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ELE

.Maniere de fe fervir de cet i¡¡flrummt.

Les C!orps

¿Ieélriques ayam cet inconv éoiem, qu'on

nc

peut en

approcher fans leur dérober l'éleéhicité; il eíl clair

qlle ti l'on étoie affe"(. pres de

1'.JI.aromel ..e

pour juger

d~

fes !T1ouvemeos avec précifion, on lui enleveroit

J'éleélrieité . Afin dnnc de parer cet ineonvéoient , 00

place dans une partie de la chambre 00, l'on fai t fes

c~périences,

une grande lanterne dans laquelle on met

'une grc:fIc bougie, qui projette fa lumiere par un troQ,

lilr

U11

ou deux

élearomet,.eJ

fitués comme on le voit

en

K

dans' la

fig.

76.

D erriere ces

I/earomelres

on

ti

xe un cadre

~

tres-folide, dont tOUle la partie

X

eíl

d~

bois; elle peut-etre de tOUle autre matier. opaque.

D ans ce cadre on fai t deux ouvertures reélangulaires

OU

feoetres

FT,

on met dans ces

fen~tres

des glaees

G

G

qui ne fom qu' adoucies;

&

fur ces glaees , 011

marque des diviliotls rres-préeites avec de I'encre de la

Chine bien noire,

11

fau t quc ce eadr. foit toújours plaeé de faQon que

la projeélion des

,Jlearomelre<

tombe fur CeS glaets ;

&

au moyen de la figure cooique qu'on donne

11

I'extre–

mité de la verge, elle y forme une ombre tres-nette .

Comme ces glaees 101H tranfparentes, I'obfervateur pla–

cé derriere en

F,

voit de la maniere la plus diílinéle,

toutes les diflerentes élevations de

l'éleéhomelre,

&

e11

par-la en élat de juger avee la derniere préeifiou /le

toutes ces variations . Le plan du cadre étant fupporé

perpendiculaire

a

I'horiron,

&

l'élearométre ,

ou plutót

fa verge, hauffant

&

baiffaot dans un plan parallele;

il eíl évidellt que I'é lévat,on

&

l'abaifI6ment de l'om–

bre font toBjours proportionnels

11

ccux de

I'é/earome–

¡re.

On fem facilemem que 'le eadre que jc vieos de

décrire pourroit n'avoir qu'une fen"lre, mais

1'lJearo –

""ere

pouvant auffi fervir d'inílrument, eomme je l'ai

dit, il cíl

a

propos qu'il en ait deux , afi n que

1',Jle–

{¡romeere

véritable,

&

celu i qui oe fert que I'inílru–

meot, étant plus pres, on pu iffe les obferver plus com–

modément: au rcíle, llintervalle entre I'un

&

I'autre

doit etre toUt au moins de

30

pouees.

On V'oit par la conílrucEion de cet

éI.arometre,

qn'

il

a

les propriétés eíTeotielles

a

un inílrument de celte

efpeee: car,

JO .

la force éleéhique étant tres-foible ,

il faut un inílrument tres-mobile

&

fort fenfible, aum

ut!

poids de

8

grains poré fUf la petite plaque, le fait-

iI

bailrer de plus de

4

pouees,

I

La

force éleélrique étam fort ehangeante, il faut un

iollrument, leque! n

'agiff.ot

pas par (aut, foit en état

de donner

11

chaque inllant fes varia.tions;

&

celui-ci

lendant toÜjours au repos,

&

n'étam fodten u hors de

C!et état que par la répul!ion des plaques, il baiffe au

m emc inlhnt que cetre répulfion diminue,

&

hauffe

de

meme auffitÓt qu'elle augmente. C'en un fait dont

des expériences fans nombre nous ont affurés,

M.

d'Ar–

ey

&

moi.

