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\

54-0

COL

L orfqu'un état

a

pluneurs

eolo11io

'lui peuvent como

moniquer eurr'elle" le véritable feeret d'augmenter les

forees

&

les richelTes de chscone, c'eCl d'établir entr'e1-

les une correfpondance

&

une navigation fuivie. Ce

eommeree partieulier a la force

&

les avantages du como

meree

inté~ieor

d'un étal, pourv(\ que les denrées des

e%njeJ

ne foicnt jamais de

n:Hure

a

encrer

en concur·

reoee avec ..Iles de la métropole.

11

en accroil réel–

Iemenr la richelTe, poifque l'aifanee des

eolo11i<1

lui re–

vient roi"ljours en

bénéfice,

par

les

confornmation qu'

elle occaflonne:

p:lr

cette meme raifoo, le commerce

aélif qu'elles fom avec les

colonies

étrangeres, des deo–

rées pour leur propre confommatioll, eCl avamageux,

,'il eO con tenu da

liS

fes bornes légitimes.

Le commerce dans les

eolonin

&

3,vec elles,

en

:l.f–

fujeui su x maximes génér.les , qui par-tout le rendem

tloriff.1nt: cependant des cireonOanees particulieres peu–

vent exiger que I'on y déroge dans l'adminiOratioo :

10ut doit changer avec les tems;

&

c'eCl dans le parti

que I'on tire de ces ehangemeos forcés , que coofi Cle la

fupreme habilelé.

.

N ous avons VI' qu'eo général la liberté doil erre re–

Ilr.iore en t.veur de la n,étropole.

Une

autre prioeipe

roujours cooClam, c'eO que tour exelufif, tout ce 'lui

prive le né¡

¡oei.or

&

I'habitaol du béné6ee, de la eoo–

currence , les péages , les ferv itudes, 0111 des effets plus

pernicieux dans une

colonie,

qu'en aucun autre cndroit:

le commerce y eO

(j

refferré, que I'impre ffion y en eO

plus fréqueore; le découragemcnr y en Cuivi d'un aban–

doo 1010>1:

qu.nd

meme ces effels ne feroieo! pas io–

f1antan és, il eO cerrain que le mal o'eo feroi! que plus

dangerel1x.

Ce qui cootribue

3

diminuer la quamité de la denrée

ou :\ la renchérir, diminue oécelfairernenr 1

e

bénéfiee

de la métropole,

&

fourn ie aux autres ¡>cuples une oc–

cafion favoraole de gagner

la

Cupérioflté , ou d'entrer ea

c oncurrence .

N ous n'enlreroos poinl id dans le détail des díverCes

&olo"ies

européenoes

a.

l' A mérique, en Afriquc ,

&

daos

les IlIdes orien tales ,

,fin

de ne pas rendre cel article

trop long: d',ill eurs la place naturelle de ces matieres

eO au commerce de chaque étar.

Voy .

les moes

F

R A N–

C E, L ÓNDRES , HOL LANDE,ESPAGNE,

POR–

T UGAL, D t\NEMAR CK .

On peur

conrulter

fur

les

cO/fJn;es

an ciennes la

Ge–

nefe, chapo

X.

H érodore, Thucydide, D iodore de S i-

. cile, S trabon, Jullio, la

giographie facrée de

Sam.

Bochan,

I'hifloire du ,ommerce

&

de la navigation

des a"c;ens,

la

differtation

de M . de Bougainville

{ur

les devoirJ

récipr0'lueJ

des

métropo/eI

&

del coloniu

G" ¡flU :

a

I'égard

de.~

nouvelles

eolonies,

M.

M<lon

dans fon

ef!ai politi,!fle f"r le ,"mmerce,

&

I'e/prit des

/o;s ,

ont fort bien Iraité la parrie pOl itique : Cur le dé–

fail, on peul conCulter les

voyag"

du

P.

Labal , celui

de doo Amonio de

U

1I0a, de M . Frah.íer ,

&

le livre

ioritul é

"mmer« de la H ollande. Cee article

cft

de

M.

V. D . F.

(1)

• CO LONNAIRE,

f.

m.

