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50

DOR

-vec la palene,

fi

elles fonl enlieres, ou avec.

bil–

boquee ou le coOleau ml'me dont on s'efl fervi

POU!

les coup.r,

&

on les pOfe

&

étcnd doucemem fur les

endroits de I'ameue que I'on vienl de mouiller.

L orf'lue I'úr vienl

a

fe caífer en I'appliquam, on le

rameode en boucham les caífures avec des petits mor–

ceaux d'or, qu'on prend au boul des pineeaux

a

ramoo–

der;

&

avec les memes pinceau! ou de femblables, mais

un ¡Jeu plus gros, on I'unil par-IouI,

&

on !'enfonce

aans tOUS les ereux de la fculplure ou on le peuI por–

ter avec la palette ou avec le bilboquet.

L'or eo cel ét3t, apres qu'on l'a laiífé parfaitement

fe fécher, fe brullil ou fe maue.

Brunir I'or .

C'eO le polir

&

le liCTer forlemenl a–

vec le bruniífoir, qui en ordillairement une dent de loup

ou de chieo, ou bien un de ces cailloux qu'on appcl–

le

p¡erre de Janguine,

cmmanché de bois, ce qui lui

donne un brillant

&

un éclat extraordinaire,

Voyez

BRUNIR ,

Matter /'or.

C'eO paífer legerement de la colle ou

détrempe, dans laquelle on déla)'e quelquefois un peu

de vermillon fur les endroil qui n'ont pas élé brunis;

on appelle auBi cela

upaiJer

ou

donner <ouleur

a l'or,

Celte

fa~on

le conferve

&

l'empeche de s'éco/cher,

c'eO-a-dire de s'cnlever quand on le manie,

Enfin pour deroiere

fa~oo,

on couche le vermillon

dans 10US les creux des ornemens de Cculpture,

&

I'on

ramende les petilS défauts

&

g~rfures

avec de I'or en

coq.uille, ce qui s'sppelle

hOllcher a'or mou/"

,

La compotidon • laquelle on d'bone le nom de

7m'–

meil,

el! faite de gomme gulte, de vermillon,

&

d'uu

peu de brun rouge, broyés enfemble, avec le vernis de

Venife

&

l'huile de lerebenthine , Quelques doreurs fe

contentenl de laque fine ou de faog de dragon en

dé–

trempe, ou meme a l'eau pure,

Quelquefois au lieu de brunir

l'

or, on brunit l'aC–

fiene ,

&

l' on fe contenle de le reparrer

a

la colle,

comme on fait pour maner, On fe fen odinairement de

cene maniere de dorer pour le vifage, les mains,

&

les autres parties nues des figures de relief. Cet or n'e{l

¡>as li brillant que l'or bruni; mais ill'e{l beaucoup plus

que celui qui n'eO que fimplemeot mané,

Quand on dore des ouvrages ou l'on conferve des

fonds blancs, on a coftlume de les recampir, c'eO-a–

dire de coucher du blanc de cérufe délrempé avec une

legere colle de poiífoo dans 10US les endroils des fouds,

fur leCquels le jaune ou I'ameue ont píl eouler,

Maniere de donr au fe".

01\

dore au feu de trois

manieres: favoir en or moulu, en or timplement

en

feui Ile,

&

en or haché.

La

aorllre

d'or moulu fe fail avec de I'or amalga–

mé avec le mercure dans uoe certaioe proportioo, qui

en

ordinairement d'une once de vif-argeut [ur un gros

d'or.

Pour ceue opéralion on fait d'abord rougir le creu–

rel, pui. I'or

&

le vif-argent y ayant élé mis, on les

remue doucement avec le crochel Jufqu'

3

ce qu' on

s'apper~()ive

que l'or Coit fondu

&

incorporé au vif-ar–

gem. Apres quoi on les jene ainó uois enfemble dans

de I'eau, pour les appurer

&

laver; d'ou ils pa(J'ent

fuceeffivemem dans d'aulres eauI, ou cet amalgame

qui ell preCque auffi liquide, que s'il n'y avoit que

du vif-argem,

fe

peut conferver tres-long-Iems en élat

d 'élre employé

á

la

dortlre,

On.

