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394

E,LE

pour objel que de préveuir les fch ifmes ,

~

alTO rcr le

repos de l'Empire par un réglement en for me. .

Ce fu r done la bulle d'or publiée en J35"6 , qUl for –

ma le collége

éleaoral

&

réduifil

?l

fepe le nombre

des éleéleurs ' mais il a' élé depuis augmenté de

i

eus .

Poyo

COL L

~'G

E

&

13

u

L LE .

Po)'rz , "ufo

L E–

CTEURS, CONST ' TUT'ON DE L

EMP ' ltI!,

EMP 'R E,

D.ET

E,

&,.

d'é

I

.

Couro"ne ¿¡ea.ral" c'ell

un bonoc l

~ar

ale en-

touré d 'hermine, fermé par un

deml-c~rcle

d or, le lOut

e ouverl de perles:

iI

e(l

furmoneé d un globe, avee

\lIle croix au-delTus.

Poyez

C o

U R

o

N NI! .

Poyez le

¿¡iélionn de 'I"rév.

&

Chamber¡ .

.

"

E

L EC T O R

A

T, f. m.

(Hifl·

&

drolt publt,

d"/lJlemngne)

c'ell le n? m qu:on

do~ne

en Allemagne

aux lerritoires ou tiefs unmédlals qu. fOn! polTédés par

l es

éleéleurs, comme grands officiers de ¡'Empire ,

Po)'ez

E

L E

e

T E U R S •

e'e(l

I'empereur qui donne I'invellilure des

lJeaornt¡,

eomme des autres liefs immédials de l'Empire ,

011

ne

peur créer de nouvel

Ileaorat

en A llemagne, f.1ns le

confenlemeul uon-feulcment des éleéleurs, mais enco–

re de taus les élals . Un

éleaorat

ne peul e ne ni ven–

du ni aliéué , ni parlagé; mais il appanie.!! de plein

drdil au premier né d'uu éleéleur lilc. L orfque la

Ji–

gne direéle d'uu éleéleur viem

a

manquer,

l'l/eélorae

doir palTer au plus proche des

agnal~

de la ligue colla–

rérale. Quant

lUX

éleaorat f

ecc létiall iques,

iI

fonr

dé–

férés

a

ceux qui ont élé él Qs par les chapin es.

Poyez

/'

artiele

E

L E

e

T E U R S •

E L ECTR I C ITE' ,

f.

f.

( P h)'fic¡tu )

ce mor (j –

gnifie en général,

le¡ _ffet¡ d'u". YIlaticre trh-filt ide

&

trh-fubtile ,

dilférente par fes propriétés , de IOU–

les les 3ul re:¡- matieres fluid es que nous co nnoilTons ;

que

1'0 11

a reconnue capable de s'unir

¡,

prefque IOUS

les corps, mais

a

quelques-uns préférablemenr

a

d'lu–

tres ; qui paroll fe mou voir

a

vee une !res-grande v¡ref–

fe , Cuivan! des lois particulieres;

&

qui produi l par fe s

m pnvemens des phénomenes rres-íi nguliers , dont on va

elT~y"

dan's cet article de donner u ne hilloire.

Les

Cemimen, des Phyfic iens loot partngés rur la cau–

fe de

¡,¡/,aTi,; té:

IOUS cependanr convicnnent de I'e–

xiflence d'uue

m!te;ere iI.éIri'l"e

plus ou moins ramaC–

f"e autour des corps éleélrifés,

&

qui produit par fes

m Ullvemens les effets

d'éleari,ité

q ue nous apperce–

va n ; mais ils expliquent ehacun difie remmenr les <.:3U–

fe;

&

les direélions de ces difierens mo uvemens.

Po–

yez

F

E U E' L

l-.

e

TRI

Q

u

E,

ou nous rapporterons lenrs

opiuions. N ous nous contenterons d'expofer ici les prin–

cipaux phénomenes de

I'élearicité,

&

les lois que la

oature a paru fuivre en les produifalH.

