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/

ELE

400

P te /i

1'00-

préfente

eur diffi pation fera bien plus prom d

le doigt , quelques pouees au-dellos u petit monceau

de

:l0~ffi.~.re.

anaehe

a

l'ertremité de la barre un pe–

.

n.~

I °dn

élnl plein d'enu, garni d' un /iphon

ti!

vallleao e m "

.

é .

&

'1

dont la branehe la plus longue [Olt eX!

f1e~1re

. cepl-

laire I'eau qui ne peo t eouler que ¡¡ouue a .goutte

pa~

la

br~n ehe

de ce liphon, eoulera d un [eul

Je.t,

lor~q~

elle fora devenue él eétrique avec

!a

?arre;

&

fe dlvl–

fera en plufieurs tilets tres' tins,

q~l.

s écarteront les uns

des autres comme les

til~ts

de

1

algrene.

Tous e;s effets d'attraétlon

&

de. répulfion ont

~uffi

l ieu dans le vuide, avee quelques elreonllances parlleu-

lieres.

d d'

11

paro;t done, par tout ce que nous venons e .

1-

re de I'attraétion

&

de la répu lfion,

1°.

que les corps

l egers [ont anirés par ceux qui. [om

~leétriques,

jufqu'

a

ce qu'ils [oienl au talH éleél:C1fés qu eux. par la com–

munieation

&

que leurs 3tmofpheres (Olene devenues

3uffi den[es' que eeUe du eorps qui la leur a commu–

niqué.

20.

Que des le moment qu'ils ont acquis cene at–

mofphere, I'attraél:ion celTe

&

la répullion commellce:

3".

Qu 'il n'y a de répullion qu' entre les eorp! qUI

fOil I devenus égalemelH éleéhiques .

40.

Q ue cene répu lfion dure, tant qu,:

fu~fille

,I'égale

denlité des atmofpheres ,

&

qu elle celle des qu on af–

foiblit l'une ou l'autre ; qu'alors l'attraétion reeommen–

ce jufqu'a ce que l' égale denfité foil rétablie, d'ou

il

r éfulte une llou velle répulfi ol1.

5'0.

Que la répulfion peut fubfiller entre deux corps

qui ne

le

fo nt jamais anir és mutuellemene , pourvll qu'

ils ayent des annofpherp.s éga1ement den fes ; comme

entre un

nouve~u

tube de vene,

&

la feuille d' or re–

poufíée entre deux feuilles d'or repoulTées par un me–

m e

o u par deus différens tubes ; entre deuK tulíes de vel–

re frotés ,

&

fufpendus par des foies; eOlre deux cu–

bans de foie frotés

&

approchés l'un de l'autre; enfin

entre tous les corps éleétrifés par eommunication,

&

qui

cO llfervent !eurs atmofphe res éleé1:riques .

6".

Que

la

répullion

dI

d' aUlan t plus forte entre

deux corps éleétriques, c'ea-a-dile qu'ils s'éloignent d\!–

vantage l'un de I'autre, qu'ils

[001

plus fortement éle–

étrifés; enforte que par les e[paces dont ils s' écartene

dans- leurs ditlerens degrés de répulfioti, on peut elli–

mer leurs forces réciproques éleélriques. On s'e/l [er–

vi av ec avantage de eette

pcopriét~

des eorps éleétri–

ques , pou r mefurer leurs différens degrés d'

éleélricité .

Voyez

ELECTRO~1ETRE.

_

Nous ne faurions rapporter dans cet anicle lOmes les

décou venes que les Phylieiens om fa ites pendant ces

dernieres années fur

l'lleélricieé ;

nou s noos contentons

d'a voir donné ici une idée générale de la dillributio'n de

celte matiere dans les différens corp; de la nature,

&

d'avoir expofé les effets de fa propriélé amaétive

&

Té–

pulfi"e. N ous examinerons ailleurs [es autres proprié–

tés.

Voyez

C

o

U P - F

o

U D R

o y

i\

N"

e

o

N D U–

CTEUR, FEU E'LECTRIQUE, M¡iTE·OR ES.

