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DOC

fique, de L inérature ,

&e. Sa'IJant

S1

étend encore

a

d'auues objers auxqucls le mot

doél,

De

peut s'appliqucr .

Ainr. on dir d'un graud Prince, qu'il el!

[a'IJant ,

&

non qu'il el!

doéle

en l'ar! de regncr.

(O)

DOCTEUR,

f.

m.

(Hi/í.

al1C.

&

mod.)

tirre

honorifique qu'on donne particulicremcot

a

ceux qui

font profondément verCés dans la Théologie , la Ju–

riCprudence,

&

le Droie.

D o

e

T

E

U R

DEL

A

Lo

1,

(Hift.

ane.)

éloif par–

mi les Juifs un titre d'Qonneur ou de digniré.

11

el! cerrain que

les

Juifs eurene des

doéJmrs

long–

tems avane JdllS-Chril!, L eo! invel!iture, fi on peue

parler ain(j,

Ce

faiCoie en Icur menane dans les mains

une cié

&

les cables de la loi. C 'el! pour ce!a, Cclon

quelqueS aueeurs, que· J. C. leur dit)

Lru) xj.

p.

Malh."r

a

'lJOUS, doélettrs de la loi, paree 'l"e 'VOftS

a'IJez. emporté la

cié

de ¡cience, '1fte 'VOtu l1'étes point

tntrés 'lJolIJ-méme ,

&

'1rle 'Vo/tI a'IJez. empéché d'entrer

cetlX

'1lti

1"

'Vo·/dóie;:t.

L es

doéler,,!

Juifs Conl appellés autrement

rabbins.

POJez.

R

A B B IlL

Chambers.

.

D

o

e

T E U R

DE L'E

G

L

J

S

E)

(Hifl.

mod.)

el! un

nom qu'on a doqné

a

quelques-uns des peres, done

la

doél~ine

&

les opinions one ée.é le plus généralement·

foivies

&

autoriCées par I'EgliCe ,

On compte ordinairement qua!re

dorfleurs

de l'égliCe

greque,

&

quatre de l'égliCe laeine. Les prcmiers tone

faim 'AthanaCe, Caint Bafile, faim Grégoire de

~a"/'ian­

ze,

&

Caine ChryfonÓme; les autres fone faine Au–

guOin, faint ]<e"r óme, faiDe Grélíoire le Gralld,

&

Caine

AmbroiCe.

'

. Dans le

breviai~e

romain

il

y a un office particUlier

pour les

dorfleMI.

11

en differe de celui des confe(–

feurs, que par I'antiellne de

Ml'gnificat,

&

les le90ns.

D o

e

TE

1J)

R

(Hiftoire moderne)

eft une perlollne

qui

~

paUé tous les degrés d'une faculcé,

&

qui

a

droie

d'enCeigller óu de pratiquer la fcience ou l'an dont cet–

te faculté fait profeffion,

royez.

D 'E

G RE' _

Le eitre de

daéleHr

fut créé vérs le mílieu du dou–

zieme fiecle, pour etre fubllitué

a

celur de

maftre

qui

~coit

devenu erop commun

&

erop familier. On a ce–

pendan!

coo~rvc;

le eiere de

mafere

dans les commu–

nautés religieuCes

a

ceux qui font

doéleurs

en Théo-

logie.

,..

L'établilfelJlent du doél:orae -eft prdinairement attribué

a

lrneriu~ .

On croie que ce titre palfa de la faculee;

de Droit dans celle de Théologie,

Voyez. ci-apres I'ar–

tide

D

0

e

T

J!

U R

J!

N

D

R

o

t

T ,

, Le premier exemple que nous en ayons, el! dans

l'univcrliré de París, ou Pierre Lombard

&

Gilbere de

la

Porée furem créés

doéletlrs

en Théologic,

fa"",

T heo logi", dDélores.

'

.

D'autres préeelldent au contraire que le ciere de

do–

rflmr

n'a commcncé

a

~ere

en ufage

qu'~pres

la pu–

blication ' des

C~neences

de Pierre Lombard',

&

Coílrient

, que ccux qui om explillué

les

premiers ce livre

' dan~

¡es écoles, fom auffi les

premi~rs

qu'on aie appellés

dq-

rflettrs

.

.

