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1

DYS

I '

I:.a c;udiré & la

~oo1iofl

en géuénnl , dilling.uenr les

\ diftérens tems dt:.

]'1

máladle ·.

DYS -

1

SI

tion,

&

d'arreter le flux de ventre .

00

peur employer

a

CQtte

fin

la diere

&

les

ret11ed~s .

.

00

pau! érablir ¡ommairemenr

)e

prognollic de la •

dyj/.,;ter'e''<J<

la maniere qui fuin ...Le vomilJemcn! qui

!u(viene nu" d)'llcmcniques ell r,es-.dUllgereux; C:cll lYn

ligne que l

'e.xu\

cérnrion

n

fo n liége \fans les perüs in–

[~ll ills :

lc ebnger,. cll ¡Uus grand',.'parc€ 'lu'ils fonr d'ull '

ti'fu plus

déli:::u ,

art'elldu' qu'i1s

na

fODr pas cldlinés ,

eomme les,

gro~, ~'

conreoir

des lI1atieres furceptibles

a

¡;Olllrséter une putréfuétioo' acrinJ(lluieufe; éraor plus voi–

lios

du foie,

il~

en

re~oivent

la 'bile plu pure,

p~r

con–

leq.uenr plus. active, plus irdrame: d'ou une plus gran-

Pour ce qui regard le premier de ces 'Illoyens, on

e0it

d'abo~d

avoir atremion

de

placer le lI1ulade dans

, . un lien íi:c; il faur lui

ordolln~r

le repos

&

lui facil i–

ter le fummeil': il doir évitcr [OUle point, loute con–

reo tion dlefprir .

L\

l'égard de la nourJiture,

iI

doit en

prendrc tres - peu dans

1e

commeooement, la quantité

de douleur.

.

. Cependant la

dy./fc"terie

qui ell produire par

de~

a–

Hmens

a q~s

&

par la bile jaun,e, fe guérit facilement;

'c'e!! le c00rraire> li eIle provient d'\Jne matiere pirui–

ICUre, falille,

p~rce

qu'elle s'arrache opiniatrémem aux

t\li1iqucs des intellins,

&

agit connammem fur la me–

me panie, qu'ellé n¡lIlge .& pénetre plus ·profondément,

La

dyrre"teri~

qui ell produite par une mariere bilieu·

fe,

noir·atre, ell mo rtelle, felon Hippocrate,

aplJor.

.xxjv. (eél'.

4. paoce que l'ulcere qui s'enfuic approche

de la uaUlre

dp

cbüncre, qUl ne guérit prefque' jamais,

quaod meme il

a

fotl' {iége fur . des panies exrernc'S-:

Si cependanr c'ell de l'arrabi,le p0rtée par un mouve–

rnent de cniCe dans les imonins., qui. ol!cafionne la

dy/'

feJ1terie,

la maladie n'.ell, pas

{j

daDge~eqfe;

mais il fau t

prendre

ga.de

a

ne pus prendre peil'o oe l'atrabile, du

fang tigé

tic

n0irar.e qui

a

'loug-t ems féjourné dans les

,boyau!{.

.

• ·Si les

d},íf~meriq\Jes

rendent par les felles. des

(aron–

el/les,

c'ell-a-dire', de perites portions de chair, c'ell

u~)

lign'e mortel, felon f:Vppoerate,

tlphot'i{. xxvj.

f~a.

4.

\ il il]dique la profondeuu de l'ulcere, ql!i dérruir la fub–

¡buce ' merni: du

b(l)~au

.

Les IOl1gues inComliies, la foif afdente, la douleur

dans la ·regi0n épigallr,i!ilue, le h0c9qer , les déJeétions

de matieroe fans me:Ian¡(e, noires, puantes; I'évacuatton

abondanle de fang,

anno~cent

le plus fouvént une

dyf-

I

lene.,,;,

morcene. Ce denlier ligne fair comprc:ndre que

les tuniques des inte(lios font pépétrées a·lfe'/. av.allt pour

q\le les vailfeaul{ fill1guins en f0ienr déchirés, ouverts.

Les goutteux

&

ceua.: 'qui om des ob!lru'ébioos

a

la

I

r:ue , fom foulagés lorf'lue la

dyjJenterie

' leur fun!.Íear.,

1"lon

r-lippoc,~te

d'ans les

pr.g;¡oftics,

&

apbor.

xlvj,

.Jea.

