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DYS

chement de fes libres, proeédant de

h

gloutoncrie, de

la

voradté dans la manduearion, de ·I'abus des tiqueurs

fpiritueuCes , cauCe néeelTairemeQr une mauvaiii! ehylifi–

cation, qui demande pour remedi: le régime Cuivi des

Ilomachiqucs . La trop gcande abflinenee produit le

meme cflét (or l'eUomae que la trop grande re plétion ,

&

oeealionne meme

UD

érat plus faohcux, en dimi–

nuaO! par I'inaétion la force

&

le: jeu de eet orgune .

La

d)'fp~pjie

qui proyient de faures commiCes dans

les choles llon·naturelles , comme dans le manque

ó'e–

xercice, l'exees du fommeil

&

des veilles ,

&c.

fe ré–

rabli!' par une conduite colltrnire . Mais !i quelque ma–

rit- re morbitique, en fe jeuant dans l'eUomac

&

dans

les illteflins, altere leurs fonétions, on n'y peut obvier

<¡u'en I;\uéci(fallt la maladie dont la mauvaile d igcflion

¡;fI

I'dfe t, en évacuaO! l'humeúr morbifique, en

la

Cor–

rigcwt, ou en l'auimnt fur une autre partie.

N

ous ne

conuoitrons point de méthode curative générale , elle

doi~

varicr dans fon application conformémeO! aux di–

verfes cauCes;

&

c'eU ceue application des remedes op–

poCés aux caufes, qui dilliogae les medecios des empy–

riq ues

&

des bonnes-femmes .

La

d)'fp~p/it

amene indifpenfablemeO!

~

fa fuite une

nouvelle génération d'humeurs putrides,

des

crudités,

des uaufées, le vomiflement, le c égo{\t, des coliqucs,

des diarrhées, I'afleétion

c celi~que,

la d y!feO!eric, la

cachexie , la plleur, la foibletre, la langueur des Or–

,ganes de la refpiration, le marafme, l'enflure,

&

plu–

lieurs autres maladies.

IJ

Y a dans l'ceconomie anima–

le. comme dans ¡'ceconoBlie

politiqu~,

un encha'ne–

mem de mau.: qui naitreO! d',un premier vice dans le

principe, dont la force entm'ne tout.

Article de M.

le Ch...alier

DE

J

A

ue

O U R T .

D Y

S P N E'E, f. f.

(M.deci n. )

terme d'.rt fran–

cifé, compofé de

N"

diffi&i/~mcnt,

&

de

"",lo,

je ,'t–

fpir~.

La.

dyfpl1le

eU cet é\at dans l.equtl

l~

re fp!ra –

tion fe fa1l al'cc quelque pelOe

&

fallgue. SI la dltll–

cnll'; de refpirer eU plus conlidélable , plus pénib le,

pl us continuelle, ce mol prend alors le I]om d'or–

thop/1¿e.

Ainfi pour .éyiter les répétitions,

vo)'ez le moe

O

R T H O l' N E'E ;

car il n'y a de diflerence dans ces

deu x états, que du plus au moins; c'eft la ml:me mé–

rhode curative,

&

ce

1001

les memes caufes, feule–

meñt plus legeres dans la

d)'¡pnle.

Voyez encore

les

mOH

RESPIRATION LI!' SE'E , ASTHMI! , CA–

T A R R H I! S U F F O

Q

u

A N T,

&

vou; aure. la gra–

d~tion

&

I'encha¡oement d'un genre de: maladies... dont

la

connoilTance eU tr es-importante au medecin,

&

pour

le traitemem defquelles

il

doit réunir loutes les lumieres

ti c la Phy!iologie.

Art;,1e dt lVI. It

Che7JQli~r

DE

jAUC O URT .

. D Y

S S E N TER 1E,

f.

f. (

Mtde<. )

ce mOl eft

employé en

!V1~decine

pour

d~~gner un~ maladi~.

des

inreflins: mals

ti

eft pns en dlfl¿rcns feos par dlftérens

aureurs .

11

eU éompofé de deux mOls grecs,

N,

&

¡'~.p,,:

le premier ell une partieule que I'on place de–

vant pluGeurs mots de l'art ; elle lignifie

ditfict'¡tt

,

imperfellian, malignit€;

le fccond lign16e

intejl;n,

"'t;'ai/leJ;

ain!i le mot

d)'ffcnterie

ou

diJfimlt. del in–

tejlinr ,

o'exprime proprement que la fondion léCée de

cet organe.

