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39 8

ELE

.

l'

e bout de cette chalne étoit

ti-

de fes t!némltés; autr d

.

piés de long enúme

l'é

á

une canne de

ver~e

e ctn;¡ on vouloit a'u ti l-de-

t

'oie

tr:lO(merrre qU3D

, .

qu on

PO~ \

.. ' d globe en lui appliquant le bou t de

fer

l'é/, «rlClte

u

,

Té '

1-

, • ti

a

la canne de verre.

Out tant aln I

la

chalne

'f1

oté le lobe

&

apres cing ou úx tours

préparé, on a :PPliquila chaine

a

une des ex trémités

de roue 0;1 a rretée

a

la (oie; on

a

obfer vé que dans

du 11!-de-

.e

r

fl : nt la baile fufpendue

a

fon autre extré·

le .m emo:

I~t

les feui/tes d'or. O n

a

repete la meme

mllé altlrOI

d ' .

d

l' b

11

¡-

e x

érience, en

approc~ant

le, olgt e

~

a.

e , au ,eu

de Plui préfcnter

/es

feuIlles d a r, a,fin. d eh tIrcr une

é–

. 11'

&

I'on a obfervé que

1

éunceJle frap pol t le

~~fee ~~

meme inflane qu'on

appl!~uoii

cha¡n~

a

l'au-

g

emité du til de fer! cet

IIll1ant

étalt alfém ent

fafliff.~~le

par une

femblabl~

étinceJ le qui (ottolt du bas

de la chaine, quand on . l appeocho!t

~u ,

til-de-fer :

o~

ces

deus étincelles panolelll en meme tems, (atls qu

on pút y remarquer la moindre (uccemon.

1 30.

L orfqu'on éleél:riroie co:

In~ me

fi I ¡j'e rer plié

en deux " comme dans I expértencc précédellle, en le

touchant fimplement

~l1e

fois avec . la

ch~¡ne ,

&

en I.a

retirant aum-tÓt; on s en

appet~~

que fa. venu éleél:n–

que fe confl!rvoit pendant clllq

a

fix mlllutes plus ou

inoins fo ivanr I'état de I'armorphere. Or1

a

remarqui:!

3nm

q~e

cette vertu s'évanotiilfoit des qu'oh avoit tiré

J'étincelle en le lOucha11l du doigt, '<J'uelqbé parr, que ee

fa t . Corhmc done on avoir obCervé <jans

I'expéri'enc~

précédente, que la matiere éleéhique S'étáit élnncée

dans un illflallr d'u ne des extrémités de ce fil-de-fer

jufqu'a I'autre , on a cherehé

a

déeouvrir fi ceHe ma–

riere pourroi t revenir (ur (es pas avec lá \neme

v~ te()e:

c'en pourquoi on

a

en €ote éleél:rifé le ti

I-de~fer

en lui

applíquam

la

ehaine;

&

on s'en aifttré par les feui lles

d'or, que

1'lIeélricité

élOit .parvenue júfqu" la ha lle :

alors on a préfenté le doip,t

a

cette m érhe exrrerhité

du fi l-de-fe,

a

laquelle la chalne venoit d'etre appJiquée ,

&

il en en fOrli aUmtÓt UDe

~tinceI1e;

au

nH~me

in nan t

on préfenta les fcuilles d'or

.a

la

b~lIe

qui ne les 'a pas

auiTées ; d'ou il

a

paru éviden t que la m atiere éleél:ri–

que répandue dans le til-de-fer s'élOit toute portée vers

le doigt en rérrogradant avec une vi,relTe preCque illlinie.

On voit par le détail de ces expérienees: ]

0.

Que

la

mariere de

l'rlellriúté

fe communique

a

tous les

COrps non éleél:riq ues, de quelque grandeur

&

de quel–

qu'étendue qu'ils puilfen t

~'tre;

&.

que les etfets de eeue

matiere naus fOil! (en fibles tal1l qu'i l's ne tiennem (ju'a

? es ,corps ' éleariques

&

qu'i1s ne commuoiquenr poim

a

d aut(es .

_

:>.0 .

Que cette matiere fe répand dans ces corps en

'u ne qna nrité d'autan! pllis confidérable qu'ils ont plus

de forfaee

&

de longueur; qu'elle (e dinribue unifor–

m ément dans toute leur étendue, en Corte qu'elle n'en

jamais plus abondante dans une panie que dans une au tre.