-

II Y

en a qui fone remonter cette époque beaucoup

plus haU!,

&

veulcnt que Bede ait été le premier

doélettr.

de Cambridge,

&

que Jean de Beverley, mort en

721 ,

ait éré le premier

4Déleur

d'Oxford. Mais Spelman Coíl–

tiem que le mOl

aoéleur

n'l! point été en ufage en An–

glererre, pOur marquer un tiere ou' UD degré, jufqu'au

reune du roi Jeao vers Pan

120 7 .

.

, D

o

e

T E

o

R

en ginér"l, (Hip. mod.)

~l!

aum un

pom qu'on joint quelquefois :J,vec diíférenres épitnetes,

qui expriment le principal méritc qu'ont eu ceux que

1'on rec6noolt pour majtres daus les écoles, mais ce–

pendane avec une qualification particuliere qui les dinin-

gue.

·'

....

Ainfi Alexandre de H ales en appellé le

doéle/lr ir–

r¿frtlgable

&

1"

fontaine de 'Vie ,

comme dit Poffevin _

S,.

Thomas d'Aquil1 el! nommé le

doél",r angé/i'{/te;

famt Bonaveurure, le

dorfl.,.r flraphi'lue

;

J ean Duns

<;,U

S~Ot,

le

aDél".. ¡ftbti/;

Raimond Lulle, le

doélettr

l/l/m

mi

;

R oger Bacon, le

doéleur admirable'

Guillau–

me

~cham,

le

doa."r jingtilíer

;

Jean Ge(Con

&

le

eardmal CuCa, les

aDamrs ,brétiens';

D enis le Char–

treux, le

doéle"r extatiqtte .

11

en en de meme d'UDe

infini!é d'autres, doO[ les

~crivains

eccléfianique5 font

mentlon.

.

D o

e

T

E

o

R,

.6J"Al:KAAOJ:,

en

cncore le nom d'un

offieier particulier de

l'

égliCe greque qui el! chargé d'cx-

pliquer les éeritures.

'

Celni qui explique les évangiles, eft nommé

doélettr

des évangile5; celui qui explique les épitres de Caine

DOC

Paul, en appellé

doél. "r d. /'Apótre;

c:elui qui expli–

que les pCea1lmes , s'appelle

doél",r

de

p¡'''l/eier .

On I(s

comprend eous fous ce riere de

IJI~.w.Io.I"

qui répolld

a

ce que nous appellons

tb/% g"l .

.

L es

~v~qucs

grccs ,

en conféram ces Corees d'offices , lmpo{enr les mall1s

eomme dans les ordinations .

TrI'IJ.

&

Ch"mbers .

D o

e

T

E

U R

J!

N T H E'ó

LO

G

lE,

(Hifl. "tU}: )

ti–

tre qu'on donoe

3

un ecclétiaíliq ue qui a pris le de–

gré de doéleur dans une faculté de Théologie , en qucl–

que univertité.

V.ye

~

D

EG R

t!'s .

Le eems d'érude nécelfaire pour parvenir

ª

ce degré,

la cérémonic de I'inauguration ou pri[e de bonnee, ne

font pas eout-a-fait les m':mes dans tomes les univerli–

eés du royaume. Voici ce qui s'obCervc

a

c~s

deuK

é–

gards ddns

la'

faculté de Théologie de Paris.

Le tems d'études néceUaire en de Cepe ann.ées;

deu~

de PhiloCophie ) apres leCquelles on

re~oie

communémem

le bonnet de maltre-es-arts ; erois de Théo.logie, qui

.eonduiCent au degré .de bachelier en Théologie ;

&

deu~

de licence , pendant leCquelles les bachcliers (one

d~ns

un excrcice eonrinuel de theCes

&

d'argumelltations fur

l'Ecrieure , la Théologie fcolaniquc)

&

I'Hilloire cc-

clélianique,

'

I

LorCque les bacheliers ont

re~u

du chaneelier de I'u ,

nivertité la bénédiélion de licence, eeux d'cntre em( qui

veulent prendre le bonoee de do6teur, vom demander

jour au chanceiier, qui le leur atjlgne.

II

faut étre pre–

¡re pour prenare le Qonoet. Le ¡icentié pour lors a

deux aél:es

a

faire; I'un le j our m émc de la pri(e de

poonel, I'autre la veille. Dans cc1ui-ci il y

a

deux

theCes:

la

premiere Coíltenue par un jeupe candidat, qu'

oÍ:!, ?ppelle

"tllica;re.

VOJ~z

A

u

L

I

Q.

u

E '.