I~pare

de cene maífe

le mercure qui n'cO pOlOt uni avec elle, en le preífant

avec les doigls • - travers un morceau de chamois ou

de linge,

Pour préparer le mélal

a

recevoir cet or ainfi amal–

gamé, il fauI dérocher, c'eO

-:1 -

dire décraíf<r le mé–

tal qu'oll veot dorer; ce qui fe fait avec de l'eau-for–

te ou de l'eau feconde, doO! 00 frone l'ou vrage avee

la grate - bocOe: ap/es quoi le mélal ayan! été lavé

dans l'eau commune, on l'écure enfin lege/ement avec

du fablon,

Le mélal bien déroché, on le couvre de cet or

melé avee du vif-argeO/ que I'on prcod avec la grale–

boeffe fine ou bien avec I'avivoir, I'étendant le plus

é–

galemelll qu'

iI

en poffible, en .Irempant de lems en

tems la grale - boeífe daos I'cau daire, ce qui fe fait

a

Irois ou qualre reprifes: ce qu'on appelle

par.,he–

'Ver.

En cet él3t le mélal fe met au feu, c'e{l-a-dire fur

la grille

:1

~"rer

o,u dans le panier, au·deífous defquels

,:{1

une poele plelDe de feu qu'on laiífe ardenl jufqu'

a

.un certain

de~ré,

'loe I'expérience Ceule peuI appren–

dre. A mefure que le

v!f-arg~n~

s'évapore,

&

que I'on

¡cut dUliogu:r les endrolls ou

1I

manque de I'or, on

n-R

--

repare

l'ouvr~ge,

en y aJoutant de Douvel amalgame on

il

en faut, Enrin il

te

grate-boeífe avec la gro/le broC–

fe de lailoo;

&

alors il eO en él31 d'etre mis en cou–

leur, qui etl la derniere

fa~on

qu'on lui doone,

&

dont

les ouvriers qui ,'en melent confervem le fecret avee

Un grand m yllere: ce qui . pourtant, ne .doil etre gue–

re diftérent de ce qu'on dlra dan;

1

(/rttel. du

M

o

N–

N

o

'i

A G E,

de la maniere de donner de la couleur nllX

'efpeces d'or ,

Une autre mélhode, c'e{l de faire tremper I'ouvrnge

aans uoe décoélioo de lartre, de foufre, de fel,

&

au–

taOl d'eau qu' il eo faut pour le couvrir enlieremell!,

&

de l'y laiLler, jufqu" ce qu'il nil acquis, la

c.ou,

leur

qu'on delire, apres quoi on le lave dans

1

eau frolde.

Pour rendre celte

aorure

plus durable, les doreu/s

fronent l'ouvrage avee du mercure

&

de I'eau - f<;lt!e,

&

le dorent une feconde fois de la mcme maDlere.

li s réiterenl cene opéralion jtlfqu':\ trois ou quatre fois,

pOUI' que I'or qui couYre le méral foit de l'épailreur

de l'ongle,

D orure a" fw avtc de l'or en feui/le,

Pour prépa–

rer le fer ou le cuivre

a

recevoir ceue

d.rure,

il faut

les bien graler avec le graleau,

&

les polir

avec.le

polif–

foir de fer, puis les mellte au feu pour les bleult, c'eO–

a-dire pour les échautfer, jufqu'a ce qu'ils prennent

~ne cCpece de couleur bleue . Lorfque le métnl eO bleul ,

on y applique la premiere couche d'or que I'on ra–

vale legerement avec un poliCToir,

&

que 1'0n met en–

fuile fur un feu doux,

On ne donne ordinairement que Irois couches ou

qualre au plus, chaque couche élant d'une feule feuil–

le d'or dans les ouvrages communs,

&

de deux dans

les beaux ouvrages ;

& :\

chaque couche qu'on don–

ne, on les remel au feu . Apres la derniele couche • .

l'or eO en élal d'elre bruni clair,

I/oyez les Planc,

dtl

doreur

qui repréfenlent touS les outi!>

&

opéralioos donl

il eO parlé dans cel artide,

I/oyez allffi

Félibien,

d~EliDan. d'lIrchiteEl. púnt. Scrt¡pt.

