1.66
CHE
long de deux pié, enviran, large d'UD pié,
&
de dix
pouee,
d'~pail1<ur,
GU
milieu duquel ,'éleve UD aUlre
boi, de troi, pouee. d'épailfeur, de la largeur d'ún pié,
de trois pié, de hauteur environ, au hauI duqud
iI
el!
pereé de qU3tre Irou' quarré" dans lerquels on mel
des eheville" dont la groOvur en proportionnée au.
troos: ce, eheville, foO! ordinairemenl rondes de deuK
pouee, de diametre, fur deu. piés
&
demi
a
Iroi, piés
de long.
CHE
V 1R,
v. n.
(JflYifpr'.)
ligni6e
trait", eom–
p ofer, eapitu!er .
Les aneiennes eoihumes de Bourges,
chapo v.
parlen! de I'ajourné qui vient
ehevir
:\
fa par- '
tie , e'en-a-dire
tranjiger . Chapo e/xvij.
eJles direO! que
les héririees
eh..,iro"t
U parrage de la Cueeeffioo .
I/oy.
I'ameur du
grand eo¡¡tllmier, pago
240.
!ig.
2.
La cou–
lu me de Paris,
areic!e xxj.
&
celle de D ourdao ,
ar–
tic!. xxxvij.
pa rle
O[
que le feigoeur féodal qui a
re~u
les droi"
a
lui dus,
ehevi
ou baillé foulfrance, n'
ea
plu, reeevablc! au retrait .
Chevir
en cet endroit lignitie
compofer. I/oyez
C"veodas
&
T ournet , fur
l'art. xxj.
de la
&olJeume
d~
P ari.I .
e hevir ,
dans les aneiens auteurs, fignitie au fli
f e n01lr–
rir , a!imeneer fon chef . I/o)'e>:-
Beaumanoir,
ehap.
/.
pago
270.
I/o)'ez
C H EVAN CE .
(11)
e
H
E
V
I S A
N
e
E,
f.
f. ( ')
urifpr.
)
n' en pa, un
traité
<lU
ac&ord
eomme quel ques-uns l' on t penCé ;
iI
(is nifie la mem o choCe que
ehevanee,
&
vicO! de
ehe–
'i.Jlr,
en rant qu'il lignifie re
nourrir, I'entretenir.
I/oy.
Deaumanoir, qui uCc quelqu.fois de ce mot pour
ehe–
vanee.
R ana l, dans fon livre iutitulé
les terme¡ de la
loi . G!oU:
de Lauriere.
(A)
C HE
V
RE,
e
f.
(Hift.
nato 'f"adru/,.) eapra ,
c'en la femdle du boue .
I/oyez
B
°
u
C.
Toutes les
c:hevreI
n'unt pas des
arnes ';
eclJes qui en portent les
ont cornme le bouc, creures renverfées en-arriere,
&
noikules. Le poil de la
ehevT<
en plus fio que celui
du bc'ue. L)l eouleur de ces animaux varie beaucoup ;
ji
Y
en a de blnoe" de noies , de fauves,
&
de plu–
fi-curs aut(lCS
couleurs,
foil qu'
il
s' en
[faUVe
plu(leurs
cnfemble fur le meme indiv idu , ou qu' il Coit d'une
fcule couleur : ils ruminent; ils n'ont que deux
tnam·
m elles; ils font fort ebauds , Cur-tout les
m~les.
Pline
d it que les femclles
re,oiv~nt
le m!le des I'age de Cept
m ois , t:1nd is
qu'dle:,
t~tent
etícOre;
mais
alcrs elles ne
con~oivent
pa,. Selon A riaote, elles s' aceoupltnt
&
elle cOI1,oivent
a
I'ige o'un an; cependam 1I
ne faut
les f.ire porter <Jue depuis deux, ans juCqu'¡¡ Cept aa plus.