Comme on ne conno¡t poill! encore l'elTence de la

m atiere éleélrique ,

iI

efl im poffible de la définir an–

tremen l que par

Ce s

principales pr" priélés. Celle d'at–

t irer

&

de repoulTer les corps legees,

ell

uoe des plus

r emorquables ,

&

<lui pourroil d'aulant mieux fel\'ir

a

e araélérifer la maliere éleé1rique, qu'el le ell joilltc

a

prefque IOUS fes elfe l' ,

&

qu'elle ell fail reconnoitre

airémenr la préfeoce, meme dans les corps qui en con–

riennent la plus pelile qU3nti lé.

On lrouve dans les plus anciens monu mens de la

Phylique, q ue I<!s N3tmal iflcs out conlJu de lOut tcms

:lU

fu"in

la propriélé d'altirer des pailles

&

aUlres corps

legers. On s'ell apperc;:u par la fuile que les corps bi–

tum;neux

&

rélineux , lels que

le f oufre, le jayet, la

ú re , la r/jine ,

avoien t auffi celte proprié,é; que

le

'lJerre, le¡ pie"r" préticufeJ , la f. ie, In laine

,

le cri",

&

prefque rous

le¡ poil¡ d" a"imflfix

al'oient la me–

m e VCrlU ; q u'il Cuffi! de bien fécher ch acun de ces corps ,

&

de les froter uo pen , pou r voir voler vers cux rous

les corps Icgers qu'on lenr préfente. Sur ces cxelll–

pies on a depuis chautfe UI1 peu plus vivc,n enr,

&

fro–

avee plus de palience une intinité d'aulres corps,

&

on leur

~

trou"é aoffi la m eme propriélé ; enforle

q~'en

poulTan l plus loio cet examen, o n s'ell a(Juré

qu,: 10US les corps de la nalure peuvem devenir éle–

a nclues , pOurvu qu'ils Coien! au paravanr parfailemen t fé-

chés

&:

frotés .

'

r ¿anmoins les m élaux fe fonr con ll ammen t foullraits

a

cel.te

éprell ve ; rougis ,

frolé~ ,

baltus, limés , ils n'olH

Ja';!31S

dO~~lé

le moindre tigne d'amaélion éleél rique;

e~.

,?rte

qu "is fOil{ Ulle excep,ion

i\

la regle gé nérale ,

~~(Jt'd qu~ _~

eau

&

!Oute, les liqueurs qu'il ell impoffi –

"e e o umenre nu fcolcmenl.

En

e ~a ll1l!1ant

11

quel degré IOUS les corps de

la

na–

tur.e

de v le~lneO[

éleélriques par l'efret du fro lemellr, on

VOl! que ¡ on

p~tlt

de[cendrc par ulle infinité de ouan-

ELE

ces de

ceUI

qui s'éleélrifent beaucoup

~

facilement

a

ce~x don~

la verlu le reLld

a

~eine

fenfible, JuCqu'; ce

qu ón aenve aux mélaux fu r Idquels, comme on viene

de

~e

dire , le frorement n'a aucun efrel; c' ell pour–

quol on a parlagé en deux c1aflcs générales tous les

corps

~e

la nalUre,

fui\~ant

qu'i1s foO[ plus ou moins

fufcepr1blcs

d'¡leélricité.

'

On a compris dans la premiere clalTe, ceu" qui s'é–

leé'tri fem trcs -facilcmen! apres avoir élé un peu chau(–

f¿s .

&

frot és ,

&

on les appelle timplemenr

corp¡ ile-

ar"l"n:

lels fonl ,

_

),0

Les diamans blancs

&

colorés de 10Ules efpeces,

le rubis , le faph ir, le périodore, I'émeraude, I'opale,

I'amelhylle, la IOpare, le berll, les grenals, entin le

cryllal de roche,

&

10US ceUI qu'on appelle

cai/Joux

d"

Rhi'J, de Midoc,

&c.

2

o

L e verre

&

tous les corps vilritiés; favoir les

émaux de IOUle eouleur, la porcdaine, le verre d'an–

limoine, de plomb,

&c.

3

0

Les baum es , larmes

&

ré(joes de loutes efpeees,

lelles que

la

poix noire, la poix-réfine, ' Ia lerebemhi-

11~

cu ile, la colophone, le baume du Pérou, le ma–

llle, la gomme-copal, la gornme-Iacque,

&

la cire,

&c.

L es bitumes , le foufre, le fuccin, le jayel,

I'a-

fphalle ,

&<.

