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~32

ENe

Si vous verre'!. un peu de cene feconde liqueDr fue

une: petite quamité de la premiere, ces deux liqueurs de

c1aires

&

de limpides qu'elles étoielll, Ce troubleron.t

~

deviendront d'un noir-brun foncé: e'ell cene propnéte

du foie d'orpiment qui le rend propre

a

découvrir les

vins lithargieés.

VoytZ

V

IN.

Mais ces deux liqueurs nous préCentent un phéno–

mene beaucoup plus Curprenanl. Prenez. une plume neu–

ve écrivcz avec la premiere liqueur Cur du papier; les

car~éleres

que vous aure'l. formés ne paroitront pas, ou

du moios ne paroitront que comme

Ii

on eút écrit a–

"ce de I'eau, e'ell-a-dire que le papier Crra mouillé

par-Iout

mI

la plume aura paflé: vous pouve'l. le laiC–

fer Cécher de lui-m';me, ou le préCeoter au feu, mar–

<¡uaot CeulemeD! l'endroit ou vous auret palfé la plume.

Couvrcz. l'écriture de deUI ou trois feu illes de nouveau

papier, & paífet legerement avee la barbe d'une plu-

I

me ou une petite éponge, un peo de la Ceconde liqueur

fur la feuille de papier la plus éloignée de eelle ou vous

·avez. tracé les earaéleres,

a

I'eodeoit qui répood aux

caraéleres formés avee l'autre liqueur; Cur le champ

l es caraéleres d'invilibles qu'i1s étoient paroitront tres–

bien, & Ceroot preCque auffi ooirs que s'i1s eulfent été

formés avee de l'eoere ordinaire. Bieo plus, li vous

enfrrmet le papier écrit avee la premie:re liqueur entre

plufieurs maios de papier, que vous frotiez. la feuille a–

vee la Ceconde liqueur, & que vous metticz. ces mains

de papier

a

la prelre Cous quelque gros Iivre

~

quelque

lems apres vous pouvez. retirer votre papier dOD! les ca–

raéleres Cerom devenus noirs. Deux eeots feuilles de

papier ioterpoCées ell1re elles, oe foot pas eapables d'em–

pecher leur eflet; elles ne fom que le

retard.er.

Autre exemple de la premiere clalfe.

00

fait dilfou–

dre dans de I'eau régale tout I'or qu'elle peut dilToudre,

&

I'on afToiblir cette diuolution par cinq ou fix fois au-

13m d'eau commune. On fait di!Toudre

a

part de I'é–

tain fin daos de I'eau régale: 10lfque le dilfolvaot en

ell bien chargé,

00

y

ajoOte une meCure égale d'eau

commune .

Ecrivez avee la dilfolution d'or Cur du papier blaoc;

laiflcz.-Ie Cécher

a

I'ombre · & oon au Soleil; I'écriture

ne paro'tra pas du moins pendant les fept ou huit pre–

m ieres heures. Trempez lIn pineeau daos la diflolu.–

l ion d'étaiu, & pa!Tcz ce pinl=eáu lur I'écriture d'or,

d ans le momem elle paroltra <le eoaleur poulpre,

On peur elJacee la eouleur pourpre de I'écriture d'or

en la mouillanr d'eau régale. On la fera riCparoitre u–

ne Ceconde fois, en repaíTaot deflus la Colulio n d'étain,

Les caraéleres qui om été écrits avec

u~e

matiere

qui a perdu Ca couleur par etre dilloOle. reparoiíTent en

reouvant le précipitam de ce qui I'a dilfoute; ear alors

elle Ce révivific, reuai t, & [e rencontre avee Ca cou–

leur. Le diflol vallt la lui avoit 6tée, le précipitant la

lui rcnd .

Sur cela ea fo ndé un jea

d'entN fJmpathit¡'Je

qui

a da Curpreodre , quand il

a

été nouveau, il éloil bien

imaginé pour écrire avee plus de myaere & de sureté.

