ENe
Le premier de ces défauts en le plus fouvent occalion–
né
par le eavalier, qui ne eelre de tenir le cheva l aC–
fer vi , tandis qu' il devroit toOj ours rendre Cublilement
auffi-tÓt qu'il I'a folimis au pli ;
&
reprendre douccmcnt
&
moeIleufemellt, au momem Otl I'animal tente d'en
fortir : e'ell tres- fréquemment
3Um
la eontrain le de la
main , plulÓt que
la
contrainte de la litualion dans la–
quelle , lorfque 1I0US Coulageons r.wamment les barres
le ehevai Ccmble meme Ce plaire, 'l ui fait nallre
e~
lui !'averlion
&
la répugnanee qn'il témoignc pour eet–
te aaion . Les ehevaux qui portent bns, doivent elre
travaillés Cur les Iignes droites,
&
peu exereés Cur les
eereles ;
&
I'on peut eneore imputer au eavalier eelte
polílion defagréable, puiCqu'il étoit en fon ponvoir de
s'y oppoCer
IX
de la prévenir, en dirigeam l' efTi:t de
l;'s renes en-avam,
&
en relevant I'animal par le fe–
eours
&
par I'aaion répetée de eelle de dehors. En–
fin il en el1 qui montrent beaucoup plus de libené a
une maif! lju'a l'autre : eeux-Ia demandenr un travail plus
eon(lant Cur la main qui leur e(l plus diffi cile .
Du rene je ne prononcerai point ici entre les écu–
yers qui prétendent qu'¡¡ fuffit d'amener le bout du nez
du che val en-dedans,
&
eeux qui Cou liennem que le pli
ne Cauroit etre trop confidérable. Les premiers Com Cans
doute peu éc\airé$ fur les avantages qui réfultenr de la
fou plelfe de
I'eneolurt,
&
ne devroient pas ignorer que
,/ui pCltt le pllts , peut le moilts;
&
les feeonds n'om
Jamais apparemment .::onnu ce milieu
(j
diffi eile
a
Cai–
lir en toutes ehofes,
&
d'ou dépendent dans notre art
la lulldJe, la ti nelfe,
&
la graee de I'exéeution.
(e)
ENCO M BOM ATE, f. rn.
( Ami,!.)
(orted'ha–
bit blanc
iI
l'ufnge des jeunes fil!es. Les uns prélen·
dent qu'il n'étoit porté que par les efclaves: d' autres
le confondent avec I'étole ,
(I. la .
E N C O M
B
RE,
f.
f. (
Archit.
)
ruines entaITées
les unes Cur les autres,
&
faifant embarras dans quel–
ques palTages.
E N C O M B R E' , adj.
(']ltrifpr,)
fignitie
embar–
raffé. Mariage tHcombri
fe dil ell N ormandie, lorf–
que le mari a aliéné quelqu'héritage de fa femme .
{70 -
yez
M
A R
r
A G
l!
E N
e o
M D RE' .
(A)
ENCOMBREMENT ,
f.
m.
(Marine)
c'en
I'embarras que eaufcO! dans un vailfcau les marchan–
difes qui fom d' un gros volume
&
tienoent beaucoup
de place, comme des bailes de plumes, de chanvre,
du liége,
&e.
Lorfqn'i1 ,'agit du fret des marchandi–
fes, on en fait I'évaluation Cuivant
I'eneombremmt,
e'ell–
a-dire par rapport
a
l' embarras qu'elJes peuven t eau–
fer , ou
a
la place qu' elles peuvent occuper daos le
vailTeau .
(Z)
E N C O
Q
U E R, v. aa.
(Mar;ne)
c'en faire cou–
ler uo anneau de fer ou la boucle de quelque cordage,
le long de la yergue pour I'y attaeher .
L'
élrope des
peodans de chaque bras e(l
ene0'llll
dans le boot de la
vergue.
(Z)
E
N C O
Q
U U
~
E
ou
E N C O C U RE,
f.
m.
(
Marin.)
c'eí! eet enfilement qui fait entrer le bout
de la yergue dans une bouele ou daos un anoeau , pour
y fufpendre quelque poulíe ou quelque boute-dehors.
