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5~2

COL

C OL o N N I!: DI!: C

E's

A R ,

&olm""a

e..

far;J :

elle

l–

toit de marbre de Numidie ; elle avoit vinge piés de

hameur : on I'avoir

élevé~

in foro R omano,

a

I'honneur

de Jule Céfar.

011 Y

lifoie I'infcripeion

parmti

fa

tri",

.

L e peuple rovoit en telle vénéraeion qu'i1 y falfoie des

J.1crilices,,- qu'i1 y terminoit fes différends,

&

qu'i1 y j u–

roit par cél;" . D olabella la lit abattre,

&

Cicéron I'en

l oue.

11 Y

en a qui prétendent que ce

ne

fue daos les

commence mens qu'un autel , que le peuple & le faux

Marius avoient fai t confiruire; qu' Antaine éleva la

co–

IO?Jne

Cur cet auteJ,

&

que

l'

ínfcripLÍon étoit

parenei

optime merito.

COLONNE DE FEO

&

COLONN E DE FO–

M E'E,

c'efl la m eme qui obCcure pendant le jour , lu–

m ineufe pendant

13

nuit, fervit de figne ou peuple Juif

pendant fa m arche nu fortir d' Egypte,

&

pendant les qua–

r ante aos de fon féJour dons le defert.

COL o NNE

S D

u

T

Ii.

n

E R

N

A

e

LE,

coltm,nd! a–

t rii,

piliers fur Ielquels les rideaux furent tendus autour

du tabernacle: les uns difent qu'i ls étoient de

bron~e;

/ d'autres, de bois: il y en avoit vingt du e/iré du nord ,

ving t du clité du midi, dix :\ I'occident, di,

ii

I'orient,

ce qui fait foi,an te;

:l

mo;,;s qu'en comptan t les piliers

des angles pour de ux, cela ne réduifc le nombre

ii

cin–

'lu3tHc -fix .

Ces

pilicrs avoient

des

appuis

d'airain .

*

COL o

N

NE D'H E

R

e

u

LE. On dit qu' H ercule

"rrivé

a

Gades, aujoord'hui Cadi" en Efpagne, fe crut

:lUl

e"trémités de la terre; qu'il fépara deux monta–

gnes qui fe touchoient, Calpé

&

Abyla , l'une en A–

friq ue

&

I'a\me en Europe; qu'i1 tit communiquer

1'0-

céan

&

la Méditerranéc ;

&

qu'i\ éleva fur ces mon –

tagnes deux

colonnéJ ,

avec cene infcription:

~ Non

Illtra,

Quoi qu' il en foit, on nomma cet endroit

porta! Ga–

dita"""

portes de Gadira. Charles

V .

fucceíTeur de Fer–

d inanJ

&

d' l fabel le, fous quj

la

découverte de l'Amé–

r illue s'étoit fai te, change. I' iofcription,

&

fubfl itua

plru

t/ltra

au

non ultra

d'Hercule.

e

o

l.

o

S N E L A

e

TA l RE ,

columna /aélaria :

elle

étoir daos la on'Liem(! région de

RtlmC;

toutes les me–

res

y

portoient Ieurs enfans par [uperflition ', quelques–

unes les

y

laiíToit expofés par indigence ou par i"huma–

n ité:

00

appelle maimenant le lieu de cette colonne

la

P

ilJzz.a

iJ'lontanara.

COL O

N N E S L E'G A

r.

E

S,

(I-lifl. anc.)

étoient chelo

l es L ncédémoniens des

collJnnes

élevées dans les places

publiques, ou etoient gravé.s fur des tables d'airain les

10i5 fondamen tales de I'éta! .

e

o

L

o

N N E

M

lE N

J

E N N E,

columna M á!nia;

elle

étoit dans la huitieme région ; elle fU! élevée, [

el.on

q uelques' uns ,

a

l' holl neur du confuI Mamius, apres une

v iaoire remportée fur les Antiates; lelon d'autres, par

un certain Mamius qui s'étoit réfervé ce droit en ven–

dant fa maifon au, cenfeurs Caton

&

Flaccon, afi n de

voir de- la le combat des gladiateurs; comme la forme

en étoit

particuli.re

, o n donna dan. la [uiee aux édi6-

c es [emblables le nom de

M amiana ,

dont on a fait le

nOln

mignani.

[l

en

mention de deux'

colonnes

111~ niennes ;

c'en

au pié d'nne de ces

deux~

colonncJ

que

les triumvirs furnommés

capitales ,

jugeoieot les voleurs

&

autres bandits.