Sur une écriture invifible, on met une écriture vilible ,

&

I'on fait diCparoitre I'éctiture vilible & fau!Te, & pa–

roitre I'invifible & vraie.

La Ceconde clalfe comprend les

entra jympathi'flle.J

dOn! I'écrirure invi lible devieot eolorée, en I'expolan t

i\

I'air, Ajoutet , par exemple, a une dilfolution d'or

dans l'eau régale, alrez. d'eau pour qu'elle ne falfe plus

de taches jaunes Cur le papier blanc; ce que vous é–

erire? ave

e

celte liqueur, ne commencera

a

paroitre qu'

apres avoir été expoCé au grand air pendant une heure

ou enviroD; I'écriture cominuera

a

Ce colorer lente–

ment, juCqu'i ce qu'elle foit devenue d'uo violet foncé

preCque noir,

Si au lieu d'expofer

a

1'2ir, on la garde dans une

boite fermée ou dans du papier bieo pl ié , elle relle–

ra

iuvifible pendam deux ou trois mois; mais

a

la

lin elle Ce colorera,

&

prendra la couleur violene ob–

fcure.

Tanl que I'or relle uni

a

Con

di!Tolvant,

iI

ca

jau–

ne; mais l'acide de Co n dilfolvao t étant volatil, la

pl~~

gran9c partie s'en évapore, &

iI

n'eo relle que ce

qu

ti

en laut pour eolorer

la

chauE d'or qui ell demeu–

rée Cur le papier.

L a

di.rr:

ol~tion

de I'argen t fin dans de I'eau-forte, qu'

00

a afTo!bl!e enCuite par I'eau de pluie diaillée comme

~n

a

a~01bll cel~e

de l'or, fait auffi une éeriture invi –

tIbie qut

te~ue

bIen eofermée, ne devieot \·ilible qu'au

¡'out de trols ou quatre mois· mais elle paro,t au bout

d'ulle heure

Ú

on l'elpoCe ; u Soleil , paree qu'oll

ac~

ENe

diere I>évaporatioo de l'acide, Le, cara8eres rain a–

vec eelte folutioo Com de couleur d'ardoile, paree que

1

'eau forre ea un diífolvant toOJours un peu Culphureux.

& que tout ce qui ell fulphureux noircil l'algeOl. Ce–

pendam comme ce fu lphureux

erl

volatil,

iI

s'évapore;

& des qu'il ea. emiereOlent é vaporé, les lellres repren–

nem la véritable couleur de I'argeot, fur-tout li ee lu

qu'on a employé daos l'expérience

ea

extremement fin,

&

Ii

I'cxpérience fe fait dans uo cndroit exempt de

va-

peurs .

.

On peut mettre encore daus cette c1alfe plulieurs au–

tres diíTolutions métalliques, comme du plomb daos le

vioaigre, du cuivre dans I'eau-forte,

&e,

mais elles

rongem & percem le papitr,

La troilieme c1aOe ea celle des

e"eres fympaehi'fue,

dom I'écriture invilible ' paroit en la frotam avee quel–

que .poudre brune ou noire . Cette c1afTe eomprend preC–

que tous les Cucs glUlineux & non-colorés, exprimés

des fruits & des plaOles. le lait des animaux, ou au–

r~es

liqueurs gralfes & viCqueuCes.

00

écrit avec ces

Itqueurs;

&

quand I'écriture ea feche, on fai t palfer

delfus legeremeor & en remuam le papier . quelque

terre colorée réduite en poudre Cubtile, ou de la pou–

dr~

de charOon. Les caraéleres reaeroO! colorés , par–

ee qu'i1s font formés d'une eCpece de glu qui retieol cet–

te poudre Cubtile .

En

ti

n la quatrieme c1afle ell celle de ces écritures

qui ne Cont viliblés qu'en les ehaufTam, Cette claOe

el! fort ample, & comprend tOUles les infufions & tou–

tes les dilrolutions dom la maticre dilToute peul, fe bru–

ler

a

tres-peti. feu, & fe réduire en une eli>eee

de

char–

bon. En voici un exemple qui Cuffira .

