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CON
"la
Marin~,
.ueun navire ne peut funir des ports du ro–
yaume pour aIler en
mer
faos prendre un
cong;
de I'a–
miral, qui doit etre enrcgiLlré au greffe de I'.mirauté .
Ce
congé
doit contenir le nom du m.itre, celui du na–
vire, fon pOr!, fa charge , le lieu de fon départ ,
&
ce-
lui de fa deaination .
•
C o
N G E' ,
en f qit
de IOlillge ,
ell une declaracion que
le propriétaire ou le principal loc.taire d'une maifoo ,
ferme, ou auue
hérir.ge,faír ;\ uo locatmre ou ;\ un
fous-loc3taire. ferJnier ou fOlls-fcrmier,
qu'il
ait
3
\'ui–
~er
les lieux pour le rerme indiqué par ladite Melara–
tlan.
On appelle auffi
cOllgé
la MeI.rarion que celui quí
occupe les Jíeux fait au proprit!raire ou principal loca–
raire, qu' il entend fon ir 11 un rel terme .
Le
congl ,
foil de la par! du bailleur ou de la part
du preneur , doil eue dooné quelque .Iems d'avance;
&
ce (el)1 S
ca
dirférent, felon l'impor!ancc de la locarion,
afin que chacun air le lems de fe pourvoir .
POU! un logemene donr le pri,
dI
au-ddrous de
~oo
lívres,
ji
fu(lir de donoer le
co»gé
lix femaines avant
le terme avant lequel on veur fortir ou f;lire fonir.
Si le pail en de
~oo
livres
&
au-delfus , H faut que
le
congl
foit donné trois mois d',vance .
Si c'ea une maiúm entiere, ou une portian de mai–
fon ,aVee bouti<¡ue, H faut dooner
t ongé
lix mois d'a–
yance .
Pour une ferme de
~ampagne,
le
t ongé
doir cue doo–
né un an
d'avanc~ .
Un
congé
donné verbalemem De fuflit pas;
fi
on
Paccepre • I'amiable , H faur en faire un écrit doublc;
fi on refufe de l'¡lecepter, H faut le faire !tgni/ier par
un huíffi er, avec atli¡;narion devanl le juge du domici–
le pour le vuir décJarer valable pour le lerme indíqué .
Ouan¡j.i1
y
a un baH par écrit, il n'ell pas nécelfaire
~e
aonoer
.c0llg1
a.
la fin du lfail, patce que I'expira–
tlon du
b011
lIeot heu de
congé :
maís
fi
le preneur
cen'–
linue
a
joUir par taeile r€eonduaion, ala rs pour le fai–
re ;oerir il faur un
congé . V o)',,!;.
B
A 1" .. A
e
I
TE,
RECO N D U eT/O lj ,
C
o
N G
l!'
D U
S
E I G
N'
E U R,
ell la permiffion que
le feigneor doone
)1
fon ..lTal ou
a
fon eenliraire , de
¡jifpofer d'un l¡érirage qui eel mouvanr de luí,
(A)
C
O N G E',
(Comm . )
ell eocare une lieenee ou une
permiffioo q\l' un prioce, ou fes officiers en ,fon nom ,
donoent
&
aeeordenr
a
quelques paerieuliers de faire un
eommeree qui ell inrerdir aux autres, rels que font daos
le Canada les
congés
pour la Iraire du caaor,
C~s
congis
pour faire la Iraite avec deux canots,
&
dont le Roi s'e(l refervé vingt-einq par 00 en faveur
des
vieu~
olljciers ou pauvres gemHshommes du Caoa–
da, auxquels i1s font dillribués par le gouverneur géné–
pi,
durent un nn : celpi qui en obtiellr un peut le fai–
re valoir
lui-Jl1~me ,
ou le céder
a
un aUlre pour le fai–
re val oir fous fon nom;
&
leur prix ordinaire , quand
on les vend , ell de
600
éeus.
