DOR
de
(~s
enfans : maís autant
u~
journal tenu par ce ma–
lif eH
loü~ble
dans un paniculier, au.tant le principe
qoi infpira G uillaume
;l
form er fon dénombreQlem é–
lOi, condamnable. Ce prince ne voulur connottre le
mOtllant des bicns de fes fujets , que pour les leur ra–
Yir;
regardam l' Aoglererre coromo un pays de con–
qo~te,
¡¡ jugea que les vaincus devoient recevair com–
me
une grace fignalée ce qu'il voulut bien leur laif–
fer. lVlaitre ,du throoe par le fucd:s de fe s armes , il
ne s'y maimint que par la violence, bien différem de
Servius T ullius, qui, apr es avoir le premier imaginé
&
achevé fon dénombrement, réfolut d'abdiquer la
cooronnc, pour rendre la lipené lOute cmiere aUl(
Romains .
Artiele de M. le C.htvalitr
DE
J
A
U–
COURT .
DO
R
A
D
E
O",
D
A
U
R A
D
E
Otl
HE R
B
E–
DO R
E'E ,
[ubn,
f. (
Hift. nato boto
)
eCl une plan–
le qu'on
a
ainli nommée en L anguedoc, parce qu'au
grand foleil
CC~
feuilles paroifrem de couleur d'or. El–
le eCl connue, en Botanique, [ous le nom de
ceteraeh,
en
ara~e;
as;olenium,
eo latin .
V oyeZ
CAP
I L LA I R
E
ti
CE TER
A CH .
Voyez
aulIi
f~
deCcription fuivame
pluS
d"laill é~ .
C 'eCl une efpece de
capill~ire,
dont les feuilles reC–
[emblem afre?
¡\
celle du polipode, quoique plus pe–
lites; elles
[001
découpées
it
leur bord, en panie ron–
des,
&
comme fellonnüs; le dos en e(l rougel tre ou
jauue,
&
porte
d~
petits frui¡; fai ts en boule membra–
neuCe, qui s'a.uvre en deux panies dans leur maturité;
alors elles répandent
un~
poulIiere tres-fine, qui eCl la
vraie graine de la plante:
e'ell
la meme Clruélure que
dans
le5
fougeres. L es feuilles fOlH portées lur des
,eiges rondes
el!
dures, qui Ce
réuJ1ilrcn~
en une touffe ,
du m ilieu de laquelle, ii-peu-pres, fortene des racines
menues
&
filamenreuCes. Les f"uilles coupées pres de
la ligo venam
~
Ce deOécper, fe croquev illent,
&
imi–
tent alors par leur fi gure le corps
&
les pates d'un
in Ceéle appellé
feolopmdre;
aum quelques botanilles
l'om-ils appellé
Jco l.péndria,
ou
feolopmdrir<m 'Verum .
Elle fe nomme encore en caH illan
doradilla,
en por-
tug2is
dOllvadinll,
en iralien
hinderllt4,
o
CeuK
qui voudrom voir la fi gure de cette plante,
la trouverone gravée
danI les inftitutions
de T ourneforc,
,)
la planche
318 ,
&
dans uo livre plus eommun, qui
en le
traite des drogueJ
fimple~
par Lemery ,
a
la
plan<he v iij. fig.
f .
de la (econde éditioo .
La
duradi/le
croh dans les eodroits pierreux, fur les
murailles
&
les rochers, principalemenl dans les pays
. chauds ,
On
" ame [ur-tout ceHe qui oous eCl appon éc
des mOQlagnes d' Andaloufie , Call ille, Arragon. Cata–
logne,
&
Valence. Elle
ea
plus abondanc.c lor[que le
rems a élé pluvieux,
&
plus rare dans les grandes fé–
cherelTes. Elle con¡iem, au rapport
de
Lemery, beau–
tOUP d'huile
&
de fel elfentiel, peu de phlegme.
Comme une des plantes capiHaires, elle étoit généra–
lcmem reconnue pour béeh ique ou peélora le, On la
regardoit autTi comme apéritive,
&
propre au>: mala–
dies de la rate; c'eCl peut-etre
de-l~
qu'elle a été nom–
mée
áfplmium,
du mot latin
rp/~n,
qui fignifie la
ra–
te.