C

1)

e

o

L

o

N N E S R

o

S T

R E'E S,

collJmnte roflratlC;

c'é–

toit

la

qu'on a!tachoit \es éperons des vaiíTeaux pris [ur

J'ennemi . L a premiere fut élevée

ii

I'occaoon de la vi–

éloire fur m er de C. D uilius fur les Carthaginois . Elle

étoit dans le marché R

om.in

; on la trouva en

1 260

pres de I'arc Septimien. L e cardinal'

A

lexandre

Fnr–

nefe la li t porter .u capitole; elle efl de marbre blanc.

Augurte en avoi( fait conflruire au meme líeu quatre

:lOtreS fembl.bles des épcrons des oavires qui [urent pris

fur CIé opatre .

ti )

Parmi

I~s

e olonnes le5 plu,

cél~bres

.

Ia Colonne que I'on nom.

me

.

vulg:lIrem~nt

de

~ompée ,

dott avolC fa place. C'ctl: tln tres_

ólnCtCn monument qUt fen lle Folnal aux n:wig,ucucs qui entren[

dans le Port Q'Alexaouric en Egypte. Comme' la ville eA: a{fez baf_

fe ,

&

cnvironnée el'une grande plnine.

il

fcroit difficile de la re.

connnicre fans qudque figllal,

ti

'41Utant plu5 que cette mer en ex..

trernement or"scuCeo Oe fipoal en: une e olonne d'une hamcur ex.

traorJinol.ire qui a

ét~

elevee autrefois :tu bord de la roer .

&"

qlli

en: :\

préCent :\ une

Ii~uc

de la ville dans

les

eerres .

Elle

De Jaif_

fe pas cepend,lnt d'etre

apper~ue

de bien 10il1 de 13 m!r . Il en

a

cn~irc!

qu'clle fut bltie allciennemem prcJ du rivage ,

Be

que

de.

puu l;l mcr. c'el'\- redrée. Quo,i qu'il en foir la Colonne Je Pom_

pée

en:

p;,rfaltcment belle

&

fane

dans

les regles de l'

Art

taillée (ur

du Granlt d'ESYrHe blanc

&

rouge:

I'ordre en

dt

Corinthien rore

firnplc

~

depollt\·¡¡ de tOUt ornernent,

So.

mefure el'\- de

la

b"fe

au Chaplteall

88.

pié"

&

comprifc la haCe

&

le chapireau

110

pih. Il

en

bien

vrai

que

perfonDe

ne

I'ol

pal

mc:furé

Q:xaétemeD~

COL

GOLONNI! T RAJANE,

CHiflo

tlne .

A~ch.)

mo–

nument

a

I'honneur de Trojan, m ort I'an

1

I7

de J . C.

¡¡

I'age de

64

ans, dans une ville de Cilicie alors nom–

mée

Seli"""te

depuis In ville de Tralan,

TraJanopolr!,

&

que les

Tu~cs

appellen t

a

pré[ene

[JlénoJ.

~n

des plus fu perbes re(les de .Ia

magni~cence

R.o–

mame en la

fiolomu 7rajanc ,

qUJ a pl us

Ilnn~on~ltfé

I'cmpereur Trajan , que to utes les plumcs des hlflonens

n'auroient pO faire .

.

Elle avoit

128

piés de haut,

&

I'on

y

m ontOlt par

un efcafier de

18)

degrés, éclairé de

4)

fenetres: o n

y

voyoit tout·autour en bas'reliefs tollS les e"plo"s de

Tr.jan, dont apres Ca mort les cendres furent placées

au hallt de ceCte

cQlonne

dans une urne d'or .

Un prioce qui le premier avoi! aj011té de ron 'ordre

ce!te e"prefre conditiotl au"

VCEu~

publics qu'on feroit

pour fa perfonne, " que ce ne reroit qu'autant ql1'il

" vieilleroit

a

la

confervatíoll de la parrie;

&

que s'jl fai–

" foit rien qui y m t controire, les dieux dét!"u rn:iíTent

" de delTus lui leurs regards

&

leur proteaton " :

Ve

Trnjant,m dii fr,Jpitem incolumenlfue prte.flarent,

ji

bcne

rcmpublicarA ex Ittilitate omniltm rexerit; fin contra,

It&

ab

¡I/jus

cuflCJdia ocrdos dimQ'lJerent:

un

prince qui

penfoie que le {om'erain bonheur étoie de pouvoir fai–

re tou t le bien qu'on veut,

&

le comble de la g ran–

deur, de pouvoir faire tout le bien qulon pcut: un prin –

ce entin qui, comme le remarque P line le jeune Con

ami, n'avoit point de plus gralld modele a fe propo–

fer que lui-meme ; un tel prince méritoit fans dDute les

plus fub limes efforts de l' Architeaure, pour célébrer fa

gloire

&

fes vertus.

