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404

E LE

m~mc

"ummode de les diflinguer par ce no'm dJs

{I!.

O..,aires m.u'. Voye<,

TAn

1.

~

T TE.

Les

(~CO~

s

elO';;

VclH t:lrc d'une con filtance moyenne entre le Irop

d

11

des marmelades

le bol & forl approchallle e ce e

11

de

frui~s

bien cuiles: c.'ell de ceul-ci que nouS a ons

parler dans Cfet anic1e .

. éd'

nt tres - an-

L'

'1

a

}

Il

une forme de m Icame

e e

UtU

e

e

d '

Galien en a décrit

ciennemem

em¡>loyé~

en Me

eCI~f.,aions

la loériaquc;

quelques-uas' les

hura ,

les C,?I

.'

M "

d

'A d

'le fameux anudote atmbué;}

IIhn-

n romaque,

.

(om des

éleau 'r

1

date tous remedes

tres,..aI1ClenS",

al e .

M'ais le nom meme

d'é"a"alre

n ell pas de la mc–

me antiquité que I'ulage du remede auqud

~ous

le. don-

.

d'hui' les GreGs & les Arabes

1

om 10llJours

nons a

l1

Jour

,

d"

1

.

l'

a ellé

antidote,

q~dque

yerto me IClna e partlcu lere

~~il

oJTédi l , .& ds eo

On!

préparé .

afra~emem

de

~utes

Pies diver(es vertUS ob(ervée.s ou tmaglllées. dans

I

'remedes de roborans , de cordl3uI , de céphahques ,

d~~leIi"hnrm'aques,

de cholagngues, d' hydragogues, de

pa'nchymagogues, d' emmenagogues, de narcotiques,

&<.

.

1

é

1

d'

'1

d

lElius Aurehanus a emp oy

e mot

e equalre

,

elea,,(/rillm;

mais

c'e~

un remede de la nature de no–

tre looch, qu'il a déflgné. par cl? nomo

V.

L o o

CH .

Le nombre des

IIdlttalres

a été pouífé ju(qu'á un

exces dom I'ignorance la plus profonde & la charla–

ranneríe

la

plus impud,'nl.e (ont feuls capables. Le (eul

M yrep(us n?us en

a

dé.c ~it

juequ' a cinq cems onle dans

fon antidotalCe. Les dl(clples des Arabes ne firent qu'

enchérir fur la prodigiel¡fe fécQndité de leurs ma' tres,

& les

I/.altaires

ne cdferen\ de fe multip lier ju(qu'

au tcms ou la C him ie s' empara heureu(ement de la

Pharmacie, c'ell-s-dire ju(qu'a ce qu'on fUI en état de

d¿couvrir & de démontrer que la plupart des

éleallai–

ro

étoient des préparalions monllrueufes, fouvem inu–

tiles, quelquefois dangereufes, tOlljours

tr ~s-dégoutantcs

pour les malades.

En elfet,

I'I/eauaire

a d'abord tous les inc;onvéniens

de compolitions comme telles: le plus grand de ces

inconvéniens ell celui qui dépend de l'aaion chimique

ou menllruelle de certains ingrédiens les uns fur les

3utreS; aaion qui détroil leurs vertlls refpeaives.

(Va–

ye<.

C

O

~!

P O S I T ION,

M

É

L A N G E,

F

O R M U LE.)

Or ce défauI doit d'autallt plus décréditer tous les

é·

leauaire~

anciens, que leurs auteurs n' avoient aucun

fecours pour I'éviler. Secondemellt, la conlillance de

quelques-uns ell telle que ces remedes font expofés

a

un mouvemeot de fermentarion qui

d~llature

tous leurs

ingrédiens . Cet inconvénient a palfé pour un bien dans

qu elques teteS, nous lui devons en elfet la veuu de la

thériaque

vieille:

mais

Ii

le hafard nous a bien fervi,

a

cet égar<\ , car un produit utile de la fermentalÍon de

cent drogues ell un, vrai pré(ent dQ hafard, il nous

a

nui dans 10US. les autres cas:. un

I/.auaire

qui a

fer~

menté , ell regardé par les connoifleurs comme

UI1

é–

Jeauaire

perdu, ; & voil' pourc¡uoi la coufeaion hamech"

par ellemple, telle qu'elle ell décrile dans. la pharma–

copée de París,. qlli , par (a contillance, doit

néc;;.lfa~f.ement fetmenter, ell une préparation

défe~ueufe .

