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ENe
Si vous verre'!. un peu de cene feconde liqueDr fue
une: petite quamité de la premiere, ces deux liqueurs de
c1aires
&
de limpides qu'elles étoielll, Ce troubleron.t
~
deviendront d'un noir-brun foncé: e'ell cene propnéte
du foie d'orpiment qui le rend propre
a
découvrir les
vins lithargieés.
VoytZ
V
IN.
Mais ces deux liqueurs nous préCentent un phéno–
mene beaucoup plus Curprenanl. Prenez. une plume neu–
ve écrivcz avec la premiere liqueur Cur du papier; les
car~éleres
que vous aure'l. formés ne paroitront pas, ou
du moios ne paroitront que comme
Ii
on eút écrit a–
"ce de I'eau, e'ell-a-dire que le papier Crra mouillé
par-Iout
mI
la plume aura paflé: vous pouve'l. le laiC–
fer Cécher de lui-m';me, ou le préCeoter au feu, mar–
<¡uaot CeulemeD! l'endroit ou vous auret palfé la plume.
Couvrcz. l'écriture de deUI ou trois feu illes de nouveau
papier, & paífet legerement avee la barbe d'une plu-
I
me ou une petite éponge, un peo de la Ceconde liqueur
fur la feuille de papier la plus éloignée de eelle ou vous
·avez. tracé les earaéleres,
a
I'eodeoit qui répood aux
caraéleres formés avee l'autre liqueur; Cur le champ
l es caraéleres d'invilibles qu'i1s étoient paroitront tres–
bien, & Ceroot preCque auffi ooirs que s'i1s eulfent été
formés avee de l'eoere ordinaire. Bieo plus, li vous
enfrrmet le papier écrit avee la premie:re liqueur entre
plufieurs maios de papier, que vous frotiez. la feuille a–
vee la Ceconde liqueur, & que vous metticz. ces mains
de papier
a
la prelre Cous quelque gros Iivre
~
quelque
lems apres vous pouvez. retirer votre papier dOD! les ca–
raéleres Cerom devenus noirs. Deux eeots feuilles de
papier ioterpoCées ell1re elles, oe foot pas eapables d'em–
pecher leur eflet; elles ne fom que le
retard.er.Autre exemple de la premiere clalfe.
00
fait dilfou–
dre dans de I'eau régale tout I'or qu'elle peut dilToudre,
&
I'on afToiblir cette diuolution par cinq ou fix fois au-
13m d'eau commune. On fait di!Toudre
a
part de I'é–
tain fin daos de I'eau régale: 10lfque le dilfolvaot en
ell bien chargé,
00
y
ajoOte une meCure égale d'eau
commune .
Ecrivez avee la dilfolution d'or Cur du papier blaoc;
laiflcz.-Ie Cécher
a
I'ombre · & oon au Soleil; I'écriture
ne paro'tra pas du moins pendant les fept ou huit pre–
m ieres heures. Trempez lIn pineeau daos la diflolu.–
l ion d'étaiu, & pa!Tcz ce pinl=eáu lur I'écriture d'or,
d ans le momem elle paroltra <le eoaleur poulpre,
On peur elJacee la eouleur pourpre de I'écriture d'or
en la mouillanr d'eau régale. On la fera riCparoitre u–
ne Ceconde fois, en repaíTaot deflus la Colulio n d'étain,
Les caraéleres qui om été écrits avec
u~e
matiere
qui a perdu Ca couleur par etre dilloOle. reparoiíTent en
reouvant le précipitam de ce qui I'a dilfoute; ear alors
elle Ce révivific, reuai t, & [e rencontre avee Ca cou–
leur. Le diflol vallt la lui avoit 6tée, le précipitant la
lui rcnd .
Sur cela ea fo ndé un jea
d'entN fJmpathit¡'Je
qui
a da Curpreodre , quand il
a
été nouveau, il éloil bien
imaginé pour écrire avee plus de myaere & de sureté.
