5
28
ENe
Iile!s que ron reeherehe dan le cheval .
L'."eo/tlre
ctl–
elle molle
&
effi le!<? fa foiblelTe iu Bue
1~lIeme!ll fu~
fa bouehe que I'animal ne pourr. foOleDl r un appUl
ferme ;
iI
'be!gayera fans eelTe, il banra
fre!que~mem
a
la main : e/l-elle coune, e!pai!fe.
&
charge!e? 1I pefera
inévuablemen l ,
&
iI
fera in601ment plus dlf!ic!le de
I'amener au pli dans lequel
00
voudra le meure. Les
barbes, les jumens
&
les chevaux d'Efpapne . nous fom
communémem fouhailer un peu plus d épallTeur dans
leur
."eo/ure;
celle de ce deroiers dimioue vifiblement
a
mefure qu'ils vieillillent.
L es premieres
le~oos
que
1'00
doi! donner
a
lout
cheval que
1'00
emrepreod, ne lendem . vérilablemem
<ju'a le de!lerminer
&
a
le réfoudre. Va lnemenl néar:t–
m oins auroir·il acquis ¡'habitude d'embralTer le lerrem
franchemeol
&
Cans cOOlrainle , fi l'on ne s'aU3che en–
fuile
i\
le dénoüer eIHieremem, en meuam infeo(lble–
menl eo jeu lOules fes parlies,
&
en les follicilant
i\
IOUS les mouvemens qui leur font poffibles. L es mo–
yens de les accomplir onl e!lé accordés
i\
I'aoimal par
la nature meme ' mais elle a pour ainli dire réfervé
ii
l'exercice
&
a'
l'art le droit de lui en procurer la
Iiberle!
&
la facili le!,
&'
c'ell celle liberté
&
ceue faci–
lilé qui conllituem ce que nous appellons propremen!
Ja fOtlfle./fe .
11
!uf!il de confid érer d'une part la prox imilé de
l'e,,–
ulure
&
de la lele du e/.eval,
&
de I'aulre les alla·
ches
&
les ufages
des
mufcles divers qui concoment
a
lelirs aétions, pour
~Ire
convaincu de leu, élroile cor–
refpondance
&
de lem inrimil¿ mUlUell<
&
réciproque.
On ne voil prefqu'aueun de ces inllrumens detlinés
a
abaiffer ,
a
fiéchir, 11 élen dre, a élever, a mouvoir la–
téralemeOl
&
femi ·circulairement la léte , qui ne fe pro–
pagent
&
qu i n'aboutilTellt par I'une de leurs eXlrémi–
tés daos une mullitude de points difiérens du cou du
cheval ; fen apper¡¡:ois méme plutiems de ce meme cou
<jui , lorfqu'ils en operem I'extenfion, eontribuem en
m eme lems
a
cerlains mouvemens de la lele. D ans
e et ¿tal, il n'efi pas perm is de dou ter que I'aptitude
&
I'aifanee avee lefquelles
I'eneoltlre
fe pretera dans tous
l es fens divers, aiderom incontellablement
~
la j olle po–
tit ion de ceHe partie,
a
la franehife
&
a
la enreté de
l a bouche,
&
conféq uemment
i\
I'exaéte préeifion des
effe ls des renes.
De ·toUles les portions extérieurcs
&
mobiles du
cnrps de I'animal,
l'.neoltlre
ell au(fi la premiere que
nous devoos leOler d'atfouplir. J e dis la
premiere;
car
(ou t homme digoe du nom
d'homme de eheval,
doit
elre perroadé par l'expérien ce autant que par la Ihéo–
rie, de I'indifpenfable nécefilté d'opérer fucce(fi vement
& féparément fur chaeune d'dles. L a plílpart des dé–
réglemens
&
des defurdres auxquels nombre de ehe\'aux
¡'abandonnent, n'om d'aulre touree en effet que I'in–
diferétion
&
la profonde ignorance du cavalier qoi a–
git indifféremmel1l, Cans difl inéHon, fans ehoix, f.1ns
ordre
&
fans mefme,
&
qui eonf<>ndant toutes les par–
lies enfemble, exige d'elles une union
&
une harmo–
n ie doO! elles ne peuvcO! elre parfailement capables
<ju'autant qu'elles y om été préalablemel1l difpofées
&:
préparécs en parliculier ,
&
qoe la fouplelfe des unes
&
des autres a prévenu I'accord dans lequel
il
s'effor–
ce inutilemell l de les meUre .