T r<.,OIIX, Chambers ,
&
D iOionn.
d"
Comm.
e
o
N G E' A
o
M E 11 U,
( Comm. )
00 nomme ainfi
11
Bordeaux les permiffions données aux marehands par
les eommis des grands bureaux des fermes du R oí ,
pour faíre eharger fur les vaílfeaux qui Cont en eharge–
rnem des marchandifes eo dérail .
C o
N G E' ,
( Comm. )
fe dit pareiJlement dans les
eommunautés des A rts
&
M ériers, des permiffi a ns par
écrit
que les garc;ons
&
eompagoons fom renus de pren–
dre des ma!ree' che. qui ils trav.ulleoc lorfqu'i ls eo for–
reor, pour jullilier que c' ell de leur bon gré qu' ils
les quiuent, qUe le temS pour lequel ils fe (ont enga–
gés
che~
eux ell /ioi,
&
que les ou vrages qu' ils 0111
eUlrepris fonr faits;
&
Mfenfes faites aux auues mai–
tres, foos pei oe d'ameode , de reeevoir les eompagoons
fans ces
congIJ. D il1ion1J. de Comm. (G)
C
O N G
f!,' , (
alltr au) che" les R ubanniers
&
autres
A t tifml1.
Lorfqu'u n mallre prend un nouvel ouvrier ,
il eel oblis.é d'aHer chez eelui d'ou l'ouvríer rurr, s'infor–
mer du fUJ er du dépan de l'ouvrier, favoir s'H . n'ea pas
da au maiu e qu'll quine, s' arraoger nu gré de raus
rrois pour le paremem, relativemem au lems qu'H le
gordera: fans cclte précaulÍon, le maitre preoanr un
001<l'c1 nuvrler fe trou veroit
charg~
&
refponrable , en
foo propre
&
privé nom , de rour ce qu'il peur devoir
nu précédenr ma!tre qu'il a quiué dopuis le deroier chn
qui 1'00 a élé ou
<ongl.
C O
, GE'~ BLK,
( ']Ilrifpr.) V oyez D o MA I Nl!
CON GEAp l. E.
CO GE'Dl E R ,
( V C/ltrie).,oyez
AB ....
lIDO ~ -
N ER .
CON
co
G ELA T ION,
f.
f.
lerme tle Phy/i'l8e,
e'eel la
fix~rioo
¿ 'uu fluide, ou la privarion de
la
mo–
bilité naturelle par I'aa ion du froid; ou en60 c'ca le
ehangeDl~m
d' une fubaa llee fl uide en un corps eoneret,
foJide
&
dur, \ju'
00
appelle
gla" . Voyn;
G
L A
e
E
&FRO/D .
.
Les Cartéfiens défini(f('nt
la
(ongelaúo",
le repos ou
l'immobíliré d' un flu ide durci par le froid . Celte dé/i
nirion fuíl alfe'¿ noturellemenr de I'idée qu'Hs Oor de la
Jluidiré, puifqu' ils fuppofen\ que e' efl le mouvement
eomínuel des parties du fluide elltre elles qui la conlli-
roe.
Voye"
F
L U I
DE .
,
Eo effer, I'opiníon de ces Philofophes fur la
c07lge–
lati~n
ell, que l'eau ne fe congele que paree .que (es
partles perdenr Icur mouvernent noturel,
&
adherent
forrement les uoes avee les autres .
V oyez
S o
L I–
DI
TE' ,
Les principaux phénol11eoes de la
congelalion
fool
JO.
Que l'eau
&
rous les fluides, excepté l' huHe, fe
dilatem en fe eongelanr, c'ea-a-dire qu'ils oeeupeot plus
d'efpoee,
&
qu'ils fom fpécifiquement plus fegees qu'
aueatavanr .
L'augmenration du volume de l'eau par la
c01tJ{ela–
tion
fouroil matiere
il
beaucoup d'expérienees;
&
11ell
• propos d'e13miDer ici,
&
de fuivre la nature dans ec[te
opération .