On. lui a découven de plus la propriété d'un excel–
lent
diur~¡jque;
&
elle en devenue fon
a
la mode de–
puis la gaérifon de M, le comte d'Auteuil chef d'eCca–
dre des armées navales d'Erpagne, qui a permis qu'on
le nommae,
&
qui s'en eCl fervi ayec grand Cucces con–
tre la gravelle, qui le tourmentoit · a l'exces .
L 'on nous eo envoie de deu! efpeces ; Cavoir, de;
toute cmiere al(ec les feuil1es, les tiges,
&
les racines,
&
.<fe toute préparée, de
fa~on
que les feu illes 'fom Cé–
parées de la tige,
&
ce fout ces, fcuilles dont l'on Ce¡
len eq Medecine \
L a maniere d'eo uCer, eCl d'en faire infuCer une bon–
oc ¡Íinéée dans deux ealfes d'eau bouillame comme on
fait le thé : on les prend le matio
~
Jeun,
&
plus ou
moios long-tems, [uivam les effets. Cela n'exelut point
les remedes qui [eroiem
néceITaire~
eq meme tems pour
d'autres indieations.,
Par les obfervatioos faites, fur-tout
~
P:rris,
~
Ver–
dun,
&
a
~reooble,
on l'on en a fait beaucoup d'uCa–
ge
depuis peu, il paroit que ce remede charrie douce–
ment les Cables, ditTipe les embarras dans les reíns,
qui aecompagoent ordioairement les maladies néphréti–
ques;
&
adoueit les dou!eurs qu'elles caurem dans les
"oies urinaires ..
e et art;el. eft de M .
M
O R A N
D,
dt I'aeadtm;e royale des Seien«I,
&
fecrtta ire per–
p/tu.1 de
l'
aeadlmie 70y ale de
e
hirtlrg;e .
Do
R
Á
D
l!
O"
D
A U R A D
l!,
aurata R ondeletii,
( Hift· nato ¡ehthiol.
) .
poilfoD de mer, dont le eorpS
DOR
45
.0
large
&
applati par les cÓlés ; il refremble
ii
la bre–
, me, c'tCl pourquoi
00
l'a
3QIIi
~Pl'ellé
breme
ou
brame
de mer.
Eu
L aoguedoe on dOn\le différens noms aux
dorades
relativcmem
a
leur
age
&
~
leur grandeur; les
peliles foOl nommées
jamIrtenes,
celles qui ont une
eoudée' de loogueur pon ent leur vrai nom de
daura–
des,
&
eelles qui COOl eneore plus grandes celui , de
fllbre-dattrades:
elles parv ieooent raremeOl au poids de
dix livres . Ce poifrol1 a les écailles de médiocre g ran–
deur ; le dos
~fI
melé de coul eur noiratre
&
de b lou,
les cÓlés [om d'une cou)eur fauve, qui a dans quel–
ques eodroils d'éc1at de l'or; il
Y
a du noir, '
&
quel–
quefo!s du pourpre au-defrus des oüies
&
au-ddTus des ·
yeux,
&
une belle couleur d'or qui s'étend de l'uo
a
l'autre, L es yeux Com atre? grands ,
h
bouche
efl
mé–
dioere,
&
la laogue poimue .
Ce
poilTon a des dents
&
des IUbercules o/Teux aux deux maehoires,
& il
écraCe
des coquilles de telÍioes
&
de peigoes , dont
il
[e
Qourrit .
00
a compté
tix
dents en-haut
&
huit eo–
bas : elles Com
re~ouvene¡
par des levres comtpe dans
plufieurs allrres poifrons. Le dos eCl tranchant,
&
por–
te une uageoire qui s'élend [ur prefque toute [a lon–
gueur, .
&
qui a vingt-qualre aiguillons, dont les on?e
premiers [ont fermes
&
ofreul(,
&
les autres flexibles
&
canilagineux: la queue en foorchue
&
compoCée
d'env iron dix-fept aiguilloDs ' .
