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E LE
m~mc
"ummode de les diflinguer par ce no'm dJs
{I!.
O..,aires m.u'. Voye<,
TAn
1.
~
T TE.
Les
(~CO~
s
elO';;
VclH t:lrc d'une con filtance moyenne entre le Irop
d
11
des marmelades
le bol & forl approchallle e ce e
11
de
frui~s
bien cuiles: c.'ell de ceul-ci que nouS a ons
parler dans Cfet anic1e .
. éd'
nt tres - an-
L'
'1
a
}
Il
une forme de m Icame
e e
UtU
e
e
d '
Galien en a décrit
ciennemem
em¡>loyé~
en Me
eCI~f.,aions
la loériaquc;
quelques-uas' les
hura ,
les C,?I
.'
M "
d
'A d
'le fameux anudote atmbué;}
IIhn-
n romaque,
.
(om des
éleau 'r
1
date tous remedes
tres,..aI1ClenS",
al e .
M'ais le nom meme
d'é"a"alre
n ell pas de la mc–
me antiquité que I'ulage du remede auqud
~ous
le. don-
.
d'hui' les GreGs & les Arabes
1
om 10llJours
nons a
l1
Jour
,
d"
1
.
l'
a ellé
antidote,
q~dque
yerto me IClna e partlcu lere
~~il
oJTédi l , .& ds eo
On!
préparé .
afra~emem
de
~utes
Pies diver(es vertUS ob(ervée.s ou tmaglllées. dans
I
'remedes de roborans , de cordl3uI , de céphahques ,
d~~leIi"hnrm'aques,
de cholagngues, d' hydragogues, de
pa'nchymagogues, d' emmenagogues, de narcotiques,
&<.
.
1
é
1
d'
'1
d
•
lElius Aurehanus a emp oy
e mot
e equalre
,
elea,,(/rillm;
mais
c'e~
un remede de la nature de no–
tre looch, qu'il a déflgné. par cl? nomo
V.
L o o
CH .
Le nombre des
IIdlttalres
a été pouífé ju(qu'á un
exces dom I'ignorance la plus profonde & la charla–
ranneríe
la
plus impud,'nl.e (ont feuls capables. Le (eul
M yrep(us n?us en
a
dé.c ~it
juequ' a cinq cems onle dans
fon antidotalCe. Les dl(clples des Arabes ne firent qu'
enchérir fur la prodigiel¡fe fécQndité de leurs ma' tres,
& les
I/.altaires
ne cdferen\ de fe multip lier ju(qu'
au tcms ou la C him ie s' empara heureu(ement de la
Pharmacie, c'ell-s-dire ju(qu'a ce qu'on fUI en état de
d¿couvrir & de démontrer que la plupart des
éleallai–
ro
étoient des préparalions monllrueufes, fouvem inu–
tiles, quelquefois dangereufes, tOlljours
tr ~s-dégoutantcs
pour les malades.
En elfet,
I'I/eauaire
a d'abord tous les inc;onvéniens
de compolitions comme telles: le plus grand de ces
inconvéniens ell celui qui dépend de l'aaion chimique
ou menllruelle de certains ingrédiens les uns fur les
3utreS; aaion qui détroil leurs vertlls refpeaives.
(Va–
ye<.
C
O
~!
P O S I T ION,
M
É
L A N G E,
F
O R M U LE.)
Or ce défauI doit d'autallt plus décréditer tous les
é·
leauaire~
anciens, que leurs auteurs n' avoient aucun
fecours pour I'éviler. Secondemellt, la conlillance de
quelques-uns ell telle que ces remedes font expofés
a
un mouvemeot de fermentarion qui
d~llature
tous leurs
ingrédiens . Cet inconvénient a palfé pour un bien dans
qu elques teteS, nous lui devons en elfet la veuu de la
thériaque
vieille:
mais
Ii
le hafard nous a bien fervi,
a
cet égar<\ , car un produit utile de la fermentalÍon de
cent drogues ell un, vrai pré(ent dQ hafard, il nous
a
nui dans 10US. les autres cas:. un
I/.auaire
qui a
fer~
menté , ell regardé par les connoifleurs comme
UI1
é–
Jeauaire
perdu, ; & voil' pourc¡uoi la coufeaion hamech"
par ellemple, telle qu'elle ell décrile dans. la pharma–
copée de París,. qlli , par (a contillance, doit
néc;;.lfa~f.ement fetmenter, ell une préparation
défe~ueufe .
