COM
puilfe faire avee plus de facilité toutés les -procldures
qui les peuvcnt concerner .
Ordo"". de
1H7 ,
arto xvj.
&
x v ij.
&
arrit reglcm. d"
'9.,
F/v. 1687.
lIs font tenus de eompter en
la
ehamb,e des eom–
ptes de Iour maniemem ,
a
peine de Cufpenlion de lcms
offiees,
&
d'emprifonnement de leurs perfonnes _
Oro
dom,.
d"
1.
Févr.
136~.
De préCcmer leurs compres ,
&
de les faire affiner dans les tems
a
eux preferits
f.nsI
autres délais, a peine d'ameude.
Ord .
d"
24
M ars
1416.
&
d'
AoÚtl669.
Tout
comptable
étant " P aris , doit préfenter fon eom–
pte pour le faire juger en perfonne,
a
peine d'amende
arbitraire.
Ord. de
14)4,
arto xvij.
&
;4o,;t
15'98,
ar–
tic.
iij.
Un
comptable
ne peut polféder deux olfiees
compta–
bies;
iI
ne peut meme pall"er d'un olEee
comptable
ii
uo
autre, fans avoir rendu
&
apuré les eomptes de fa pre–
m iere eomptabilité;
&
ce n'efl que daos des cireonaan–
ces favorables que le Roi déroge
<1
eetre regle par des
lemes de difpeofe, qui n'ont d'exéeution qu'apres leur
enregiarement eo la ehambre.
D aos le eas oil un
coraptable
prévariqueroit dans fes
fooaioos, il s'expoferoit
:i
etre pourfuivi extraordinaire–
ment eu la ehambre, qui efl feule eompéleote fur eet–
te matiere;
&
s'il
y
avoit divertilfement de deniers , il
feroit puni de mort.
Ord. des
4
Avril
1$30,
&
8
Janv.
l f32,
1
Mars
1)4),
'Janv.
1629 ,
&
3
'JI/in
l 70
t .
L orfqu'il efl en relard de pré'fenter fon eompte, de
le faire Juger, ou de le faire apurer
00
procede eon-
tre lui par la voie eivile.
'
C'ea le proeureur gfnéral qui fait les pourfuites eon–
tre les
comRtabltI,
pour les
obli~er
de préfemer leurs
eomptes ; loit de fon chef, foit en vertu d'arrets de la
chambre: ces pourfuites operent des eondamnations d'a–
mendes ex traordinaires, quelquet"ois mrme faioe de leurs
biens,
&
emprifonnemellt de leurs perfonnes.
Les pourfuites, faute de mettre les eomples en état
d'etre jugés, fe fOil! en vertu d'arrets de la ehambre,
rendus fur le référé des eonfeille rs-maltres, eommis
a
la
diariburion des eomples. Ce. arrets prononcent dif–
férentes peines eomre les
comptablu
qui foot pourfuivis
en eonféquenee par le proeureur général .
Lorfqu'i1 s'agit de I'apurement des eomptes,
e'eCl
le
comr61eur général des reaes qui fait les pourfuites, Cous
I'autorité des eommill"aires de la ehambre prépofés
i\
eel effet: il eommenee par déeerner fa eontraiote , qui
eomient toutes les eharges fubrillantes en l'état Jinal du
eompte, avee eommandement d'en porter le montant
au thréfor roy,l : enfuite
iI
lui fait un itératif eomman–
dement;
&
s'il ne farisfai t pas ,
iI
lui fait un eomman–
dement recordé, établit garnifon che? lui ,
&
fait. faire
la vente de fes meubles. Lor(qu'il efl obligé de pro–
céder
ii
la faioe de fes immeubles, elle fe fa it par le
proeureur général de la ehambre; mais la fuite de eet–
te proeédure ea portée
J
la eour des aides .