( Hip.

anc. ) co–

lumnarium,

iml.H~t

mis fur les colonne dOIH on ornoit

les maifons: o n dir que ce fUI

J

ules Céfar qui l'ima–

gina, afin d'arreler le luxe de l'architeélure, qui fe re–

m arquoit d'uoe maniere exorbitaore dans les batimeos

des citoyeos .

CO L O N N E,

f.

f.

terme d' ArchiteElflr< ,

du L a–

tin

colllmnlJ.,

qui a

été

faje

t

relon V icrl1ve, de

colum(1z,

fOal ieo; I'on ep.tend fous ce 110m une efpece de eylin–

dre , qui differe du pilier eo ce que la

colonne

dimioue

¡¡

fon extrémit¿ fupérieure en forme de cone trooqué,

&

que le piJier eO élevé parallelemenr.

S ous le nom de

colon"e

1'00 eompreod les trois par–

ties qui la compofelH;

favo~r

fa baCe.,Jon fuO.,

&

foo

chap;leau. N ous nous appltquerons

ICI

parueuheremem

:1

fo o fuCl, apres avoir dil en générnl qu'il eO cinq

erpec~

de

«Ionll<l ,

favoir la .Ioícane, la dorique , l'io–

Ijique, la coril1lhieooe,

&

la compofite, fan s eo eom–

pter uoe intinité d'aurres qui lirem leurs nOms de la di–

,'e,fité de leu r maliere, de leur conrlruélion, de leur

forme, de lellr difpolition, de leur ufage,

&c. V oyez

C

H A P I T E A U,

voy. au/fi

B

A S E •

L e fun des

cololl1"s

dilfere par leur diametre;

la

Co-

(1 )

Ce n'dl:

r~J

(or (e.

Colonie. Qu'on

El:n

doi[

ét;1~1ir

ron com_

merce; c't:n au

conn:.ire

d'~pnh

(on commerce

qo'd

peut

fondn

r~

colonies ," ll'our

Jet

i tabJir aa.deU des

men,

H faut

~rrc

maJ_

COL

lonlle

lofeaoe en 3}'aO! fepl de haUleur. 13 dorique huir.

l'iooiqoe neuf, la corimhienoe

&

la compolire dix .

Vo–

ye?

O

R D RE.

L es anciens

&

les modesnes s'y fom

pris difiéremmenr poor la dimioutinl1 du fun des

••

1.,,–

lIes:

les premiers les om f.1it dimiouer depuis la bafe

jufqu'au fommet; eoCuile i1s le 001 feulemem c'oofer–

vées pnralleles d:lns leur tiere;

inf~rieor

1

ne les diminuallt

que d.n5 les deux t:e,s Cupérie"rs: la plus grande por–

tie des modernes, lels qllC Philibert, Delorme, Man–

fart,

&

Perraut, les 001 dimi, .oées haue

&

b.s , ceCl–

a-di,e 00! porté leur vérit.ble diametre

i\

l'eIlrémité

fupérieure du liers inférieur,

&

les oot dimiouées vers

le dt"ux extrémités . Crttc derniere maniere,

qlloique

afi.,1. générolemenr approuv.!e por nos Archileéles F ran–

~ois ,

o'el! cepeodam pas toOjours bonn.

3

imiler; car

iI

réfnlle de cetre maoiere que le foible porte le for! ,

ce qui el! coorre toure regle de vraiífemblaoce

&

de fo–

lidité ; ce qui dev,oil faire préférer les

<olo11"es

paralle–

les daos leur tiers inférieur,

&

les dim iouer fculement

depui. ce liers jufqu':}

leur fommel . L es

Archilcéle~

onr auffi différé Cur la quantité de dillliblltion qll'ils de–

voient dooncr au diametre fl1pérkur des

colonnu;

V

i–

truve a préleodu que plus les

COI01111U

avoieot d'élé–

vation

1

&

moins elles devoicnt avoir de diminution;

parce qu'étant plus éloignées de l'reil du Cpeébteu r,

nlors par l'effel de l'oPlique , elles

diminu,?icl~l.

d'c!–

·les-memes. Ce préceple fans dome el! )udlcleux;

