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)

524-

E NC

Le moy.n de diCcemer le c10u qlli le pique ou qui le

ferr. ell de frapper avee un brochoir fur la tcre des uns

&

de; autres des eloux , Celui d'na réfoltera

l'enclo¡lwre

élsll! frappé, la dnuleur que relreOlira . I'anima l fe ma–

nitdlera par un mouvemene

d~

eOOlratelon dans.

I~~

mu–

Ic les du bras, mouvemcne qUl annonee la fenhblhté de

la partie frappée, Ceus qui

s'arr~tcnt,

pour en jl\ger,

i\

celui du pié de I'animal enCuite du eoup de bro–

choir, foOl Couvene trompés

&

reeourent

a

un indice

ercs-faux

&

tres-équivoque; car la plopart des che–

vaux .font achaque coup que le maréchal donne, un

lega efiore pour retirer le pié , le toue

:i

miCon de la

turprife

&

de la crainte,

&

non

a

f3iCon d'une douleur

récllc, Pour s'aOorer encore plus pofitivemene de Coo

vérir~ble

fiége, il

di

bon de déferr,er I'animal, de preC–

fer enCuire avee des triquoiCes tout le tour du pié, en

appuyan t un des corés de ces triquoiCes vers les tivets,

iI:

I'autre vers l'entrée des clous,

&

des-Iors il fera

,facile de reconnoltre préciCément le Iieu affeélé, Ce

liCll

reconnu, on découvrira le mal, Coit avee le bou–

coir, Coit avee une petire gouge, en creuCane

&

en Cui–

vane juCqu', ce que 1'00 n'appen;oive plus

les

,'eaiges

ou les traces qu'aura laiífé

la

lame,

On ne doit Jamai s eraindre de pratiquer une ouver–

ture trOP large

&

trop plofonde, paree qu'il faut né–

ceHairemene

Ce

convaincre de I'état de

I'emloüettre,

&

que d'ailleurs s'il y a épanchement de Callg, ou s'il

y

a de l:t matiere fuppurée, on ne fau roir

C.

di(penCer de

frayer uue i(fue daos la partie déclive; aUlrement ce

flu ide ou cette maliere (éjoumant dans le

pi~,

corrom–

proie bien-rot toutes les parties intérieurcs, Ce feroir jour

en refluant

a

la conronne,

&

de(fouderoie inévitable–

mcnt le Cabot,

Voy,

RE F

L

U X

&

PIE',

A

mefure cepeodanr que I'on pénetre dans I'ongle,

on doit prendre garde d'ol1enf<r ces memes parties,

Si le pié n'a été que Cerré,

&

que la contuÍlon n'ait

occafionné aucune dilacération; fi en un mot

00

ne

rencontre poin! de matiere, ou Ce con ten lera d'appli–

quer fur la partie une remolade

(voyez.

R

E M

o L

A–

DE),

ou de faire fur toute la fole une foodue d'on–

gllcnt de pié

(voyez

E

N

e

A

s

T

E

L

U RE); on garnira

en ruiee d'étoopes le de(fous du pié,

&

o n mainriendra

' celle étoupe avec des écliLTes

(voy,

E

eL

J

S S

E

S ),

On

ne

ti

xera pas le fer, on I'arretera limplemellt en bro–

chant deux clous de chaque coté, apres quoi on oin–

dra de ce meme ouguem la

p~roi

extérieure,

a

I'eo–

droir ou la lame aferré. Cet onguent, fondu fur la Cole

&

:nis fur cene paroi, détendane

&

donnane plus de

foup lelTe

11

l'oogle, .almera

&

diffipera enfin la dou–

leur ,

Mais des que, l'ouverture étant pratiquée, qn Cera

convaincu par I'infpeélion de la matiere de la certitude

de

I'encloüe¡¡r.,

00

nettoyera exaaemem la plaie,

&

l'on aura recourS aUI remedes capabies de s'oppofer

aux progres du mal . Ces remedes font les Iiqoeurs fpi–

ricueuCes, telles que l'eCprit-de-vio, I'e(fenee de téré–

benthine, la teinture de myrrhe

&

d'alo':s,

&c.

