COL
L Arrq ue dans une place fermée ou dans une g3rni–
fon
ji
fe rencontre un
<olon./,
c'ell lui qu i y comlDan–
oc,
s'iI n'y " pas de gouveroeur ou de líeulcn,nl de
roi, ou quelqu'aulre otUcie( qui ail commiffion de com–
Illandant de la place .
Dans un arrangement de balaillc le pone de
colO1l.1
ell :\ la tele du régiment trois pas av.O! I<s capilaines;
lIlai; dans le moment de combanre ,
iI
ne doit d"bor–
der que d'un pas environ le premier "ng, pour voir
plus airémenr la dirpolition du r¿gimen¡
¡¡
droile
&
a
gauche. Les ar mes du
colme!
rom I'épée, I'erpomon,
&
les pillolels,
&
lout au plus, s'il "eUI ruivr. les or–
donnances, la calote de fer dans le chapeau,
&
la cui–
fa fJ'e.
Voy.z
M
E S T RE- 1) E - C A M P .
C OL
o
N
E L G
E'N E' R
AL)) E L'
I
N
FA '
TER
1 E
F
R A N
S;
o
1 S E,
élOil ,ulrefois le premitr otU cier de
l'infanterie , Ceue charge fu t érigée en charge de
la
cou–
!Oflne par le roi Henri
111.
en f"'cur du duc d'Epcr–
non,
Ce prince 'Itribua au
coloml glnéral
le pouvoir de
nommer géné'rakment
ñ
toutes les eharges qui vaque–
roiem dans l'infanterie Frans;oire,
r.nsexcepter
l11 ~me
celle de menre-de-eamp du régimellt des gardes .
Ii
lui
donna aum une juníce parlicuhere pour juger de la vie
&
de I'honneur de s gens de guerre, 'rans étre obligé
d'y appeller d'autres otUciers que les Jiens. 11 sug men–
ta les 3l'Pointemens de ra eharge ,
&
il Y anacha de
plus une
grofJ'~
peofi on .
II
tiroit Outre cela Jix deoiers
pour Jivre fur tous les payemem du régiment des gar–
des,
ce qui montoil
¡¡
uoe gro()e fomme , L es hon–
neurs qu'on luí reodoir éroient exrTaordillaires: la gar–
de étoit momée dev9nt roo logis par deu" compagoies
nvce le drapeau,
&
le tambour banoit toutes les fois
qu'jl entroit ou rortoit. Toutes les prérogatives ami–
~uées
a
eette place , qui r.ndoient cet o ffi cier ITOp pui (–
Jant,
&
maltrc, pour 3infi dire
1
de (Dute )' iufantcrie,
donnerent lieu
¡¡
la fuppremon de eetle churge. Cetle
1uppreffinn arriva
a
la mort du rccond due d' Epernnn,
eo 166 1. Feu M _ le due d' Orléans régem du royau–
me In tit rétablir eo faveur de M . le due d'Orlé,lI1s
foo ti ls, en r 721, mais ce prinee a)'ant prié ra MaJe–
fi é d'aeeepter ra démimon de cel otUee, il fut de nou–
yeau rupprimé par I'ordonnance du 8 D ¿cembre
1730 ,
&
ra Majollé. ordonné que les menres-d e-eamp de
fe s régimeos d'infantcrie
Fran<;oir~
&
étrangere porte–
roiel1t ;] 1'3venir
le
titre de
colon~J¡.
li
Y a en F raoee trois
colon./J glnlraux
,
qui rOllt
celui des SuifJ'cs
&
Grifoos, eelui de la cavalerie,
&
eelui
de~
dragons: mais outre que ces eorps oe (Onl
pas aum conJidérables que e<lui de I'i"famerie, ces
<o–
(oneIJ
n'onl pas le meme pouvoir fur leur eorps que
celui de I'iofanterie en avoil rur l'inf.1nterie . C ' en le
R oi qui nomme
a
touteS les charges; los ollieiers
COnt
' feulement obl igés de prendre I'anache du
colon,1 glni –
ral .