.

fO Cerlains produils des aoimaux , lels que la foie,

les plu mes, le crin, la laine, les cheveux,

&

10US les

poils des animaux mOrls o u vivans. ·

.

L a

fecoode c1alle cOlHienr les corps qui De s' éle–

élrif'cnr pas du rout par le frmemeO[, ou du moios

!res-peu,

&

que

1'0[1

nomme pour cel elfet

non

-

n.–

arig"";

favoir,

1

L'eau

&

toures les liq ueurs aqueufes

&

fpiritueu–

fes, qlli fonr incapables de s'épaiffir

&

d'ct re frolées_

2 °

Tous les mélauK parfaits

&

im parfails ,

&

la plu–

parl des minéraux ; f.,voir I'aiman t , l'aIHimoine, le 1.inc,

le bifmuth, l' 3gathe, le jafpe, le m arbre, le grais>

I'ardoife, la pierre de taille ,

&c.

Tous les animaux vivar¡s,

a

I'exception de leurs

poils. On peu t y joindre auíli la pluparr de leurs pro–

duils; favoir le cuir, le parchem in, les os, I'ivoire,

la

corne, les dems, I'¿caille, la baleine, les coquil–

les,

&,.

En6n les arbres

&

to ules les planles vivaoles,

&

la

pll.parr des cho fes qui en dépendent, lelles que le

til, la corde, la roile, le papier,

&c,

Ce n'ell pas que ces corps ne puilTenl jamais deve–

nir éleélriqucs par d'aulres moyeos que par la chaleur

&

le fro!emcnr, mais parce que ces deux préparalioos

leur fo ,n ordinairement

infuffi faot~s

. En efr.t, quoique

les mélaux

&

les liqueurs ne puillen t pas devenir éle–

élriques par la voie du fro lement, ils le deviennent

rres-bien, comme nous le "errons daos la fuitc, dans

la

limpie approche d' un autre corps éleélrifé.

IJ

ert

vrai que ces corps ne peuvenl m anifeller la verlU qu' ils

re<;oivem , que dans de cerlaines circonllallcc:s ,

&

qu'

ils la perdem avec la meme facilité qu'ils la rec;:oivent,

/i

on ne prend pas quelqlle précaution pom la leur con–

fer ver,

&

la tixer, pour aintj dire, dans leur é tendue .

Cette précau lion, pon r le dire d'avance, con

tille

a

les

pofer fu r des corps éleélriques un peu élevés ,

&

d

les

éloigner fuffifammenr de ceux qui pourroient leur en–

lev er les courans de matiere éleélrique,

a

meCure qu'

on le s ré'pandroit fur eux.

Ainfi une barre de fe r deviend ra éleélrique par I'ap–

proche d'un tube de verre fro lé, ti clle ell fO'l!.enue ho–

rifol1lakm enl par deu" autres tuyaux de verre bien fec s ,

o u fu fpcndue pa r des cordons de foie, ou enfin pofée

- (ur uu pain de réfi ne de quelques pouces d'¿paitleur ;

&

00 éleélriCaa de

m~me

I'eau

&

les aUlres mélaux ,

ainfi que taus les aU lres corps qui ne pouvant elre é–

leélrifés que !l es-peu par le (rolemenr, fonr rangés daps

13 clalTe des

non-éhari'l/l".

Ceux-ci acquéreront me–

me beaucoup. plus

d'll,arúité

par le moyen que nous

venous d'indiquer, q u'on ne leur en pourroit jamais

exciler en les fro tant.

L e frolemenr a paru nécelTaire en général pOU r e x–

ciler les mou\'cme'ns de la matiere éleélrique ,

&

r~n­

d,e appareu s fes efrets d'artraéliQn

&

de répullion,

&

il Y a mcme tri: s-peu de

C(;:lIpS

qui pu ilTcnr. de veuir é–

leéhiqucs l:1ns cetle préparatton; cependant II fuffit que

que!ques-uns le foiem de venus fans ce f<coun, ni ce–

lui de la commu nicalion, pour qu'o u puilTc conelure

q ue le frOle')1en l n'ell pas ab(olu ment elfemie l

a

la pro–

Quélion des efiéls de

1'¡leélrúité .

En ellel , un gros

m orceau de fuedn o u de jayet, dont

la

furf.1ce ell lar-

ge