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DOC

pteot

p~rfonoe

de I'eumeo: ce qui a été (agement

é–

labli , parce qu'on peur avoir obrenu

~~s

degré's par fur –

prife _

11

ne luffir pas d'ailleurs qu'un

doé!",r

In ir

(.1-

vanr , il faur .qu'il foir de bonnes mceurs

&

de bonno

doéhíne.

Ceux qui

On!

obtenu en cour de R ome des provi–

lions en forme gracieufe, fom de meme fujers

a

l' e–

xamen 10d qu

1

il s'agir d'une cure , "icariar perpétoel, ou

autre bé'né'fice ayanr chargé d'ames _

V.

I'ldit

de

169f–

" I"t.

3.

, L es

doé!.""

en droit joüi{fent de plulieurs privilé–

ges.

Par exemple, en fnit de bé'néfice, lorfque plulieurs

gradués concomenr, le

doé!ettr

en droir crt pré'féré au

licentié;

&

en cas de concurrence entre plulienrs

do–

é!.,,1s

en diftérente5 facultés , le

doé!e!,r

en Théolo–

gie ert préferé au

-doé!mr

en droit, le

jloé!.",.

en droit

canon el1 pré'féré au

doé!Ulr

en droit civil, le

doé!eur

en droit civil au

doé!etlr

en M edecine : mais les pro–

fe{fems en Théo logie des maifons de Sorbonne

&

de

Navarre, les profelJeurs en droir canonique

&

civil,

&

meme tous régens fcptel1:lires!, foor préféré's aux

do–

é!mrs

el1 droit ou aurre faculté .

. Deux

doé!etirs

en . droit ayant é'té'

re~ as

avocats le

meme jour, la préfé'ance fut adj ugée au plus anejen

¿.é!mr,

encore qu 'iL fat infcrit le deroier aans la ma–

tricule;

&

l'on ordonna qu'

a

l' avenir en pareil cas,

le plus ancien

do,lfmr

feroit infcrit le premier dans la

matricule; cela fut ainfi jugé au parlement de Toulou–

fe, le

24

Novembre 167 1.

Les

doé!ellrs

cn droir portent la robe rouge . Ceue

prérogative leur ert cornmune avec les licentiés , du

moins dans certaioes univer.lités, comme

a

Touloufe,

ou Ics licentiés en droir font dans l' ufage de porter

ainfi la robe rouge, comme font auro

3

Paris les

li–

centiés en Medecine ; mais cene robe des liceoriés

&

limpies

dol/cttrs

en droit, efl en quelque chofe diflé–

rente, pour la forme de celle des profe{feurs . Les

do–

é!cttrs

aggrégés portent ordinairement le chaperon rO\l–

ge herminé ;

&

lorfqu'ils préfident aux ¡hefes, ils por–

tent la meine robe que les profe{fe urs.

Un

doél...r

eo droit, mineur, ert refl ituable poor

cau[e de minorité, 10rfqu'iI fe trouve léfé, de meme

que tout autre mineur; parce que la foibleífe de I'age

ne peor étre [uppléée par la fcience du D mit.

Sur les priviléges des

doé!cttrs

en général, on peut

,'oir les rraités fairs par Pierre L efnandier, par JEmilius

Ferretus,

&

Everard Bronchod\ .

Voye:<.

al<ffi

Frao(::

Marc.

'om.

1_ 9ttejt-

8r. 360_ 636.

6so.

688.

&

689.

&

,om .

JI.

'l,uft.

303-

&

f43 . jean Thaumas,

al<

mot

Doé!."r.