Le vai!Teau
B D (PI. de PnellJn .
figure
2.0. ) rempli
d'eau jufqu'a
E,
érant plongé dans un vafe 011 il
Y
ait de la glace
m~l~e
avee
do
fel
R STV,
l'eau s'é–
leve d'obord de
E
jufqu'co
F;
ce qui paroit venir de
la eoodenfation fubite du vailfeau qui a été prompte–
mem plongé dans un milíeu froid : bien-tllr
a~rcs
I'eau
fe eondenfe
ii
foo tour,
&
defeend eontinu.llemem d.
F
jufqu'a ce qu'elle foit en
G,
ou elle s'arrdte pell–
daD! quelque tems ; mais bieo-tllt elle reprelld des for–
ces, venaD! 11 fe dilater, elles s'éleve de
G
en
H;
de-
13
bieo-tllr apre;, par un violent mouvemeO!, elle
s'é–
leve en
1;
&
aloes I'eau paroit en
B
toute rrouble,
relfemblanr
a
un nuage,
&
e'ell aloes qu'ellc commen–
ce
a
fe
~oogeler,
&
fe convertit
en
glaee . 11 fauI aJoO–
ler que pendant que la glace fe durcit de plus en plus.
&
qu'une partie de l' eau comigue au eou du v.ilJeau
B
fe congele, I'eau continue IOOJours
a
s' élever de
1
vers
p,
&
elle s'éeoule enfin du voü\eau qui la eon–
tenoit .
].0.
Que noo-feulemeot les fluides perdeot de leur
pefanteur fpécífique dans la
eongelati07l,
mois qu'Hs per–
deO! auffi de leur poids abfolu, de forte qu'apres qu'
ils font dégelés on les Irouve fenfiblemeot plus legers
qu'avanr leur
<ollgelation;
ce qui peuI veoir de leur dif–
fipacioo, paree qu'H
y
a Jieu de croire qu'il fe fait u–
ne efpeee de tranrpirarion
m~lDe
des corps glacés .
3° .
Que l'eau glocée o'en pas auffi rranfparenre que
qoand 'elle
ea
flu ide,
&
que les corps fe voycnt moilu
netlement •
4° . Que Peau s'évapore
prefqu'~utanr
quaod elle ell
glacée que quand elle ea fl uide .
1'0.
Que l'e.u ne fe congele poiO! dans le vuide,
&
qu'elle demande pour Ce glacer la préfencc
&
le con–
taa ímmédiat de l'aír .
6° .
Q ue I'eau bouillie
&
refroidi. fe congele auffi vi te
que eelle qui n'a pas bouilli .
7°.
Que quaod la furfaee de Peau eel couverce d'hui–
le d'oUve, elle' ne fe congele pas fi p'romptement que
quaod
ji
n'y
en
a
PElinr ;
&
que l'hude de noix l'em–
peche de fe g laeer
a
UD froid violenr, ce que l'huíle
d'olíve ne feroit point .
8°.
Que I'efprir-de-vio, I'huiJe de noix,
&
l'huHe de
térébeolhine, fe coogelem raremem .
9°.
Q ue la furface de J'eau qui
le
congele paroi r loule
ridée; que ces rides fonr quelquefois paralleJes,
&
d'au–
rees fois comme des rayons qui viconeur ' rous d' uII ceO–
ICe
&
lendent :. la cireonfércoce.
L es théories
&
les hypothefes différentes por lefqu el–
les on explique ce phénomeoe
foo~
en grand nombre:
les principes que différeos auteu'rs
OO!
pofé la - deffus
fe réduifent
ti
ceux-ci ; favoir , ou que c'efl quelque
100-
tiere étraugere qui s'introduir dans Jes inlcrllices du flui–
de,
&
que par fon moyen le fluidc fe fi le
&
augmeo–
tc de volume,
&
c.
ou que quelque moriere naturelle–
lDem eontenue daos le fluide en en chafTée ,
&.
que le
fluide ea fi"é par la prívarioo de ceue maciere,
&c.
Selon d'aulrcs,
e' ea
une altérarioo qui aeriye am: par–
ricule qui compofem le Ruide, ou d'autres panie; que
le fluide conrient.
Tous les fyelemes connus fyr la
cO"$elation
peuvent
Ce réduire
3
quelques-uns do
ces
princlpes : les Cané–
lieos