1nais

iI

n'en

fau t pa moios prévoir li ces

C(JI0I111~r

fonl ou colo írales, ou ifolées , ou fl.nqUl'es, al! adoC–

f"es, on accouplée. ; car, Celoo ces difierenres filua–

tions, il coovien t d'ougmentcr ou de diminuer le ful!

fupérieur des

colon",,;

ce qui ex ige une expériencc forl

au-delfus,

a

ccr égard , de

la

théorie : pour celte ra;'

fon nOU5 dirons en général, que les ArchiteCles

qul

0111

écrit depuis Vilru ve fonl alfez d'accord, que les

co-

1000nes

au Commet de leur diamelre fupérieu r, ayene un

(oxieme de moios qu" leur di.metre inréricur,

&

ce la

indifiinélemeol pour les cillq ordres de

C.I01111"

dooe

nous venons de

parler; quoique

V

igno!e,

p~lr

une con–

Iradiélioo qui n'eCl pas concevable, ait ¿rabli uoe m oio–

dre dimioulion

i

la

eolonne

rofeaoe qu'aux aUlres, qui

oor néanmoins un carnélcre plus leger

&

plus él6ganr.

1I fau t obCerver que la dimiourion des

COI01111es

ne Ce .

détermine pas par deux lignes droites, mais par de.

courbes nommé.s

c011,h. des ('tIoy.

C o

N

e

H

o'i

D E S )

qui donncllt bcaucoup de graces

a

leur full eo

cmp~cham de f0rmer des jarr elS qui deviend,oicllt iné vilables,

ti

leur dim;outioo éroit délerminée par des lignes droi–

tc.,~

:

on ufc de ce

meme

moyen pour les

colonneJ

reo–

Rées , c'dl-.-dire pour cclles qui foot dilDilluées naut

&

bas,

&

doot nous aVOns dt)i parlé .

Les fuOs des

col0111«s

fom fuCeeptibles de di,'erfcs rí–

chefl;,s , telon qu'ils appartiennem aUl difiereos ordres

~

N ous alloos en parler eo paTliculier.

Le fun tofcao eO le plus ordinairemenl leou lice,

comme ceux du Palais-R oyal, de

l'ornn~erie

de Ver–

failles ,

&c.

cepeodaor on ,ever quelquefUls foo fuCl de

bolfages contious, comme ceuX du L tlxembourg, 0\1

alternatifs, comme ceux du chi leau neuf de Saint-Ger–

main-eo-Laye: ce bolfages fom quelquefois vermieulé.

ou ornés de coogellalion, lels qu'il s'en remarque de

celte derniere efpece

a

la grou e du jardin du Lu xem–

bourg, L'on voit

¡¡

París au guicllel du L ouvre du cO–

té de la ríviere, un ordre 10Ccan

rev~lU

de bolfages en–

richis de faTI beaUI ornemeos; mais dollt le travail dé–

licat

&

reeherché o'a aucuoe aoalogie avee

la

ru Oicilé

de l'ordre.

L e fun dorique fe tieo! eocore alfez ordioaircmeol

lic~:

quelquefois 1'00 le rev él de ' bolfages ahernatifs ,

comlne

3U

Luxcmbourg; mais

plus commuoélncnt on

l'orne de canoelures

(VQyez.

C

A

N

N

I!

L U R

I!

S )

fé–

parées par des IiOeaux, comme il s'en voil au ponail

S . Gervais, doO! le tiers iorérieur eCl renu fice pour

plus de fimpliciré. Vigoole a propofé des

c~nnelures

a

l'ordre dorique faos lit1eau; mais ces caooelures fonr

non-fculemenr IrOp frasiles, mais autli elles fonl peu

propres

a

eXprimer la vlTifilé; qui eO le verilable cara–

élcre de l'ordre dorique, ainú que oous 1'3voo, obfervé

ailleurs.

L e fuO ioo ique eCl prefque toujours orné de caone–

lures; mais comme foo diametre eCl plus élégaot que

le

rre de ces mera. Les Pbinieiens en b.itTerenr (ur prefqoe tOaeu

Jet

cóle.;

ma.iJ

alou

iIJ

étoieot

lei,.{eols

D&'f'igalcDJ' .

(V )