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COM

pendant la paix: les

Landgrav~s

de l'Allemagne y fonl

remonter leur

origiDe .

ComeJ

,.~i

mi/itariJ

fl!t~ ~xerGi'tU

ou

milittlm,

un général chargé de la conCervatioll

d'une province menacée de guerre .

Comes rei privatd!,

ou

rerrl1n pr;vatar1f,m,

ou

Jargitionllm

,

vaye? plus

haut .

C omn remuneratioHllm ftl&riJrum,

voyez plus

haur.

C omes ripamm

&

alv';,

ou plus ancienne¡nenr

eurator alvei,

un infpeéJ"ellr du Tibre;

il

étoit Cubor–

donné nu préfer de la vitle.

COH¡es {agittqr;uJ,

un chef

d'arehers: ces arehers fairoiem partie de la garde

a

ehe–

val de I'empereur.

Coma fchold!

,

un chef de c1aae :

les olEcim du palais étoient

di(lribu~s

en c1alfes;

iI

Y

avoit ee1les de$

,utar';Orltm

,

des

vexil/ariorum,

des

Ji–

lentiar;f)Yfem,

des

exceptorllJ11,

des

,hartul4r;OrUYl1-;

&c.

Ceux qui compoCoient ces c1atTes fe nommoient

fcho–

lara;

& leurs chefs,

eomiteJ [eholarttm.

lis étoient

fubordonné!

~u magijl~r

offieiorttm. C oma vaeanr,

un

olEaier

vétér~l1.

Con¡eJ veftiarii,

un garde du Iinge de

I'empereur .;

iJ

s'appelloit auffi

1;'"," veftÍJ mauijler:

iI

I!toit

íous

te

comes largitionum privatarum.

o

Tous ces

comteJ

jettem beaueoup d'obfeurité & d'em–

barras dans les au!.eurs lIu droit Romain, qui en ont

fait memion. On honora de ce titre, outre les offiaiers

dont nous venons de parler, ceu. qui avoiem bieo mé–

rité de I'état ; comme des profelfeurs en droit qui a–

\~iem

vingt

~ns

d'exercice. D ans le bas empire, le pre–

Illler

comte

S

appella

protocomeJ.

• C o

~

TE,

(Hift. moel.

)

la qualité de

comte

dif–

fere beaueoup aujourd'hui de ce qu'elle

~coit

ancienne–

ment: elle n'e(l ni auffi importame qu'au tems des pre–

m iers

comteJ

de la oation , ni aum eomlllune qu'au

tems des derniers

comteJ

de ¡'empire.

Le

comte

que les Latíns appelloient

comel

¡¡

com–

meando,

ou

a

comitan(io,

que les A lIemands appe lIent

graaf,

que les anciens Saxons ont appellé

eoUerman,

que les Danois nomment

earluJ,

& les Anglois

.arl,

e(l parmi nous un homme noble qui polfede une terre

érigée en eomté , & qui a droir de porter dans fes ar–

mes une couronne perlée, ou un bandeau cireulaire or–

né de trois pierres préeieufes, & furmonté ou de trois

grolTes per!es, ou d'un r;ll1g de perles qui Ce doubleot

ou fe triplem vers le

mili~u

& le bord fupérieur du ban–

deau, & Com plus élevées que les autres.

Ce titre d'honneur ou dcgré de noblelTe, e(l imme–

diatemen! au-delTus de celui de vicomte, & au-delTous

de celui de marquis.

Les empereurs tirent des prel7lÍers

comteJ

de leurs pa–

lais , des

~éI1éraux

d'armées, & des gouverneurs de pro–

vinces. Ceux qui avoient éré vraiment

comtes

de

I'em~

...

pereur avant que de parrer

¡¡

d'autres dignités, retinrent

ce titre : d'ou il arriva que eeux qui leur Cuccéderen r–

dans ces dignités, fe tirent appeller

comtel,

quoiqu'ils ne

I'eulfent point été réellement. Les anciens

comteJ

du

pala;s, fous les empereurs, s'appelloiem d'abord

comi–

teJ

&

magifJri;

ils fuppr imerem dans la Cuite le

magi–

ftri.