L e R oi a privilége fur les meubles des
comptablu,
apres eeux
i\
qui la loi donne la préférenee fur ceS for–
tes d'elfets;
i1
a auffi privilége fur leurs offiees, meme
avant le vendeur: mais il ne l'a fur le< autres immeu–
bIes aequis depuis la réeeption du
comptable,
qu'apres
le vendeur,
&
eeUK qui Ollt prélé leurs deniers pour
l'aequifition de ces immeubles: quant aux immeubles
aequis par le
comptable
avant Ca réeeption,
S.
M . n'a
hypotheque que du jour qu'il ea eotré en exerciee. Les
droits du Roi fur les cff'ets des
comptables ,
font reglés
par un édit partieulier du mois d'AOllt
1669.
Les
comptables
ne peuv.ent obtenir féparation de biens
avee leurs femmes , valablement
ii
l'égard du Roi, que
lorfqu'elle
ea
faite eo préfellee
&
du eonfentement du
proeureur géoéral du Roi en la ehamhre .
D écl. dtt
1
t
D éc.
1647.
.
La ehambre des eomptes met le feellé che? tous les
eomptabJes
déeédés, abfees , ou en fa¡¡lite, méme che?
ceux qui n'exereem plus, lorfqu'ils n'ont pas rendu
tous les eomptes de Icur maniement.
Quand un
comptable
meurt hors du relfort de la
eh~m
bre des eomptes, dont il efl juaieiable, eelle dans le
relfort de laquelle il fe trouve, appofe le feellé
[Ul'
fes
eff'ets .
Les
comptabla
ni leurs enfans ne peu,'ent elre re, us
clans aueuns olfiees de la ehamQre, qu'apres qu'ils n'e–
Xcreeot plus leurs offiees ou eommiffions,
&
que leurs
comptes ont été apurés
&
eorrigés,
&
qu'apres que le
réeollemem des aequits ayant été fait , i1s ollt été reno
fermés daos un eollee .
Le. principales o[donnanees qui eoncement les
com–
Tome l/l.
COM
659
ptaMa,
font celles de Déeembre
T5'5'7,
d'Aoilt
T)9~
de Février
16T4,
de janvier
1629,
&
d'Aout
1669.
( A)
C O
M P
T
E P
A
S,
f.
m. inarumeot qui fert "
mo~
furer le ehemin qu'on a fuit
ii
pié, ou memo en voi.
ture: on l'appelle auffi
odometre. I/oy.
O
D
o
M E T RE.
( O)
e
O M P TER, (
art de) Mhaph. L ogi'!. facultE–
de
l'
ame, attent. mlm.
opération
de
refprit qui joint
plr des noms
&
des ognes différens pluoeurs ehofes
d'une meme efpeee , comme font les unités,
&
par ce
moyen forme I'idée diflinae d'nne dixaioe, d'uoe ving–
taine, d'une centaine; dix ,
10;
vingt
1
20;
cent,
100.
La plapart des hommes favent
compt.."
fans eotcn–
dre le Inoins du monde cette méehanique, fans fe rap–
peller la peine
&
les foins qu'ils ont eu pom I'appren–
dre, eomment i1s
y
fonr parvenus, pourquoi ils ne eon–
fonden! pas les nom s
&
les ognes, pourq uoi eette va–
riété de noms
&
de lignes nc eaufe cependant pas d'er–
reur, quelle en ea la raifon,
&c.
Le leaeur pourr:!,
trou "er ces expl ieations dans I'ouvrage de Loeke
fu~
J'entendement humain,
&
dans eelui de M. de Condil–
be fur I'origine des eonnoilfanees bumaines. Nous nous
bornerons a la omple expootion qu'ils donneut de 1'0-
pération que I'efprit doit faire pour
compter.
Compter,
efl joindre
ii
I'idée que nous avons de l'u–
nité ql1i
ea
la plus (¡mple, une unité de plus, dont
nous faifons une idée eolleaive que nous nommons.
deux;
enfuite avaneer en ajoalant toOjours une unJté
de plus
ii
la derniere idée eolleaive; enfin donner au
nombre total, regardé eomme eompris dans une feule
idée , un nom
&
un ligne nouveau
&
di!linél, par lef–
quels on puilfe difeeroer ce nombre de eeux qui font
devant
&
apres,
&
le diainguer de chaque multitud e
d'unités qui efl plus petite ou plus grande.
