"
ENe
uos de nos beaul eCprirs entendem fort hien les liv res
aoglois; mais ils les JiCem comme s'ils liloient des li–
vr.S
frail~ois,
lis voyent écrir
people,
il s pronoocellt
peopl_
nu lieu
de
pipie;
&
diCent, avec le
p,
Sana–
don, Gue
1"
ma l
n'ep
pa, grand,
pourvu qu'il, Coten ·
dcor
.bien le lens.
11 Y
a pounant ·bi.n de la dirlcreo–
<ce,
par rapport
a
la prononciation, el1lrc une langue
vivante
~
une Iangue
mor
le depuis plutieurs tiedes.
(F)
,
ENCLOS,
r.
m.
(Jardinage)
il fe dil d'ulI
terrein fermé de mllrS,
q ~i
n'
ell
pa~
fi valle qu' un
parc ,
&
qui cepeodallt el! plus grand qu'un jardin.
E N C L
O
S, adj.
en termeI
d"
Blaf.",
le dit du
lion d'Ecoffe. Ce royaume porte d'oe au lion de gueu–
les ,
eneloI
dans un double Irecheur, fleuré
&
conlre–
. Ileuré de meme .
E
N
e
L
o
s,
en terme d'Epinglier,
etl un demi-cer–
ele de bois qui enyironne
la
place des enteteurs, pour
que chacun puille reconnoilre fon ouvrage.
(70)" Z
leI
Planeh"
&
1"
fit.
de J'Eping lier.
E N C L O U E , (
M ."I"e
&
Maréch ,) eheval
eneloill. Voyez
E
Ne LO II E U R E.
'
EN CLOUER, v. aa.
( Gramm.)
c'etl ficher
\Jn cIOl! . On
enelolu
un canon, un cheval
s'""lol".
Voyez
1"
articl" fuivam .
E N
e
r.
o u
E R U N E
r
r
E
e
E
J)'
A
R T
r.r.
r. E R lE ,
( /lrt militai,,)
c'etl eo boucher la lumiere avec un
elou quarré d'acier, qu'on y fait entrer
a
grand! COU?S
de
marteau, de maniere qu'il la rempliffe exaél:emenl.
LorCgue le clou ne peur plus s' enfoncer, on donne
\JII eoup de mareeau fm foo c()ré, atin de caffer Ca
pnreie fupér ieure,
&
qu'il ne retle aucune priCe hors de
la lumiere, pour l'en rirer ou arracher .
On trempe dans du Cuif les clous dont 00 Ce Cert
pour CCUe opéralion, atin qu'ils Ce rompent plu s aiCé–
ment apres avoir éré enfoncés dans les lumieres des
pieees. Quand on en
a
le lems, on introduit le refou ·
loir dan; la piece, pour plier ou river la poinre du
clou en·dedans, oe qui augmenre la diffieulré de le ri–
rer. La lumiere étant ainfi bouehée, le canon etl
hors de Ccrvice juCqu'a ce qn'on ait trouv é le moyen
de faire Cnuler le clou, ou qu'on lui nit repereé une
nouvelle lumiere .
On peut encare empécher le C«vice du canon, en
faiCanr entrer
a
force dans la piece, 10rCqu' elle n' etl
chargée , un boulet d'un plus grand calibre que celui
qui lui convienr. Pour cela on augmente le ca llbre de
10n boulet, en le meuant dans uo chapeau ou dans
quelqu'aulre choCe qui donne le moyen de faire teuie
foreemenr le boulet dans la piece.
IJ
Y
a plufieurs e¡pédieos poue remédier
a
l'encloü–
age des pieces , mais on n'en
a
point encore troo vé
pour remédier
a
ceue derniere
pr~tiquc .~
c'etl
p~ur9uoi
clle
di
plus avamagcuCe que
I
cnclouage ordmalre,
mals elle a le défaut d' erre d' une eXckution moins
prQmpre
&
moios facile .
On
ene/oue
les pieces, lorfque dans un fi ége ou dans
une baraille 00 S'ttl emparé du canon de J' eonemi ,
&
que l' on manque de Icms ou de
ehe~auJ{ ~o~ r
J'emmener.