D ans les eorps mi il y a un
<010".1 glnlral,
les
eo mm. ndans des régimeos portenr le titre de
m.J1ru–
d.-camp ,
1/.
rvr
E
s
T RE- DE -
e
A M P.
( Q. )
C O L o
N E
r_- L l
E U T E N A N T,
e' ell en F ranee ,
dans les régimens des prinees, I'officier qui
3
le régi–
m ent pour
I~
eommander eo roo abrenee.
( Q. )
CO L
o
l A, (']
t<riJpr .)
daos le for ou eOlitUme
de Bénrn, rubrique
de penas, art,
2. lignitie
áomma–
g"
&
intlrtts,
( /1 )
CO LONl E, f. f.
( H ifl,
,me,
modo
&
e omm,)
on enteod par ce mot le tranCport d'un peuple, ou d'u–
ne partie d'un peuple , d' uo pay a un atllre.
Ce migradons ont été fréquentes rur la terre,
mai~
elles Ont eu rou" ent des cauCes
&.
des efiels difierens:
c'ell pour les dillingller que nrlUS les rangerons daos
{jx c la()es que nous alloos earaélérircr .
1.
Environ
3S'O
aos apres le déluge, le genre hu–
m aio ne forrnoit encore qu' uoe reule fam ille:
3
la
m ort de oé , res dereeodan"
d~Ja
trop mulripliés pour
habiter enremble , fe réparereot . L a ponérité de cha–
c uo des 61s de ce patriarche, J.phet , cm,
&
Cham ,
partagée en "difierenres tribus , partit .des. plaines de e–
naar puur chereher de nouvelles habnallons,
&
chaque
tribu dev;ot uoe natíoll partieuliere : ainli re peuplerent
de proeh< eo proche les diverCes eOOlrées de la !erre,
a
mefure que I'une
De
pouvoit plus nourrir res habi–
t:ms,
Telle ell la premíere erpeee de
, ol."io:
le beCoin
l'oee9 Jionna; ron effet panieulier fut la rubdivilioD des
tribus ou des natloos ,
11.
L ors meme que les hommes furent répaodus ror
toute la forf.¡ce de la lerre, chaque conlr!e n'éloit poiut
C OL
.fJ'e'l.
occupé. pour que de nouvenus ha!>il.n5 ne pu–
fent la parrager avee les auciens .
A
merure que les terres s'é loignoiem du centre com–
muo d'ou toures les nations étoiem partíe , chaque
fa–
m ille rtparée err<lit au gré de fou eapriee, rans avoir
d'habitatioo tixe : mais dans les pays ou il étoit rené
un plus graod nombre d'hommes, le reOlimenr naturel
qui leS porte
11
s'unir,
&
la eonnoifJ'ance de leun be–
roins récipraques,
l'
avoient formé des rociétés. U am–
bilion, la violence, la guerre,
&
meme la multiplici–
lé obligerent dans la ruite des membres de ces focié–
lé~
de ehercher de na uvelles demeur.!,
C'cll
ainri qu' l nachus, Phénicien d'origine, vint foo–
der en Greee le roy.ume d' Argos, doot ra ponéri–
lé fut depuis dépouillée par Danaüs, autre avaoruricr
forti de l'Egypte, admus II'OCOO! reparoltre devanr A–
geoor ron pae roi de Tyr, aborda rur les con 605 de
la Phocide,
& Y
jena les fondemens de la ville de
Tho–
bes . Cécrops
a
la téte d'une
rol."i.
EJ!yptielllle bAtit
ceue ville, qui depuis rous le (lo m
d'A,b,,,es
devint le
temple des Am
&
des Seienees. L' Afriquc vit r3n5
inquiétude s'élever les murs de Carrhage, qui hl re"dir
bientÓI tribulaire , L'ltalie re"ut les Troyeos éehappés
a
la ruine de leur patrie. C e nouvenux habitans oppor–
tcrent leurs lois
&
la connoiJTanee de leurs arts dans les
régions ou le h. rard les conduilit; mais ils ne fOI me'
'fent que de pctíteS rociétés, qui prerquc lOutes ¡'érige–
reot en républiques .
La mulripl icit
es citoyens daos un lerriloi!e borné
ou peu fenile, allarmoil 13
lib.né: la polidque y re–
média par l'établifJ'emem des
,.Io"io.