O n o'el1 f(\r qu'eJles aycnt eon&u qu' apres qu' eJles Ce
font aeeouplées trois ou quatre eois. Elles portenl eillq
mois:
iI
y a un , deux, trois ,
&
quelquefois jufqu"
guatre petit•• ohaque portée;
&
il poureoit y avoir deux
porté" par
311,
Cur-lOut 10tCque le climal
&
les patu–
rages
COIl!
boos. On prélend que les
ehevres
Ceroient
fécondes pendant toute leur
vie;
mais ordinairemem on
el1
abrege le coues en les ruant
a
dix ou dom.c ans .
On gorde les boues pendaut un plus long tems , parce
qu'on eroir que leur m auvaife odeur garantit les ehe–
" aux de certaioes maladies; e'en pourquoi on les tient
dans les éeuries:
iJ
y en a qui onl plus de vingt ans.
L es
ehevres
font fOH legeres; aum elJ es grimpenr ailt!–
m enr fur les montagnes ,
&
fautent mllme avec
b~au
coup d'agiliré d'un racher
il
un autre. On dit qu'
iJ
y
a
beaucOlIP plus de ces animaux dao, les pays du N ord
!lue dans le
reae
de l'Europe,
&
que les boues y fom
Ji
eourageu~
qu'ils fe défendenr avcc les ehien, contre
les 10llps.
l/o)'.
Aldrovande ,
de b;¡,,/cis. I/oy.
Q
u
A–
V RUPE DE.(l)
*
e
n
E
v
RE,
(O
Econom. rlljli'f.)
elJe en de peu
de d6penCe:
011
ne lui dUlllle dll fuin que quand elle a
des chcvre4ux: elle a beaucoup pi us de lait que la bre–
bi, ; on la peut trair& Coir
&
madn pendallt cinq moi"
&
elle donne jufqu':\ qua,," peintes de lait par jour: le
fromage qu'on
en
fair n'en pas mauvai,.
Une bonne
ehevre
doit avoir la raiJle grande, la
marche ferme
&
leger , le poil douK
&
tOull" , les pis
gros
&
longs, le derri
¡;
large,
&
les euilJes larges .
Cet animal aime les Iieo. montagneux ;
iI
erain! le
grand ehaud, le grand raid ; il en propre;
ji
faut net–
tOyer tous les Jours Con étable,
&
lui donoer une Iitie–
le fraiche.
lJ
faut I'éearter des arbres, auxquels il porte un dom–
mage confidérable en le, broutaD!: ce. dommage en lel
que les lois ellt llatué la-delfus.
I/o)'ez
p/m
bas
e
H E –
VR ES.
(')ltyifpr.)
00
mene les
chevT<s
au. ehamps avallt que la rofée
~it
difparu: on nc les retienr dans I'étable qn'en hyver
&
dans les tems durs; on Jes
y
nourrir de petites bran-
CHE
ches de "¡goe, d'orme , de frene, de mllrier, de chS ,
taigner,
& e.
de raves, de na ver.' , de ehoux ,
&c.
on
les lait buire foir
&
matio;
00
les mene aux ehamps
en hyver, quand il f.,i, beau, depui, neuf houres do ma–
tin juCqu'. cinq; en élé, depuis In pOlllte du ¡our Juf–
qu" neuf heures,
&
depu;, trois heures jufqu',l la nui,_
Elles broutenr les ronces , le, épincs, les builfons,
~.Ja Dourriture des lieux marécageux leur ell mauvai–
fe .
E11..
fOn! en ehaleur depui, le mois de Scplcmbrc
jufqu'¡¡ la fin de Novembre. O" le, oourrir de foin
quelques jau
es
avam qu'elJes ehev rotent,
&
quelque
tems
apres;
00
oe commence
a
les
n aire
que
q?lU–
'Le jours .pres qu'elles OO! ehevroté. Elle, foutlrent
beaueoup en ehev rotan! . 1I faut 61er les petits :\
ocll<~
qui n'on! qu'un an,
&
les donner • d'autres; oc les
1eur lailfer que '1uand elles
001
Irois ans,
&
ne lcur
en laiffer qu'uo: elles allaitent pendant u mois;
00
peut retirer le ehevreau
a
quin'l.e j ours.