Aufll le Cénat

&

le peuple Romain lui érigerent

a–

vec 'lele ce m aufolé'e,

(j

I'o n peut parler ainr., en re–

cotlnoifrance de fes rares qualités,

&

des grands f. rvi–

ces qu' jJ avoit rendus

a

la république.

D e plus , dit

M .

R o llin , . dont je ne peu" m'empe–

clier de tranfcrire ici les réBexions, " le fónat

&

le peu–

" pie réunis voulane que la m émoire de Trajan fa t

" prófetlte

ii

tous les oecles,

&

qu'elle dudlt autane que

n I'empire ., ils ordonnerent

que

fes aétions feroien[ gra–

" vées (ur le marbre du plus dche lIyle qui ait jam ais

" étó employé " .

L'

A

r"hiteaure fut l' hifloriographe de ce! ingénieux

gonre d'Hi(loire;

&

parce qu'elle devoit préconifer Utl

Romain

l

elle ne fe [ervh pas des ordres Greos, quoi–

qu'ils fuíTent incomparablem ent plus parfaits

&

plus en

u{age

dans l'ltalit: m¿me,

que

les deuN. aunes originai–

res du pays, de pe\][ que la gloire ae ce monument ad–

mirable ne fe trouvat en queique fa<;on partagée ,

&

pour

faire voir . uffi qu'jJ n'y a rien de o omple que l' art

lIe

fache perfeél:ionner. Elle choilit donc la colonne de

I'ordre tofcan , qui jufqu'alors n'avoi! eu place que daos

\es chafes gromeres,

&

rufliques ;

&

de ce!te maíTe in–

forme elle en tit naí tre le plus riche

&

le plus oóble

chcf·d'ceuvr~

du m o nde, que le tems a é'pargné

&

con–

for vé tOut em ier jufqu'a préfent, au m ilieu d'une in6-'

I/ité de ruines dont R o me

e(l

remplie.

C'efl en effet, .joute M . R ollin, une eCpece de m er–

vcille , de voir que le cOlifée, le th.!atre de NI.rcel–

lus, ces g",nds cirques, les thermes de Dioclétien, de

Caracalla,

&

d'Antonin, ce fuperbe mole de la fépul–

IUre d' Adrien, le feptizone de Sévere, le m oufolée d'A u–

gu lle,

&

tant d',utres édi/ices qui

fembloic~tre

ba–

lis pour l'étemité , [oiem maimenam li e.ducs

&

fi

dé-

1abres ,

qu'a

peine peut-on remarquer leur ancienne for–

me, pcndant que la

coJonne Trajane,

done la flrué1:ure

paroiíToie bcaucoup m oiQs durable, fllbofle encare en

10n

enrier.

T o ut le monde fai! que le pape Sixte

V .

a

relevé

certe

colonne

fous fon pontificat,

&

:l

faie meme su–

def-

par la diRiculté de (;'Iire une eelle opér:ltion. Le

(11ft

de Id colon_

ne

&.

d'nn.: plece o

La

baft: en emiere auffi

i

mais il

en man..

que

dOnn

coté un morceau, par o¡) I'on Vale une In(cription Gre_

que qui paroil au.cledans . Tome cene

maíft!

pofe {ur un morcenn

de pctite colonne l}ui paíT'e par le cenue de

la

bafe •

&::

par de(..

fous {orc de la ml!me haCe de

maniere'que

l'on diroit que le tout

en fone:nu CUt un

piVOl;'

ce

pi

VOL

meme el\: chargé de Hierogli..

phc$ Con bien fClIlpté!. qll'on reconnoit au bour .

Si c'ctl: avec taiCon ql1e

ceHe

colonne porte le Dom de Poro..

pée,

n'eCt point encor

decldé. 11

paroit ron étrange qu'aucun

an.

cien

~crivaill

nOU$ ait biné un feul mal (ur un monumt'nt a.uffi re·

fo:;(l~;~~ °e~li3:" ;:r~~le~·e;h!~~. r~~n~od~p~:n~i~n~v~¡~oiét1U'i~::~

tcur. le! Romains en auroient

bit

gr:md brnir ¡cela auroi[ été

DO

r.~~~~ ~nd~~l~[ a;!~ ~a~de~lsp~:.n~tii~lietf:a::(~o~~f~ri~:i~~UdCP,I~~:

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