58+
COM
l.
l'iollar de la commiCe emphytéotique, doDt íl en par–
lé daos les
l.iIij.
&
iij.
au code
de jure emphyteu–
,¡co.
Si ce que 1'00 dit de la
eommi!e
eocourue par Clo–
taire 11. en vrai, l'uCage de ce droit Ceroit fort aocieo
en F raoce.
Voye% ci-ap'es
C
O M M 1 S E P A S S I
V
E •
Ce qui en de certlin en qu'elle avoit déJa Iieu, fui–
"am r ancien droit des tiefs qui Ce trouve daos les Ii–
vres des tiefs, compilés par Obert de Ollo
&
Ger3d
le Noir, touS
deu~
juriCconCuhes Milanois , du tems de
I'empereur Frédéric qui regnoit vers I'ao
fl60.
Suivanl ces lois des tiefs, la
eommi!e ¡'oáale
avoit
lieu en plufieurs cas, dont quelques-uns Coot conformes
a
notre uCage : les autres font encore utités en AlIem.–
gne
&
en Flaodre .
La
eommife
avoit lieu,
,0.
10rCque le nouveau vaC–
fal
oégligcoi~
d' aller demander l' inveniture dans Pan
&
jour; ce qui doit s'entendre de l'héritier du
varr.~I,
&
non de l' acquéreur: car
il
n' étoit pas permis alors
de veodre le tief Cans le conCentement du Ceigneur do–
minant. L a prefeription de
30
ans metloit feulemem
a
couvert de
cecte
,omm;r~.
2°.
C elui qui aliénoit
Con
fief
invito vel irre'l"ijito
. omi"o,
perdoit Con tief;
&
I'acquéreur de Ca pan per–
doit le prix qu'il en avoit payé, Iequel tournoil au pro–
( tit du
tiCc:
ce qui a encare lieu en Bourgogoe oa les '
Jiefs Com de
dao~er,
non p••
a
la vérité pour la veote,
m.ispour la pnCe de pofieffion.
3°.
Si dans le combat, le valfal abaodonnoit laehe–
men! Con (eigneur.
4°.
S'
iI
avoit Cu quelques atrentat' comre fon fd–
glleur,
&
ne l'eat pas aveni.
rO.
S'i1 avoit éeé le délateur de foo feigoeur .
6°. S
'il manquoit
a
quelqu'uo des fervices aux-quels
iI
éeoit obligé, comme Cervices de plaids, auquel cas
i1
falloit que le vafral me
contum.cépour elleourir la
commife:
ce Cervice de pl.ids en eocore ufité eo Pi–
cardie: le va(lal ell appellé
pere dtl Ji'f domintmt;
mais
's'il maoque
a
ce Cervice, il oe perd pas pour cela fon
fief.
7°.
Si le varral entroit eo religion ou fe faifoit
pr~ue, il perdoit Coo tief, parce qu'il ne pouvoit plus eo
faire le tervice; mais en ce eas le tief alloit
ad agna-
101 .
11 Y
avoit méme des tiefs affeélés
a
des eecléti.–
iligues.
8
Q •
L orCque le valfal détérioroit eootidérablemeot Con
fief,
&
Cur-tout s'il abuCoit du droit de junice.
9°.
L e deCaveu fait Cciemmeot empGrtoit auffi perte
du óef: mais la
eommi!.
o' avoit pas lieu 10rCqu' i1 a–
votioit un autre (eigneur .
<o0.
L a
commi!,
avoit ¡¡eu pour félonnie,
&
ce cri–
me Ce eomme¡¡oie de plufieurs fa,oos; par exemple, li
le vafTal avoil vécu en eoocubioage avee la femme de
fon feigneur, ou qu'i1 eat pris avee elle quelques fami–
liarités deshonncles, s' il avoit débauehé la tille ou la
petite-tille de
Con
Ceigoeur: la méme peioe avoit lieu
par rappon
a
la CCEur du Ceigneur nao mariée, 10rCqu'
elle demeuroil avee Coo frere. 1l y avoit auffi félounie,
10rCque le valral auaquoit Coo feigneur, ou le ehaeeau
de foo Ceigneue, (aehant que le t.igneue ou la dame
du lieu
y
écoiem. L e meurtre du frere du Coigoeur o'é–
loit pas leul une cauCe de
eommife,
mais elle avoit lieu
lorfque le ,valral avoie tué le frere ou le neveu du
Cei–
goeur, pour avoir Ceul une hérédité qui leur étoit com–
mune .