D euK. ba–

cheilers du fecond ordre d,Cpueent contre 1m ; le licen–

cié el! aupres de lui;

&

le grand-majtre d'';tuaes ql1i

a

ouven I'aéle en diCputam cantre

le

candidat,

pr~fide

~

ceue theCe qu'on nomme

cxpeélati'IJe ,

&

qui dure

enyiron trpi§ hel!res. Le Cecond aéle qui fuit immédia–

eemeuc, (e nomme veCpi!"rie,

arfluI 'lIe¡ptri"rttm ,

par–

ee qu'¡¡ ·Ce fll:e tonjours le fqir . D euK dQéleurs qu'

on appelle l'un

magifler rcgens,

&

¡'autre

r"agíftcr t'r–

minor(,..." interpre¡,

y diCpueent contre le licentié, c/ln–

cun pendant une demi - heure ; Cur un poinc de l'Ecri–

ture-fainte, ou de la morale. ,-!'aél:e eft terminé par

UII

diCcours que fait le grand-matrre d'études,

&

qui rOl1-

le ordinairemene Cur 1'¿lege du Cavoir

&

des vertus du

liceneié.

Poye;;

E

x

P E

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T A T I V E

&

V

E

S P

E'

R 1 E _

. Le lendemain matin fur les diK hcures, )e licentié

-revetu de la foufrure de doéleur, précédé des maffiers

de l'univerÚté

(&

dans

le~

maifdns de SorbQnne

&

pe N avarre, dLJ correge des bacheliers en licel1ce,

rev~tus de leurs fourrures) ,

&

accompagné de fO lí grand–

maitre d'études , Ce rend

a

la Calle de I'archcveché: il

fe place daos un fauteuil, le chan celicr ou le fou s–

chancelier

a

Ca drQite,

~

!e grand - maltre d'éludes

~

fa gauche. La cérémollle commence par un diCcours

que prononce ou lie le ehancelier, ou le COl1s-Ghaoce–

lier. Le récipiendaire y répond par un autre diCcours;

apres lequé! le

Ghan~el ier

lui

f.~it

prétcr les Cermens

f1ccolltumés,

&

lui met fon bonnet fur la

[(~te.

II le

re<;:oie a genoux, ' fe releve , reprend Ca place,

&

préli–

de

a

une theCe qu'on nomme

""Ii'lue,

parce qu'ol1 la

foíltienc dans la Calle

(mllá )

de I'archeveché . Le nou–

veau doé¡eur y difpute pelJdant environ \Ine heure con–

rre Con aulicaire: enCuice

il

va dans l'égliCe de . Notre- –

Dame,

3

Pautel des mareyrs, jurer fur les

SS .

Evan.

giles qu'i1 lui répandra fon Cang , s'jJ el! nécelfaire ,

pour la défenfe de 'Ia religion. Enfin fon

corte~e

le

reconduie

a

C~

maiColJ .

l\u

primá menJit

fuivpnt, c'el!-a-dire

ii

la plus pro–

chaine alfemqléc de la faculré, ¡¡ parojt, prcte les (cr–

meos accoílrumés,

&

des-iors ¡¡ en infcrit au nom–

bre des doéleurs. · Mais il 'l1e joüit pas e'hcore pour

cela de eous les priviléges, droits, émoll1mens,

&e.

atrachés au doélorat; il 'né peut ni affifler aux alfcm–

blées, ni préfider nus rheCes, ni exercer les fonél ions

d'exam inateur, cenCeur,

&c.

qu'au bout de (jx ans: a–

lors

il

CoG rien¡ une derniere Ihefe qu'on nomme

rcjtlm–

pte,

&

il

entre en pleinc joüilJaoce de eous les droits

du

d~élorat.

Vo.ye~

R P.S

'UJ.fP

T I!. .

'

L es fonétíoos des

doéle/írs en Th¿o{ogie

dans l'inté–

rieur de la faculté , fonr d'c¡aminer les candidat5 de

préfider aUX IheCes) d'y affil!er avec droit de Cuffra–

gc, el1 qualité de cenCeurs, qu'oñ uomme par Cemai–

ne

&

en cerraio nombre; de diriger les études des jeu–

nes rhéologiens , de veiller Cur les mamrs des bache–

liers en liceriee, d'aml!er aux alfemblées ordinaires ou

eltraordioaires de

la

faculré, d'y opiner fui vant leuri

lu-