Sur une écriture invifible, on met une écriture vilible ,
&
I'on fait diCparoitre I'éctiture vilible & fau!Te, & pa–
roitre I'invifible & vraie.
La Ceconde clalfe comprend les
entra jympathi'flle.J
dOn! I'écrirure invi lible devieot eolorée, en I'expolan t
i\
I'air, Ajoutet , par exemple, a une dilfolution d'or
dans l'eau régale, alrez. d'eau pour qu'elle ne falfe plus
de taches jaunes Cur le papier blanc; ce que vous é–
erire? ave
e
celte liqueur, ne commencera
a
paroitre qu'
apres avoir été expoCé au grand air pendant une heure
ou enviroD; I'écriture cominuera
a
Ce colorer lente–
ment, juCqu'i ce qu'elle foit devenue d'uo violet foncé
preCque noir,
Si au lieu d'expofer
a
1'2ir, on la garde dans une
boite fermée ou dans du papier bieo pl ié , elle relle–
ra
iuvifible pendam deux ou trois mois; mais
a
la
lin elle Ce colorera,
&
prendra la couleur violene ob–
fcure.
Tanl que I'or relle uni
a
Con
di!Tolvant,
iI
ca
jau–
ne; mais l'acide de Co n dilfolvao t étant volatil, la
pl~~
gran9c partie s'en évapore, &
iI
n'eo relle que ce
qu
ti
en laut pour eolorer
la
chauE d'or qui ell demeu–
rée Cur le papier.
L a
di.rr:ol~tion
de I'argen t fin dans de I'eau-forte, qu'
00
a afTo!bl!e enCuite par I'eau de pluie diaillée comme
~n
a
a~01bll cel~e
de l'or, fait auffi une éeriture invi –
tIbie qut
te~ue
bIen eofermée, ne devieot \·ilible qu'au
¡'out de trols ou quatre mois· mais elle paro,t au bout
d'ulle heure
Ú
on l'elpoCe ; u Soleil , paree qu'oll
ac~
ENe
diere I>évaporatioo de l'acide, Le, cara8eres rain a–
vec eelte folutioo Com de couleur d'ardoile, paree que
1
'eau forre ea un diífolvant toOJours un peu Culphureux.
& que tout ce qui ell fulphureux noircil l'algeOl. Ce–
pendam comme ce fu lphureux
erl
volatil,
iI
s'évapore;
& des qu'il ea. emiereOlent é vaporé, les lellres repren–
nem la véritable couleur de I'argeot, fur-tout li ee lu
qu'on a employé daos l'expérience
ea
extremement fin,
&
Ii
I'cxpérience fe fait dans uo cndroit exempt de
va-
peurs .
.
On peut mettre encore daus cette c1alfe plulieurs au–
tres diíTolutions métalliques, comme du plomb daos le
vioaigre, du cuivre dans I'eau-forte,
&e,
mais elles
rongem & percem le papitr,
La troilieme c1aOe ea celle des
e"eres fympaehi'fue,
dom I'écriture invilible ' paroit en la frotam avee quel–
que .poudre brune ou noire . Cette c1afTe eomprend preC–
que tous les Cucs glUlineux & non-colorés, exprimés
des fruits & des plaOles. le lait des animaux, ou au–
r~es
liqueurs gralfes & viCqueuCes.
00
écrit avec ces
Itqueurs;
&
quand I'écriture ea feche, on fai t palfer
delfus legeremeor & en remuam le papier . quelque
terre colorée réduite en poudre Cubtile, ou de la pou–
dr~
de charOon. Les caraéleres reaeroO! colorés , par–
ee qu'i1s font formés d'une eCpece de glu qui retieol cet–
te poudre Cubtile .
En
ti
n la quatrieme c1afle ell celle de ces écritures
qui ne Cont viliblés qu'en les ehaufTam, Cette claOe
el! fort ample, & comprend tOUles les infufions & tou–
tes les dilrolutions dom la maticre dilToute peul, fe bru–
ler
a
tres-peti. feu, & fe réduire en une eli>eee
de
char–
bon. En voici un exemple qui Cuffira .