C'ell aum I'endroit dubout de chaque yergue Otl I'on
amarre les boUls des voiles par en-haut.
L'en<ocltrc
du
fer des boU[e-hors en ;i-peu-pres
11
un quart de di(lan–
ce, du milieu de la vergue.
( Z)
.
ENCORBELLEMENT, Cubn. m.
en A rch,–
teéll/re ,
toU[e faillie portant
11
faux au-delil du nud du
mur, comme eonfole-corbenu,
&c.
(P)
E N C O R N A 1L, T
R
o
U
01/
T
R
o
U S D U
e
L A N
(Mar;ne)
c'e(l un trou ou uoe morroiC. qui
fe pratique dans l' épailfeur du fommet d'un mat le
long duquel coUtt la
ver~ue,
par I.e
~oyen
d'un roüet
de poulie doOl
l'encorna,1
en garO!;
1
étag~e
y parfe
&
faiot le mil ieu de la vergue, pour la falre
COUrlr
le
long du
mit .
(Z)
'
"
E N C O R N E, adj.
(Manlge, Marechall.
)
jfl–
vare encornl atteinte eneomJe;
épitbete dont nons nous
fervons pour' défigner la lituation plus dangereufe dc
J'uoe
&
de I'autre de ces maladies, c'en-l-dire leur po–
lition daos le voilioage de la eouronne : alors elles peu–
Vent donner lieu
a
de vrais ravagcs, fur-tout fi la Cup–
puration qui doit eo réfulter, fe ereuCe des finus ,
&
Ii
la matiere fuppurée flue
&
defcend dans I'onglc
mC–
me .
Voy"';
jAV A RT .
(e)
EN C O U D E R, v. aa.
(Agrieult. )
il fe dit d'un
eep de vigne; c'en lui faire faire un coude en l'attachant
¡¡
I'éehalas .
Voyez
V r
G N
l! '
ENCOU RAGER, v, aa ,
donner
dll
eourage .
Poyez
C o
U R A G
l! •
T ome p,
ENe
529
., E
N
s:
o
U
~
I,R,
~ .
"él. ne
r~
prend Ja mais qu'
CI~ .n311V~lre.
pare, e efi s
IItt/r er, m eYltcr,
fllbir"
Cer–
(:1:05 é CrI\1311lS
011&
enco~ru
la hain( de
t(¡UI
les gtnJ
de ¿etlreJ',
par la maO/ere outrage3ule dool ils eu om
[raité que l.ques-u ns;
le mépris des .gem ¡' n!és,
par le
Cpeé1nc le /Ildéeent de leur> eonvulhons;
&
la [é'llér;–
té d" gou'lIernement ,
par les rroubles qu'on en crai–
gnoit .
E
N
e
o
II R
r
R,
(']uriJp . )
lignifie
,'atti"r, fubir
'pul,!ue p"ne:
par excmplc,
eneounr une ameade
e'e(l
Je
meltre dans le eas de
In
devoir . L'amendc eh
en–
eOTlrtte,
lorfque la contra veotion en commifc. On dit
de
me
me
encottr"ir la mort civi lc, une cen[ftre ,
Ilne
exeommfmÍ<ntion.
11 Y
a des peines qui fonl encourues
;p[o fnao ,
e'e(l-'-dire de plein <Jroit; d'autres qui ne
le fon t qu'apres un Jugement qui les declare
eneourltes,
VO)'e'{.
A~IENDE,
MOR T
etvlL E,
CENSURE ,
E
x
e
o
M M U N I
e
A T
r o
N .
(A)
E N C O U T U RE' , adj,
(Mar. ) bordoges eneou–
turls
I'rm
fur I'autre ;
iI
fe dit des bordages qui paC–
fent I'un fur I'autre, nu lieu de Ce joindre quarrémenr,
Les bateaux thalands de la Loire font fon legers
&
vont
11
la "oile; ils ne fom batis que de planches
w –
eou/urJes
I'une fur I'autre, jointes
11
des pieces de Iiu–
re qui n'ont ni plats-bords ni matieres pou r les tenir
fermes.
E
N
C
R
A
I
N E' , adj . (
M arichnl/.
)
ehe'llal encraí–
ni ,
pour dire
Igarotl.
Ce mot
n'
en plus d'ufage .
