eOL
~tJJf:.
7..
' tUfon. nfm omniJ,
q,u·eo tous cas c'en
une
(er–
vimde auffi anciennc que nécelfaire puur la <:ampagpe;
que le dommage qu'i1s peuvem apponer par la nour–
riture qu'ils preonenr ault. ehamps ert eompeo(ée par I'u–
tilité de leur 6ente qui reehautre
les
terres ,
Il efl nónmoios eooflaot que malgré eet avamage,
la nourrittlrc que les ptgeons prénoent "ux ehamps efl:
un~
eharge, (ur-rout pOl1' eeux qui n'en onr point ,
&
pour' le(quel's le bénéfiee que I'on tire des pigeons n'd!
pas réciproque. C'ert principalemem dans le rems de$
(e–
menees qu'ils fom le plus de rort, paree qu'ils entevent
~
arraehent meme le grai,\ qui eOllllllenee
i\
pouCfer.
Aufli voyons-nous que· ehez les Romoins meme,
011
la
liberté d'avoir des
eolombiers
n'étoir poiot rerttaiote,
on feotoit bien que la nom,itu,e des pigeons prife aux
champs pouvoir ctre
iI
charge au publie . Lampride, en
la
vie d' Alexandre Sévere, dit qll'il metroit fon plai»r
~
nourrir des pigeons dans fon palais, qu'il en avoit juf–
qu'a viogt mille; mais de peur qu'ils I,e fumor 3 ehar–
ge il les faifoir nourrir a fes dépens :
I1via in(litll<rat
max;me columbaNtm
'lltOf
hablliffe dicit/lr ad viginti
milita;
&
ne eoyuylf. pajlHI
gravaret
annonllm
,
(er'lJos
babu;t 'l/eaiga/es. lfui
COI'
ex ovil, ac pullicinis
es
pi–
pionibltJ
alerent.
Cetre eonlidérarion efl: principalemeot ce qlli a fait re–
firaindre parmi uous la liberté des
c%mbierJ;
on en a
f..
ir
aum un droit feig'íeurial . P our favoir done
a
qucl–
les per(onnes il ert permis d'en avoir
&
en quel nom–
hre ,
&
en quellc forme peut érre le
ealombi<r,
voler ou
fu ie, il faut d'abord diflinguer les pays de droit éerit des
pays eo Otumiers.
Dans les pays de droit éerir ¡'on fe fen plus eommu–
uément du rerme de
pigeo'J1Iier
que de celui de
eolom –
bier;
on fe lert.auffi du reClne úe
fr,je-
pour exprimer un
eolombier
ir
pié; nu lieu· que dans !es pays coutumiers
011
n'entend ordinairernent par le terme de
fIlie,
qu'un
limpie volet
a
pigeons. qui ne pread poiot du re'¿-de–
chaulfée ,
Saus le rerme de
eolombie,.
,¡
piloo
eotend eommu–
nément un éditiee ifolé, foit rond ou quarré , qui ne
fert qu'i eontenir des pigeoas,
&
011 les pot,
&
boulins
dertinés
a
loger leS pigeons vont juCqu'au rez-de-chauf–
féc; ear
fi
dans un
eorombier
3 pié la partie inférieure du
bhiment ert employée
a
quelque amre ufage, le
eolom–
bi"
u'en- plus reputé
eolombier
a
pié ni marque de !ei–
gncurie.
Les
eolómbi<rs
ou pigeonniers rur piliers, les limpies
volets
1
faies ou
valieres,
Cont
tOOS
c%mbíerJ
qui nc:
Clommenecnt poiO[ depuis le rez-de-ehau[fée.
La liberté des
eolombiers
ert beaucoup moios rertrain–
te en pays de droit éerit que dalls les pays
c::oatum~es,
ce qui el! une fuite de la liberté indé6nie que l'on avoit
3 cet égard ehez les Romoios: 00 y a eepeodant appor–
té quelques rertriaions,
&
l'ufage des différcns parlemons
de droit érrit n'ef! pas uniforme a ce fujet .
