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S

30

ENe

00 fait meme de

l'enere

fue le champ, ou du moins

uoe liqueue ooiee, par le melangc du vitriol verd avee

la

teimure de eoix de galle, Cene eouleue noire

vie~t

de la promple revivifiealion du fer conteou dans ce

VI–

triol ;

&

cela efl

ti

vrai, que la noix de gal,le fans vi–

lriol , mais (eulcment joime avec de la limaille de fer,

donne une pareille tcimure, des qu'elle a eu le lems

de divifer ce fer qui efl eo limaille, Ainfi le vitriol dont

on fait

l'enere.

ell du fee diUous par uo acide avce

Jequel il ell intimemem melé; la noix de

~alle

ell un

alkali qoi s'unit avee les acides,

&

leur fall lachee le

fer qui reparoit dans fa noirceur naturelle, Voilll la

méchaniqoe de

l'enere;

auffi des quatre efpeces de vi–

triol, celui qu'on appelle

'/);tr;o¡ de

Chypre

ou

de H on–

gr;e,

ell le feul qui ne falfe poim

d'enere ,

parce que

c'cll le feul dom la bafe foit de cuivre, au lieu que

dans les autees c'ell du fee,

Si, apres que l'

enere

ell faite, on

y

jette quelqués

gounes d'efprit de vitriol, la eouleue ooiee difparoit,

parce que le fer fe eéunit au nouvel acide,

&

rede–

vient vilriol; par la meme raifoo les acides eflacem les

laches

d'enere ,

C'ell

avec

les végéraux rels que le fu–

mae, les rofes, les glands,

&e,

que fe fait \'

enere

eommune ,

/lre;c , de M, le Che'/),

DE] A U

e o

U R T,

E

N

e

R E N

o

I

R

E

a

¡',,{age de

I'Imprimerie,

Celle

dOl1 t on fe fert pour \' impreffion des

Jivrcs,

ell un

m élange d'huile

&

de noir; 00 converrit ccne huile

co veenis par la cuiUon: le noir

ce

tire de la poix-ré–

fine; on rerient arriflement [Outes les parries qu'e)(hale

la fumée de cene forre de poix quand

00

vient

11

la

bruler dans uoe balilfe faite exprcs, nommées dans la

profeffion

rae a

noir:

00 le décrira daos la fuile 'de cet

aniele ,

L e vailfeau daos lequel l'on veut faire le vernis d'lm–

primerie, peut elre de fer, de fonte ou de cuivre; de

ce deenier métal il efl fait alfez ordinairement eo for–

me de

po;re,

&

on le nomme ainli : les autres font

tOul limplement de la figure

&

forme d'une chaudiere

ord inaire, De quelque malÍere que foit le vai{feau,

&

quelque forme qu'on lui fuppofe , il doit avoir un cou–

verele de cuivre, avec lequel 00 puiUe

~

volomé le

boucher tres-exaélement , Le corps de cé vailfeau doit

clre armé vers le milieu de deux 3uneaux de fee, un

peu plus !¡auts que le niveau du couveecle qui a auffi

le lien: ces anneaux Cervent

a

paITee uo ou deux ba–

tons, au moyen defquels un homme

~

chaque bour

peut fans riCquer, porter

&

tranCporter ce vailfeau,

JorCqu'on veut le retiree de delfus le feu, ou

l'

y

re-

mettre,

"

Pour Ce précautionner contee tous les accidens qui

peuvent arriver, il el! de la prudence, poue faire ce

vernis, de choi!ir uo lieu (pacieuI, lel qu' un jardin,

&

meme d'éviter le voilinage d'un batimeot.