I/oy.
FE
L
o
N N 1 E •
La
eommi!.
o'étoit poiOl encourue de picio deoit, il
falloir uo JUllemem qui la peonoo,h,
&
le valfal pou–
voit s'eo détendre par
plufi~urs
cieeoonaoccs, comme
p oor eaufe de maladie, abCence, erreur de fait
tic.
lef–
que! les excuCes recevoiem Ieur applicatioo telon les dif–
tercns
CIlS.
IJ
Y avoit réeiprocit6 de
eommif'
emre le Ceigneuc
&
le vatral; e'e!t-a-dire que la piupart des eas qui fai–
foient perdre au va(Jal Ion tief, faifoient auffi peedrc au
feigneur la mouvance, 10eCqu'il maoquoil
a
quelqu' un
des devoirs doO! i1 étoil eeou eovers fon va!lal .
En France on oe eoonoit, comme nous I'avons déJ'
dit , que deux cauCes qui doooem Iieu
a
la
eommife,
favoir le defaveu
&
la félonoie.
D aos les pays de droie écrit
&
dans la eoi\tume d' An–
goumois qui les avoifioe, le deCaveu ne fait pas eocourir
la
eommif';
il o'y a que la félonnie.
En pays cout"mier, le deCaveu
&
la féloooie font ou–
vernlre
a
la
commife.
Dans
qu~lques
coOtumes, eomme N iveroois , M elun,
B ourboooolS,
&
Bretagne, il Ya uo troiliemc cas
Otl
la
••mmifo
a lieu; Cavoir 10rCque le valfal, fciemmeot
&
COM
par dol ,
r~celc
quelque hérilage ou droit qu'i1 ne com–
pcend pas daos Con aveu
&
dénombremeOl . _ .
La
commif'
n'a pas lieu 10rCque le v.rral CoutltOl que
Con tief rele,'e du Roi, paree que ce n'en pas faiee
injure au Ceigneur quc de lui pr¿férer le Roi.
Mais fi le procureur du Roi abaudonoe la mouvaoce,
&
que le varral perline datlS Con defaveu, il eneoun la
commif~
.
La eor'tume d'Orléans,
al't. Ixxxj.
dit que ti le Cei–
gneur prouve fa mouvance par des tieres qui r.emonten!
a
plus de eem aos, ¡¡ n'y
a
poiO! de
eommi!e,
paree
quc le valfal a pu ignorer ces titres.
L orCque le va(Jal cfénie quc I'héritage foit tenu en tief,
&
prétend qu' il e!t eo roture , ti mieux u'aime le Cei–
gneur prouver qu'¡¡ en eo tief, il n'y a poiot lieu:l la
&ommift.
Elle o'a pas lieu oon plus lorfque
le
Ccigoeur prétend
des deoits c¡¡trnordioaires,
&
que le varral refufe de les
payer, le Ceigneur étant obligé
d'i~llruire
Coo :valfal ..
La confiCeation du licf ne fe
fa"
pas de plelO drolt,
i1 faut qu'¡¡ y ait uo jugemeot qui I'ordoone .
Si le feigneue ne I'a point demandé pendan! la vie du
vatfal, la peine en ceo(C'e remiCe.
Ii
en en
etc
méme 10rCque le feigneur oe I'a point de–
mandé de Con vi vam , fes héritiers ne foOl pas rceeva–
bies
a
In demander.
Le fief eoo(jCque!,
&
tout ce qui
y
a
é té réuoi, de–
meure acquis au óef domioant, fans qu'il en foil da au–
eUlle récompcnfe , la communauté.
11
demeure ehargé des dettes hypothéeaires du vaf–
Cal.