E nfio il eíl ulliverfel

¡

car on voit que le véritable

IIttlromelre

eíl la verge eylindrique

V,

qui détermine

par le nombre de fes parties élevées au-deffus du point

(le repos , la quantité de la fOl'ee élearique . o.r

il

u'eíl

pas diffieile d'avoir une

verg~

eylindrique d'une ligne

de diametre .

11

eíl vrai que le diametre de la petite

plaq ue

L,

&

fa dillanee

11

la grande

H

au point de

repos , peuvem produire quelques différences dans la ré–

pu lIioo; mais il eíl faeile d'obferver [Cutes ces propor–

tions: de forte que tout le monde pourra faire un

éle–

arometre

qui s' élevcra de

la

méme quantité pour ia

m~me

force éleélrique. Propriété qui me parolt une

des plus remarquables de cet inílrulnent,

&

qui eíl une

de eelles qui y eíl le plus

a

delirer, commc je l'ni re–

marqué au commeueement de cet anide .

Gn objeélera peut-etre, que la différeote den!lté de

l'eau dans les différens climats, for mera un obllacle a

cene univerfalité.

11

eíl clair cepcndant que [Cutes les

fois que I'on fera une verge qui defeendra de

4

pou–

ceS pour

3

graios, on aura un

élearomotye

qui ind,iquer,a

¡,

tl'eS-peU-pres les memes degrés de la force' éleéln–

'lue que le neme; ear quoique daos un pays chaud u–

Ile pareille verge fUt un peu plus repouífée, puifqu'el–

le reroit plus gro(Je que la ubtro , ce feroit d' une quan–

tité fi peu cOllfidérable, que cette répulfion oe pourroit

entrer en eomparaifon avec eelle de la plaque .

Eofin on pourra alléguer eneore , que les différen–

tes pon tions de

l'lltaromeere

par rapport au cadre

&

ii

la lanterne , changeroot fes élévalions apparentes , mais

il eíl mujours facile d'avoir le rapport de ces éléva–

tioos par la méthode fuivante . Ayant plaeé,

l'élearo–

metre,

&

arrangé le tout comme pour faire des ex–

p~riences;

eharge'!. la petite plaque de cet inftrument

T ome

V,

ELE

403

de 8 grains par exemple,

&

voyez de combien de de–

grés fon ombre defcend en conféquence rur le eadre'

la fomme de ces degrés comparée

ii.

celle qu 'un

me:

me poids aura fait parcourlr

i

I'ommre d'un autre

él.–

arome/re

rur lequel on aura fait la meme expérience,

donnera le rapport précis de leurs élévations.

D'aprcs cetro defoription de

l'élearome&re ,

&

de la

maniere de s'en ferv ir,

il

pourra paroltre

il

quelques

perronne~

d'uo ufage pen commode, par les diverfes

at~entions

qll'i\ exige,

&

par la néeelli té olí l'on eíl

d'obfourcir le lieu olí l'on fait ces expériences , pou

c

pouvoir juger de fes élévations

&

de fes abaiITemens:

mais fi I'on rai t attemion

a

la nature de I'éleétrieilé,

&

a

I'impoffibilité d'obferver de pres, eomme je l'ai dit, les

divers mouvemens des corps éleélriques ; on yerra que

¡¡

eet inftrument a quelque chofe d'embarraffal1t dans

fon ufuge, c'eít en quelque fa<;oD une fuite néce!!hire

pe la nature de la force éleélrique qu'il doit mefurer.

J'ai fait voir au commencement de eet article, que

de 10US les phénomenes de. eorps éleéhiqnes la répul–

fion étoit le feul qui fournit un moyen fQ r

&

général

de mecurer la force de I'éleélricité. Cependant com–

me il

y

a

des cas olí I'on eíl indifpeñfablement obligé

d'employer les étincelles , tels. que eeUI, par exemple

OD. I'on veut, par leurs différentes grandeurs, juger de

~

den!ités refpeétives du fluide éleétrique dans les corps

entre lefquels ces élincclles partent; je crois devoir a–

jouter ici la defcriptioo d'une efpeee de

Jphintherome–

tre

ou

mefrtre-étineelJes ,

dont je me fers,

&

au mo–

yen duquel 00 peut etre

a

tres-peu pres fUr, que les

ditrér~lIles

grandeurs ou forces de ces étiocelles naiíTent

uoiquemeot des différemes forces de I'éleélricité, ce qu'