Les

dotlellrJ

en droit étan t du corps de l'univerfité ,

ont été long-tems fans pouvoir fe marier, non plus

que les principaux régens

&

autres membres de I'uni–

verfité; on regardoit alors ces places comme affeaées

¡¡ I'Eglife: ce qui fut cxaaement ob[ervé dans toutes

les facultés, ju[qu'a la réforme qui fut faite de .I'uni–

verfité de' P.aris par le cardinal d'Etal1!evillc , légat en

France, leque! permit par privilége !pécial aux

doé!mrs

en M edecine, de pouvoir etre mariés -. Les

doé!mrs

en decret préfenterem leur requete

a

l' univerfité le 9

Pécembre

I

f34,

pour obtenir le meme priyi lége; mais

ils en furenr déboutés, fauf

:l

eux de .fe pourvoir en

la cour de parlement , pour en t tre par

ell~

ordonné

ce que bon lui lembleroit _ Ce qui pouvoir donner lieu

a

cette difficulté, ert que ces

doé!ellrs

n'

étaien! alors

gradués qu'en droit canon feulement : depuis , le parle–

ment permit le mariage

a

ces

doé!."rs

en decret;

&

le

premier de cet ordre que I'on vit marié fur la Rivie–

re, vcrS I'an 1ff2 , qui fut depuis poucy,i de I'érat de

Jieurcnant -¡¡énéral de Chatelleraud.

Voyez

les

rccher–

,hes de

Palquier,

liv.

l/l.

ch.

xxjx .

D

o-.c

T E U R

A

G G R E 'G E' •

D

O C T E U R E N

D

E C R E T

ou

D ecrctis.

DOCTEU

R

EN DROrT CANON.

D OCTEUR EN DROIT CIVI L.

DOCTE UR HOÑORA l tlE AGG REGE'

Do

C T E U R E'S

Lo

I

s.

Do

C T E U R - R e'G E N T _

Voy. Ñ-dev.

D OCTEUR

EN DROIT

( A )

Do

C T E U R

in

litrO,!""

'Jure ,

Do

C T E U R E N

M

E DE C

t

N E;

c'ert le titre qu'on

donne

ii

ceux qui ont le droit d' eufeigncr toG res les

parties de la Medecine,

&

de .Ia pr3tiqner pour le bien

de la fociété. Ce droii ne s'acquiert qn'en donnant des

prcuyes authentiques de fa capaci lé devam des juges

3-

voüés par le public. Ces juges ne peuvenr ctre que des

DOC

7

Médecins . C'ert

:l

CUK

feuls qu'iI

app~rtient

d'apprétier '

le mérite

&

le fuvQir de ceux qui fe dellinent

ii

I'exer–

cice d'un art

fi

impórtanr

&

Ij

difficilc . D e-U vient

ql1'ils forment entre eux une fac ulté, l' une de celles

qui compofent ce qu'on nomme l'

fmiver(ité.

f/oye~

U

N I V E R S I T E'.

Mais quoiqlle la faculté de Droit

précede celle de Medecine , il n'y a entre les

doé!e1trS

de ces deus facultés d'amre prééminence, que celle de

I'ancicnncté de leurs grades . L es Medecins ont toOjours

joiii de tomes les prérogatives

&

immunité's attachées

aux Ans nobles

&

libéraux; ils peuvenr, ainti que les

amres gradués, impétrer des benéfices ecc1éfiafli ques _

Le degré de

doé!wr

Icur donoe le droit de faire cKé–

cutcr leurs ordonnances par rous ceux

a

qlli ils

001

con- o

lié I'adminirtration des différens moyens qu'ils employent

pour conferver ou pour rétablir la fanté. l.e C hirur–

gic n ert chargé de I'application extérieure,

&

l' ApCJthi–

caire, de la préparation des r'emedcs; mais c' ert

~u

Medecin

a

les diriger

&

:l

préfider

11

leurs rravaux;

e'el!

:l

lui

a

découvrir la fource du mal,

&

i\

en in–

<l iq uer le remede :

iI

y a donc entre eux

lln~

fubordi–

nation légitirne, une fubordination fondée fur

la

nature

des chofes ,

&

fur I'objet meme de

I~ur

élUde;

&

c'ert

par-la qu' ils concouren t au bien gélléral des citoyens .