. Sal v.illg ,
de I',,[age da JieJ<, chap, xliij,
pofl: pour
principe général, que ehaeun a droit de bhir deS
eolom –
biars
dans fon fond s faos la permiflion du ham-Ju'licier,
5'il
n'y a coutumc
00
convention au comraire;
plurieurs
autres auteurs , tant des pays de droit éerit que des
p.yseourumicrs, s'expliquenr a-peu-prcs de méme ,
Cependam il ne faut pas eroire que meme en pay' de
droit éerir ,
iJ
(oit permis 3 routes fortes de pcr((>nnes
indirtinétcmem d'avoir des
eolombiers
a
pié , cecte liber–
té ne ('ourroit
coneeró~r
que les limpies vokrs.
J!:n Dauphiné on difl ingue entre les. noble?
&
les r.o–
tuners : les nobles om le droit de falfe batir
eolomb,.,
a
pié
ou fur les piliers, comme bon léur remble, lans
la perrniflion du baut-jurtieier. Les roturiers au eomroi–
re, quelque étendue de rerres labourabks qu'ils ayem,
ne peuvent avoir un
eolombier
,¡
pi,
o u fue folives fans
le eongé du haut-juflicier, qui peu! les obli¡;er de les
démolir ou détruire les trous
&
boulins,
&
de faire
noircir- la cagc pour s'en fervir
a
loul
autre
urage.
, En Provence au contraire, on tieut que
(j
le feígueur
n 'ert poiO[ tondé
~u
deoit ou po{feflion de
prohib~r
a
feS
habitans de coort ruire des
colombien
de toute efpeee ,
que dans les pays 00 appelle
eolombiers
,¡
pi~
ou
,¡
ehe–
'Val,
c'ert-l.-dire fur pilrers ou rur folivcs , ou garennes
elaures, les habitans peuven! eo faire conflruire raos fon
conCcntement ) . pourvü que- ces
colombit rs
o'ayent ni
crénaux ni meumieres, qui rom des marques de noble(–
fe . Boniface, ,.
1.
li'V. l!l. tit,
3.
ehap. iij.
On obrerve la meme ehoCe au parlemellt de Toulou–
fe '& pays de Laoguedoe, fuivam la remarque de M ,
d'Olil'e,
li'l/.
JI. •
h, ij.
de la R oeheBav,
des dr.,,,
e .oL.
{ágil, eh, xxij. arto
2 ,.
&
I'explieatian que; fail Grave–
rol fur eel article .
Au parleroeat de
Borde~x.
00 dirtingoe : ehacun peut
y batir Iibrement des
pigeoooier~
élevées fur quaue pi–
Jiers; mais on ne peur
~
faos. le
confenremen~
du fei–
gneur,
y
batir des.
eolombi,,$.
a
pi;,
que dans ce pays
on appelle!"ies.
17:
La Peyrere,
€dit de
1717-
lett ,
S,
" , 9'
&
la note , ibid.
Tel efl aufli l'uCage du Lyoooois
&
autre pays de
droit éeril du
relfor~
du parlement de París _ Salvaiog,
ioco. cit".
Ain!i dans. ces
pay~
&
dans les
pay~
Bordelois
~
la
li–
berté· d'avoir un
eolombier
Cur piliers, volelou voliere,
oe dépend point de la quaotité de terres <jue l'on a eom–
me
ii
P..is;
iI
n'y a. que les
colombien
,¡
pil
qui foOl
une marque
d~
jurtice ,
On. obferve aUlfl la meme chofe
a
cet égard, datls
la. priocipaut¿ Couveraine de D ombes.
Pour ce qui efl: des pays eoutumiers, plu(jeurs coo.–
turnes Otll
de~
dirpolitlons fur cetre matiere; mais elles
ne foot pas uniformes. en. certaios poinrs; d'autres COOI
abtOlumcnt muctres fur eeue mariere,
&
1'00
Y fuit le
droit commun do. pays cotlrumier ,
L'ufag.e le plus eommun
&
le plus général. eft qu.e
l'on diflir.gue uois. forres de perfonnes
qu~
peuv"nr
a.vo!r
des
colombiers,
mais. diRérens.
&
fous. diflérenres eoodt–
tions; f.1voir les feig neurs hauts-jurticiers, les feigpeurs
féodaux. qui lI'OOt que la feigneurie fOJlciere"
6c..
les par–
ticuli.res propriéraires de- rerres en. eenClve ,
Dans. la eou tume de Paris.
