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COL

COL o

R 15,

(']ardinage)

il fe dit des fruils qui m6-

rilTem

&

qui prenDent de la coulcur, tels que les po–

ches, les prunes, les poires,

&

les abricots: meme pour

le leur faire prendre, fouvem on dégarnll les feuilles

autour du fruit, qu'alors le foleil frappc plus vivemem

&

dore miCOI .

11 Y

a des curieuI qui avee un pinccau

trempé dans l'cao, le mouillemcnt plufieurs fois dans

la plus grande ardeur du foleil.

(K)

• COL O R

1

TE, f. m.

( liift.

mllf)

congréga–

tioll d'Auguflins, aiofi appellée de

Colorito

petite mon–

tagne voifine du village de Morano, au diocef. de Cal–

fano, dans la Calabre citérieure: ce fU[ dans une caba–

Ile proche d'une églife dédiée

iI

la Vierge fur le Colo–

rito, que fe retira en I

no

I3ernard de RogJiano,

&

qu'il

commen~a

l'in(ljtutioD de

la

congrégation des

.Co–

loríttl .

CO L O R

N

O,

(Géog.

mod.)

petite ville d'ltalie,

dalls le duché de Parme pres du

P6.

L ong.

27.

fO,

lat.

44· H·

COL O S S E ,

tame d' Architeélflre,

du Gree, .,–

~''''''O'''

comparé de

U~ot,

grand,

&

ov_or,

(]Jil,

c'etl-:l–

dire

grand

a

la vlie.

On emend fous ce nom un bati–

mem d'une ¡¡randeur confidérahle, tels qo'étoiem les py–

ram

ides en Eg)'pte, les amphitéatres en Grece

&

en

1-

talie.

Coloffe,

le dit aum d'une figure dont la propor–

tion efl fort au-deffus de la naturelle, telle qu'étoit cel–

le du foleil :\ Rhodes

&

les flatues des empereurs

N

é–

ron

&

Commode, dollt il re(le enca re quelques frag–

m ens dans la cour du capitole

11

R ome . On dit aum

qu'une colonne efl coloffale, lorfqu'elle furpalTe deu"

ou trois piés de diametre.

Voy.

COL o

N N E.

( P)

COL

°

S S E DE

R

H

o

D E S,

( I-lifl. anc.)

Ilatue

d'airain d'ulle grandeur prodigieufe, lituée

a

l'entrée du

POrt de Rhodes,

&

qui paffoit pour une des fept mer–

veil les du monde.

En voici l'hi(loire tirée principalemem de M. Pri–

deaut,

Parto

11.

liv.

/l.

Cette flatue étoit dédiée au foleil; elle avoit

70

eou–

dées , ou

l OS'

piés de haur,

&

le re(le

iI

proportion ; peu

de gens pou voiem embraffer fon pouee; les navires paC–

foiem • plcines voiles entres fes jambes.

D~metrius

, apres avoir affiégé vivemem la ville de

Rhodes pendant un an fans pouvoir la prendre, las d'un

/i

long liége , 6t la paix avee les Rhodiens,

&

en s'en

retouroant il leur donna en préfent toutes les machines

de guerre qu'il avoir eLlvoyées

a

ce fiége. lis

le~

ven–

dirent dans la Cuire pour trois eems talens (un mili ion

200

mille Iivres ou enviran, ) dont ils fe fervirent, a–

vec l'argent qu'on y ajoa ta, pour falre ce

Goloffe .

Ce

fut l'ouvrage de Chares de Lindo, difeiple du f.meux

Lyfippe, qui

y

employa dOUle ans _ M ais foixame-fix

ans apres l'exécUtion de fon emreprile, le

coloffe

fut a–

baltu par. un grand tremblement de rerre qui fe nt feh–

tir en Oríent,

&

qui cauCa des defolations prodigicules,

fur-tout dar\s la Carie

&

dans I'He de Rhod<s. On

commen~a

a

travailler •

ce

fameux

colorre

l'an

300

a–

vanr Jefus-Chri(l;

i1

fUt aehevé l'an

2lS8 ,

&

rcaverfé

l'an

222.

Les Rhodiens , pour réparer le dommage que cet ae–

cident Ieur avoit caulé, queterent che. toUS les princes

&

les états Grecs de nom ou d'orígine,

&

e"agérerellt

tdlement leurs pertes , que la eollcae qui fe fit pour

eux fur-tout ehel les rois d'Egypre, de Maeédoine,

de Syrie, du Pom,

&

de Bithynie, alla pour le moins

:1

cínq fois autam que

la

véritable Comme

a

laquelle

ces perles fe montoieni.

