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CON

Ceue Lrle de preuve , iocoonue dans le droil civil

auffi

bieo que dans le droil canonique, avoil élé imro–

doile dans les officialilés vers le milicu du xvj. fiecle.

On en allribue I'origine

3

I'effromeric d'uo Jeuoe hom–

m e, lequel é,ant aecufé d'impuiffanee, olfril de faire

preuve du con'raiJ. en préfence de chirurgiens

&

de

m atrones. L'officinl lrop facile ayar¡¡ d¿féré

il

fa de–

mande, celle preu.", toute eoulraire qu'elle écoil

a

la

pureté de nos mecuts, devint ea ufage daos les otlicia–

Jilés,

&

fut meme autorifée par les arrels.

Cetle preuve fcand.lenfe fe f.ifoit en préCence de ehi–

rurgiens

&

de malrones , nommés par I'otl:icial.

00 a depuis reconnu l'indécellce d'une [elle preuve,

&

le peu de ecu itude

m~me

que I'on en pouvoil lirer

¡

c'dl pourquoi ,'uCage eo fut Ires-Cngement défeodu par

uo arrer du parlement du

18

Février

1677 ,

rapporté au

jour""al

du

I'alail.

(A)

C O N G

R I

E R,

C.

m .

('}uriJpr.)

du I.,atin

CQ>J–

t rlgar< .

Le droil de

cOllgri"

e(l la faeulré que quel–

'1u'un a de faire une efpeee de garenne

a

poiffon dans

une riviere . Le

tOllgrier

en

une enceinre formée par de

gros pieux enfoocés dans la riviere joims I'uo pres de

J'aulre ,

&

Cortans hors de I'eau. Ce lerme e(l ufité en

.l\ajou, eomme

iI

parol! p1r uo aveu du

23

Novem–

br.c

15"98 ,

011 uo v.(Jal reeoonQl! devoir

11

fon Ceigneur

une certaine redevance, pour

3voir

droÍ[ de

(ongritr

en

la

riviere de Sartes, dOn!

iI

di

fair mell,ion dans le

g lo[–

[pirc

de

M.

'de Lauriere; mais

la

note e(l de

M.

G.l.

land .

CA )

CONG RUE,

C]uriJprud.) 'lJ0yez

PORTION

'C O N G R U E.

C O N G R U E N C E,

r.

f. (

l1Ulaph.

)

égalité

&

limilitude de deu. choCes, Par exemple , deu'S trian–

gles Cemblables

&

égau, Com

eon~ruens.

SuppoCez pa–

reillement deux eorps humains, ou fe trouvem les

me–

mes qualilé.s

&

les memes dimenfions, un tout eor–

reCpondra ex.élement

a

I'nutre ,

&

chaque partie

11.

la

partíe Cemblable. La

c01Igrtle1lce

eonCl(le done dans

I'idcntíté des quantilés

&

des qualités . Prenons les deux

trian~les

congruens; chaque ligne de la circonfc!rence

de 1un e(l égale

a

l. pareille de ".utre , les quantités

des .ngles fQnt les memes ,

&

la graodeur d'une aire

couvee exaélement eelle de I'autre . Voila pour les

quamités .

11

en ell de meme pour les qllalités, Cavoir

de l'eCpece, de figoes, de la proportioo des angles,

&c.

de-la réfulre In poffibiJité de leur Cub(litution . Vous

démontric'L quelque chqfe fur I'uo, menez I'autre a ra

place votre démon(lration prQeédera tOlljours de mé–

me. e'e(l ce qu'on fait Couvem en Géométrie, 011 la

cOllgrl/me<

&

!'égalité des bornes des figures .

Ce~t

dans

plulieurs théorcmes. On appelle

borne

ou

Itmlu,

ce

ao-delO dcquoi 00 ne

eon~oit

plus rien qui .pp.rtienne

RU

fUJet . Par cIemple, on oe fuppofe dans la ligne

qu'une étendue cq longueur . Ses bornes Com done fes

deux derniers points; I'un

a

une extrémité , I'autre

a

r autre au-dela deCquels 00 o'en Cauroit affigner d'au–

tres qdi app.rtiennent

a

la

ligne . En largour , elle

~'a

point de bornes eoncevables, puiCqu'on exclut de la li–

gne l'idée de eette dimenfioo .