Celui done qui fait ajoilter un
a
un,
1
?t
1,
ce qui
forme l'idée eomplexe de deuK,
2,
&
avaneer de eet,
te maniere dans fon ealeul, marquant toiljours en lui,
meme les ooms diainéh qui appartiennent achaque pro–
greffion,
&
qui d'autre part 6tant une unité de ehaque
ealleélion ,peut les dimiouer autant qu'il veut; eclui-lii
efl eapable d'aequerir toutes les idées des nombres dont
les noms
&
les lignes font en ufage daos fa langue:
eor eomme les diff'érens modes des nombres ne fon t
dans notre efprit que tout autant des eombinaifons
d'u~'
nil~s,
qui ne changent poiot,
&
ne font eapables d'au–
cune .utre différenee que du plus ou du moins; il s'en–
fuit que des l10ms
&
des fignes partieuliers font plus
néeellaircs
11
ehacune de ces eombin.ifons dirlinaes,
qu'a alleune autre efpeee d'idées. La raifon de cela efl
que r.111S de tels ooms
&
ligoes qui les caraélérifen!,
nous ne pOUVOl1S faire aueun ufage des nombres en
eomptant; fur-tout lorfque
I~
eOIl)binaifoo
ea
eompo–
fée d'une grande multitude d'unités ; ear alars il feroit
difficile, ou prefqu'impollible, d'empeeher que de ce.
uoités
~tant
joiotes eofemble , faos avoir dillingué eette
eolkaion partieulicre par un nom
&
un ligne préeis ,
iI
ne s'en falfe un parfait ehaos.
C'efl
a
la raifon pourquoi eerrains peuples ne peu–
vent en aueune maniere
compeer
au-dela de viogt , de
eent, de mil1e ; paree '1ue leur laogue uniquem.m ae–
eomm9dée au peu de befoins d'une pauvre
&
(imple
e
vie , n'a point de mots qui fignificnt vingr, ccot, mil"
le; de forte que Imfqu'ils font obligés de parler de
quelque grand nombre, ils momren t les eheveuK de
leur tete , pour marquer en général une grande multi–
tude qu'i1s ne peuvem nombrer .
Jean de L éry qui a été che, les Toupinambes , peu–
pie fauvage de l'Amérique méridionale au Brelil"
oou~
apprend daos fon voyage fait en la terre du Jjrelil,
ch. xx.
qu'ils o'avoiem point de oombres au-delfus de
einq;
&
que lorfqu'ils voulojent ex primer quelque nom–
bre aU'dela, ils montroient leurs doigts
&
les doigts.
des autres perfonnes qui étoient avee eux; leur ealenl
n'alloit pas plus loin: ce qui prouve
<j~e
des. noms di–
a inas fom abfolumem néeeff.1ires pour
cQmpter
,
&
que pour aller aux progrellioos les plus étendues du
ealeul, les laogues om befoio de déoominations pro–
pres,
&
de ogqes propres que oous appellons
chiffrcs,
pour ex primer ces progrellions . Or vo.ici eOUllllent ce–
la s'exécute d:ms narre languc
.
L orfqu'il y a pluoeurs ehiffres
fu~
uoe n;¡cme ligne
~
pour éviter la eonfuoon,
00
les
eo~pe
de trois en trois
par tranehe ou feulement
00
lailfe uo petit efpaee vui–
de,
&
ehaque tranehe ou ehaque ternaire a fon oom,
le premier lernaire s'appelle
,mitl;
le feeond,
mille;
le
rroifieme,
mil/ion;
le quatrieme,
!Ji/lion;
le cinquieme,
trillion
;
le fixieme ,
quaerillion,
,
puis
'luintillion,
['_<'-
0000 2
~,t-