6, níaís dans, ce cas e(l -ce une véritable

dy.f!cnte-

rie,

& (1'eJl-ce pas ph1 r6,

UII'e

diarrhée

c~idque,

qui

feH

a

évacuer la mariére Ill0roifique?

.

Les enfans

&

les vieiilard& fuc<?ombent plus faoile–

mellt

¡¡

la

d,1fenterie,

que ceu x dll moyee. age, die

HipDocrate' daos fes ,

pro$nojlhs:

la raifon en efl t¡ue les

en FJ;lS fúnr d'uo tiífu lache, 'fur lequel la matiere mor–

bifique corro(ive fair plus de progres , & qu' ils fom

p!ns difficiJes

a

conduire da!,s le rraitemcnt de la

m~¡"die;

&

pou~

fes vieillards;

c'ea

qu'ils n'oar. paso

a!Já

de force, pour .éfi(ler

a

un mal qui les épuife beaucoup ,

&

qur

@cca lioone un grand rrouble dans l'<:economic a–

lIimale, pu,¡lgu'ils 0nt m0ins .de difpofitien que rous au–

tres 11

prpduire l' humeur dyífenlerique. Les femmes

(upponent auITi p'lus difficilemeot ceue maladie que les

h()mm~s;

cetle dítférence vient de la conftimtion plus

délic<l:te des

perfoon~s

du fexe: cep.endant

fi

la

dy./fewte–

ríe

furv ienr arrx femmes accouchées, elle n'ell pas dan–

gereufe, par-ce qu'elle fert

a

évacuer uoe partie des 10-

chies,

.

.

.

) La . comulfion

&

le délire

a

hlJ fuite de la

dyjJente–

)'ie,

&

le froid des eXlrémirés , aononcem uoe mort

pnl.:haiñe. S'jj furvient

a

--u n dylTenter,ique une in fla m–

matilíln

ii

la langu\'!, .avec difficul'ré d'avaler, c'ell fai t

du mal,ade,

011

peur l'arTCtrer au,x amllans . Si la

dy.f!e,,–

ter;.

ell mOllell'e, le malade périt quelquefoi; bient6t ,

comme d'ID's

la

premiere "'maine ou dans la feconde:

quelquefois la maladi" s'érend juCque dans la rroi(jemc.

I

Lorfque . la

dy.f!enterie

fe rermine

p.ar

un ulcere avec

fuppuration, les ¡;nalades rendent pendant long-rems des

mllieres pUllulentes par les felles ; ils s'épqifenr,

&

pé·

rilTer!t entiu cornrrie les pblhiliques.

.

~

La

dy.f!cnter;~

bén

:g.ne

dure .quclquefois

plu ~eurs

mOls

¡¡\ns avoir. de fuires blcn nchGufe;; la malIgne caufe

de,

IC~mpt0més

tres- violeos,

&

fait pétir plufieurs de

ceux qui eo fom atraqués:

011

l'appelle

pefiilcntic lle,

lorfqu'il cn meur.t' p{us qu'il n'en échappe .

Extruit de

Piron,

Selllíer~,

R ivie,e , Baglivi.

.

La curarion do b

dy.f!enteríe

doit tendre

:l

rempl ir

ie inaicarinllS (ni:,antes; favoir de corriger l'acrimonie

des humeurs qui 'en ell la caufc, de les évacuer, de

délerger les ,boyallx .affeétés, de. confolider l' exul<;éra-

. r

doit erre réglée par

les

forces, en raifon inverfe: on

doit toOjours avoit altention que daos le

cal

mCo me ou

il n'y auroit point de tievre,

iI

faudroit que le malade

r nbllint de njanger, parce que ce fout les organcs qui '

doivent travaillev

ñ

la digeftiotl , qui ront affeétés; ainfi

(lll

no

doir accorder que tres-peu. d'alirnens,

&

forf le–

geH,!

a

.plus fOrle raifon

s'

iI

y

Q

fi'cvre; ce qui doit

2rre ob'fervé fur-tout pendant les !reis prem,ers jours ,

apres lefquels,

Ii

rien ne contre· indique, on peut don–

ner du lait, qui nen-feule!J)ent

etr

une bonne 1l0Ultitu–

re, mais encore' un bon remede pour la

dyf/entcrip,

fur-tout li on y ajoOte quelque qualité demccati\' e. com-–

me d'y éreiodre une pierre, un morc.eau de fer rougí '

au' feu ; fi en.,le rend déter(jf, ddJiccatif, en y déln–

yanl du miel, en le eoupant avec la reconde eau de -

chau!: le petit-Iait peut etre aum· donné d:1ns la meme

VtlC ; I'uo & l'autre font tres·propres pour adouclr IOU–

tes les huriJeurs acres qui fe trOUvenl dans les boyau r,

&

pour en émouífer

l'

aétiviré corrolive.