Dans ces tems les ducs n'étoient di(lingués des

eomleJ

que par la nature de lems fonaioos. Les

com–

tes

étoient pour les affaires de la

p.ix

; les ducs pour

eelles de la guerre. La grande diflinélion qui exi(le

maimeoam emre ces dignités, n'e(l pas fon ancienne.

L es

Fran~ois,

les Allemands,

&c.

eu

Ce

répandam

dans les Gaules, o'abol irem poim la forme du gonver–

oement Romain, & eonferverent les titres de

comt eJ

&

de

dltes

que portoiem les gouverneurs de provinees &

de viII es . Sous Charlemagne, les

comteJ

étoient gou–

verneurs & juges des villes

&

des provinces . L es

com–

t u

qui jugeoient- & gouvcrnoiellt des provinees , Cupé–

rieurs des

comt es

qui ne jugeoiellt & ne gouvernoient

que des villes , étoient les égaux des ducs qui ne j u–

geoient & gouvernoiem des provinces que eomme eux ,

& qui écoient pareillemem amovibles .

Ce fut fous les derniers de nos rois de la feconde

raee, que ces Ceigneurs rendirem leurs dignités hérédi–

taires; ils en uCurperem meme la Couveraineté, Iprfque

Hugues Capet, qui en avoir fait autam

lui-m~me

pour

le duché de Franee & le comté de Paris, p3rvillt

a

la

courQnne. Son autorité ne fut pas d'abord aa"e1. affer–

mie pour s'oppofer

a

ces ufurlUcíons; & e'e(l de-la

qu'e(l venu le privilége qu'ils ont eneor-e de porter une

COuronne daus leurs armes. , PeU-a-pell les comrés font

revenus

a

13

cQuronnc,

~

le titre de

cornee

n'a plus

éré qll'UO titre aGcordé par ]e Roi , en érigeam en co m–

té uoe terre OU

iI

fe réferve j'lrifdiaion & fouver.ineté.

D'abord la c1aufe de réverfion du comré

a

la eou–

ronne al1 défaut d

'enf.ns

mft les, ne fut point miCe dans

les lemes patemes d'éreaion; mais pour obyier

a

la

fréquence de ces titres, Charles

IX.

l'ordoona en

1

r6i .

COM

663

Cellé rlEvl!dioo

De

regarde que le titre,

&

non le

do~

¡nainl=" qu i palfe toujours

a

ceux

¡I

qui il doit aUer

f..,

Ion les lois ., mais Cans auribution de la dignité.

11 Y'!l

eu entre les marquis & les

comtes

des conte–

fiations pour la préféanee. On alléguojt eo faveur

d~s

eomleJ

qu'i1

y

avoi! des

comte¡ paín,

& Don des mar–

quis;

~ependant

la ehoCe a é,é décidée pour les mar–

quis: ils pr!!cedent les

&omJeJ,

quoique leur titre foit

tres-moderne en Franee; JI De remonte pas au-de-lit de

Lpuis

XII.

qui eréa marquis de Trans un feigneur de

I'illu(lr" & ancienne maiCon de Villeneuve. Le titre

d~

mar'lflÍJ

e(l originaire d'ltalie .

Comme on donnoit anci,eonement le nom de

comt,

aux

~ouverneurs

de villes & de provinces, dOn! une

des fonaians étoit de eonduire la noplelle a l'armée,

& que quelques capitaines prirent le méme ritre, fans

y etre autoriCés par uo gouvernement de ville ou de

provinee,

00

tit daos la fuite du nom de

comte

celuí

de

comite,

qui e(l re(lé

a

ceuX qui commandem

le~

for~ats

Cur nos galeres; on tit auffi celuj de

v;comt e,

qui de meme que les aociens

comleJ

é,oiem jugo> dans

leurs villes ou provinees, fon t refiés juges dans quel–

ques-unes de la N or¡nandie

&

ailleurs ;

a

Paris meme,

le prevc)! de la ville délégué par le

comle,

efi

encor~

juge dans le vieomté de Paris •

N os a¡nbalfadeurs & plénipotemiaires font dans l'uCa–

ge de prendre le títre de

comfe,

quoíqu'ils n'ayem poinr

de comtés; i1s eroyem ce ' relief oéeeaaire pour avoir

dans les eours de leur négociation, un degrt! de eonCi–

dC¡ration proponiqnné

~

I'importanee de leurs fonaions .