&

noo

des remedes grai(JeuI, qui ne Cauroient convenir dans

les plsies des parties tendineufes

&

aponévrotiques, On

vuidera fnr la partie fuppurante une 'luan tité propor–

t ionnée des Unes ou des autres de ces Iiqueurs; On les

couvrira d'un plumaceau que I'on en baignera auffi,

&

I'on gamira le delfous du pié avee les étoupes

&

avec

les écliaes, comme daos le premier eas,

11

eH plu–

lieurs aueneions

¡¡

faire dans ces paufemcos, qui doi–

vem a voir lieu tDuS les jours ,

1°.

On tiendra la plaie toOjours nette;

2°.

00

la ga–

ramira des impreffions de I'air;

~Q,

on comprimera foi–

gneuCement le plumaceau

a

l'el1et de prévenir une re–

génération trop abondanre, c'efl-:t-dire, pour me fer–

v ir des expreffions des Maréchaux, afin d'éviter des

ceriCes,

&

d'empecher que la chair ne furmonte; eeCle

compreffion ne Cera pas néanmoins telle qu'elle puilTe

allirer uoe nouvell e ioflammarion

&

de nouvelles dou–

leu rs; elle Cera conféquemment moderée ,

&

ne

do[]~

llera pas lieu

a

tous ces ioconvéniens qui obligent d'em–

ployer les con fo mptifs ,

&

qui étonnenr

&

allarment

l'ou vrier qui les a occafionnés par fon ignorance ,

L e cheval peut encore

etre

piqué

&

Cerré en confé- '

'Luen ce d'une retraire

(voyez

R

E

T

R

A

t

TE,

voyez

1;

E

R

~ ~

R

?:

On ne peut en efpérer la guérifoo, que

1

~n

n au fal t I'ex traélion de ce corps étranger; exua–

alon quelquefois difficile,

&

Cou ven t funefle,

11

elle

C'fl ,tentée par un ouvrier qui n'ail aucu ne lumiere fur

le u(fu

&

fur le, genre des parties, qu'jJ ne peu,t s'em–

pecher

d~

dérrUlre

e~ o~éran r ,

Lorfque ccue retraite

éré chalTee daos le vlf, 1I Y a plaie co mpliquée , 80u-

ENe

vent

num la matiere fuppurée entraine ce corps dans fon

cours; c'efl ainli que la nature trOuve en elle-meme

des

~c(Jourees

&

des moyeus par lefquels elle Cupplée

a

notre impui(Jance.

(t)

OLOU DE

R

UE, e'ell une efpece

d'encloüwre,

qui fa it tantoe une piquore limpie, lanloe une plaie

compliquée, ou Couvcoe une plaie conrufe, I'elon la na–

ture

&

la configuration du corps qui a fait certe lélion ,

Quoique ce ne foit poine le lieu de parler du c10u de

rue, oéanmoius comme

c~tte

blelTure

&

I'encloüelir<

ont bea1Jcoup d'analogie,

&

qu'il n'ea rien de plus f,é–

queot qne cet 3ccident , ni rien de plus rare que la gué–

rifon parraire, lorfqo'il etl grave, le peu qu'on en

a

dit en Ion anicle nous engabe

3

eu donn.r fuccinéle–

meD! la defeription, ainl; que les moyens que nous em–

ployons poor parvenir plus m.emenr

&

plus prompte–

meHt

11

une care radicale; moyens d'aulant plus avan–

lageux, qu'i1s nous fone éviter la deHolure, op<'r3lioll

douloureuCe, abufive,

&

le plus fouvent pernicieu le

pour le traitement du clou de rue, eomme l'expérience

journaliere oe le prouve que trop bien,

Pour nous, quelque grave que foit la plaie du clon

de rue, nous ne delrolnns jamais; nous retirons de celte

prarique des avantages Gui co ncouren! promptemenr

&

efficacemenc a la guérifon de cee acciden! ,

1°,

En ne

delrolanc point, la Cole nous Cert de p'Oint d'appui ponr

contenir les ehairs

&

I'appartil ,

2<>,

Nous avons la li–

berté de panfer la plaie auffi-Ior

&

fi fOllVCIlC que le

cas I'esige, fans craiodre ni hémouhagie , ni que la

Cole formonte, ui qu'il s'

