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39 6

ELE

d

b

arce qu'il n'ét3blit plus de com-

la verCU u tu e, op

o

01

deviendra lui-meme

munication avec la terre , m31S .'

d

ro-:

1

éle'éhique,

&

fera capable d'aUlrer

&

e repouller es

P

etits carps legers o

o d

b d

Si I'on attache

:i

l'extrémlté , u tu e es corps na-

tureIlemel1t éleariques, te Is oqu

J)~

morcequ de verre,

un bacon de foufre ou de clfe d Efpagne, ces, corps

ne dimil1uerolH pas

11011

plus, oco.'nme nous I

av~ns

dé 'a dit la vertu du tube, mals lis ne recevrOIH Ja-

J· s de' lu'l comme les métaux la propriété d'anirer

&

mal

.

I

d' . l'

.

d repoulTer de pems corps egers: ou on VOlt que

lc~

courans de

la

matiere élearique parrent. avec

u~e

tres-grande facilité

d~ns

les corps

~on

éleaflqu,e.s, pUlr–

que ceux - ci en devlwnent élea"fés,

&

qu tls leur

fervent de moyens pour fe: diffiper

&

fe répandre

da~s

la terre; au !ieu que les corps

naturellemen~

élean–

<Iues ne re y oivel1t n en du

.tu.be,

&

ne fauro.'enr

tranf~

mellre {es émanalions .. VOICI quelques e¡¡pénences qUI

continneront cene vénté.

1 Expér;ence .

Si on mct une barre de fe.r ou tout

nut;e corps uon éleariq ue fur un guéridon de verre

d'un pié

&

demi de .hauteur

&

bien fec, on fur un pain

de cire un peu épals , fur une malfe de foufre ou

de réline,

& e.

enforte que cene barre {oit abfolument

ifolée

&

éloígnée de cout aurre corps; aUm-IClt qu'on

approchera d'elle un tube de verre nouvellement fro–

té , elle pourra allírer de petites feuil.les d'or banu, ou

d'autres corp\ legers ', de touS les pOlll ts de {a furface,

&

dIe confervera cene vertu pendant quelq ues minu–

tes meme apr es qu'on aura éloigné le tube.

Ces elfe ts d'attraaion

&

de repulllon feront d'aurant

phl\

vifs

&

plus

fenli ble~,

que le ruhe ama éré plus

rapidement fror é, que l'alr de l'armofphere fera plus

fec ou dans l'égaliré de toures ces circonflances , fui–

van'r que la barre aura' plus d'étendue en longueur

&

eo fu rface; enforte qu'un long tuyau de fer-blanc de

q uarre

a

cinq pouces de diamerre, ainfi élearifé par

Je rube, paro¡rra atrirer beaucoup plus vivemem qu'une

fimple barre de fer moins grolfc

&

beaucoup plus pe–

f.~me

.

Mais fi au lícu d'un corps métallique on mct fur le

guéridon de verre quelque corps que ce foit , facile

:l

éleétrifer par le frotement; par exemple, un long ru–

y3u de verre' bien fec, un écheveau de foie, un pain

de réfine, ou un long .canon 'de foufre, aucun de ces

corps ne deviendra élearique par l'approche du tube,

011

ne recevra tout au plus qu'une tres-foible vertu .

N ous exceproos cependant un cas particulier, dans

leque! le 'verre alrocié

:i

d~s

corps non-éleariques, re–

r;oir beaucoup

d'é1.ély;e;:é

par commuoicarion. Ce cas,

donr l'e xamen nous meneroit erop loio, a rapport

a

la f.meure expérience de Leyde o

I/oyez

cene e.xpérien–

ce

au mot

C

o

U P-F

o

UD R

o y

A N T

o

/l.

Explr;enee .