Si, comme je le fuppoCe, on veut faire cent Iivres

de vernis , réduélion faite; meltez dans votre poire ou

ehaud iere ceot dix

a

cent douze li" res d'huile de noix ;

o bCervez que celte quantité, ou que ceHe que peut con–

tenir VOlre vailfeau, ne le remplilfe qu' au dcux tiers

au pl us, afin de donner de l'aiCance

ii

I'huile , qui s'é–

leve

a

meCme qu'elle s'échauffe:

Votre vailfeau en cet élat, bouchez-Ie tres - exaéle–

m ent,

&

le porte7. fur un feu claie que vous en tretien–

dre7. I'efpace de deux heures , Ce premier

tems

donné

a

la

cuilfon,

Ii

I'huile efl enflammée, comme cela doit

~rri ver,

en ÓtaDl votre poire de delfus le feu, chargez

le couvcrcle de plulieues morceaux de vieuI linge ou

étoffes imbibées d'eau , Lailfez brlUer quelque tems

vo–

tre huile,

a

laquelle

il

fau t procurer ce degré de cha–

leur , quand elle ne le prend pas par elle - meme ,

mais avec ménagement

&

11

différentes fois, Ce feu ra–

lenti, découvre7. votre vailfeau avec précaution,

&

ee–

muez beaucoup votee huile avec la cuillere de fer: ce

remuage lIe peut ctre trop répété, c' ell de lui d' oii

dépend eo tres-grande partie la bonne cuilfon, Ces cho–

fes faites , remenez votre vailfeau fur un feu moios vif;

&

des l'inflant que votre huile reprendra chaleur, jet–

tez daos cetre quanlité d'huile une livre pefant de crou–

tes de pain Ceches

&

une douzaioe d'oignons, ces cho–

fes accélerenr le dégrailfemeot de I'huile ; puis recou–

Vrez Votre vaiUeau,

&

le lailfe'/. bouillie

a

tres - petit

feu trois heures conCécutives ou env iron : dans cet e–

fpace de tems votre huile doit parvenir

ii

uo degre: pae–

f.1it de cuiífon , Pour le connoitee

&

vous en alffieee,

vous

tr~mpe7.

la cuillere de fer dans votre huile,

& '

vous faltes é¡;outrer la quantité que vous avez puirée

fur une ardOlCe ou une tuile:

Ii

cene huile refroidie efl

I:luaote,

&

file

a

peu - prcs comme feroi t une foible

ENe

gloe

t

c'en one preuve évideOle qu'elle

ell

a

ron poinr,

&

des-Iors elle change fon nom d'

b,últ

eu cclui de

'lItrnÍl .

Le verdis ainli fait, doil etre traoCvaCé dans des vaif–

feaux deflinés

ii

le conCerver; mais avant qu' il perde

fa chaleur,

iI

faut le palfer

a

plulieurs repriCes dans un

lioge de bonne qualité, ou dans une chaulfe faite el–

pres, afio qu'

i\

foit oet au poiD! d'

etce

parfailement

clarifié ,

L 'on doit avoir de deux forres de vernis: l' un foi,

ble, pour le tems froid; I'aulre plus fort, pour le lems

chaud , Cetre précaution efl d'aulaOl plus ind iCpenfable,

que fouveot on fe trouve obligé oe modifier ou d! ac–

eroitre la qua lité de I'un par celle de l'autre,

On peut faire le vernis foible au méme feu que le

vernis fort, mais dans uu vailfcau féparé: on peut 3uffi

employer,

&

c'eí! mon av is, pour ce veenis I'huile de

lin, parce qu'a la cuilfon elle prend une couleur moius

brune

&

moios chargée que celle de noix, ce qui la

reod plus propre

a

I'enere

rouge dom nous allons par –

ler ,

Le veenis foible, pour fa perfeétion, exige les me–

mes foios

&

précautioos que le vernis plus fait: IOUte

la différeDce con(ifle

11

De lui donner qu' un moindre

degré de feu, mais ménagé de telle forte néanmoios ,

qu'en lui faiCanr acquérir proportionnellemeol les bonnes

qualilés du vernis fort,

iI

foit moins cuit, moios épais.