Y

forme des

inégalit~s,

3°,

Nous épargnons de grandes foufiranees

a

I'animal,

taot du coté des nouvelles irritatinns que la de(folurc.

cauCeroit

11.

la partic affeélte, que du co té des !ecouf–

Ces violentes que le ehevnl fe donne dans le travail;

efpece de torture qui Ini cauCe ordinairement, la ficvre,

&

qui par conCéquent met obOade

a

b

formar ion des

Iiqueurs balfamiques, propres

11

une loüable fuppurslip n,

Quoique notre opinion foie fon dée Cur les Cueces con–

flans

&

multipliés d'une pratique de plus de vinge ans ,

que nous avons Cuivie, tant

¡¡

I'armée qu'ailleurs, fans

qu'aucune de ces expériences que uous avons faites ait

trompé notre auente, noUs ne doutons pas que cerre

m éthode n'éprouve des conrradiélions, puifqu'elle

le

préjugé le plus général

a

eombattre,

&

la plus lon–

gue habitude

a

vaincre, Op peut nous objeaer que

beaucoup de chevaux guériíleot par ¡e moyen de la deC–

folure : nous répondons

1°,

que s'il en guélÍt beaueoup,

beaucoup en fone ellropiés,

&

qu'cn ne dellolanI pas, la

méthode que nous pratiquons les

f~uve

tous:

2'?,

que

ccux qu'on guérie avec la de(Jolure, ne

Cont

le plus

fouvene que legerement piqués,

&

'111'11

en éehappe

tres-peu de ceux qui fom

ble(J~s

dans les parties flllce–

ptibles d'irritlnion , au lieu que les uns

&

les autres

font confervés par notre mélhode:

3",

que ceUl qlll

Cont traités par la de(]olure, font quelquefois fix mois ,

quelquefois des années entieres abandonnés dans un pré,

ou envoyés au labourage, d'ou i1s

r~viennent

comme

i1s y 001 été, boiteux

&

hors d'étar de Cervir; au lieu

que les plaies les plus dangereufes

&

les cureS les plus

lentes dans ce genre, ne noUS ont jamais cooté plus de

fix femaines:

4°.

que les accidens qui (uiveOl la def–

folure, demandene fouvem que I'on repete la

m~me

opération ; au Iieu que les chevaux traités Celon notre

mérhode, Cone guéris fans aucun retour ,

Si

1'00

efl Curplis de la différerlce que nous metlons

eDtre ces deux pratiques ; fi I'on révoque en doute no–

tre expérience, notre témoignage,

&

la notoriété publi–

que, qui en ell garant, on fe rendra du moins a la force

de I'évidence,

&

nous eroyons pouvoir nommer ainfi

la preuve qui réfulte de la feule comparaifon des deux

traitemeos.

Nous fuppoCoos, pour abreger, que ['on connoit la

compolition anatomique du pié du eh'eval ,

&

nous

renvoyons pour cela

¡¡

I'excellent

traitl d'hippiae"i'lue

de

M,

Bourgelat: nous rappeilc rons feulemene qce le

pié du eheval efl comporé de chaÍ1', de vai(feaux

Can~

guins, Iymphatiques,

&

nerveux, de tendons, de liga–

mens ,

d~

cartilages,

&

d'os, de I'aponé

v

rofe, du pé–

riofle,

&

de la r.orne qui renferme lOutes ces parties ,

la plapart Cufceptible.s d'irritaeion , de corrnprion,

&

de

douleur

¡¡

la moindre atteinte qu'elles

re

~oivr.nc

de quel–

que corps érranger; combien

a

plu s forte raiCon doi–

vent-ellcs

~tre

affeélées par le clou de rue, quand le

cas el! grave,

&

corribien plus par la de(folurc? c'efl

bien alors qu'on peut dire que le remede ea pire que

le mal.

Voici le cóntralle qui reCulte de la delTolure appli–

quée