Lorfqu'on éleari{e une barre de fer

poCéc fUf un guéridoo de verre fi q uelqu'un y appli–

que le bour du doigt, elle celfcra aufli-rClt d'etre éle–

élriq ue, quelque rapidement que I'ou cou.tinue de fro–

ler le rube;

&

la meme choCe .rrivera,

(j

au lieu d'y

m eme le doigt, on

y

a!laclle une petite chalne de

mi –

tal qui rraine JU[<IU'" rerre. C ependant

ti

la perfonne

q ui [Duche la barre , efl montée fur un pain de réfi–

ne; ou

(i

la chaloe, au líeu de tralner a terre, e!l CoO–

tenue par un cordon de Coie, non-Ceulement la barre

deviendra éleéhique, comme

11

l'ordinaire, en appro–

chant le tu be , mais la perlonne

&

la chalne recevrollt

3Um

de

l'éleély;e;té

par communication.

/l/.

Expériente .

Si au lieu de coucher

a

la barre

avrc. le doigt,

00

lui touche avec un morceau de ver–

re bIen fec, un biron de cire d'Efpagne, un morceau

d'ambre ou de ¡ayet, dIe deviendra tout aum éleari–

que

~

l'approche du tube, que

Ii

rien ne lui rouchoit o

On voit donc par ces expériences que les corps non–

é\céhiques , rels que les m étaux, 'les hommes,

&c.

r e<;olvenr de la mariere élearique par la fimple appro–

ch~

du lube de verre fro ré' qu' ils tranfmeuent cetre

!n

a~

matiere,

&

la partagent avcc les autres non–

na~ t1~ues

qui leur loo r conrigns ; au líeu que les corps

&

~~e

ement éleariques ne rer;oivent rien du tu be ,

c ar

(j

\~rmettent

pas

ii

(es émanarions de fe répandre ;

&c

n'avv ~rre ,

la

Coic, la cire d'Efpagne, le

foufr~ ,

élrique

l'e

l : nt

h~as

la propriéré d'arrerer la matiere él e–

r oíem j'amais

~en~omelle?

de

l'éleE/r;e;eé.

ne nous fe–

m ariere fe dim Cr

u~

renhblcs,

&

les courans de ceue

en

appercumon~ ~ICllt

dans la terre fans que nous nous

C 'en

poúrquoi ¿na mefure qu'il, Cortiroien r du rube.

fupporter ceux

a

qe~p

oye ces rOrtes de corps pOllr

UI on vcm communiquer de

l'éle-

ELE

élr;e;el.

On fe fert de cordons de foie, de crin ou

de laine, quand i1s ne fom pas trop peCans,

&

qu 'il

efl 'plus commode de les Cufpcnd re. On poCe les plus

folides fur de s pié-d'c!laux garois de glaces éramées par–

~eOo'us,

fur des pains de cire jaune, ou fur des maf–

les de poix

&

de ré fines feules ou m elées enCemble,

&

auxquelles

iI

efl bon d'ajourer du Coufre

en

pou–

dre, pour leur donner plus

de

dureté

&

de féchcrelfe o

On verle ces marieres fondues

&

mCíées, daos des

caines de bois de deuK p;és en quarré,

&

de deux pou–

ces de profondeur, ce 'lui farme des gareaux tres-com–

modes pour éleariCer des hommes . On doit touJours

prendre garde que tous ces fupports foient bien fecs

&

un peu chauffés auparavant qde de faire les expéricn–

ces;

&

I'on doir choili r, auram qu'¡¡ efl polible, un

lieu fec

&

va!le .

L es expériences Cuivames vonl répa ndre encore plus

de lumiere fur routes ces obfervarions; en meme rems

qu'elles feront connoitre de nouvelles propriérés de la

mariere élearique. N ous avons préféré de rapporter

celles dans lefquelles on ·éleariCe par commun ic3rion

une ou plulieurs perronnes, parce qu'ell es nous décou–

vrcnt quelques phél10menes que le fent íment feu I peut

faire appercevoir; mais

a

l'exception de ces phénome–

nes, on doir enleudre que rollt ce qui arrive

ii

des per–

fonnes éleariCées, anive aum au.x méraux

&

aux au–

tres corps non éleariques, pourv!t qu'ils foient exaae-.

mcnt dans les memes circonl1ances.