D ilfolvC7. un Ccrupule de Cel ammoniac dans deuI

onces d'eau pure; ce que vous écrirez avec celte

Co–

lution ne paroitra qu'apres I'avoir échauffé fur le feu,

ou apres avoir paffé delfus un fer un peu chaud.

11 Y

a

grande apparence que la partie graíTh & iollammable du

rel ammoniac, Ce brule & Ce réduir en charbon

a

cet–

te chaleur, qui oe Cuffir pas pour brOler le papiel . Aa

reae cette éeriture étam Cujene

a

s'humtélcr

a

I'air, el–

le s'érend, les lemes Ce eonfoodeor, & au bout de

quclque tems elles De fout plus diainguées ou féparées

les unes des autres.

Quaod l'¿critore iovifible a une fois paro par un de

ces

qu~tre

moyens, elle oe diC¡nroil plus,

a

moins

qu'on ne verCe deITus uoe liqueur noovelle, qui faUe

uoe Ceeonde dilfol ulion de la maticre précipitée,

L'enere fympathi'fue

de M .. Hellot apres avoir paru ,

di fparolr & reparo!t enCuite de nouveaux taOl

qu~

I'on

veot, Cans ancuoe addition, Cans alreration de eouleur,

& pendant uo tres-long tems, fi elle a été faite d'une

matiere bieo condilioonée . c'ca eo l'el poCant au feu

& en lui don naO! un eertain degré de chaleur, qu'on

la: fa ir paroitre; refroidie elle diCparoit, & toüjours ainfi

de Cuite,

Cett~

entre

o'a la Ctngularité de diCparohre apres a–

voir paru, que quand on ne \'a expoCée au feu que le

tems qu'i1 falloit pour la faire paroitre, ou un peu plus

Ii

o n I'y tient trop loog-tems, elle oe diCparo!t plus en

fe refroidilfam, tout ce qui faifoit le jeu des alterna–

tives d'apparition & de diCparition a été enlevé: elle ren–

tre done alors dans la c1alfe des

en.res fympathi'lllu

eommunes qui fe rapportent au

f~u .

Ceue

entre

eft

CuCceplib le d'une pouffiere eololée,

&

enfio il y a une

liqueur o u une vapeur qui agir Cur elle. Quand elle eft

daos fa perfeélion, elle ea d'un verd mClé de bleu,

d'une bcl le couleur de lilas: alors eelte couleur eft

fi–

xe, e'ea-a-dire tonJours la m¿me de quelque feos qu'

on la regarde, quelque Coir la pofition de I'reil par rap–

port

a

1'<Xijet &

a

la lumiere. Mais il

y

a des cas ou

ceHe couleur ea changeame, feloo que I'reil ell diffé–

remmem poCé; tamÓt elle eft lilas Cale, tant6t feuille–

morte; & ce qui prouve que cela doh etre compté

pour une imperfeélion & non pour un agrément, c'elt

que

I'entre

11

eouleur changeame ne pourra parohre ou

diCparoitre, que quinze ou Ceiz.e fois : au lieu que eelle

de couleur fixe Cot1tiendra uo bieo .plus g raod oombre

de pareilles alternatives,

Si I'on veut que cene

entre

devienne de la c1a!Te

qui Ce rapporte

a

I'air, alors

iI

faudra tenir I'éeriture

expoCée

a

I'air pendant huit e u dix jours; elle Cera de

cou leur de roCe. On altérera auffi le plus Couvent fa

cou leur, en la faiCant palfer daos les autres cJalres ; mais

iI

paro!t que ces deux · couleurs enremes ou les plus

différe ntes, font eelle de lilas & celle de roCe.

M.

Hel–

lot qui vir de eeHe

ent,.e

pour la premiere fois entre

les maios d'ua artille allemjUld, trollva daos les mioé·

raUI

J