En

Angl~terre,

on appelle

cornteJ

les tils des dues,

& vieomles les tils des

comtel .

L e titre de

comle

s'é–

teignoit originaireme'lt avee eelui quí le portoit ; Guil.

laume le

Conqu~rant

le rendit

hér~ditaire,

en réeom–

penfa quelques grands de fa cour, l'annéxa

a

plulieurs

provinees , & accorda au

comee

pour Co(\tenir fon rang,

la rroiCieme partie des deniers des plaidoyeries , amendes,

contiCearions, & autres revenus propres du prillee, dans

toute I'étendue de Con comté. Cene fomme fe payo ie

par I'échevin de la provinee. Aujourtl'hlli les

eomles

font créés ' par chanre; i1s n'om ni autorité, oi revenus

dans les comtés dont ils portenr les noms: le titre

d~

comle

ne leur vaot qu'une penljon honoraire fur I'éehi:

quier . L e nombre des

comteJ

étam devenu plus grand

que celul des comtés propremen! dits;

iI

.y en a dont

le eo.mté ea: défigné par le nom d'une portion diam–

guée d'une province ou d'un autre comté , par eeluí

d'une vi]le, d'un village, d'un bourg, d'un cha teau,

q'un parc. 11

Y

a meme deux

comt"

f.1ns nom de ter–

re; le

c"mtc

de Rivers,

&

le

comle

Poulet.

11 Y

a

une

eharge qui donne le titre de

con¡Je-maréchal . I/oyer¡,

<Í–

aprh

C O

M

T

E - M

A

R

E'e HAL.

La eérémonie de

eréation.de

comte

fe fah en Angle–

terre par le roi, en eeignanr I'épée, menant le mantean

Cur l'épaule, le bonnet & la eouronne Cur la tete, & la

len~e

pateme

a

la main ,

a

celui qui ell eré", que le

roi ,nomme

con[angttinettI nofter,

mon cou fi n, &

a

qui

iI

donne le tine de

IreJ-hallt

&

treJ-noble feignmr .

¡"es perles de la couronne du

comte

Anglois fom pla–

cées fur ,des pointes & extrémités de feuillages.

00

y fair moins de

fa~on

en France. Lorfque la terre ell

érigée en eomlé par lemes patentes, le ritulaire

&.

la

po(lériré légitime prennent le titre de

comte

fans autre

cér~monie

, que les enregillremens requis des lemes

d '~reébon.

*

COMTE-MARE'eHAL,

(Hift. mod.)

c'ell en

Angleterre un officier de la eouronne .

11

avoit allcien–

nemem p)u(ieurs tribunaux, tels que la cour de eheva–

lerie, preCque enrevelie dans I'qubli, & la cour d'hon–

oeur qu'on a rét.blie depuis peu.

11

Juge ,

a

la cour de

la maréehaulTée , les criminels pris dans les Iieux privi –

légiés. L'officier , immédiatemem [ous le

comee-mar/–

fhal ,

s'appelle

chevalier-maréchal .

L e collége des hé–

rams-d'armes efi fous la jurifdiélion du

comle.

Cetre

dignité e(l héréditaire ejans la famille de H oward . La

branehe principal

e

en e(l maintenant revetae; mais des

raifoos d'état n'en permetrent l'exerciee que par dépu–

tés .

*

COMTES DE LYO N , DE BRIOUOE, DE

S A r

N

T PIE R RED

E

M

Ae o

N,

&c.

ce font des

ehanoines déeorés de ce titre ; paree qu'ancienncment

ils étoiem Ceigneurs temporels des villes ou leurs cha–

pitres. font lirués. N os rois ont retiré la plupart de ces

feigneuries, & \I'ont laia é que le \10m de

comln

auX

chapilres. 1I n'y a plus que quelques prélars eomme

les

c0m.t eJ

&

pa;rJ ,

¡¡

qui

iI

re(le , avec le' titre deS

droi(~