Cee artirle efl de M .

L E

M

O N N I E R

medecin ordi–

naire de S.

M.

a

Saint-Germain' en -Laye ,

&

de I'a–

c"d,mie royale dCJ Sciences, auteur des ("tic/es

n

¡–

MA NT, n l GUILLE,

&c .

E LEC TRI C

1

T

I!.' M

E'n I C

1

NA LE. Des le tcms

qu'on n'cmployoit encore que le tube de verre pour

les expériences de

l'éleélricit ;,

quelq ues phyficiens a–

voient recherché les effets qu'étoit capable de produire

fur le corps hnmaill la matiere éleRrique aétuellement

en ':létion. L es déco uveC!es furem

trcs-~ornées ,

paree

que le frotement du tube ne donnoit pas des réfultats

diexpérience allez fenfibles; mais

a

peme eut-on fublli–

tué le globe de .¿ICe au tube , que les merveilles de

j'<leélricité

fe déve lopperent plus [enliblement dans u–

ne longue [uile d'expériences,

&

pacurem dans un plus

gr~nd

Jour . L es aigrettes lllmineu[es , les torrens de lu–

n~lere

qui foc tirent des barres de fer éleéteifées , répan–

dlrem ,une odeur de phofphore qu' on n'

a

pas pu mé–

~?nnoltre.

La fali ve lumineufe qui

foC!

de la bouehe'