&
daos. ceJle d
'Orlé.as,
le
reigneur haut-,juo.iciet ql1i a des cenlives, peur avoir
un
coJ~m.bier.
ti
pi;,
qu:md
me
me
il
n'aoroit aucune ter–
re en dornaine;
&
la rairoo qo.'en_ reodenl oos aUleurs.,
ert qu.'il n" feroir pas naturel que 1'00.
eollterta~
le. drOlt
de
eolombic"
a
eelui qui a feul droir de les permeme
aux. alltres ; que d'.illeurs le feignem haut-jurticier ayant
ccnlives efl toOjours réputé le proprié,aire primordial de
toutes les terres de fes renanciers,
&
qu'il n'ert pas
a
préCumet qo.'en leur abandono",,, la propriété ou
Cei~neu
rir otile ,. moyennant une
modique redeyance,
iI
aH
en·
tendu s'illlerdire. la liberté' d'a.voir un
eolombú,.,
ni les
décharger de l'obligation de (ouffrir que. fes pigcons ail–
lem rur leues tenes. Ces. eontumes he !ixent' point la
quantité de cenfives nécecraire poue artribuer le droit de
colomb.ier·
A
fi é
au feigneur haut-Juf1.icier, qui n'a que ju..
fiice
&
cenllvc. Paris,
art o /xJx.
Orlé:ms,
c1xviij.
Le droit de
c%Yl1bier
J
iJli
eíl eegnrd¿
cotnLne un
droit de hautc-Juniee dans plulieurs cOllmrnes
~
telles
que N ivernois ,
tit, des eolomb.
130urgogne,
eh, xj'l/,
Bar.
arto xl'l/ij,
Tours ,
arto xxxvij.
&
de Chateau–
oeuf,
arto cfij.
Le Ceigneur de !icf non haut-jullicier ayallt eenlive,
peut
aulIi
fuivant
les
memcs
coutumes , avoir
un
c%m–
bier
ti
pié,
pourv" qu'outre le flef
&
fes eenlives il air,
dans la. cou.tume de Paris , cinquame arpens de rerre
en domaine,
&
dans cell. d'Orléans, eent arpens . Pa–
ris ,
Ixx .
Orléans,
"xxviij.
L a eoOrume de: Tonrs ne donne. au feigneur féodal
que le droil d'avoir une fuie ou voliere
:l
pigellllS , Cel–
le
du Boulonnois dit qu'i1 peul avoir un
eolombier ,
faos
expliquer fi c.'ert
a
pié ou ,unemene.
Cclle de Bretagne,
arto ccclxxxj x ..
dit qu'aueun oe,
peut
a~oir
de
eolomtJitr,
(oit
~
pié ou fur piliers , s'il n'en
ert en poCfeffion de tems i,umémorial, ou qu'i1 u'air
trois eents journaux de terre en 6ef ou dornaine 00-
ble
'UI.
ell.virons du. lieu 011 il veut faire b!Irir le
colom–
bier.
La
eoutu me de Blois porte, qu'aueun ne peut
a~oir
de
colombier
ti
pil,
5'iI
n'en
a..
le droir ou une
anClea–
oe po!reflioo .
011 ne
teouve
aucune contume qui a:t
inte~dit
:lUX:
Ceigoeurs la liberté de faire bátir plu(jeurs
eolom.bJ<rl
daus
une mame feig.oeurie;
&
dans I'ufage on vo" nombre
d'e¡emples do leigneurs qui eo o nt plufieurs daos l.e me:
me lieu : il n'y a que la. coatume de.
Normand.I~. qu~
femb.leavoir
rcnrain.t
ce
deoír
pir
t'arttc/e
,.x xxvl)_
qUl
pone qu'en. eas de divifioo de
6~f.,
le drolt de
eQI.m–
bier
doit demeure(
a
I'u.n. des hérltlers, fans. que les all–
tres le puilrent avoir, encore que chaC:UI!e
part
pre!lne
titre
&
qua\ité de tief avee les aurres
dr~lt~
a.pearteaam
a
6ef noble par l'l eo uto,!,e: que nénnm,?llls
Ir
\es pnrn–
gers on t
batí
U'l
eQlombter
ell
I~ur
portlon , de (id,
&
joiii d'ieelui par quarante ans
pa,~blemeot,
,Is ne pour–
roO! etce eontraints de le de'moJl(.
L e nomb;e des pigeons o' eQ point oon plus !imIté
par rapport au reigoeur,
o~
pre.ru,,?~
qu'il n'abure po"'t
de fon droit . Les
eolombren
ti
p,.
om commuoéll1cm
deu!: