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ENe

4juéc nu cIou de rue,

&

la démonnratíon que nous

aoolls promire du danger

'd~

Celte mé¡h,w e : apres la

deOo lur. , les reg les de l'art nous preCcrivcnt lix jours

nu moins avant de lever l'apparei l , ponr dOl1ner le tcms

a

la nature de faire la regénération de la lale unie

&

bien conformée; les memes regles de l'art

110US

pre–

ferioent de Iever tons les jours l'appareil du clou de

ru e , pour proeurer I'évaeuation dn pus,

&

pré l'enir' la

corruption des patties faines

&

aft"e aées _ Si l'on fu it

Jes regles de l'art

a

l'égard de la delfolure, la plaie du

c lou de rue en négligée , la maticre par fon féjour ne

manque point de s'enflammcr,

&

de produire des en–

gorJ(emens,

&

quelqnefois des abces qui eorrodent,

ta"lot les teQdons, tantÓt l'aponév.rnfe, tantot le pé–

riorle,

qnelq~ois

I'os

&

la capfule qui

lailf~

échap–

per la fynov ie, quelquefois méme enfin elle fe fraye

des roUteS vers la couronne, d'ou fu it un délabrem ell!

do ns le pié, un delféchement, une difto rmité

dan~

le

'abot, qui rendent le plus fouve:H,

comm~

nous I'a–

" C!l'S

di" J'animal inmile,.

Si au contraire

011

fu it les regles de I'art

¡¡

I'égard

du clou de rue, on panfe la plaie toutes les

24

heures;

n1.1i. en IItant l'appareil,

il

arrive dans la partie déchi–

rée par la delfolure une hémorrhagie qui dérobe au Ma–

ré~hal

I'état de la plaie,

&

l'empeehe o'en obferver les

accidens

&

les progres; I'inflammalion redouhle par les

nou vclles fecoulfes

&

compreffions que

re~oivent

les

pan ies affeaées, la fole furmontc par l'ioéga lité des com–

preffions, la plaie s'irrite, la tievre furvient, les liqueurs

s'aigrilTent, entin achaque panfement l'on aggrave la

m aladie au !ieu de la modérer. 1I s'enfuil qu'on ne peut

traiter la plaie du clou de rue comme elle doit I'e'tce,

fans manquer

a

ce qu'exige le traitement de la 'dell" lu–

re , ou qu'on ne peut traiter la delfolure eomme elle

doit I'etre, fans manquer

iI

ce qu'ex ige le !raitement du

c lou de rue, ce qui démontre le danger d'une métho-

~de

qui complique deux maladies dpm les panfemens fom

iucompatibles .

Car. du dou de Yll. jimple.

Le clou de

roe

en plus

ou moins d itEcile a guétir, felon la partie que cette blef–

fu re a affeétée : il

y

en a de fuperticicllcs qui n'inléref–

feO! que la fubnnoce des chairs, foit a la fourchette ,

foit

11

la fole; quoiqu'elles fournilfent beaueoup de fang ,

elles fe guérillent faci lement en

y

procurant une prom–

pIe réunion par le fecours de quelques hui les , baumes .

onguens, vulnéraires, tels que nous les avoos iudiqués

dans le traitement des

."clo,lettres jimples,

&

meme en

y

foodant du fuif, de la cire a cacheter , ou de I' húile

. boüillante, ou quelque liqueur fpiritueufe,

&

le plus fou-

vent elles fe

gu~rirrent

d'elles-memes fans aueun m édi–

camen! : e'e(l de cette facilité de guérifon, que beaueoup

de gens fe croyent eo porreffion d'uo remede fpécifiquc

a

cet aecident; dans tous les eas ils le eroyent merveil–

leux,

&

le foutiennent tel avec d'autaot plus de coo–

fiance qu'ils l'om

vt,

éprouver ou qu'ils l'ont éprouyé

eux-memes avec fucces; ils ne fOllt pas obligés de fa–

voir que l'llecidem que ce remede a guéri, fe Jeroit guéri

jalls remede .

Cuye pOllr le ' clou de rll. gra'IJ'

&

compliqué .

l°.

Le jour qu'on a fait I'extraaion du corps étrangcr, on

doit déferrer le pié boiteul, le bien parer, amineir la

fole, fondre 'dans le trou de Ja piquilre (fans y fairc

allcune incifioo) quelques médieamens propres

a

pré–

venir ou call1ler les accidens qui doivent fuiyre le gen–

re de blelfure,

&

m ettre. une emmiellure daos le pié ,

apres avoir rattaché le fer .

2°.

D eux ou trots jours a–

pres que I'accideot el! arrivé , ¡ems auquel la fuppurati on

dI établie,

00

doit faire une o uverture

a

l'endroit du

c lou de rue,

&

eolever fimplemeO[ de la come (fans

faire venir du fang) une partie proponionoée a la gra–

v ité d\l mal; ceHe ouverture doit Erre faite

&

conduite

avec heaucoup d'adrelfe

&

d'int~l ligence

pour éviter les

accidens qu'un innrument mal conduit, ou des remedes

m al app!iqués, peuvent caurer daos une partie auffi

dé–

Jicate

&

aulli compofée,

&

c'en de quoi mille exemples

nous

00[

appris

¡¡

oe pas oous rendre garants. L es re–

medes

Rue

l'on peut employcr avec le plus de .fruit au

uaitement du clou de rue compliqué, fOil! I' huile rou–

ge de térébeothine dulciti ée, que I'on doit faire

'JO

peu

chauflh, le baume du Pérou ou de Copahu, l'un ou

l'autre de ces médicamcns melé avec de l'huiJc , des

jallnes d'seufs; on trempe dans I'un de ces remedes des

pl umaeeauK mollement fai ts, que l'o n in trod uit dans

]'ou verture;

00

m et une écJilfe par-delfus pour conrenic

I'appareil, un défenfif aotour du fabot, comme nous I'a–

vdns in diqué dans le traitem eo t des

e,,"",imYeJ;

I'on

doit tenit la plaie ouverrc tant qu'elle oe préCente f'oin t

ENe

525

d'indication '

a

la réunion; répc!ler ce panfelOen, chaq ue

jour,

&

changer de m édicamells Celon le eas: por exeri,–

pie, s'il y a quelque par tie

:i

exfolie r,

011

doi, fe

re,

vi r

, des exfoliatifs, !es llns propres

a

exfolia

les

<l> ,

&

les

autres le tiOoOn

(1'o)'e z.

E

X

I!'

O L 1 A T

J

ti' ) .

On ne doit

pas nég ligcr la laignéc , plus ou mo:ns. répétée , li.livant

les circolltlanecs; enfin lorfq uc la p!ale

en

e~

vo,e de

guérifoll, que les grands accidcns.foll! ealmés, .on doit

é!~igner

le panfemen t, poor évlter les ,mpreflJons de

1

alt .

Telle

ell

-cClte

m éthode, auffi fim ple qu'elle

en

peu

dangc reufe ; noos obfetv ons eu tioilfanr, qoe nous u'em–

ployons point au c10u de rue comp liq ué , non plus qu'a

I'rnc/oii,,,re g ra'IJe ,

les digenifs, les foppuratifs, ni la

teiutllre de m yrrhe, ni celle il'aloes , ni tous ces baumes

&

" "guens vulnéraires , que tant de pratickns appliqúent

ii

eelte bldlure a'lec fi peu de fruit

&

&vec un danger

cerr:rin. Toutes les fois qne le clou de rue a piqué ou

COlllllS le tendon, I'aponéy rofe , le pério(le , ou enfin

quclque cordoo de nerf, ces fortes de mé¡licamens qui

cont:cnncnt des fel s acres, ne manquent pas d';\Ugmeri –

ter la dnu leur \ l'inflnmmalion,

&

les 3utres accid ens qui

accompagnem ces léfions,

&

font fouven t un e maladie

incurable , d'un aeciden t qu'un trairement doóX'

&

lim –

pIe auroit guéri en peu de jours .

Cet " rtide rJOtU a Itl

fOil

n,;

par

J.lII.

G

E N S O N .

• E N

C

L

U M

E,

f.

f.

ionrument commun

¡¡

pref–

que tous les (luv riers qui em ployellt les métaux; on y

ditlingue plu(,eurs partíos dont npus fero ns men tion.

11

faut la conli derer

en

général co mme une m arre plus ou

m oins eonli dérable de fer aeiéré , fur laquelle

0 11

tral'a: l–

le

al1

mnrteau différeus o uvrage!' en fer, en

adcr ,

en

or, en argent, en euiv re,

&c.

11

y

a des

enu/umes

de

toUles grollcurs.

11 Y

en a de eoulées; il

Y

en a de for –

gées .

VOY'z

dans nos pbnehes

!'~ttelier

&

les ditl'éren–

tes manceuv res d'un forgeu r

d'endttmtJ.

Pour forger une

ene/ume ,

on eOl9 meoce par avoir u–

ne malfe de fer telle qu'o n la voit en

a;

cette marre

s'appdle

mi!• .

On voit vignette de la planche cn

a

" ,

la forge

it

forger les mifes . La tigure

pre mier~

repré–

(ente

UII

enfant qu i fait aller le fou fflet .

On

a

une barre

b

qu'on appelle ringale ; on foude eet–

te harre

a

la mife, comme

011

le voit eu

e :

par ce m o–

yen,

00

a une erpeee de poignée ou de queue

11

!'aide

de laquellc on meut I'(luvrage eommodém en t . On voit

en

ed,

deux miles avec leurs ringales foudée s enfem–

ble;

&

en

f,

un corps

d'me/ume

formé de quatre

Il)i~

fes .

Comme les parties dont on forme un eorps

d'me/ll–

me ,

font des malfe5 de fer confidérables qu'o n auroit

de la peine

a

remuer, foit

a

La

forge, foir fm

I'enc/u–

me;

pour fe foulnger dans ce travail, les ouvriers fe

feroem d'un long illllroment de boi , uu bou r duque! e(l

une barre de fer arretée; c'ell ti

1'00

vem la queue d' u–

oc mife . On voit dans la ,'ignette

fig.

2.

&

3.

la for–

ge

&

l'ene/ttme

11 forger les corps;

UI1

des forgerons e(l

affis fur la jauge ,

&

meut

la

malfe qui en

a

la forge,

par le poids de fon corps

&

l'aaion de res jarn hes ; un

autre Corgeron travaille ce!le marre en a!lilant le feu;

d'uutres fo nr aller les fouRlets avec lems piés . On voit

autour de la forge

&

de

I'encl"me ,

m,

" ,

o ,

p, q,

x,

les m arteaux

a

forger

&

la tranche;

r r,

en un étang

ou I'on trempe les

ene/"mes.

-

Lorfque

I'ene/tlme

ne s'aeheve pas dans l'endroit ou

le corps ou billot s'en forgé , on preod ce billot , on

Je met

a

la forge , on le fait challffa;

&

on le prépa–

re

a

recevoir les autres parties qui fo rrneut

l'endume,

en le refoulant par les deux bouts;

&

s'il a confen 'é

alfe? de ehaleur, en

y

pratiq uaor quatre trous qnarrés,

un au m ilieu de chaqlle bout,

&

un nu _milieu de eha–

que e/slé . Ces trOUS foot de(lill és

it

reeevoir I'ex trémi–

té de la jnuge , ou de cette pe,che qui rert

¡¡

m ouvoir

l'ene/ume

a

la forge

&

fons le marteau. Ces trous quar–

rés ont environ !rois pouees au plus ; les trous pereés,

on remer le corps

a

la forge pour y fouder la poitrine.

Le m oreenu

g ,

former-<l ee qu'on appelle J'e fi om ac

011

la poitrine de

r me/llme:

00

la fai t chau ffer dans la

forge

aa

de la vignette. Un forgeron l'apporte de-la

quand il

ell

tems de la fouder; alors le corps e(l pofé

lúr le tns' on fix e

la

p"irrine perpendiculaircmen t fllr

le mil ieu'du eorps;

0 \1

la ferre

&

fait arracher au corps

a

coups de marteau. La poitrine e(l une piece de fer

Jarr¡e d'environ dcux pouces, ou deux pouces

&

dcmi

fui vant la force de

rene/lime:

elle en de m cme épaif–

feur pa r le has; mais d ie va en dirnin Llnru

&

perd par

Je bout d'en-haut, en vi,on le tiers de [bo épuillcur; fa

]011-