1
rOl-
11emem.en\, la diBi culté de faire avaler
a
des malades
une once d'un remede auffi dégoulant ql1'un
I/.atta;·
re ,
doil étre com ptée pour beaucoup :.or c'di-U la
dofe ordinaire. de ce remede; & ne f,'¡[-elle que de deux
gros, comme c'ell en elfet celle de ql1elques-un s, le
tllU~tTleQ~.
d'avaler deuK. gros
d'é/.auaire
doit e lfe é–
pargné a un m alade , s'¡¡ eU po ffible .
Non feulcm.ent les , Pharmaciens devenus Chimilles,
?rrctcrent
I~
débordemenl des
éle8uaires ,
mais m éme
lis entreprireot de réformer, ceux qui étoient le plus
eo u(age . Zwelfer che'l. les Allemands, le Fevre"
C.h~ral,
L ém"ry, che! les Franc;ois, fe font fur-tout
dllllllgués
pa~
ce projet .
J
e n 'appelle le tra vail de ces
a~leurs
que
proj et
ou
te11ta~ive;
parce que foit qu 'ils
n aye"l pas afie'? oré contre l'aulOríté de la vénérable
antiquilé , & I'opinion unanime des Medecins de leur
lems , foil que les lumieres de leur Iiecie ne fulfent
p~s
encor.e fuffi fanles pour produire ' une réforme com.'
ie~~d/~,I
qu'il ti11 en effel impoffible d e faire un bon,
a"oirtI
un
.I/ea uaire,
on peut avancer que les
¡¡e–
des ane'!.C?rn gés .de ces, auteurs,
fon~
encore; des reme-
lInparf'l!s
JI
me femble d .
P
orer de
r .
onc que 10ut confidéré, on peut pro...
uppllmer tous
I
'1"
.
.
' d
n'en rctenir
q
1
.
es.
e eC.¡,u aIYtJ,
au molOS e
, ue
e pell!
no b
.
r
1
..
parfails, tels que le d'
n:'
re qUl .001 e moJOs 1m–
nilif & le cathol'
lafcordlum, le diaprum, le lé -
~
.
lcon double
&
T7
J
.
¡
9artuu¡'e,'s,
'
, <..
y oye;:.,
e~ Are~, .~.
Quand on veut faire un
rI.tllta;re,
on commence
par préparcr la poudre (elon I'art
(Voy.
P o
UD RE . ) .
eA (une li elle ne doil etre un ie qu'a du m iel o u
a
u~
fyrop, on n'a qu'á la m eler avec foin au m iel
écu~
(Voye;:.
1\1
J
E l. . ),
ou au fyrop qu'on
a
préparé d'au–
tre part .
(Voyez
S
J
R O P .)
Po ur cela, on la répand
a
diverfes reprifes & peu-a-peu avec un tamis : & on
l'introduie dans le m iel ou dans le lirop • en
¿raff'ant
avec un billoreier . S'il doit etltrer dans la compolilion
de
l'é/e8uaire
des pulpes , des
extrait~,
des robs,
&<.
011
délaye ces matieres avec ·une partie du Iirop ou du
miel encare chaud , on incorpore les poudres de la ma–
niere qne nous venons de d ire , & on ajollle enfin le
relle du lirop ou do miel. L es vins s'employent
a
pen–
pres de la meme falton que I<>s lirops & le miel,
&
qnelquefois melés en(emble . On peue s'en fervir aum
pour dilToodre certaines malieres peu propres
a
etr.e ré–
du iles en poudre, comtne les fucres épaiffis qui entrent
dans la Ihériaque.
Voyez
T
H E'R
l A
Q.
U E •
Tous ces mélanges fe fom
a
froid, ou fur un feu
l
'r.es-Ieger dans quelques cas.
Vo)'e;:. les exemples par–
tI
tu/ter! .
II n'y a qu'une feule loi pour la perfeaion de
1',,–
Icallaire ,
c'ell que les poudres doivent etre répandues
epcs-uQifonnémenl, enforte que
J'éleallaire_
ne foit pas
g rainé ou g rumelé; on voit de quelle conféquence
iI
en qu'lln ne Irouve pas dans une cerraine portio
n
d'un
él,a,,,,,;re
purgatif de pelils amas de poudre compofée
ordinairemen t des purgatifs les plus violens.