une .perCon ne aél:uellement éleélri[ée

le íang lumi-

~eux

Jai\litlant d'une veil!e ouvene, la 'terrible commo–

~~~s' l~a fe~ou{fe

que fai t fentir l' étil1celle foudroyaote

parler

~:f :~ence

de L eyde ; ces fa its principaux ,

fa~s

étoir un de

tr~s,

tiren! conclure que le. corps humam

q ue' que

C~t¡

u, al!,ples m3gafi ns de matiere éleélri-

,

e

mallero. y élo'

d

1

corps d'une

m

bT _

It, comme ans es autres

ble d,' une

infla~

lIt: étonnallto.; qu' elle y étoit eapa–

fone d'elplolion

t.nall?~

géné;a\o.

&

fubite, ou d' une

.

) qu

tam amfi mife en aé1:ion, elle

ELE

parcouwit en un inllant les plus petits canau!; qu'elle

dcvoit par conféqucll1 produ ire des changemens lur le

fluide nerveu x'

&

on a meme

foup~ol1né

que la ma–

tiere de ce flu idc coolenue dans les llcrfs des animaux ,

ea de natuee éleétrique. D'ailleurs l'idé. qüe fournil le

fourmilk'ment, produit dans les partles éJ.étrifées, a

donné lielJ

a

tcOter quelque chofe pour reudre

¡'¡Ieélri–

cité

utile " la Medecipe.

On s'ell donc délerminé

11

appliquer le globe éleétri–

que a la Medecine, on a tenté de guérir

!C:S

paralyti–

ques;

M.

l'abbé N ollet, avec M. de la Sene, de l'a–

cadémie des Sciences , one les premiers tenté ces expé–

riences : leur exemple a été bient6t [uivi par

M.

Mo–

rand

&

d'autr.s habiles phyfidens.

On tit d'abord rubir la co¡:nmotíon de Leyde plu–

licms fois

&

plufieur~

jours de fui te', a difUrentes per–

fonhes de l'un

&

de l'autre [ex e . Dans quclques-unes

la commotion pacut ne [e faire que peu - a - peu

&

par

gradat ion, dans les partíes paralyfées;

d'autr~s

la fenti–

rent des les prem ieres expériences : pre[que tollS eurent

des douleurs fourdes,

&

une cfpece de fourrnill ement

\ dans les organes paralyfés, plufienrs Jours apres que les

expériences furem faites. Mais aucun ne

IlH

guéri

a

Paris.

D ans €e tems M. le Ca·t, célebre chirurgien de

Ro–

üen, tit part a

l'

académie royale des S ciellces,

d"n~

il

dI

corre[pondaOl, de la guérifon

(j'

un paralYlique

qu'il avoit éleétrifé. Le f.1i t pacut furprenanr,

&

l' on

penfa qu'il ' pourroit bie n y avoir quelques circon(Jances

dans certaines paralylies d'ou dépendroit le [ucces de

l'éleélricité .

M. 'Louis ' [o utint a-peu·prcs dans le meme tems,

que l'on ne pouvoit guérir la paralyfie par le moyen

du

g

lobe éleétrique. _

.

M.

] allabert, habile profelTeur de Phylique

a

Gene–

ve , communiqua

ii

l'aeadém ie royale des Sciences dont

il

ea

correfpondant, un fai! des plus étotinans .

C'

ea

la guérifon prefque tOlale d'un bras paralY liq ue

&

atco–

phié depuis plus de dix ans.

M .

Jallabert inllruit des

tentatives peu heureufes qu'on avoit faites

a

Pari s

&

en divers autres Jieuk , en communiquant fimp ement

nu! malades la commotion de Leyde comme

00

le

f3it ordinairemene, voulur s'y prendre d'une autre ma–

niere.

JI

éleétrifa fortement fon paralytique;

&

de !ou–

tes les parties de la peau qui répondeot aux difierens

mufcles moteurs de l'avant-bras

&

du bras, il tira [uc–

celIivement un g rand nombre d'étincelles . Des les ple–

m iers jours le malade eommen¡;a a oremuer· les doigts ,

&

11

faire quelqu'aurre

mouvem'~ne.

Les expériences a–

yam été continué.:s tons les jorors de la meme manie–

re, la liberté

&

l'étendue des mouvemens de lOut le

bras paralytique,

augm~nterent

par gradation

&

a(fez

rapidement; mais ce qui furprit le plus, ce fut de voir

ce bras qui depuis long-mns étoit atrophié

&

en par–

tie delTéché , reprendre nourritnre, groffir

&

redevenir

prefque [emblable au bras fain : alors

00

obferva qu'en

tir3m les étincelles fur les difiérens mufcles de ce bras

pqra lytique, il Y paroirroit en méme tems

~ne

agitation

involon laire dam les tibres, une efpece de mouverp.ent

vermiculaire, ou comme un petit mouvement con–

vulrif. Enfin le malade fut éléétrifé ju[qu'a ce qu'

iI

pCtt porter la main au ehapeau, l'óter de deflus

[:1

lete

&

l'y remettre,

&

[oCt lever encore certains corps

pefans.

.

Le fai t publié par M. ]allabert átoit trop authenti–

que

&

trOP intére(fant, pour ne pas mériter beaucoup

d'attention; il étoil, ce femble , contirmé par des ex–

p~rienees

faites

a

Montpellier par M. de Sauvages, qui

annonc;:oient le meme fueees. Mals comme depuis

long- tems on a pris le fage parti de ne pas tirer. des

induétions trop précipitées,

&

de ne point an no neer sie

déeouvertes qu'elles ne foient conllatées par un grand

nombre de faits, l'académie coyale des S ciences char–

gea M. l'abbé Nolle! de répéter la nouvelle expérien–

ce , en fuivant la méthode de M . ]allabert. M. le

comtc d' Argenfon, mioiflre de la guerre, don na les

ordres néeeflaires pour que les expériences purrent ctre

fa ites

a

l' hetel royal des Invalides. Elles y

001

été

fuivies long-tems

&

avec beaucoup d'attention , fur un

g rand nombre de [oldats paralytiques, en préfence de

plulieurs medeein s

&

chirurgiens; mais le réfultat n'en

a

pa~

été favorable , oulle guérifon, pas m eme aucun

efiet qui la nt efpérer. On a feulement ob[ervé ces

mou"emens fpontan és ou convul fifs dans les dittérens

murcIes d'ou on tiioit les étincelles; ce qui ell tm1-

JOurs un fait treS- fing ulier .

( L es habiles gens, tels que

M.

l'abbé NoIlet, ne

,

[ont