En cffet, I'émulation qui regna emre les prinees pour

foulager eelte ville defolée , ell fans exemple daos I'hi–

Tome

llI.

enCuite

tes pudes

que le contOnr es:térieur rcnfermoít.

&:

que l'Om–

bre n'exprime poine, \ pres cela

(e'en

Plinc qui

nOlAS

en innrui[)

on

pa(fa 2U

C'¡~r¡'

CUopl",."tt

de

Corinthe s'avi(a de broyer

des

mor"_

celOS:

de pots de [I:ere

( tlft;'

'rit")

&:

il en compor.l tlne couleur.

donr

il

(e (ervoi[.

~oique

cene efpece de peinture ne

mt

(las en–

ticrement

dans

les tegles de la parfaitc

imil:llion.

elle nc

(w

pas

moilu co(uéc:

&:

elte

p~a

:\

la

ponerité. Pline remarque qu'on

la

(lr3.tiquoit de fon telOS: elle étoit connue (om le nom de

AI,_

71o,brom""oll ;

c'erl I'e(pece

de

peinture que

les

Franyois

nommcRt

CtJm;l.Jtu.

les

haliens

Chj~rofC'll'

•.

Cet

iUuR.re

Be

rare Ecrivain

defc~n(t

enCuite :\

nOlls

dl!crire

ce

célebre

concóurs

de

Pr't.~¡'tt

&.

d'

.A!fll"

dont Vline

nOlls

:1

tun(_

:~sntl.es8l~r~i~~;):!~iR=eu~ ~:~il!~' l:es~~mt;~n:XKliI1u~~~~s~!ed~e~~:

tbtl-.An

~t

qui

cro)'oit,

que les lignes.

dont

il

eA.

qlleA:ion. éloient

r~Uement

le contour enticr d'une figure

bire

d'un (eul tr:tit.

.

L'CIplic:nion

cJn

palfJge

de Plir.e. oü il cll dit. 011 du moins

11 fcmble qu'il:lit voulu

nOllJ

Jire

que

P''''~!M ,

ponr carJntir

un

ublt"JU des injure. du ttrn.s le pcignit qu;ml! fois

o

afin que la

pre–

miere couleur

ven3nt ;\

tOmber . iI

s'cn

t

rOllvát one

ólUlrC

deaolls

COL

54-7

!loire: Ptolemée roi d'Egyptc fouroit feul trois ecnts

laicos, que naus

n'évalueront:¡

ici

que trois Ct'nts

cilt–

quante mille é'eus, un million de meCures de fro–

uiem, des materiaux pour batir vingt galeres ram

a

cinq

rames qu'ii

troi~

rames, une quantiré infinie de bois pour

d'autres billÍmeos,

&

eo partieulier pour rétablir le

co–

loff<

rrois mille talens, e'en-a-dire neuf million luivam

M . Rollin,

&

plus de dix millions fu ivant le

doa.ur

Bernard. Outre les rois, tOutes les villes fignalerenr

lcurs libéral ités: les partieulice> voulurem aoffi entrer

en part de celte gloire;

&

l'on cite une dame appellée

Chryfeis ,

vérítab1ement digne de fon nom, qui r().urnit

feule

cent

mille mefures , de fromem. Que les prlllecs

d'a-préíent, dit Polybe,

&

nou pou"ons dire deu. mil–

le ans apres lui, que les prinees de nos Jours eompren–

nent cambien ils fom "loignés de eeux. doO! on vient

de parler. En aUe. peu d'années Rhode, fur rérablie

dans un élar plus magnifique qu'elle n'ovoir Jamai, é–

té a l'exeeption du

coloffe;

cae les Rhodicns au Jie..

d'~mployer

une partie de

eet'

nrgent, comme c'étOit la

principale intention de eeux qui I'avoiem dooné,

:1

re–

lever le

coloffe,

prétendirent fon lagement que l'orlc1e

de Delphes le leur avoit défendu,

&

gardercllt toutes

ces lommes, dont ils s'enriehirent.

Le

colojJ;'

demeura abaltu eomme il étoir, fans qu'

on

y

touch~t

pendanr

894

ans, au bout dcrqucls, 1'3n

de Jelus-Chri(l

672

Moawias, le Ih ieme ealif" ou em–

pereur des Sarralin;, ayant prís Rhodes, le

~cndit

a

un

marehalld Juif qui en eut la eharge de neut ecm eha–

meaux;

c'c{\-~-dire

qu'en eomptant huit quimaux pour

une chargc, l'airaio de eelte (latlle , apres le déehtt de

tallt d'années par la rouille ,

&

t.