Suppofons d'abord qu'enfuite des difiéremes opéra–
lions d'une main également ferme, douce
&
aaive ,
le cavalier foit déja parvenu, dans une allme tranq uil–
le
&
en que1que maniere écoUlée,
a
déterminer
1'.,,–
&o/ure,
felon la nalure de I'animal,
a
des m ouvemens
de flexion ou d'ex tcntion, tels qu'il a da les lui fug–
gérer pour commeneer
a
fe placer,
&
pour reconnoi–
tre I'appui (
v oyez.
P
L A
e
E R ,
'Uoyez.
TE
TE) ,
il
ne me refiera a ( xaminer ici que les moyens de eon–
fommer I'ou vrage ,
&
d'alTouplir elllierement celle par–
tie , en lui impriman! les . autres aétions <jui lui fom
permifes , c'etl-2'-dire en la dirigea11l daos le fens des
fl exions lalérales, qui ne font autre chofe que ce que
no.usemendoo's dam nos manége¡ par le [erme de
pllS .
Ces aét ions imprimées par la voie de la force, lorf–
qo'oo employe
JI
eet égard le cave¡¡:on, n'eo deman–
d~ot
aoeune de la pan du cavalier, qui pour y parve–
nrr. o'a reeours qu'i\
la
puilTance de la bride; elles ne
dOl vem
e.r~e
produilS au contra ire <jue conféquemment
a
la
.Cublll.lé&
au tempérament de la main fa vame qui
Iravalil~.'
6:
nous avolls dcs-Iors I'avantage, non-feule–
m~nt
d IOfprrcr
a
}'al~imal
une rOrle de goat pour le
ph
auqu.elnous l.'nv 'lOns, mais de I'amener entin
a
u .
pe "OfiIlOD ré¡:uhere , agréable,
&
Ire¡-différente d'unc
ENe
~Ilitude
totJjours faulfe, quand elle n' efi dile qu'
a
11
cOlHrainle
&
a
la
vio lence.
11
cll CertaiD que les
dT"~S
des reoes ponés fur le
champ )ufq u'au poim d'opél er le l!l0u\'emem latér
7
1
dom il s'agit , faliiñeroient par 1I0e lmpre(fion Irop VI–
"e, I'appui que ce meme mouvement )u
/lclIlc.nt~
peu–
a-peu incité fac ilite
&
perfea.onnc ,
&
e:l.c
'lero.emle
che"al
a
fe ;oidir ou 11 ne cédcr qu'imparfaile mclH .
115
ne doivem done point fe manifellcr d'aburd au-ddll de
la
t~te;
&
tout ce que I'on doit en delirer
&
en at–
lendre dal1s les commencemens , fe borne
~
mouvoir
cet!e panie; de maniere que fans abandonncr la lign.c
perpe ndiculaire qu'elle déeril,
&
fans fau.lTer celle
[¡–
gnc par l'obliqu;té la plus legere, elle pUllle elre dé–
lournée de cOté
&
d'autre,
&
6xéc de fa¡¡:on que l'a–
nimal foit libre dans fa marche d' cutrevoir le de–
dans.
Son intelligCl1ce uue fois frappée du fouhait
&
de la
volomé du cavalier ,
&
I'habitude de eheminer ainfi é–
tam aequife , il efi tems que ces
m~mes
effcls s'exer–
cenl fur
I'meolure
déJa émOe, s'iI m'cll perm is d'u–
fcr de celle expre(fion, par la prem ien: aétion confen–
tie; mais
(i
l'on vouloit, auffi-IOt apres ce coofence–
mem gagné, vainere lOu t-a-<:oup eneore I'inflexibililé du
eou, en négligeant inconfidéremclH d'obferver les de–
grés divers par lefquels on doit tuceefilvement pan" r
pour le condu ire au période de fouplelTe aoquel iI im–
pone néeefTairemell1 de le r.:roudre iI n'ell pas dou–
leu x que I'on s'expoferoit également
á
la rélillanc... de
l'animal ,
&
meme
JI
la pene [Olale du fruil de la pre-
m iere o péralion.