3"·

Qu'apres s'€ne eornmuniqn'ée de eene maniere,

el!e en (Ort avec la meme libéné , des qu'on Jui éta–

bll t quelqu'c pan une communication. avec la terre.

4°·

Que de m édiocres in terroptions dans la eontinuité

de ces eorps ékarifés , n'em pechenr pas la propagarion

du fluide éleél:rique,

&

qu'il

palr~

avec a!le1. de facilité

au-tra vers de I'air .

5° .

Que cette matiere fe répand avec une viteife

prodigieufe, puifgu' elle parcourt un efpace de

:>.000

{ol Ces dans un innant indéfinilfable.

.6° .

Qu'elle fe meut en rétrogradant, avee la meme

" itt!le .

a

la li mpie approche d' un corps 'non élearique.

7°.

E nfin qu'on peut accumuler une grande quantité

de ceu e matiere

en

appHquant le g lobe

a

d'es corps non

~Ie-aflques ,

d'nne tres-grande étendue

&

parfairemem

,l\olés , comme

a

des lames de méral tres-Iongues

&

.d ulTe grande fuperficie . On a trouvé depuis quelques

a.unées d'autres m oyens de condenfer dans un tres-pe–

tI! .fpaee beaucoup de m:niere éleél:rique: nous ex ami–

nerons ailleurs ces différens moyen; .

170)'0:'

e

o

u

p–

l'OU'DR OYANT

&

F EU E·LECTIl I QUE.

é

~es

conféquenees qUe nous veno ns de titrer des ex–

f

ylences précédemes , font connol tre en général les

t'!

9

ue

}a llamre

obCe~ve

dans. Jes phénomenes detl'é-

e"'lCtt<

&

dan

I A'I1'b '

.

re'

d 1

tiere él

a.

s a

,,1

rt Ulfon 'llll

.e

,alr e a ma-

gurder

~

fique dans les ditférens c6rps; on peut 1es re–

pliquer

fam~c

antan t de p.ciOO-¡fes, qui Cervent

a

ex–

celte

matic~eus !ra~de

partie des effets

furplella~s

de

c aUlions qu'il'

f

a rendre raiCon de toures les pré–

c es : c'en pour aur. prendre pour le fu eees des es périen –

préeéder

l'exat~~~1

nous avons jugé

ii

propOs de faire

priétés

de

cene

ma~i~~e ~ous

al lons faire des autres pro-

ELE

L e premier ctfet gui nous manife ne dans un -corps la

préfence de la matiere éleél:rique, en ('amaél:ioll des

I'elits c0rps legers qu'on lui

pr~Cente :

les corps

n~ru.

tellement éleél: riques pcuvcnt alltrer de

IOUS

les pOl lllS

de leur forface; mais ils n'auirent guere que eeux qui

Oll t (té frotés

&

Icur nttraaion en touJours dirigée

(uivam la

lig n~

la plus courte, c'en ce qu'il en aifé

de voir , en frotam un globe de verre

&

en le pl.pne

au lnilieu d'un gf3nd cercle de fer, garni dans fa

dr–

confétence de plulieurs brins de fil égaux,

&

plus couns

que le rayan du cereJe: tQUS ceS ti ls glli del'roiem

pendre parallelemem par l' etfet de Icor gravité , Ce–

rol1l

dirigés ve" le centre du globe, s'il

a

élé fro té

(ur

(Oh

éQU3teur. , ou bien vct'S le centre de tout autre

cerde parallclc , que I'on aura froté; comme s'ils é-

. toient de venus des layons de ces cereles . U n rube de

verre , un bft lOn de círe d'Efpagne, un morcean d'am–

bre, n'altirellt jamais que par le cÓté par lequel ils out

été frotés.