I Vo

Explr;enee.

Si dans un lieu fuffiCammen t fpa–

cieux on fait monter un hom'me fur un pain de rcli–

ne bien fec, d'env iron qu iu 7.e pouces de diametre,

&

de fept

a

huit pouces dOépailfeur,

&

que d'une main

cet homme rouche legeremelH la partie fup érieure du

globe randis qu'on le frore

&

qu'il rourne avec rapi –

diré, au bout de quelqucs feco ndes il . devieodra éle–

arique depuis les piés juCgu'a la rerc, ainri que dans

fes habits,

&

on -¡murra obferver les phénomenes fui –

vans .

1 0.

Son autre main

&

toutes les parties de fon corps

attireront

&

repoulferont de tres -loin les perirs corps

legers; Cavoir a la dil1 ance de trois

11

quarre piés,

&

m eme davanlage , ri le rcms efl favorable,

2°.

Tous les corps non-éleariques qu'il tiendra dans

fa main, s'éleariCeront ca mme lui, pourvu qu' ils ne

rouchent qu'a lui feul, qu'i ls fo ient fupportés par des

corps éleariques bien féchés. Bien loin que ce corps

en s'élearifant diminuent la vertu que la perfonne aura _

rey(le . du globe, elle paroltra au cOIICraire un peu plus

forte, ram dans eerte perfonne que dans les corps qu'

elle- tiendra :

&

(i on augm ente prodigieufement l'éren–

due de ces corps, fur-tout en Curface

&

en longueur,

par exemple,

(i

on fa ir communiquer cetre perfonne

!i

uoe longue chaloe de fer, ou eneore m ieux

a

de gros

&

longs lu yaux de fer-blanc fuCpendu s

a

des cordons

de

Coie, la yerto éleélrique paroltra de beaucoup plus

forte dans la perfonne élearirée, ainli que la furface

de la chaine ou des tu yaox .

3°.

Si ce rre perfonne donne la main

a

une autre–

remblablement poCée fu r un pain de réline, celle-ci de–

viendra aulli élearique que la prem iere ,

& iI

en arri–

vera de meme

a

aurau t de

perfonn~s

que l'on voudra ,

pourv (l qu'elles foient coures poCées fur des

ma&Íerer

éld lr;'lues,

comme des pains de réli ne ,

&c.

&

qu'elles

fe communiquenr uniquement emr'elles, foir en re don–

nant la main, foi t en renant les extrémirés d'une barre

(lU

d'une chaine de fer, ou de tour autre carps Cem–

blable qui puifTe tranCmetrre

l'éleE/r;';té.

Mais la 'vertu

celfera dan s ro utes

:i

la fois,

Ii

une perConne qui n'cll:

poin! élearique , en touche une feule de la bande,

Oll

s'il

y

a quelqu'a tltre communicati<]n direae Jlvec des

corps non éleariques.

II

efl cependant arrivé quclque–

fois, lorfque

l'éleélr;eité

étoit bien fo rte, qll'une per–

fonne efl deCcendue de delfus le pain de réline,

&

a

marché quelques pas daos une chambre, Cans perdre en–

rierement fon

éldlrie;té:

mais on a coOjours obCervé

que fa vcrtll diminuoit tres-rapidemenr;

&

<jU>!

cetre

expérience, qui parolr contraire aux effers ordinaíres de

l'éleE/r;e;:é ,

n'avoir líeu que dans un tems tres-Cee ,

&

fu r un plaocher natu,ellem ent un peu élearique .

4.°. Si la premiere perfonne qui a Ca main é tend ue

fur le globe celfe de le· toueher randis qu'on le frote,

elle confervera pendant quelque tems

l'éleélr;cieé

qu'elle

aura rcc;ue, ainli que routes les perConoes qui feronr é–

lea riCées avec elle, ccpendant les effers d'attraaion

&

de répullion s'affoiblirollt infenli blemetlt jufqu' s u poine

de: difparoltre; m ais ils s'évaooü iroieot fUf le champ,

(i

cet-