Nous n'avons parlé Jufqu'a pré(ent que des
l/eaua;:
res
officinauK; on en prépare aum de magillranx, mais '
qui foot plus connus fon s le nom
d'opiate. Voye;:.
0-
P
J
A
T E.
(b)
.
.. EL E 'E N, adj . (
Mythol.
)
fornom de ]upiter.
11
fut ainli appellé du temple
&
de la natue d'or maf–
fif qu'll avoie dans la ville d'Elide fur le Pénée.
E L E'G
i\
N
CE,
f.
f.
(Bel/es
-
Lettr. )
ce mot
vient, (elon quelques-uns ,
d'eleaus,
choifi; o n ne voic
pas qu'aucun autre mot latiJ) pu ilfe
~tre
CaD élymolo–
gie : en effet, ¡¡
y
a du choix dans tout ce qui en é–
légam.
L'élégan<e
ell nn réfullat de la joll.lfe & de
I'agrém ent . On employe ce mOl dans la Sculpture
-&
dans la Peintore . On oppo(oit
eleganJ fignum
a
/ign1l1n
rigen¡;
une figure pro portionnée, dont les contoors ar–
rondis étoient exprimés avec mollefle, a une figure trop.
foid e & mal terminée. Mais la févérité des premiers
R omains donna
11
Cl! mot.
elegantia"
un' fens odieux .
lis regardoient
I'élig(/n<e
en tout genre, comme une
a1féterie, eOlllme une politelfe recherchée, indigne de
la grav ité des premiers tems:
vitii non lalldú frúe ,
dir Aulu-Gelle.
115
appelloient
tm
homme ¡¡égant.
a–
pel1-pres ce que nous appellons aujourd' hui un
pelit~
maitre,
be/hu homunúo,
& ce que les
A
nglois appel–
lem
un beall.
Mais vers le lems de
Cic~roll,
quand
les mceurs eurent re<;u le dl'rnier degré de politelfe,
elegan¡
étoit IOUJ ours une loliange . Cieéron (e fe n en
cent endroils de ce mO! pour exprimer un homme, on
di(cp urs poli; 0n di(oir meme alors
un repas éllgant ,
ce qui ne fe diroit guere parmi nous . Ce terme en con–
faeré en
fran~ois,
cornme che'!. les aneiens Romains,
~
a
la SCulptllre, a la Peinture,
a
l'Eloquence, & prin–
cipalem ent • la P oélie ,
'H
ne fignifie . pas e(l Peinlu–
re & en Sculpture préci(émem la meme chofe que
gra–
<e .
Ce lerme
gra<e.
fe dit particulierement du vifage ,
& on ne dil pas
un viJage élé.gant.
comrpe
da' <on–
toun éllgans:
la raifon en ell que la grace
a
10UJours
quelque chofe d'animé, &.
c'ea
dans le vi(age que pa–
roit l'ame ; ainfi on ne die pas
un~ démar<b~
é/égante ,
paree que la démarehe en an rmée .
L 'élégan<e
d' un difcours n'ea pas I'éloquence, c'cn
en une partie
~
ce n'ell pas la (eule harmonie, le (eul
nombre, c'ell la clarlé, le nombre & le choix dd
pa–
roles .
11 Y
a des langues en Eurnpe dans lefquelles rien
n'ea
fi
rare qu'un difcours élégalll . Des terminai(ons '
rudes, des confonnes fréq uellles , des verbes auxiliair<s
nécelfairemen~
redoublés dans un e meme phra(e , offen–
fent I'oreille, méme des naturels du pays.
Un di(cours peut etre élégant fans elre un bon di–
fcours.
l'éUgan<e.
n'étant en effet que le mérite des
paroles ; m ais un difcours. ne peut etre abfolument bon
fans etce ¿Iégant .
L'
éUgán<..
en. encare plus nécelfaire
a
la Poéfie
que ' I'élóquence , parce qu'elle en une partie princi–
pale de cene harmonie
Ii
nécefTaire aux vérs. Un o–
rateur peul convaincre, émouvoir meme fans
élégan–
<e
fans pureté, fans nombre . Un poeme ne peut fai–
~e
'<reffet s'
il
o'ea élégant: c'eO; un des prinCÍ'paux. m é-
.
rile~