1

rOl-

11emem.en

\, la diBi culté de faire avaler

a

des malades

une once d'un remede auffi dégoulant ql1'un

I/.atta;·

re ,

doil étre com ptée pour beaucoup :.or c'di-U la

dofe ordinaire. de ce remede; & ne f,'¡[-elle que de deux

gros, comme c'ell en elfet celle de ql1elques-un s, le

tllU~tTleQ~.

d'avaler deuK. gros

d'é/.auaire

doit e lfe é–

pargné a un m alade , s'¡¡ eU po ffible .

Non feulcm.ent les , Pharmaciens devenus Chimilles,

?rrctcrent

I~

débordemenl des

éle8uaires ,

mais m éme

lis entreprireot de réformer, ceux qui étoient le plus

eo u(age . Zwelfer che'l. les Allemands, le Fevre"

C.h~ral,

L ém"ry, che! les Franc;ois, fe font fur-tout

dllllllgués

pa~

ce projet .

J

e n 'appelle le tra vail de ces

a~leurs

que

proj et

ou

te11ta~ive;

parce que foit qu 'ils

n aye"l pas afie'? oré contre l'aulOríté de la vénérable

antiquilé , & I'opinion unanime des Medecins de leur

lems , foil que les lumieres de leur Iiecie ne fulfent

p~s

encor.e fuffi fanles pour produire ' une réforme com.'

ie~~d/~,I

qu'il ti11 en effel impoffible d e faire un bon,

a"oirtI

un

.I/ea uaire,

on peut avancer que les

¡¡e–

des ane'!.C?rn gés .de ces, auteurs,

fon~

encore; des reme-

lInparf'l!s

JI

me femble d .

P

orer de

r .

onc que 10ut confidéré, on peut pro...

uppllmer tous

I

'1"

.

.

' d

n'en rctenir

q

1

.

es.

e eC.¡,u aIYtJ,

au molOS e

, ue

e pell!

no b

.

r

1

..

parfails, tels que le d'

n:'

re qUl .001 e moJOs 1m–

nilif & le cathol'

lafcordlum, le diaprum, le lé -

~

.

lcon double

&

T7

J

.

¡

9artuu¡'e,'s,

'

, <..

y oye;:.,

e~ Are~, .~.

Quand on veut faire un

rI.tllta;re,

on commence

par préparcr la poudre (elon I'art

(Voy.

P o

UD RE . ) .

eA (une li elle ne doil etre un ie qu'a du m iel o u

a

u~

fyrop, on n'a qu'á la m eler avec foin au m iel

écu~

(Voye;:.

1\1

J

E l. . ),

ou au fyrop qu'on

a

préparé d'au–

tre part .

(Voyez

S

J

R O P .)

Po ur cela, on la répand

a

diverfes reprifes & peu-a-peu avec un tamis : & on

l'introduie dans le m iel ou dans le lirop • en

¿raff'ant

avec un billoreier . S'il doit etltrer dans la compolilion

de

l'é/e8uaire

des pulpes , des

extrait~,

des robs,

&<.

011

délaye ces matieres avec ·une partie du Iirop ou du

miel encare chaud , on incorpore les poudres de la ma–

niere qne nous venons de d ire , & on ajollle enfin le

relle du lirop ou do miel. L es vins s'employent

a

pen–

pres de la meme falton que I<>s lirops & le miel,

&

qnelquefois melés en(emble . On peue s'en fervir aum

pour dilToodre certaines malieres peu propres

a

etr.e ré–

du iles en poudre, comtne les fucres épaiffis qui entrent

dans la Ihériaque.

Voyez

T

H E'R

l A

Q.

U E •

Tous ces mélanges fe fom

a

froid, ou fur un feu

l

'r.es-

Ieger dans quelques cas.

Vo)'e;:. les exemples par–

tI

tu/ter! .

II n'y a qu'une feule loi pour la perfeaion de

1',,–

Icallaire ,

c'ell que les poudres doivent etre répandues

epcs-uQifonnémenl, enforte que

J'éleallaire_

ne foit pas

g rainé ou g rumelé; on voit de quelle conféquence

iI

en qu'lln ne Irouve pas dans une cerraine portio

n

d'un

él,a,,,,,;re

purgatif de pelils amas de poudre compofée

ordinairemen t des purgatifs les plus violens.