D ilfolvC7. un Ccrupule de Cel ammoniac dans deuI
onces d'eau pure; ce que vous écrirez avec celte
Co–
lution ne paroitra qu'apres I'avoir échauffé fur le feu,
ou apres avoir paffé delfus un fer un peu chaud.
11 Y
a
grande apparence que la partie graíTh & iollammable du
rel ammoniac, Ce brule & Ce réduir en charbon
a
cet–
te chaleur, qui oe Cuffir pas pour brOler le papiel . Aa
reae cette éeriture étam Cujene
a
s'humtélcr
a
I'air, el–
le s'érend, les lemes Ce eonfoodeor, & au bout de
quclque tems elles De fout plus diainguées ou féparées
les unes des autres.
Quaod l'¿critore iovifible a une fois paro par un de
ces
qu~tre
moyens, elle oe diC¡nroil plus,
a
moins
qu'on ne verCe deITus uoe liqueur noovelle, qui faUe
uoe Ceeonde dilfol ulion de la maticre précipitée,
L'enere fympathi'fue
de M .. Hellot apres avoir paru ,
di fparolr & reparo!t enCuite de nouveaux taOl
qu~
I'on
veot, Cans ancuoe addition, Cans alreration de eouleur,
& pendant uo tres-long tems, fi elle a été faite d'une
matiere bieo condilioonée . c'ca eo l'el poCant au feu
& en lui don naO! un eertain degré de chaleur, qu'on
la: fa ir paroitre; refroidie elle diCparoit, & toüjours ainfi
de Cuite,
Cett~
entre
o'a la Ctngularité de diCparohre apres a–
voir paru, que quand on ne \'a expoCée au feu que le
tems qu'i1 falloit pour la faire paroitre, ou un peu plus
Ii
o n I'y tient trop loog-tems, elle oe diCparo!t plus en
fe refroidilfam, tout ce qui faifoit le jeu des alterna–
tives d'apparition & de diCparition a été enlevé: elle ren–
tre done alors dans la c1alfe des
en.res fympathi'lllu
eommunes qui fe rapportent au
f~u .
Ceue
entre
eft
CuCceplib le d'une pouffiere eololée,
&
enfio il y a une
liqueur o u une vapeur qui agir Cur elle. Quand elle eft
daos fa perfeélion, elle ea d'un verd mClé de bleu,
d'une bcl le couleur de lilas: alors eelte couleur eft
fi–
xe, e'ea-a-dire tonJours la m¿me de quelque feos qu'
on la regarde, quelque Coir la pofition de I'reil par rap–
port
a
1'<Xijet &
a
la lumiere. Mais il
y
a des cas ou
ceHe couleur ea changeame, feloo que I'reil ell diffé–
remmem poCé; tamÓt elle eft lilas Cale, tant6t feuille–
morte; & ce qui prouve que cela doh etre compté
pour une imperfeélion & non pour un agrément, c'elt
que
I'entre
11
eouleur changeame ne pourra parohre ou
diCparoitre, que quinze ou Ceiz.e fois : au lieu que eelle
de couleur fixe Cot1tiendra uo bieo .plus g raod oombre
de pareilles alternatives,
Si I'on veut que cene
entre
devienne de la c1a!Te
qui Ce rapporte
a
I'air, alors
iI
faudra tenir I'éeriture
expoCée
a
I'air pendant huit e u dix jours; elle Cera de
cou leur de roCe. On altérera auffi le plus Couvent fa
cou leur, en la faiCant palfer daos les autres cJalres ; mais
iI
paro!t que ces deux · couleurs enremes ou les plus
différe ntes, font eelle de lilas & celle de roCe.
M.
Hel–
lot qui vir de eeHe
ent,.e
pour la premiere fois entre
les maios d'ua artille allemjUld, trollva daos les mioé·
raUI
J