Mais les corps qui

(0 01

élcttrifés par communica–

rion ar.eirent CenOblem em de tous les poims de leur (ur–

face,

&

il paroi t autam qu'on en peut faire l'eflimatie n

par les eITetS, que ¡em force

attraél:i~e

en égalemcnr

répandue dans touS leurs poillts . On voit néanmoil1s

que la matiere éleél:rique Ce déter mÍlre plus faeilemem

vers les angles

&

al1X part;cs (aillames des barres

qu'on élcél:rife , qu'au m ilieu des furfaces planes: ain(i

un globe de métal an ire égllcm em de tous les poims

de Ca (uperfieie,

&

il en en de meme d'un parallelepi–

pede;

cependan~

I'amaél:ion fera toujours plus fenlible

aux angks de ce

derni~r

corps , qu'au milieu d'uoe de

fes longues (urfaces : mais ceuc variété dans la force

attraaive ne dépend, fuivan t toute apparence , que de

la fi gure; car un tuyau de fer-blauc conique paroit al–

tirer

biell

plus fortemem par la circ0nférellce de (on

plus g rand cerele, que par (a poiille.

Le mouvement par lequel les eorps legers tendent

verS les eorps élettriques , en toujours réeiproque; ce–

I

ui qui en le plus mobi le , va co nnammenr vers ce–

l ui qui en fi xe ,

&

touJours par le plus cour! chemin:

s'ils

(0111

mobiles touS les deux , i1s s'avan eerolH I'un

.vers I'autre; onva voir dans les experiences (uivanee$

des exemples de

ces

di/terens mouvemens.

]0:

Pré(enwL un tube é leél:rique

a

de perites feuilles

d'or pofées (ur une plaque de cuivre palie, elles vo-

leront aum -tÓr vers le rube.

'

2°.

Su(pend'ez un tube éleél:rique par deu! cordons

de (oie , de la longueur d'une anlne,

<&

préCent<1.-lui

une feuille d'or que vous tiendrez. 'entre vos doigts , le

tuoe s'aVllnocra vers la fcuille.

3'°.

S i une perfonne élea rifée ,

&

montée (ur un pain

de réOne ; tiem dans (a m ain la plaq ue de cuivre poli.,

(m

laquelle (oienr pofées les feuilles d'or ;

&

qu'une

autre perfonlle, qui n'en point élcél:ri'qlle , approche l'e

doigr au-delfus de la plaque, on verra aum -tÓe les feuil –

les d'or, qlli étoiem de vennes éleél:riques par commu–

nication, (e porter vers Ic doigt de la perfonue qui

n'ell:

poim é leél:rifée .

4°.

E ntin'

(j

l'on (u fpend deux boules de papier do–

ré,

i

lix pouces de diflanee I'une de I'autre, la pre–

m iere par un ti I

de

foie dc deox

a

trois piés ,

&

I'au–

tre par un .til d'arge n! tres-fin

&

de memc laugeur;

&

ú on approche le tube de la -boule qui en :fu Cpendue par

de la (oie pour I'éleél:rifer, ces de'ux boules s'av"lIee–

ron t I'une vcrs I'autre avec une égale vltelfe, quoi–

qu 'i l n'y en ait qu'une (eule d'éleél:rifée.

Tous les , corps legers, ex cepté la fi«mme ,

(001

at–

t¡rés par les corps éleariqu es , mais non pas lOUS

u–

vee la meme force: les feuilles d'or, d'argem , de eui–

vre banll,

&

en général toutes les paniculcs m étalli –

ques, amincies

&

rendues legeres, paroilfcnt

,1

toutes

chafes égales, etre artirécs plus vivemenr que les au–

tres corps . Mais la matlere ,

&

m €me la fi gure des

corps fous lefq uels on pofe ces pan ies minces des mé–

raux, appmte un.e grande dilférc nce dans le s eITets fen–

fi bks d' attta&ion; ces Cupports doivent I:tre parfai te–

m ent non é leél:piq ues:

&

a

cet égard, rien

I1C

conviene

micu x que des plaques de métal poli ; ainú, toutes che–

(6S

égales, les feuilles d'or feronr attirées bien plus vi–

vement de delfus une plaq ue de 'cuivre poli que I'on

tiendra :\ la main, que · de de!lus 'une glace 'de m em1!

granJeur. L'élevation du fUPPor! doit etre proportionnée

á

I' étendue du corps éleéhique,

&

iI

ell IOnjours plus

a vantageux que ces fuppom (oiem élev és de deul{ Oll

trois piés de

t~rre;

car on aura IDujours beaucoup plus

de petoe

a,

~rurer

avee

le

rube , des feu illes d 'or .po-

fées