Voy'z

CO I

N

CID

E

N-

e

E •

,

Cene notion de la

congruellcc

s~aeeorde

.vce 1ufage

ordinaire

&

avee la lignificatíon

re~ae

par les IVIathé–

maticiens . Eucl iJe Ce bornam

a

la notíon eonfufe .de

la

con.grllenCI!

t

s'eO: contenté de menre cntre 1es

aXlo–

mes ecHe propofttioo :

gzld!

fibi

mutuo congruunt

,

ca

;;'1"

fe <f'ftlalia

ftl1le.

Or

iI

paroit par

I'applieatio~.

de

Ce!

.,iome, qu'une gran<\eur appliquée

a

I'autre lu! e(l

congruente,

10rCqu~

Icur.s bornes

~om

les ,?émes: alnr.!

fuivant la pellfée d Euehde, une Ilgne drolte

cOllg"«

a

uno aUlre,

ti

él3nt pofée Cur elle, les pojms de les el–

trlmi,és,

&

toUS

ceux qui Com plaeés emre deuI,

eo~vrem exaélement les poims qui

y

répondem dans la

11-

gne pofée derTous. L es G éometres done qui

dé60i~Celtt In

( Ongrllnue

par la co"incidence des bornes,

fUl–

vem I'idée d'Euciide. Quoiqu. eet ancien oe Ce Ccrve

de la

cqllgrttellce

que pour prouver I'égallté des grao–

deurs, il luppoCe .ponrtam dans Ca nOlion la reffemblao–

ce joiote

a

l'égalité, car il ne démomre

l'ég~li,é

pa.r

la

co"grttence

que dans les grandeurs C"mblables,

&

I1

ell meme impoffible de la démootrer dans d'autrcs gran–

deurs . Mais

iI

s'en e(l lenu

a (n

notion de la

cOllgrll"'–

ce

qui répoodoit • Con "iome CuCdit, Cans l'apprQfon–

di,' davantagc . C'e(l ce qui arrive p.our I'ordinair. dans

nos idées confu Ces , Nous De tournons notre 'Itemioo

que fu! ce doOl n.ous

a~oos

b.eCoin ;

?<

oégligeant I.e

re(le 11 Cemble qu'" o'e,,(le pOlOt.

M31S

des yeux phl-

10Cophiques qui fe propoleot d'épuiCer la cQllooiffaace

Tome IIl.

CON

721

des Cujets, cherchent daos une notion non feolement

ce qu'elle a d'utile pour un cercain but, mais en

g~ué­

ral tout ce qui lui eonvient

&

la earaélérife. C'e(l la

le moyen d'arriver

3UI

notions dillinéles

&

completes .

Article de

11'1.

Forrney .

C O N G R U 1S M E,

r.

m.

C

Thiol.

)

C

N . B.

l' Anglois porte

fongruiez.,

que j'ui eru devoir rendre paf

<ongmifme;

terme tri: -ufilé dans nos Théologiens ,

pOllr ex primer le fyllcme dont

iI

s'agit id ) fy(leme fur

I'etlieacitú de la graee, imaginé par Suarez, Vafquoz ,

&

autres, qui ont voulu adoucir le Cyneme de Molina.

Voy<z

M

o

L I N I S M E .

Voici I'ordre que ces ,héologiens mettem d1ns les de–

crets de D ieu ,

&

en meme tems toute la fuite de lcur

fyll eme:

,0.

Dieu, de touS les ordres poffibles de,

chofes , n choili librement eeluí qui exitle mainrennnr,

&

dans lequel nous oous erouvons :

2°.

daos cet ordr.

D ieu veut, d'une volonlé améeédente, le falut

eje

tou –

tes fes eréalures libres,

m.is

11.

eondition qu'elles le vou –

drom elles meme :

3°.

il a réColu de leur donoer des

Ceeours [u ffi fans pour aeqllérir la béaticude étemelle :

4°.

¡¡

connoir, paf la fcicllce moyenne, ce que chacu–

ne de ces eréacures fera dans toutes

&

chaeune des cir–

cOllfiances

00 elle Ce

rencOntrer3, s'il lui

donnc tcHe

ou telle graee :

jO.

ruppofé eecte prévition,

iI

eo choi–

fit quelqnes-unes 'par uoe volomé de bon plaifir,

&

par

un deeret ablolu

&

etlieace:

6°.

iI

donne

a

eelles qu'il

a choifies de la forte,

&

non aux aUlres, une fuite de

¡¡raees qui 001 un rappor! de eonveoanee ou une con–

gruité, avee la diCpolition de leor Iibre-arbiere

&

de,

leur volomé:

7°.

iI

eonnolt par fa fcienee de vifion

qoi Com eelles qui doivem ';tre fanvées, qui Com oelles,

au comraire qui Cerocl! reprouvées:

8

0 .

en conféquenee

de leu" mérites ou deméritos,

iI

leur décerne des pei–

nes ou des ehatímens éleroels, T oO! ce fy(leme, par

rappor! :\ l'etlieaei,G de la graee, fe réduit done

a

di–

le

que D ieu qui eoonoit parfaitemem la nature de la

graee ,

&

les difpofitions futures de la voloOlé de l'hom–

me d:ms les circon(bnces 00

il

fe trouvera, lui donne

d<s graees par lefquelles, en vertu de leur eongrllilé ou

eonvenanee avee

C.

volomé conlidérée dans ces eir–

coutlanccs, il fern

lOOjOUfS

infailliblc:mcnt

l

quoique f.'ms

erre néceftllé, ce que Dieu voudra qu 'il faífe; paree

que la volon lé, Celon le langage des éongrlli(les , ehoi–

lit IOlljOrs infailliblement, quoique libremem,

ce

qui pa–

ro\¡ le meillenr, des qu'clle e(l

"id~e

de ces Cones de

graee .

(G)

C O,N G R U

1

S T E S,

f.

m. pI. (

T Mol.

)

théolo–

giens auteurs ou défcnfeurs du fyllcme appellé

congruif–

me.

Voyn

C

o

N G B U I S .. E.

(G)

C O N G R

U 1

T E' ,

C.

f.

(·niol. )

eonformilé ou

rapport de eonvenance d'une chofe avee un autre; de

la grace avee la volonté.

Les Théologiens dillinguent deux

Corles

de

congrui–

,;:. I'une intrinfeque, qui viem de la force

&

de I'énér–

gie intérieure de la gtaee,

&

de Coo aptitude

ii

inclineo

le eonfentemeot de la volomé: eette

congmilé

en I'ef-

6cacité de la grace par

elle-m~me .

L'3ulre,

extrinteque,

qui

vietlt de

hl

convenancc de

13

proponion de la graee nvee le g¿nie, le earaéle–

re , les penchans de la créaturo,

cOIlJointerncnt

avec 13

volonré de laquene la graee doit agir, luppoCé telles o u

telles cireonllanaes prév(\es de Dieu par la Ccience mo–

yenne,

&

dans le[quelles il aoeord,ro telle ou telle gra–

ce, a6n qu'elle ait Con etlh. e'e(l eetle

de~niere

clpe–

ce

de

congmiti

qu'admet Vafquez, elle e(l

l~

baCe de

Con Cyllcme . Touroel,

d<

gral. p"rl.

!l.

'1"d!¡t.

'ti.

Rrt.

11.

parng.

4.

(G)

C O N

1

(Giog. mod, )

ville tres-forre d'halie dans

Je Piémont

~

capitale du p:lys du

m~!1le

oom ,

:lU

CO~fiuent de la Getr.

&

de la Sture .

L ong.

2).

lO.

latll.

44· 23·

~

CO N]E CTU RE,

f.

f.

( Grant.

~

jugement

fondé fur des preuves qui n'ont qll'un . eertalO degré de

vraiffemblanee e'ell-.-dire fur des e"eon(laoces donr

I'exi(le!!ee n'a pas une liai[on • (Je1,

~,roile

:vee la

e.ho

Ce qu'on en eooelm pour qu'on pUlffe arTurer pofill"e–

mem que les uoes é,an, ,

l'Iaulr~

Cera .ou oe

fer~ .~as

:

ffisis qu'c-O-cc qui mee C'n

ét3r

d

app~étler ~ette

h:lIlon.?

L 'expérienee Ceule . Qu 'ell-ec que

I

ex~énenee ,

relatt–

vement

a

ecUe liaiCon? U o plus ou m011lS grand nom–

bre d'effais dans lefquels on a trou\'é que telle chofe

ét:lOt

donnJe

(elle autre l'étOir

ou

oe l'éloit pas ;

en~

Corte que la force de In

cOll;el/"rc,

ou la vraiffemhlan–

·ee de la conclufioo , e(l dan le rapport do' évcncmells

conous pour, :lUS évcncmens aonnus contre :

d~ou

ti

s'enfuit que ce qui o'en qu'une foible

cOlljeéfw e

pour

'( yYY

I'uo, .