&

ce qui vraillemblu–

blemem en avoir ét é vo!é , fe momoit encore

a

fept,

eents vingt mille Jivres , ou

a

fept mille deux eents

quintaux.

Ces faits, preCque tous rapportés par

M.

Pridenux,

fOOl appuyés dts ¡émoignage, d'Eufebe,

c"ron.

d'Oro- .

fe,

lib.

[1/.

CliP.

xiii.

de Polybc ,

lib. V.

de P line ,

lib.

XXXIV.

tapo vij.

de Strahon,

lib.

X lV.

de Z o–

nare,

annal. f"b reg"o Conftan,. impero I-Ieraclii nepoe.

de Cedrenus,

annal.

&

de SeaJiger,

animadv. in

Eu–

feb o chron.

n. 1794.

Le

coloffe de Rhodes

n'e(l pas le reul dOnl il foit

fait menrion dans les amiquirés. II

Y

avoit

~

Memphis

en Egypte plufieurs (lames eoloffales de Sélollri,

&

de

ra famille; " Apollonie dans le Pont, une

1l,1tUC

d'A–

palian de trente eoudées, que Lucullu tit tranlporter

3

R ome; dans eeue ville> fept

coloffes ,

deu~

d'Apol–

lon, deux de

J

upiter,

1lO

de

N

érol1, un de D omirien,

un du Soleil.

Article de M . le Chevllller

D l::

J

A V–

CO

II R T. (1)

CO L O S

T

RE,

coloflrllm,

(

Phy./iologie)

premier.

lait qui fe trouve dans le fein des temmes apres leur

délivrance.

Voyez

LA

1 T .

COLOS7'RUM, (Pharmacie)

quelq.ues auteurs,

Onl donl1é ce 110m

it

lIne cipece d'émulr,on préparéc.

:l.vee la térébenthine

&

le jaune d'ceuf .

Bla,zcard. Voy.

E~rllLStON.

<;:O L OSWAR

0Tt

AL/\ USENI30URG,

(Ciog. mod. )

ville eonlidérable de la Trallfylvanie, fur

le petit Samos.

L ong.

40. 20.

lat.

46.

n.

COLOURI,

(G¿og. mod. )

lle de

la

Greee dRnS"

le golfe d' Angia .

L ong.

41 .

40.

lat.

38.

.

CO L PORTAGE,

r.

m.

(Comm.)

cmploi ou

fonajon de eelui qui ell eolporteur .

Voy.

COL POR–

TE

tJ

R.

COL POR TER, porter des marehandires dans les

tues, ou de maifon en maifon ; il figoifie aum

porter,

Z

l1. 2

pen-

qui prtt

la

plo\cc: ele la premiere.

fon embarr.,Ré tons le.!!

Cora..

mentatl'Uu. M. de Caylus eroit pour cenai" que

J'rotogcne

ne 6r

autre chofe que ce que font nos plu.s grJonJs ColotlA:es; qu'i1

re..

peignit qu;uce fois (on t.,bleau de

Jalyru.t:

c'cn. n.dice qu'il

r(parra

uatre

fois (ur IOoll\'ugc 36n que par le moyen

d~

cer

c."m,m~ment

e cooleur. il peut conrcrver plus long-tems fa fr:atcheur ..C'étoft

Ja.

maniere du

Tirien;

iI

pcignoit

a.

pleine cOQIc:ur;

&.

qU.1nJ

I~

:woit

3_

mené (ononvragl! :. tln

certai~ p~int,

ji

le

.Iailf?it

rerofer;

pU," :\

quel_

que te{tls de.l:'

o

il le

repn.!llOlt,

III~

repclgnolt.

~c

refondolt.

&

r~_

pit,,",

pluficur. fois la

mt:me opér:mon .

1I

Jonnolt.\

fon

table.lu

nne

torce Je

(,/o,h

o

a la quclle

per(onnc nO ..

encore pfi

aueindrc;

il

n'ea.

eA. prdque point en elftt dont les

ouvr:lge.s

fe (oienr maiDtenu.

:tuffi long_tems d.1n5 leur premiere

fralch~ur.

En re

tenam :\

la

(lu.–

tique des

bo",

colorift~s

d

O

,lujourd'hul.

le

palfage

de I'line

s·upfi.

que

tOUt naturellemcnf.

(If)

(1)

Je

no fyaurois

m"cmpécher

de meure 3U

nombre

00

SL.lllle,

co–

torrales,

Ct'!lte

"ierre immenfe qui ro!preCente une $(lbmx cJonr M.

M3illet die qu

O

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ne paroit que la

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