Le

lait de

chevre doit erre

préf~ré.

&

¡¡

fOil défaut. le lait de va–

che. S'H y' a beaucbup de tievre, on pourra couper le

lai\ avec égale quál1lité d'eau de dviere; de certe ma–

niere il pourra etre enlpleyé fans crainre de mauvais

efters: s'l! !1'Y a pas de fievre, on pourra faire prendre

au malade ditterenres préparations alimenraires, avec le

h ir , des reupes de différentes man ieres , aliec de la fa–

rine du ds,

&(.

001

peut 3Um meler des reufs avec

du lai!.

L~s

légumes, comme les lenrilles, lel poi

s

cui\s dans le bouil1on de viande, font une bonne lIour-

ri~ure

dans cetre maladie; li elle efr opinHl'tre, on peul

avcir recours aux alimens allringens. Si les force Cont

bien diminuées,

il

faut empluy,er des confommés ,'des

gelées de' vi eUK coq: ',on peut 'dans ce eas accorder un

peu de bon vin, qui ne foil cependant pas violent ,

&

atre'l

modérément l1rempé. On cOl1(eille aum le ,'in

blanc avec l'eau fePrée, poor déterminer les humeurs

acres vers les cauloirs des urines,

&

les évacuer par

cetre ,voie'.

VI ellons

a

I'aut're partie de la curation, qui do¡'t

a~

lre opérée par le moyen ejes remedes. Pour remplir les '

indicatiohs qui fe préfentent, on doit " fel0n Sydenham, .

'employer la faignée, pour faire tévulfion aUl{' humeurs

qui fe .portent dans les entrailles, & qui engorgeut les

v~itreaux

de leurs membranes ; il faut 'par conréquent

détourner la Buxion aVIUlt que· oe travailler

?!.

lá gul!–

rifon de l' elluleération, 11

moios que le tra fpon de

I'humeur ne foit ceil;'.]ue, & non fymptnmárique.

hinli dans le caso ou

re

malade a des forces, flaroí t

d'un lempérament fanguin, robufle, on doit tirer du .·

fang des le commencement de la mal:ldie, avec mé

w

nagtmelJ!

&

en petite quantiré, parce que les fréquen–

tes

d~jeéNons,

I'infomnie

&

l'inftammarion qui accom"

pngnen¡ fouvem la

dyjlentert'e,

affoibliíleot beaucoup

&

promprement le malade :

(j

etle provient d'une fup–

pr,emon d1hémorr,e'ides ou de nleollrues, on doit don–

ner la pré'férel1ce

a

la faignée du pié: en un mor, ce

n'cll qu'en tihnt du fang que l'on peut arr.erer ·effica–

cement les progres de la' ¡;hlogoCe qu,' excire dans les.

boyaux l'ireitalioll caufée par' les humeurs acres , ron–

geanres.

On doit enfuite s'occuper , aum des les ,premiers joues

de la maladíe, du foin d'évacuer les humeurs; car

il

fcmit trop long de les .corriger , tur'- tout lbr.fqu' elles

, abondent : en reflant appliquées

¡¡

la partie (ouffrante,

elles

n~

ccITéroiem pas' de l' irriter 'jufqu'

¡j.

ce qu' elles

fuífent entieremeot adoucies. D'ailleurs on doir enCOre

fe propofer .par le moyen de- la purgation, de' diminuer

I 'engorg~mellt

des vailFeallx,

&

d'emperter les humeurs

furabondantes . S'il y a quetque difpofitiotll au vomitfe–

ment. on doit tenr'er de purger par cetre voie, parce

quc l1on- feulement on c[iminue 1;1 matiere morbifique ,

mais

011

fair une puilrante diveroon : c'ell ce qu' enfCigne

Hi ppocrate ,

nph.

xv.

fea.

6."

Pendan~

le cours de

" ventre opinia tre,

(j

le

~'emiífemel1~

furvient, il 16r–

" mine heureufemcnt la mirladie,,·. ' C'ell, dit Galliell

fur ce meme aphorifme, un des exemples de ce que

la

nat~re

s'efforce eje faire urilement, que le ¡nedecin

doit fuiv re:

iI

doit donc placer des le commen cell1ellt

l.es

remedes purgatifs, ou par haut ou pae bas;

&

,'í!

·ne

/