenes qui l'accom·

pagneot . La

fufion

ca

un phénomene difficilc

a

ex–

pliquor · mais il n'efl perfonne qui ne diflingoe la fonte

d'un

c~rps

de fon é1at de folidi1é. La fonte d'un mé·

tal qui doit palfer a-travers un vaiaeau • doir é1re bien

Jiqnide .

Voya.

C

O U PELLE

&

A

F F

1

N A G E.

Quoique la p16part des auteors employent le mot de

li'Juffal!ion

ou de

liquification

daos le rnéme feos que

f¡tjzon,

il

faot pour1ao1 ne

l'appliqoer qu'aux fels qui

prennent de la fluidité fur le fe u, par la grande quan·

tité de lem eau de cryflallifation, comme il arrive aux

vi1ríols, au borax,

&c.

On peu1 encare les dire des

mé1aox qui font fo\lmis

a

la liquation.

Quand la

fufion

n'efl que par1ieli<, c'efl-a-dire qu'el·

le n'a lieu qu':\

l'égard des parties fimilaires d'une mine

ou d'un al!iage métallique, elle pread le oorn de

li·

q~tation

.

Voyez. cet article.

On doone le nom de

pt·lcipitation

par la voie feche

ou par la fome'

a

cene efpece de

fufion

oii il arrive

que la matiere fondue forme deux couches dirlioéles ;

J'une pefante qui occupe le fond do vailfeau,

&

c'ell

)e régule ; l'autre legere

&

qui

furnage la premiere ,

qu·on appellc

/e; JcorieJ.

011

appelle

vitrification,

l'efpece de

fttfion

qui chan–

~e

1ellement un corps, ou en combine plufieurs enfem·

p(e , de

fa~on

qu'il en réfulte une ma1iere diaphane qui

tefle conllamment daos le meme état. quoique expofée

de nou1 eau au feu de fome.

JI

ne faut pounant pas croire qu' on n' employe pas

auffi

le mot de

j011te

dan• bien des cas pour

1'

a

él

ion

du feu qui defunit les parties aggrégatives d'un corps:

on dit auffi la

fonte de la cire, de la graiffe,

&e,

en–

forte que

le mot de

fit./ion

ell p!us

particulier~meot

~mployé

pour les métaux.

Cette opéra1ion efl une des plus fr€quentes de la par'–

tie métallorgique de la Chimie.

Elle s' étend fur 1ous les corps fixes de

la nature ,

avec 1ourefois cene rerlriélion, qu'

il

y en a qui font

tres-aifés , d'aurres tres-difficiles

a

fondre,

&

d' autres

qui ne prennenr l'é1at de foote qu'a l'aide d'un ou de

plufieurs autres corps fixes auffi. Ces cc;>rps preonent

le nom de

fondanJ

ou de

menflrues {etJ. 1/oyez.

la fe–

él

ion des fondans

a

1'

article

FLuX.

qu'il faut join–

dre avec celui-ci . Oo pcut encere cependant comparer

Jeur aélion a ce!le des menrlrues hu mides. Ceux · ci

n'oar befvin que d'une tres-médiocre chaleur pour etre

dans !'é1at de Huidité,

&

JOiiir conféqucmment de !'e·

xercice de leurs proprié1és. Les fondaas ea exigen! u–

ne plus forte, les uns plus, les autres moios.

11

e{l vrai

qu'il s'en trouve qui demandent le rneme degré de feo

que le corps

ii

fondre, comrne aous l'avons dit du rné·

lange de deux corps infufibles par eux ·memes; mois

ceux·ci fe trouvent daos !"extreme, qui fait excep1ion

non· feulemcnt avec

les rnenOrues hu mides qui dil1ol–

vent

&

ne Cbat point ditfuus,

quoiqu~

leurs parties foi–

eor

divifées par la meme raifon qu'elles divifent, rnais

encere avec les fondans

rn~mes

, qui

doi~en1

c1re plus

fuGbles que le corps qu 'ou veut fon<lre par leur ioter·

mede.

Les corps volatils en font auffi

fufceptib les , mais

quelques-uns feulerneot,

&

ils íe diffipenr li16t qu' ils

oot éprouvé cet état.

fl

y

a des rné1aux qui fe calcioeot au degré du feu

qui les rr¡et en fonte.

Quelle que foit 1' iatention de 1' artiOe , il faut toO.·

jours que le corps aoque!

il

fait

fubir

la

fufion

,

de–

vienoe

le plus fluide qu' il efl poffible : rna1s

ti eme

condition e(l nécelfaire

a

l'égard d'un corps fimple •

a

plus fone raifon l'efl-elle quand c'en ell un compofé ,

cornme quand il s'agit de faire un alliage ou une oou–

velle matiere.

Ceu~

dont le génie e(l a!fez pénétrant

&

J'imaginatioo aCTe1.

forte pour aneindre aux points phy–

fiques du tems, concevron1 aifément que daos l'efpace

d'un quart· d'heure

e

haque molécule intégrante ou prín–

cipe d'

u~ c~rps

tenu ea fonte bien liquide , fu bit un

Jlornbre wfim de rnouvemcas qui !lléritem

conGd~r~-

FUS

tion.