Voye?

enfin le d,-

8ionn, dll Comm,

&

Chambo

Tous ces auteurs fe [out

[uivis,

Do

R U R I!

Jur parchemin, ",ir,

&

8utres

o~vra­

ges dont ron fait tapijJeries

&

tranches de ¡,vres:

prene'l. trois livres d'huile de lin; veruis, de pOIX gre–

que, de chaque une livre; demi-once de poudl

e

de ,fa–

fran: faites bouillir tout ceéi en une poile plombée, Juf–

qu'a ce qu'y trempan! une plume, vous la relirie'l. com–

me

brillée; alors vous Ólere? vO/re mix tion de dellus

le feu,

&

vous prendre'l. une I¡'vre d'alocs hépalique,

bon

&

bien pulvérifé,

&

la jeuere. peu

a

peu dedans

obfervant de remuer avec un b3ton, cal autrement le

m~lange

monlerO;I :

(j

malgré le mouvemoot

il

mon–

loil, vous I'Óleriez du I" u,

&

le laillericz repoCer;

puis le .,.emcttricz, le laiífant derechef bouillir, remuant

100jours avec le baton, L orfqU'C tom fera bien incorporé,

vous I'Ólere. du feu, le laiífere. repofer, puis

'e

paC–

ferez psr un linge dans un autre vaifreau, dans lcquel

vous le garderez, Quand vous voudre? I'employer pour

dorer parchemin ou cuir, vous donnere. d'abord une

aBiele de blanc d'ceuf ou de gomme; vous appliquere'!:

enfuile une feuille d'étain ou d'argcnl; vous couche–

rn par-deífus votre vernis tout chaud ,

&

vous aure'!:

auBi-lól une couleur tres-belle, que vous laiOere. fé–

cher au foleil: apres quoi, vous imprimerez ou pein–

dre'l. les cou leurs qu'il vous plaira,

M aniel'e de dorer la tranche da livres,

Pour dorer

la

Iranche des livres, preue. la groífeur d'une noix de

bol d'Arménie, la groífeur d'un pois de fucre candi,

broyez bien le IOUI • fec

&

enfemble; ajoOtez - y un

peu de blanc d'ceuf bien ballu, puis broye'L derechef.

Cela fail, prenez le

livr~

que vous voudre. dorer fur la

tranche : qu'il foil relié , collé, rogn.!,

&

poli; ftrre?–

le fortement dans la prelle

~

rogner, le plus droil

&

égal que faire fe pourra;

a

yez un pinceau, donnez une

couche de blanc d'ceuf ballu, que cene couche foit le–

gere, laiífez-lit fécher, donnel. une couche de la com–

pofilion (ufdite; quand elle fera bien feche, paliOel.

&

raclez-la bien;

&

lorfque vous voudre. meltre l'or def–

fus, mouille. la tranche d'un peu d'eau clairc avec le

pinceau; puis fur le champ y appliquez les feuilles d'or

ou d'argem: quand elles feront feches , vous les polirez

avec la denl de loup. Cela fait, vous pourr

'L

travail–

ler dellus, lel ouvrage, marbrure,

&c.

qu'il vous plai-

ra.

IIrti"e ae M. P.APILLON .

.

Do

R U R

I!

Jur c"ir, JlIr argenl, teain

,

&

'Uerrr ,

Prenez un pOI neuf bien pldmbé, de la grandeur qu'il

vous plaira; aye. un fourneau; meltez dans le pOI trois

Iivres d'huile de lin au moins,

&

laiOel celle h'uile fur

le