La pene
m~rne
de la liberté, les révolutiolls, les fsaions, engageoicnt
quelquefois une panie du peuple
¡\
quitler fa patrie poue
former une nouvelle fociété plus conforme
a
fon génie,
Telle di cntre autres I'origine de la pli.part des
c.–
loni.s
des Grees en Arie, en Sicile, en Italie ,
d.nsles
Gaules . L es vOes de
eonqu~te
&
d'aggrandifJ'emel1l
n'cotreren! POill1 dans leor plan: quoiqu'afJ'ez ordinair. –
mcot chaque
coloni~
eonrel
V~t
les lois,
il
religion,
&
le langage de la métrapole , elle étoit libre,
&.
ne dé–
peodoit de res fondal.urs que par les lieos de la reeoo –
noifJ'ance, ou par le befoín d' uoe défenrc commuoe:
on les
2
meme vO es dans quelques oecalions, afJ'el ra–
res
i1
(O
vrai , armées I'uoe cootrc l'::
LUtre .
CClle feconde erpece de
,0/011;'1
eot divers mOtifs;
mais ¡'effet qui la earatlériCe , ce fut de mulriplier les
(ocié,,!s indépendanles parmi les nations, d'augmenler
la comrnuoíeatioo entre elles,
&
de les po lir.
\11 , Des que la terre cut afJ'e7. d'habitam pOOl qu'íl
leur devint néeerraire d'avoir des propriétés dillinaes ,
celte propriété oecanoons des dirférends entre eu x. Ces
difierends jugés par les lois emre les rnembres d'nne ro–
ciété, ne poovoienl l'l'lre de méme en"e les fociétés
iodépcndantes; la force eo décida: la foiblefJ'e du vaín–
eu fUI le ¡jtre d'une reconde ufurpation,
&
le gage du
fueces ; I'e(prit de conqOEle s'empala des hornrnes .
Le vaioqoeur, pour arrOrer res fromieres, dirperroit
Ji
es vaincos dans les terres de ron obéifJ'anee,
&
dillri–
buoit les leurs
ii
res propres rujetS; ou bien il re con–
tentoit d'y batir
&.
d'y fortitier des villes onuveli<s, qo'
il peuploil de res Coldats
&.
des citoyens de fon état.
Telle ell la troiJieme cCpeee de
eoloni<1,
doO! prd–
que lOutes les hilloires aneiennes nous foornifJ'em d<l
cumples, for-lout eelles des grands étals, C'ell par
ces
colonia
qu'Ale"andre eontínt une multitud. de peu–
pies vaíoeus Ji rapidemcnr. L es R omains, des I'enran–
ce de leor république, s'en f.rvirem pour I'acerollre;
&.
dans le tems de leu! vane domin.lion, ce fu rem 1 ..
barrieres qui la défendireot long-tems eOOtre les Parthcs
&.
les peuples du Nord .
eHe erpeee de
coloni.
étoit
ulfe fuite de la conquéte,
&
elle en 6t la rarelé .
1
V .
L es elcurlioDs des Gaulois en ltalie, des G oths
&
des Vandales dans toure l' Europe
&.
en Afrique des
Tartares dans la Chine , forroent une quatrieme e(pece
de
c. l. nio.
Ces peuples eharrés de Icor pays par d'su–
tres peuples plus puirraos , ou par la mirere, ou aHirés
par la eonooirranee d'un elimat plus doux
&.
d'urH! eam–
pagne plus ferr ile, eonquireOl pour partager les lerre
avee les vaineus ,
&
n'y faire qu 'une natÍoo avec eu... :
bien différeos en cela des
autre~
conquérans quí Cem–
blokm ne ehercher que d'aotres eoncmis , comme les
S cythes en Afie ; ou
¡¡
étendre leurs frontieres, comme
les fondateurs des quatr. grands e mpíres ,
L 'effet de ces
~DI.ni<J
de barbares fo t d'effarooeher
les Arts,
&.
de répandre I-¡gaorance daos les conlTé.,
011 elles s'él3blircm : eo meme Lems elles y augmeme–
rcor