Vo
Je<.
E
G A R
o
T
r;,' •
E N C R A T IT E S,
f.
m.
pI. (
Hi(l. e,,/ir
)
hé–
rétiques qui
s'~leverent
dans le dellxieme {iecle. L'au–
teur de celle feéle étoit Tarien difciple de S. Junin mar–
tyr , homme éloquent,
&
qui avoit meme écrit en fa–
veur de la religion ehrétienne; mais apres la mon de
(on mattre, il tomba dans les errems de Va !entin, de
Marcion
&
de Saturnin.
11
Coutenoit entr'autres eho–
Ces qu'Ada m n'étoit pas fau vé ,
&
traitoit le mariage
de eorruptÍon
&
de débauche, en amibuant l' origine
au démon . De
-Ii
Ce
Ceaateu,s furent nommés
En–
eratitn
ou
Cont;nenJ.
lis s'ab(lenoient de la ehair des
nnimaux
&
du vin , dont ils De Ce fervoient pas meme
dnns l'Euehari(lie, ce qui leur tit aum donner le tlom
d'
lI'1uar;em
&
d'H)'dropara(lates.
l is fon doient celle averlioo pour le vin fur ce qu'ils
s'imaginoiem que eelte liqueur éloil une produaioo du
diable, alléguan r en preuve I'ivrelfe de
N oé
&
la nu–
dilé qui en fut la fu ite; ce n'dl pas qu 'ils refpeaaC–
(ent fotl I'autorité de I'ancien Te(lamen t ; ils n'en ad–
meltoient que quelques pa(fages qu'i ls tournoient a leur
famailie . F leury,
Hift,
te,Uf
tome
l.
li'll ,
///,
eit. 'lI;ij.
p.
436.
(G)
E
N
C R E
A'
E'e
R
I
RE,
f. f. (
/Irts)
en latín
otra–
mcntltm jcr;ptor;flm,
Iiqueur noire compofée d'ordinai–
re de vitriol romain
&
de noix de galle concaflées ,
le tout macéré, infufé,
&
cuit dans i'uffifante 'lnnnti–
té d' eau, avec un peu d'alun de roehe ou de gom–
me arabique, pour donner
a
la liqueur plus de conJi–
llanee .
Emre laOl de reeeltes
d'encrt
,¡
hr;re ,
nous nous
contenteroos d' iodiquer eelles de MM . Lémery
&
Geoffroy; le leaeur choifira, ou meme les perfeaion–
nera ,
Prenez dit M. Lémery, eau de pluie,
fix
livres :
noix de galle concalfées, feize onces . Failes-Ies bouil–
lir
a
pelit feu dans cette eau jufqu'a
r~duaion.
des deux
tiers, ce qui formera une fortc déeoalon Jaunalre ., dans
laquelle les noix de galle ne Curnageronr plus; Jene7.–
y gomme arnbique pulvériCée , deux
onc~s,
que vous
aurez fai t dilfoudre auparavant daos du vIDalgre en quan–
tité fu ffifante . Menez en ruite dans la décoaion, cou–
perofe ou vitriol R omain, huil onces; don nez enco–
re l votre décoaion, devenue noire, quelques legers
bouillons' laiITez-la repofer . Entin verfez-la doucement
&
par
in~lination
daos un autre vailleau pour votre u-
fage,
d ..
Prenez dit M . Geoffroy , eau e tlVlere, quatrc
livres ;
vi~
blanc, deux Iivres; noix
~e
galle d' Alep
pilées fix onees. Macére? pendam vmgt-quatre hell–
res,
~n
remuant de tems en tems
votr~
infuJion , F,ai–
tes- la bouillir enCuite pendant une deml-heure, en l é–
cumaOl avec un petÍI baton fourehu, élargi par le bas;
retirez le vailfeau du feu. Ajo/hez
a
votre décoaion ,
gomme arabique, deux
~nces; vitriQ.~ romai~ ,
huit on–
ces' alu n de roehe, trolS onces, D lgérez <le nouveau
pendant vingt-quatre heures ; donnez·y r:naintenan.t .quel–
ques bcuillolls: enfin palfez la décoalon refrCldle
BU
tral'crs d'un linge,
Xxx
0/1
....