011
en uCe de méme pour le rendre lno'
lile
a
l'ennemi, 10rCgue daos cenailles circonllanccs on
11:
u ouve forcé de lui abandonner . On peut encore
l'eOlpeeher de s'eo Cervir, au moios peodallr quelquc
tems, en brlCant les affuls.
On rapportera id une mérhode fingu liere qu' on
Irouve dal1s
l'Art de la .grterre,
par M: Vaurier .offi–
cier d' Areillerie, pom
rell~re
daos un
!lé~e
les
plec~s
hors de fervice
&
les falré crever : I eller en parolt
infailJible. mais"l'exécurioo fouffre de grandes diffi cul–
tés . Quol qu'U en foit, voici eo qooi cOll olle ce mo–
yen.
On prend un coio de fer ,' qu'on fait jeucr pen-
'dant une nu;t obleu,e dans l'a me d' une picee. Le
" bout de ce coin qui doir erre Hes·minee
&
en ra–
" lud, ell pouffé dans la pieee ; des qu' o.n ,la
rir~,
:: k boo1et Cerré par le
COill,
s'éleve ,
&
fa lt.
a~ ~a.
ple–
" ce un elfqrt fi prodigieux, qu'elle ere ve
l~tal!lcbk:
" melH. Les canonniers chargés de ccue pénlleu!e
, expédition , prcnoent Coin
d'cn vclo~ptr
ehagne
COlO
, dans un fae de [OiJe bien julle, afin qu'i1 ne faff"
': point de broit en le pl3<;aot avt!c uue perche::
da,~s
, I'ame de la piece . Pendant ce lems la morquele".
" de la place redooble
Con
feu Cans charger
A
baile.,
" &
elle dérobe quelquefois
a
l'enneeni,. par cet artl–
"
tice,
la con noiffance de eeue Cnrrepll re,
q~l
pent
" réu ffir quand elle .tl cxéculée par dC5 canonn1er. ha-
l'
T ome
17.
ENe
$23
" hiles,
&
affet délCrenioés pour arr;"ee au x embrafu–
" res
de bauerie
dt's
a()iégcalls".
11 etl évid<lll que ctUe tres-périlleure expédilion ne
pelll le len ler que quand les balleries de I'ennemi 'COll[
proches de la place ;
&
pOllr que
le
eoin fatre lun ef- '
fet , il fam qu'il f"ir introduir dalls la pitc. quand elle
I
cll:Altchargée: c'etl pourquoi le canonnier doit proGre,
dlí ..fuomenr que l'amégeant remer la piece dans l'em-,
bra ltlre , ce qu'il fa il apres J'avoir
charg~e.
La méllfode
de
rendre le canon ..hors de Cer vice en
l'enc!oüanl,
etl
ton
ancienne. L e ehevalier
Devi/le
prérend que le premier qui trou "a eel expédienr, fu t
un certaill Vimercarus ' de Breme, qui
encloüa
le CanOll
de Sigifmond Malaretla; ma;s Juvenal des Urfin Cait
menrion d'un callon
enc!oül
au liége de Compiegne
par Charles
V
l.
en
J
41
í,
c'etl-a-dire environ un an
avam la nai lTance de M alaletla . Les atTiégés ayant fait
une Cortie fur le camp du roi , " patTerent ourre, dit
" cet
aureur, juCqu'au lieu ou l'on avoir ams les ca–
" nons,
&
au plus gros, nommé
bo1trgroiJe;
miren t
" au trou par ou on boutoit le feu,
UI1
clou, telle–
" ment que devant ladile ville oneques ne pUl jerrer,
" &c.
JI
y a deux maniaes de remédicr
a
l'encloüage du
canon. La
pr~m ier~
conlille
a
meme une chargc de
poudre dan s la piece,
&
11
la bien comprimer avec
011
talOpon de bors. On y met le feu par one meche im–
bibée d'uoe compolition d'anifice qu i paffe dans le ram–
pon, dont un des oours communique avec la charge
de poudre,
&
I'aurre Cort de la pieee .