Un béoéficier ne peut pas eommetrre la propriété du
aef auaché
a
Con
béoétice, parce qu'il n'en en qu'u–
fufruitier; il oe perd que les fruils.
L e marí peuc par Con fait eommeure fcul les eonquet.s
de la eommuoaucé, mais il oe
p~u,
pas par
Con
fa't
perCoooel eommectre l. propriété des pcopres de la fcm–
me 3 moios qulelle n'ait eu part au deCaveu ou félon–
nie;
iI
eoeoun feulement la contiCeacion des fruits.
La femme peut eommettre Ces propres, mais. elle n'en–
gage point les frui!s au préJudice de Coo
m." . .
Le bailline ou gardieo oe eommet que les frUlts.
La
cDmmife
n'ell point Colidaiee , e'ell-.-dire que
fi
le fief fervanr appanient
11
plufieurs vafiaux, ¡¡ n'y a que
celui qui
der.wou~
qui eommet
C.
pon ioo .
Le Ceiglleu, qui eomme' félOl\nie enVen
Con
varral,
,pcrd la mouvanee du tief Cervam.
VOY''; les liv,. , da firis,
Ser.vi."s daos
fo~
[y"'dg–
mtl
JllnI ¡",dI/lIS, ch. xv. de amijJio", f,ud,;
Gude–
linus
&
Zoezius, Cur les mémes tieres . Julius Clarus,
fl'",,(l.
xlvij.
§.
ftrtdll m .
Poquet de Livooiere, Gu–
yot,
&
Billecoq, eo leurs
tr. d,t.fi.f¡;
&
les a'tielu
D
E A V E U
&
F
E'L
o
N N lE .
o
M M I S E
d'"" hl,itage tai/lable,
en la eooliCca–
eion
d'
un héritage ' Cujet au droie de t.ilk feigneu–
ri,le
qui a Iieu lU profie du feigneur, lorCque le propri<!–
caire de I'héricage diCpofc de la propriéeé faos le eooCen–
tCOIcm du Ceigneur . Cetee
eommi!,
a
lieu dans la eoQ–
tume de Bourboonois,
arto ec<exc.
&
daos ceJle de la
Marche
arto (xlviij.
D ans
ces
coutumcs, le
[eoaL~cier
d'un héci13ge cail lable ne le peut vendre eo tout
DI
en
plreic , ni le donllee ou traofporter, échaoger, ou autre–
mene aliéoer, ou eo diCpo(er foit enerevifs ou par tena–
mem, Cans le eo nCencement du C.ígneur ,"illablier, quand
lllcme ce Ceroit pour fournir
i
la fubfillancc
&
aUl a–
Iimtns du propriécaire .
Oc¡ execpee néanmoios la dooation en avancemem
d'hoirie ".ite
a
un des enfans du cenaucier, laquelle ne
IOmbc p3S en
commif• .
11 t,ur 3ulli excepeer les caillables qui tiennent un hé–
ricage par
iodivi~;
ils ne peuvem
a
la vérieé le démem–
~rer,
loil atl protil de I'uo d'eux ou d'un étraoger, fans
le cOIlCememcm du Ceigoeur, mais ehaeun des co-per–
Conniers pellt céder Ca pan indiviCe 11 un de fes eo-per–
Coooie, s l<tos le eonCememeot du Ceigneur, paree que
ehaeun d'cux avoit déJa un droit iodivis daos la IOta–
lieé,
&
que c'en moins uoe nouvelle aequifi tion , que
jure ItOn dUrt(clnái.
Les co-perConoiers taillables peuvent auffi, Caos le eon–
femement du feigoeor, faire emee eUI des arrangemeos
pour la Joüirrance, mais 000 pas pour la propriéeé.
Au relle la prohibition d'aliéner l'hérit3ge taiJlable fans
le eonCencemenl du f.igneur, oe regardc qlle la pro–
priété; car le tenaocier peUI libremem diCpoCer des fruits,
&
Ces eréanciers s'y veoger, t3m qu'il eo en polferreur.
Qudques-uos tieonem que fi uoe maiCon menaee rui–
De,
01;
que le lenancier ne
Coit
pas eo ét3t d'y faire les
r~-