Mais lorfqu'¡¡ fe joiO!

a

la diarrhée des douleurs d'en–

trailles, qui font appellées en grec

~pó<P'"

en latin

tor–

mina ,

des tranchées avec tenelme, c'cU-a-dire ce fré–

quemes env ies d'aller d la felle, avec de violens ef–

forts faus faire le plus fouveO! ancune déjeétion, ¡¡ ell

re~u

parmi les Medecios d'appeller alors fpécialement

cet affeétion

d)'ff,"terit .

Et comme dans ce cas elle a lieu,

a

caufe que la

tooique interne des intcUins érant dépouill ée de

la

mll–

coGté que les enduit naturellcment par la dnrée de la

diarrhée, ou par l'acreté des matieres, eft expoCée

a

<!tre excoriée, roogll'e, enCort e qu'¡¡ fe

m~le

du Cang

¡¡Vee la matiere du cours de ventre , quelqucs auteurs

nnt fouvent reUraiO! la lignilication du mot

dyffentc–

,.ie ,

pour exprimer feulemeut des fréquentes

d~Jtét ions

de matieres fangu inolentes.

La deCcription que donne Celfe de la

dyffenttrie ,

qu'il appell e

tormi»a ,

eU favorable

a

ce feotimCIlI.

L es ·imeUins s'exulcerent iOlérieuremem, dit- ¡¡: ¡¡ en

coule du fang, lamó t avec des excrémens w(\jours

" liquides , tamÓt avec des matieres muqueufes: ¡¡ s'é-

vacue auffi quelquefois en

m~me

tems comme des

" raclurcs de chair : on feO! une fréquente cn vie d'al–

" ler

a

In felle,

&

l'anus eU douloureux : on fait des

" efforts, lorfque la doultur de eeHe panie eU

~ ugmen" i¿e ,

&

iI

(oC! tr es-peu de chofe,

&c.

"

Et quoi-

DY;S

14-9

que G alicn appclle

d,.fI"nterie

la !imple exulcération

des intcllills,

&

qu'¡¡ nt donne point ce 110m aux dé–

jeétions des matieres kres, irritantes , qui pr.éeedcllt

l'ex ulceralioll (

comm~11t .

2..

lib. XI. in épidcm.

),

ee–

pendant ¡¡ a dOllllé ailleurs le 110m de

AyO'enter;e

1:111-

glante, d l'évaeuatioo du Cang par les illtdlins, quoi–

<¡u·¡¡ lI'y ait poiO! d'exu1céralion :

iI

dé!igne me me par

ce 110m le flux de Cang par le fondement , qui ardve

al'r~s

la fúpprefiion de quclque évacuatio" ordil1airc du

fang, ou nux perConnes mutilées, ou

i\

celles qui de–

vienllent pléthoriques par défnut d'exercice.

Mais cene efpece de cléjeétion

f~nglante

qui fe raie

fans doul cur

&

faos teneline, . doil .etre rappnrtée

a

plus juUe titre

u'

la ,diarrh ée.

11

r6fulte de ce qui ,'ieot d'ctre dit, que le' flu x de

fang par l'anus ne doit pas etre regardé comme le

Ii–

gne caraélérillique de la

d)'.Dent~rie ,

puifque dans eet–

te maladi.

011

obferve que les déJeétions font prillci–

paJement melées des matieres muqueuCes, bitieuli:s, a–

trabilaires, avec un teneCme tres-fatiguant

&.

des tran–

chées

tr~s-violentes:

ce fOil I ces derniers fymptomes

G~j

la diflinguem de la diarrhée proprement dite,

&

de lOute aurre maladie qui .peul y avoir rapport, com–

me le flux hépatique, hémorrho'idal,

&c. Poyez

F

L U X

H' EPATI

Q.UE

, HE'MORRHo'iOES,

Par confé-'

queO! on peut regarder la

d)'ffenierie

comme une eCpe–

ce de diarrhée , accompagtlée de do uleurs de trnnchses

&

fouveO! de tClle(me, avec

c~ulcération

des intellins .