11
arri"e queJ–
quefois, fur· rou I lorfgue le c10u n'etl pas rivé, que la
poudre ell s'enfl3mmant fair nllet d'eftort Cur le dou
pour le faire (1mer de la lumiere,
Une fim ple charge de poudre fan s lampon peut autTi
produire
le
meme effer ; on en trouve un exemple dans
les
",lmoira d. M.
de PUYCegur, qui fait voir que
eeue pratigue n'etl .pas 1I00velle :' c'ell au fiége
d'He–
fdin en
1639.
Les ennemis ayanl dans une lonie
en–
c/oül
une battcrie de qualre pieee.s de canon , M. de
la Meilleraye , alors grand·mallre de l'anillerie, en fi t
6ter les boulcrs,
&
il (jt meme 'le feu
a
ces pieces
par leur embouchure,
&
la poudre en
~'enflam man t
fi
t
faurer les clous des lomieres.
L orfque cet .expéd ienr ne réutTi l pas, il fau! néeeC·
fairement percer une nouvelle lumiere aUl picces: C'ttl
le Cecond moyen de remedier
a
l'encloüage ,
&
celui
dont le Cucces . tl plus certain .
11 Y
a long-rems qu'
on a trouvé l'expéd ienr de remédier
a
I'encloüage du
canon, Cans le rcfond re . Juvenal des Urr, ns qui nous
appren d, cornme nous venons de le <jire, gu'i1
y
<UI
un callon
melo,i'
au (iége de Compiegne Coos Coar–
les
V I.
nous apprencl aulli qu'on
!rOllva
le moyen de
le deCeocloüer, en marqualH " qu'on
'i
a"oir mis Id
" remede, qu'on en ouvroh
&
travailloil
tr es-bien".
L ouis Colindo
io~énieur
du roi d'ECpagne ' dans le
Milanois, qui a écnt Cur l'Anillerie 101lg-lcms avaoc
Diégo Ufana, parle aum de la maoiere de r<mem c
~11
canon
cnc/oül
en érat de ferv ir, en lui
per~allr
une
nouvelle lumiere. LorCq u'unc piece fe rrouve
e",l.ü le ,
on peut, Caus lui meme un grain, loi percer ooe nou –
velle lum:ere ; opérarioll d'environ deux ou rrois heu–
res. Mais comme la poodre poorroil
3
la fin faire fau–
ter le eluu de la premiere lumiere,
&
qu 'alors
iI
lui
faudroit néeelrairemenr un grain, il .tl plus convenable
de le memc d'abord, pour s'alTG rer du Cerviee de
13
piece,
&
poor n'erre point obligé de loi pe:ccr deuK
lumieres nu lieu d'une .
170yn
G
r¡.
A I N,
m,m. d'Ar–
till"i.
de
S.
Remy,
troifieme Edition.
(Q)
ENCr.OUfR UN eHEVAL,
(Ma""ge
&
M ar/–
chal/.)
accidem qui arrive conCéquemmel1r
a
la nég li–
gence
&
a
I'ignorance du maréchal,
JI.
E
N C L
o
U I! U –
RE FERRURE, FERRER.
Ce )
E'N C L O U E U RE,
(lVIn"lge
&
Marlchall.)
blelrure faile au pié du cheval par le
maréch.alqui le
ferre.
.
Brocher de
fa~on
que
I~
clou, au heu de
Ira~er\er
fim–
plem.nr!'ongle en lre
&
. pénerre dans
re
\' lt, c
en
en–
clo;;'er.
Broche,' de maniere que la lame preae
C~olc .
mell! la partie vive , c'ell
fer rer.
L a
pre~lere
laore
donne rOlijours lieu
á
une 'plale plus ou m01l1S dange–
reuCe Celon la profondeur
d~
la bleHure,
&
Cclon le genre
d~s
panies bletfées
i
&
la Ceconde occafionne une con–
lu rion plus ou mOlns fone.
Dans les unes
&
les aurres de ces circontlances , le
cocval feiO[ ou boire, plus ou moi lls bas , autli-161 a–
pres la ferrure,
&
c'e"..
11
ceUe marque. ,que I'on re–
COllDoit
Ull
cheval encloué) ou doot le pIe a éré ferré ,
V v v ]"
.L,~