Nous n'avons parlé Jufqu'a pré(ent que des

l/eaua;:

res

officinauK; on en prépare aum de magillranx, mais '

qui foot plus connus fon s le nom

d'opiate. Voye;:.

0-

P

J

A

T E.

(b)

.

.. EL E 'E N, adj . (

Mythol.

)

fornom de ]upiter.

11

fut ainli appellé du temple

&

de la natue d'or maf–

fif qu'll avoie dans la ville d'Elide fur le Pénée.

E L E'G

i\

N

CE,

f.

f.

(Bel/es

-

Lettr. )

ce mot

vient, (elon quelques-uns ,

d'eleaus,

choifi; o n ne voic

pas qu'aucun autre mot latiJ) pu ilfe

~tre

CaD élymolo–

gie : en effet, ¡¡

y

a du choix dans tout ce qui en é–

légam.

L'élégan<e

ell nn réfullat de la joll.lfe & de

I'agrém ent . On employe ce mOl dans la Sculpture

-&

dans la Peintore . On oppo(oit

eleganJ fignum

a

/ign1l1n

rigen¡;

une figure pro portionnée, dont les contoors ar–

rondis étoient exprimés avec mollefle, a une figure trop.

foid e & mal terminée. Mais la févérité des premiers

R omains donna

11

Cl! mot.

elegantia"

un' fens odieux .

lis regardoient

I'élig(/n<e

en tout genre, comme une

a1féterie, eOlllme une politelfe recherchée, indigne de

la grav ité des premiers tems:

vitii non lalldú frúe ,

dir Aulu-Gelle.

115

appelloient

tm

homme ¡¡égant.

a–

pel1-pres ce que nous appellons aujourd' hui un

pelit~

maitre,

be/hu homunúo,

& ce que les

A

nglois appel–

lem

un beall.

Mais vers le lems de

Cic~roll,

quand

les mceurs eurent re<;u le dl'rnier degré de politelfe,

elegan¡

étoit IOUJ ours une loliange . Cieéron (e fe n en

cent endroils de ce mO! pour exprimer un homme, on

di(cp urs poli; 0n di(oir meme alors

un repas éllgant ,

ce qui ne fe diroit guere parmi nous . Ce terme en con–

faeré en

fran~ois,

cornme che'!. les aneiens Romains,

~

a

la SCulptllre, a la Peinture,

a

l'Eloquence, & prin–

cipalem ent • la P oélie ,

'H

ne fignifie . pas e(l Peinlu–

re & en Sculpture préci(émem la meme chofe que

gra–

<e .

Ce lerme

gra<e.

fe dit particulierement du vifage ,

& on ne dil pas

un viJage élé.gant.

comrpe

da' <on–

toun éllgans:

la raifon en ell que la grace

a

10UJours

quelque chofe d'animé, &.

c'ea

dans le vi(age que pa–

roit l'ame ; ainfi on ne die pas

un~ démar<b~

é/égante ,

paree que la démarehe en an rmée .

L 'élégan<e

d' un difcours n'ea pas I'éloquence, c'cn

en une partie

~

ce n'ell pas la (eule harmonie, le (eul

nombre, c'ell la clarlé, le nombre & le choix dd

pa–

roles .

11 Y

a des langues en Eurnpe dans lefquelles rien

n'ea

fi

rare qu'un difcours élégalll . Des terminai(ons '

rudes, des confonnes fréq uellles , des verbes auxiliair<s

nécelfairemen~

redoublés dans un e meme phra(e , offen–

fent I'oreille, méme des naturels du pays.

Un di(cours peut etre élégant fans elre un bon di–

fcours.

l'éUgan<e.

n'étant en effet que le mérite des

paroles ; m ais un difcours. ne peut etre abfolument bon

fans etce ¿Iégant .

L'

éUgán<..

en. encare plus nécelfaire

a

la Poéfie

que ' I'élóquence , parce qu'elle en une partie princi–

pale de cene harmonie

Ii

nécefTaire aux vérs. Un o–

rateur peul convaincre, émouvoir meme fans

élégan–

<e

fans pureté, fans nombre . Un poeme ne peut fai–

~e

'<reffet s'

il

o'ea élégant: c'eO; un des prinCÍ'paux. m é-

.

rile~