La

dyifenterie,

dit Sydenham, s'annonce ordinaire–

mene par un frilloo, qui ell Cuivi de chaleur ; on com–

menee enfuite

a

re(Jellli. des t,anchées dans les bo–

}'aux: les déjeétiotlS Com glaireufes , les malades Couf–

frt:~ t

beaucoup en allant

u

la felle , les matieres (one

melées de fang,

&

qudquefois il n'y en a poinr . N

é–

.anmoins !i les déJeétions font fréquenees,

Ii

les tlan–

<hées continuem avec l'évacuation des matier. s mu–

queufes, ceue maladie doit

rou

Jours etee regardée com–

me une

d)'ffenterie

védtable; par con(équenc il n'eU

pas de l'ellencc de la

dyffentcrit

ql1'elle Coit aecom–

pagnée de flux de fang, qui peul auffi av oi r Couvent

lieu, corome

il

a ¿Ié dit, fans qu'il y ait

dy.D'enerrie.

Tout ce qui peut cauCer uoe forte 'irritatiol1 aUI

ti–

bres nerveufes des inteUins, en

·cx~orier

les tuniques ,

les plus (ouvent apres avoir emporté ' la mu cofi té qui

les tapi!fe

&

les défend comre I'impreffi on des ac res ;

, tOul ce qui peut produire cet effe{ au paint d'cxulcé–

rer la cavité des boynm;, établil les caufes de la

d)'f–

fenMr;e:

ain!i elles peuvent

~tre

externes ou illtemes.

Parmi les externes Com les alimens acres, fufeept ibles

de

fe

corrompre aifément; le s fruits cruds, doO(

011

fait un ufage

tr~1l

fréquent,

&

pris trop copieufement ;

les crudités des premieres voies ; les boi(fons Cpiritueu–

fe~,

fortes, cauUiques; les remedes t-rop aétifs , com–

me les purgatifs mochliqtles adminiflrés mal-a-propos ;

les poifons corro!ifs;

&

en un mot, tout ce qui peut

dilroudre la muco!ité des boyanx,

&

mutee leur fur .

face interne

a

décou\'ert, expoCée

a

l'impre1Iion de

tous les irritans qui pcuveO! ctre portés dans le canal in–

.Iefiina l,

&

qui con fl itueot les caufes iO!ernes de la

d)f–

fent~rie,

t,llcs que loutes les humeurs bilieufes, jau–

nes, vertes , noires, pures, ou differemment corrom–

pues

&

melées ayec d'autres humeurs kr<es, rongean –

les, qui peuvcult ctre dépofées dans ceHe cavité .,

011

.dans les vai!feal1x {"créloires qu i enrrent dans la com–

pOli ton de fes parois, ou fymptomaliqtlem el1t , ou par

l'ellet de quelque criCe, y étant dériy écs de tous les

vifeeres voilins ,

&

de lOutes les :lutres panies du corps,

telles qu e les matieres purulentes, acrimonieuCes , icho–

reufes., fanie ufes, fournies par quelque abc!:s de la fU D–

llauce des intell ins, en des parties d'ou elles peuvent

y

par venir .

. L es impreffi ons doloritlques mordicantes qui Ce font

fur les tuniques des inteUins , font

a

peu-pres fembla–

bies a celles qui excitent fur la furface du corps des

puftúles en forme d'excoriations , qui détftcheO! l'épi–

dcrme de la peau

&

l'affeétent, comme la br{\lure .

&

a!tendu que la tuni'ltie interne des intellins

eH

beau:

coop plus délie3te que les tégumeos, ces imprcffions

produi fem des ellets bien plus eonfidérables , le ti!fu

étan! moim Colide, réfiUant nwins

BUI

eUom des fl ui–

des pénélrans '1ui tendenl

a

le difloudre .

11

eft difficile ele déterm iner abfolument 'luelle eU la

nature de la ' maliere mqrbi6que qui établit la

dyffentc–

rie,

&

de la difiinguer d'avec celle qui donne lieu

au' diarrhées fi mples. On ne peut dire autee chofe

(inon qu'elle eU certaioement plus acre; mais cela

n~ '

fl1ffi e pss: cae ¡¡ devroit eo réfulter qu'elle excircroit

plus