JI

efi fouvent indifpenfable de fol1tenir long-terns

cene fluidilé, pour -defunir d'abord les ditl"érens prínci–

pes métallique>,

&

pour les combiner enfuite entr'cnx

C'ctl pour lors que

fe

font, ainfi qu'au milicu dn flui ·

de aqueux, qui e(l le véhicuk des corps

l~rmemn11fs

,

ce nombres prodigieux de courfes rapides de la parr

des molécules folitaires ou rt'uuies, de chocs, de frot·

temens, qui prodnifent enfin ce nouvel arrangement de

par1ies qni

e~irle

dans chaque molécule imégrante du

nouveau réfultat. La deliJnioo préalable qui fe fa ir des

príncipes du corps prímitif, :rrrive en conféquence

de

leur mouvcment, taot l"pontané que forcé. C'efl

3

ces

ditférens phéoomenes que nous a\•ons donné le nom

d'attral!ion

:l

!'articl•

F

L

(J

X •

11

ell

a

fouhaiter qu'il

nailfe un nouveau N ewtoo qui en péne1re

la

natur~,

&

en dévdoppc le méchanifme . Si la raifon iaverfc

du quarré des dirlances a !ieu daos la circooOnnce pré·

fente, l'application en paroit difficile

a

démontrer.

C'eU pour les raifoos meotionnées, que les expérien–

ces qu'on n'obtient qu'a la faveur de la

[tt.fiou

,

font

liljettes

a

1ant de variétés . Si

1'

on ne connolr ni

le

pou•oir de la fonte liquide, ni les avantages de la for·

me des vaiUenux, ni

la mefure du

tems

~u'erige

une

expérience,

&

fi J'on ne fait bien

entmn~ler

&

com–

biner ces différentes conditions, on manque d'ordinaire

tout fucci:s . On peut citer pour cxemple la mine per·

péJUel!e de Bcccher, tootes les au1res viuificotions gra·

duées, les

fufionr

&

réduélions répétées, pnr lcf'quel–

les lfaac te hollandois retiroit 10\ljours qoelque peu de

rnétal précieux,

&

le déparl par la voie reche. ou fé–

paratioo de

t:

or d'avec l'nrg<1ll.

ell daos ces fortes

de cas particulierement que bon nombre d'artitle; n'onr

que trop éprouvé que quand

ils manquoient aux con–

di1ions néceCfaires, ils n' obtenoient

ríen

de ce qu' ils

pouvoicnt

&

devoient obrenir. Ce n'erl pas que In réuf·

fi1e manque abfolumeut paree qu'on n'a pas choili ks

vail

feaux de la fc•rme la plus avantageulc, mnis

ce

dé–

fa.ut

e(]

au·moins capable de porter des imperfcélions

dans

l'expérience.

Mais

il

fau t encore etre bien convaincu que la quan–

rité des ma1ieres appcrre une dilfércnce dans

1'

opéra·

tion,

&

c'ect un art;cle de con(t-quence qui mérí1e !'e–

xamen le plus réftechi . Les opéra1ions en petit don–

ncn1 des phénomcnes qu'on n'a point dans les uavau¡

en grand. JI efl vrai que fouvent on ne faiJ pas tlttcn–

tion

il

la

ditrérence ellentielle qo'il

y

a en1re une

fn/ion

fai1e daos les va'lfeaux fermés,

&

ce! le otl le mé1al

a

le comaél immédia1 des charbon qui leur fournilfent la

matiere corporellc du feu. Mais il n'en e(] pas

tn•>ins

pofi1if que In d1tférecrce infinie qui fe trouve entre les

ptoduirs de deux opéra1ions,

1'

une en petit

&

¡·

au1re

en gr3ud dans les voilfeaux fermés , réfulte de la réci–

procilé, de la mefure du tems, de la fiu •dité do bain

de la grandeur du vaif1eau ,

&

de la rnalfe du

corp~

qui y el1 conteou.

11

ell encare évident , par ce que neos avons dit,

que la

fufioh

veut e1re faite daos les vailfeaux fermés.

quaurl on lui foOmet lts mé1aux impatfaits

&

les de–

mi- mé1aux . Saos cette précaution le mouvement qui

Icor efl imprimé,

leur en leve tom-au-moin

le prínci–

pe du

r~u;

Voy•z.

e

AL

e

1

N A T

1o

N •

C'ell ce mou–

vemenr qui conflitue la fluidilé;

&

e'

cll ici que l' art

l'emporte fur la nature. Ce n'efl pas qu'elle n'ait bien

la puilfance de produire une

fujion

ou quelque chofe

d'approchant.

&

m

eme une réduélion. c'ell·á-dire d'u–

nir le príncipe rnatérid du feu

i\

la 1erre, qui conlli–

tue un métal ave

e

lui. c·en une vérité que perf'onne.

je erais, ne re! vaquera en dou1e; mais d'imprimer

i

u–

ne grande rnaCfe métallique

le

mouvemeot le plus ra–

pide,

&

da ns un tres · petit cfpace de

tems ,

e'

ell ce:

qu'elle n'a jamais fait; lnns comp1er que l'a!l fair auffi

combiner la madere du feo daos moins de tems ence–

re.

f~'oy.

R

E'D

u e

T

Jo

N

&

P

R

J

N

e

1PE.

N ous avons dit

a

!'articl•

FLux,

que ce mouve–

ment _é1oit excité par

les particules ignc!es qui péné–

troicn1 la maCfe du corps qu'elles embrafoieot

&

fon–

doieo1, mais .Stahl dit précifément tout

le contraire.

Apres avoir accordé que quoiqu'on oe pt1t pas douoer

des phénomenes du JOonerre une explication qui fntisflt

a

tOU1, il n'eo étoit pai moins vrai qu'its étoien t !'ef–

fet d' un mouvement doot on n' a point coOtume de

cooOater la vérité par fes propres réflexions, bien loin

d'cn pénétrer

la

natUre,

&

dans

lequd on oe favoit

point aCfez dén1eler ce qui étoil en quelque fa<;oo

a

la

por tée de

1' entendement humain ,

il

contiooc ainCi :

Unde tanto

magi1

commendari meretur penfitatio at–

que <Dnlrmplatio,

'f11i4

molliJ, mottJJ

in'luam

,

'fllat<·

111<1