.
11
feroit alTe'¿ difficile qe délerminer en général la
mefure préeife du pli " fuggérer, parcc qu 'elle varie
felon la Ilruéture des ehevaux,
&
rdon la eo nforma–
tion de
I'meol"re .
E lle peut PIre néanmoin connue
rclativemen t
¡¡
chacun d'(ux en paniculier ; ear il ell con –
Ilam que aes que I'ellel de
la
main du eavalier qu i a–
gil avee cohnoilfanee
&
en fu ivanr I<s gradatioll5, c'cft–
a-dire en augmenlanl [Oajours imperceptiblemcnl la tle–
xion , fe Iranfmet juCque [ur l' t paule
&
l' elHreprend,
eelte mefure ell outre-pallée .
II fau t ccpendan t faire slIemion 11 la dirc&ion de la
renc qui opere.
Imaginons , pour nous renare plus intell igib les, que
nOlre intention ell de plier la lete ou
I'eneolltre
a
droi–
te; la rene de ce cOlé doit elfeétuer le pli.
1°.
r en
proportionnerai la force au plus o u moins de tentibJl i–
té de I'animal:
2°.
des que je m 'apperce vrai que la ré–
filla nee ell
ii
un cenain poiO! je céderai, pour repren–
dre auffi-IÓI apres que j'aurai rendu, a6n de ne pas
endommager la bouche par une oppoli tioll indifcrele :
3°.
j'accompagnerai I'aét ioo de ma main, s'
il
en
dt
befoin, d' une legere aétion de ma jambe droile , q ui,
en chalTant la partíe droite I'arriere-main feu lement ¿n –
avan.,
&
non de cOlé , invilera I'animal
.l
f¡' preter a–
vee plus d' aiCance: 4°. je tempérerai I'tffel dt> ma re–
ne droile par I'effet de ma rene gauche, que je mo–
dérerai de maniere qu'elle ne nuife POilll 11
mon def–
rein;
&
je ne la laitlerai poin t abColumenr oi tive , dalls
13
crainte que la puitfance de la premiere o'élanl poine
conlre-ba lanc.?e, elle oc détermine la tele dans le fens
obliquc
&
défeétueux doO! j'ai parlé:
rO.
la direaio'l
de celle me me rene gauehe fera m ixlc ; c'efi-a-dire qu'
en me me tems que )e lui imprimerai une (oible ten–
(ion, par le pOrl infenfible de ma main a m"i , je la
eroiferai impereeptiblemen t du C6lé de dedans , pour
maintenir d' une pan, ainli que je vicns de le dire, la
lele dans Con
i\ -
plomb,
&
pour aider
3
fecon der de
l'aUlre le port de celle meme partie
&
de
J'ene./" re
a droile: 6°. enñn
i3
direaion de ma rene droile rera
lelle, que dans fa tenlion elle répondra 100)OUrS , dans
le plan incl iné qu'elle déerit , direétemelll
¡¡
la branche
qu'elle .I!leut, fans fe délourner de la ligne, o u tans
e–
tre croJlée; paree que des que I'animal ell dans le pli
pour peu qu'elle foil pOrl ée en-dehors, elle opere
fu~
fon épaule,
&
ne le met pas moil1s dans une fu)él ion
qui le révolte, ti le eo u o'ell poin l fuffifamment af–
foopli, qu'une fiex ion trOP
e~cefil
ve
&
Irop oUlrée.
Quelqu'effieaces qui fOÍ<OI les unes
&
leS autres des
nides que je vieos de délailler ,
il
s'ag it néanmoios de
dillinguer encore celles qui conviellnenr aux diverfes e–
fpeces de chevaux. Ceux qui fe plienr avee le plus de
facililé , communémeOl s'eneapochonnent ; on les de–
farmera en éloignam · Ia main du eorps,
&
par le mo–
yen des deux renes enfemble .
JI
en ell d'aulres
&
le
nombre en ell conlidérable, qui dans celle allilude pe–
feO! ou tirent, s'abailfeO! fur le devaDl, ou portem bas .
L
____ e