&

moins glu3nt

q.ue

le fort,

Si I'on veut faire ce demr-vernis de la méme huile

de noi! dORt 00 fe Cert pour le veenis fort, ce qui

n'efl qu'un petit incolI énient, 10rCqu'il s'agit de I'em–

ployer pour faire

I'enere

rouge, ou s'épargner la peine

de le faire féparément

&

de différeole huile;

iI

efl tout

limpIe de Caili r

l'

occafion de la premiere cuiITon de

l'autre

II

I'inflam qu'on lui recounoilra les qualités re–

qu iCes ,

&

d'en tiree la quantilé delirée,

&

meme de

ceHe qui efl fur le feu ,

Les huiles de liD

&

de noix Com les feules propres

a

faire le bon vernis d'lmprimeric; ceHe de noil mé–

rite la préférence a tous égard s : quam nux autres

Coe–

tes, elles ne valent rien , parce qu'on De peut les dé–

grailfer parfaitcmenr,

&

qu'elles fool maculer I'impref–

lion en quelque tems qu'on la baile, ou qu'elle jaunit

a

mefure qu:elle vieillit,

Cependant dans quelques imprimeries on uCe dc cel–

les de navene

&

de chanvre, mais c'efl pour imprimee

des li

vres

de la' bibliotheque bleue; ce ménage ell de

li peu de conféquence, que l'on peur aITarer que c'efl'

employee de peopos délibéré de mauvaife

ma~chandife,

11 Y

a des imprimeurs qui croyent qu'i1 efl nécelrai–

re de mettre de la térébenthine daos I'huile pour la ren–

dre plus forte,

&

afin qu' elle

f~che

phllot, EHe fait'

ces

effets, mais il en rél'ulte nombre d' inconvénicos ,

La premiere diflieullé

ell

de la faiee cuiee li précifé–

ment, qu'elle n'épaiffilfe pas trop le veenis, ce qu'il efl

tres-rare d,'éviter; alors le vern is efl

Ii

for t

&

li épais,

qu'il effleuee le papic r fur la forme

&

la remplit en

fort peu de tems:

Ii

la térébeothine efl euite

a

Con

poior, elle forme une pace alfez liquide, mais remplie

de petits grains dues

&

comme de fable qui ne fe beo–

yeD! jamais ,

La térébenthine, ainli que la litharge, dont quelques–

uns uCent,

&

foot un fecret précieuI , ont encoee le

défaut de s'altacher

fi

fort au caraétere, qu'il eí! pref–

que impoffible de bien

lavee

les formes, quclque chau–

de que foit la leffi ve; d'ailleurs elles fechent

&

durcif–

fem li promptemem, qu'outre qu'elles noifeot

a

la di–

llribulion des leures, tant elles fom collées les unes

contre les 3utres, elles en rcmpliUent encore l' reil au

point qu'il

n'y

a plus d'efpérance de le vuidee , cc qu i

met un caraélere qui a peu fervi, daos l' état facheuI

d'erre remis

a

la fonte,

Daos le cas on par défaut de précaútioo l' on em–

ployeroit pour faire du vernis, de I'hoile tres - nouve\–

lerneO[ faite, la térébemhine efl d'un ufagc forcé, par–

ee qu'alors il efl inévitable que l'impreffioo ne macule

pas ; dans cene coojonéture on peu,t mettre la di)(ieme

partie de térébeOlhioe que I'on fcra cuire féparémem,

dans le meme tems , en lieo pareil que le vernis

&

a–

vcc les memes précaulions, On la

fe~a

bouillir deu:t

heuces eoviron: pour reeoonoltre fon degré d'e cuilfon,

on

y

trempe un morceau de papier;

&

s'iI fe brife net

comme la pouffiere, fans qu'il refle rien d'attaché def–

fus ce papier en le frótam li-IÓt qu'il Cera fee, la téré–

benthine efl alfez cuite , Votre vernis hors de delfus le

feu, vous verCez daos le meme vailfeau cene térében–

thine eo remua[l[ beaucoup avec VOtee. cuillere de fer,

en-