11 Y
a entre la
que~e
&
I'anus une nageoire qui
renfetr~e
quator?e algUll–
lons, dom les unis premiers rOIll olTcux ,
&
les autres
cartilagineux. L es nageoires des oQies en
ot~t
dix-CePI,
&
celles du venlre en oot fix, dont le premler eCl tres–
for t . L á
"'orad!
ea
boone a manger; il
Y
en a quan '
tité daos les marchés de VeniCe, de Genes, de R ome,
tic.
C e, poi tTon [e trouve daos l'Océan comme dans
la Méditerr3née: on en prend raremem en hyver ,
&
il en bien meilleur en été .
Willug~by,o
hift·
pife .
170-
y ez
Rondelet,
lib.
V
de
pife.
( 1 )
Do
R A D E
des Antilla ,
[.
f.
(Hift . nat.lchthiol.)
poitroll que
1'00
rencontre commu lJémelH dans la par–
tie de l'Océao comprire emre les ¡¡es Canaries
&
les
Antilles;
rare~ent
le yoit-on fur les cÓlés ; il
[~
eient
toOJOUIS en plaioe mer , chaITant cominuellemem. aUJe,
poifrons volaos, dont
il
fait Ca prioeipale nourrilUre .
On peut meme la
dorade
au nombre des poitrons
voraces; elle 'maoge ceux de [on eCpece,
&
fe Jene
avee une extreme avidilé fur l'amorée qu'on lui pré–
Cenle lors meme qu' elle a l'eClomac déJ' rempli d'au–
Ire choCe : on la prend rres-airémenl en eontre-fairanc
un poi/fon volam, au moyen d'un morceau de tin–
ge, ou bien en auacham lOut limplement deux plumes
aux c/ltés d'un
hame~on.
.
II
fe
trouve des
dorada
qui om cinq piés de 'loog ;
elles COOI tail lées pour bien Dager, étant plates [ur les
cÓtes , et!lanqnées ,
&
'IOut
le corps dimiouam inCenfi–
blemcllt vers la queue qui eCl fourchue: la tete eCl
pall ab lemem gro/Te, s'arrondifrant [ur le devam depuis
le haut du front jurqu'a la machoire inférieure ; les
joues fom tres-applaties; les yeux, qui fom m oyenoe–
ment gros, [e tmuvent placés fon bas
&
pres de la
gueule , dOn! l'ou verture eCl <lfre-z. grande
&
bordé
e
de
petites dems aigues comme de
fin~s
aiguilles . -
Des deu! cÓtés de la téte, fon pres des oüies, fono
des nageoires qe médioore grandeur , au-deITous defquel–
les
il y' en a deux autres beaucoup plus petites: fur
le dos. de la '
dorade,
depuis la jonélion de la téte au
eorps
jufqu'~
la naiCTance de la queue, s'éleve tine e,,'!–
te large de quatte
a
cinq pouces, compoCée d'une mem–
brane mince, 'lui [e tiem
.élevé~
au moyen de plu–
lieurs petites arretes déliées, un peu flex ibles, paralle–
les emr' elles , Conaot du cos de l'ani mal,
&
Ce ler–
min an t inCenfiblemeo\
~
la panie [upérieure de la cre–
te . Sous le ventre eCl uoe autre membrane moi ns lar–
ge
&
moins loogue que la précédeme, ne s'étendant
que depuis l'ouvenur': par laquelle I'animal expulfe les,
cxerémens jufqu'a la nailTance de la queue.
L e deLTus de la tete, la grande crete ,
&
I~
dos [ont
d'un tres,beau bleu q'a
'l.ur; lOut le reCle du eorps ell
doré
&
parfemé vers le haiH des flanes de, petites mar–
ques bleues , fon vives, qui fe confondam avec le jau–
ne de I'or, forment des nuanees d'un verd doré tres–
écIatant, principalement lor[que le poilTon
ell
dans
reau .
.
La chair de la
dorad.
ea blanche, eourte,
&
quoi-
qu'un peu feche, elle ne laiOe pas d'avoir bon goal .
, Il
ne faur pas eonfondre la
dorade
de
1
'Océan avee
un aUlre poifroo de meme nom, gu'on peche dans la
M éditerrauée.
A rticle de M.
LE ROMAIN ,
Do-
.'