S'il n'y a aucun art qui exige des connoiíTances plus é–

(endues,

&.

qui foit

fi

important par fon objet, que

celui de la

M~decine,

on ne doit pas etre étonné du

grand nombre d'épreuves qu' on fai t fu bir

a

ceux qui

veulent acquérir le titre de

doé!mr

dans cette facult é;

moi[\s encore. doit-on etre furpris qu'on attribúe

~

ces

. doé!eurJ

le droit exclufif de profefl'er

&

d'

exerd~r

la

Medecine : ce n'efl que par des précautions

(j

fages ,

qu'on peur garantir 'le peuple de · la [éduaion de tam

de perfonnes occupées fans ceífe

a.

imaginer diff¿rens

inoyens d' abufer de fa crédulité,

&

!le s'enrichir aux

dépells de la fanté

&

de la vie meme des malades qui

ont le malheur de tomber entre leurs mains _

Voyez

a

l'article

C

H A R LA T A N,

I'hirtoire des principauK em–

Pl'riques (¡ui ont trompé la cour

&

la ville_

Nous pourrions renvoyer

a

l'édit du roi du mois de M ars

'707, portant réglcment [ur I'étude

&

I'exercice de la

Medecine, ceux qui feroient curieux de voir tome la

fuite des examens

&

des épreuves publics, établis pour

conrtater

la

capacité des candidats qui fe dertinent

ii

la

profeffioll de cet art; ils y verroient I'attenrion que le

mO.narque a apportée pour renouveller les

défenfe~

ri–

goureufes , par lefquelles

i1

a illterdir l' exercice de la

M edecille

a.

touS

ceux qui o'ont ni le

lné'rite ,

ni le ca–

raaere de Medecin,

&

pour ranimer la vigilance des

fac ultés,

&

maintenir cette profeffion fi néce{faire dans

tout

fon

lu llre _

JI

Y

a quelques facultés, telles que celles de" Paris

&

de M onrpellier, qui exigent de ccux qui veulent y pren–

dre des degrés, bien plus d'aaes probataires qo'il [l'en

ert ordonné par cer édit ,

&

f.1

majert é n'a rien changé

11

leurs llfages

11

cet égard ;

e,!le

déelare

m~me

qu' a–

yant fait examiner les !Iatots de la faculté de Medeci–

ne

de Paris, il a été reconnu qu'on n'y pouvoit rie n

aJoiltcr pour le

oon

ordre

&

l' lltil ité publique;

&

en

conféquence elle vcut qu'ils foient obfervé's

:l

I'avenir,

comme ils I'ont élé par le pa{fé . N ous alloos indiq uer

ici la fuite des thefes, des examens,

&

~utres

aaes, qui

préparen t

a

recevoir le bonnet de

doé!wr

dans cene

faculté, la plus rigoureufe fans contredit de toutes cel-

les du royaume _

.

Cettc école de Paris a été établie dans la rue de la

Rucherie des I'an )47

~

; mais elle ert beancoup plus ao..

cienne. Elle fe trouve

aau~ll~ment

compofée de huit

profeífeurs, que la facult é chniHt 10US les ans parmi

(es

membres,

&

qui enfeignent dans, leurs cours publics

la Phyfiologie , la Pathologie, la Chimie

&

la Pharma–

cie, la matiere médicale , la Chirurgie latine, l' Anato–

mie, la Chirurgic

fran~oife

en faveur des jeunes Chi–

rurgiens ,

&

I'art des accouchemens pour l' inrtruaion

des fages-femmes.

.

C eux qui veulem parvenir au degré de

doé!eur

dans

celle faculté , doiv,ent d' abord aro rter pendant quarr,;

ans

311X

Iccrolls de .citlq

premier~

profe{feurs llommés ci–

delTus, qu'on nOlnme

les profeJj(l"s des I, oles ,

&

pren–

dre en meme tems tauS les

fix

mois une infcriptton

chez le doyon. Apres ces quatre ans,

fi

l' élUdiant

a

attein r r age de vingt-trois ans nu moins, il peut fe pré–

fenter pour fairo

13

licence, pouryil qu'il [oit muni de

les cert iñ cats d'élUde en M edecine,

&

de fes lenr<s de

m a¡rr~

es A rts;

&

iI ne peut en etre difpenfé que dans

le cns CJU il feroir déj:\

a08mr

de quelque faculté de

ce royaumc. Ce cours de licence qui dure deux ans

&

de