OD ne peut faire en les tirant

a

la maniere ordioaire :

car, felon cene maniere, 00 peut, quoique l'éleélri–

ci,é

refte toíljours la meme, on peut, dis -je, faire

partir ces étineelles de plus pres ou de plus loin, com–

me je I'ai dit , non feulement en les tiraot de corps de

figures

&

de volumes différens , mais eneore en les ti–

mm

de parties plus ou moins ti!Tes de la furfaee d'un

meme eorps. L'inílrument dont je vieos de parler, ea

eonílrllit de la maniere fu ivante.

Dans un tube de verre

TT

(fig.

77.)

reeouvert par

les deux bouts de dCl1x plaques

P S, PI,

fe meut li–

brement, mais fans jeu, une baile de metal

B,

ada–

ptée

a

l' extrémilé d'uoe verge de fer quarrée

V V ;

cene verge pafIc a-travers un trou de la m'cme forme,

pereé dans la plaque

P S,

daos lequel elle s'ajuíle par–

f:ti tement. On voit par cetre difpotilioo, qu'on peut

bien faire mou voir la baile dans le tube d'nn bout vers

l'autre, mais qu'on ne peut lui faire prendre d' autre

mouvemeot, .Sur l'¡:x trémité de la verge

VV,

qui dé–

borde la plaque

P S,

foo t marqués des degrés , afio

qu'on puifle juger de la diílance olí la baile fe

tr~>uve

de la plaque

PI:

00 pourroit pour une plus grande

précifioo , en place de ces degrés , adapter

a

I'éxtré–

mité de la verge une vis qui feroit la fonétioo du mi–

CFometre.

iD'apres la defcription de eet ioftrument, il eíl fa–

cile de cotlcevoir comment 00 s'en fert,

&

comment

il

remédie al1X ioeonvénieos que j'ai fpécifiés plus haut.

Gn voit en premier tieu, qu'en le prenam par le tu–

be,

&

le faifam roueher par la plaque

PI

fur le eorps

éleélrique dont on veut tirer une étincelle, cette plaque

s'éleélrife au meme degré que ce corps,

&

qu'au mo–

yen de la verge

V V,

on approehe graduellement de

la meme plaque

la

baile

B

(qu'on en teooit aupara–

vaot fon éloignée) jufqu'a ce que l'étincelle p'lrte.

Oc

cet effet arrivaot dans ¡'inílaO[ précis olí cetre baile fe

trouve a la diílanee requife pour qu'il att tieu, on re–

connolt cette diílance par le nombre de degrés mar–

qués fur ceHe

ver~e.

0 0

voit,

2

Q .

que ces diílances

ne peuvent venir lci que de la différence de la force

éleétrique, parce que ¡'étiocelle pan tofijours entre les

m~mes

corps, la plaque

PI,

&

la baile

B;

&

que

c'eíl rofijours des: memes points de la baile

&

de la

plaque puifque cene baile oe pouvam que s'en , éloi –

gner

o~

s'en approeher. les différens poims de fa fur–

face inférieure doivent tofijours regarder les memes points

refpcélifs de eeHe plaque.

(T)

E L E

e

T

u

A l RE,

f.

m.

(Pharm.) L'élelluaire

cíl une compofitioo pharmaeeutique, deflinée

a

l'ufage

intérieur, formée en incorporant une ou plu!ieufs pou–

dres avea du miel ou du firop, des extraits, des pul–

pes, des gelées, des robs , des conferves,

&

quelque.

fois des vios dou!.

Les

éleaua;reJ

font folides ou mous. Les premiers

fom plus eounus: fous

le

n0m de

tablettcJ ,

&

il

ea

Eee

2.

me-