L a
eh.vre
el!: fUJelle aux mémes maladies que la bre–
bis
(l/oye:<.
B
R E BIS) ;
elle en quelquefois atl3quée
d'une hevre putride ; aloes on la met
a
pan
&
on la
faiglle. Quand elle de"ient hydropique pour avoir trap
bu d'eau, on la pique au-delfous de I'épaule, on cou–
vre la piquOre d'un emplhre de poix
&
de
fain-dou~_
1I lui rene aufli une cofiure de m.triee apres aveir
~he
vroté, pOllr laquelle on lui fera baire du vio. Quand
le pis lui Cela
dellé~hé,
comme il peol areiver daos les
grande, chaleues, on la menera paitre
iI
la rofée,
&
00
lui frollera le pis ave de la creme.
11 Y
a des
ehevres
1
ndieooes ou de Barbarie qui don–
neO! rrois foi, plus de lait, dont le fromage en meil –
leur, qui portent o,dioairement deux chevreaux,
&
qui
ont le poil plus tin
&
plus fourni que les n6tres : on
dir que les Hollandois
&
le, Anglois en riren! bon par–
ti . Nous en avoos en Provence ou leurs chcvreaux s',p–
pcl lent
befo", .
e
H E
v
R E S, (
J urifpr.
)
rOn! des animaux malfai–
fans: elle, 001 la falive vcnimeuCe
&
brulante; leur ha–
leine ga te le, ..aineaux propres ;\ meltre du vin,
&
em–
peche Je jeune bois de repourrer. Plufieues eoutume, dé–
fendem d'cn nourri. dans le, villes, eomme Nivernois ,
ch. x . art o
18.
Celle de Berri,
tito du (ervitlldes, " ..
t.
18.
permet d'en tenir eo ville cloCe, pour
In
néeefliré
de maladie d',ueuDs partieuliees. Coquille voudroit
qu '
011
admit cetle
limitaríon
dans fa coihume
1
mais
il
dit
aum qu'iJ faudroit ajoO ter que ce feroil
ii
eondition de
tenir les
ehevres
tOúJ0urs atlachées ou eofermées dans
la ville,
&
aux ehamps qu'on doit le, lenir allachées
ii
UDe longue carde. La coürume de N 0.mandie ,
ayt.
84·
dit que les
ehe.,,,¡
&
les pore, fom en tout tems
en défens, e'ea-o-dire qu'on o.e les peut mener
pa~tre
dans l'htritage d'autrui fan, le coolentemeot du proprié–
taire: eelle d'Orléaos,
arto
J
5'2..
défend de les mener
dans les
vi~ncs,
gagnages, clouCeaus, vergees , plants
d'arbres frUlliees , chenayes , ormoyes , Caulfayes, aul–
lllyCS,
il
peine d'amende: eelle de Poitou ,
arto
196_
dit que les bois tailJ i, font défenfabJes pour le fegard des
eh.vres ,
jufqu'. ce qu'i ls ayem cinq aus nceoOlplis;
ele
• I'égard des nu tres bet"s juCqu'. quatre .ns.
Le
canon.omms decim.e ca",,; xvj. '{u:"ft·
.7.
déci–
de que la dlxme en dae de,
eh.vres
qUI 10m a la gar–
de du paaeur, de
m~mc
que des autres animaux.
(11)
e
H E
v
RE, (
M edecine, diete,
&
Mat. medo
)
On
l11ange tre'-peu de
eh.vre
en Europe, exeepré daus quel–
ques
~ol1trées
de l'ECpagne-
&
de l' ltalie, ou eet animal
en tres-commun; fa ehair qui éloil beaueoup plus uli–
tée che', le, anciehs Grecs, palTe ehe1. leues medecíns
pour tlatueuCe, bileuCe,
&
de mau\'ais fue.
L e lait de
~he'lJre
en cmployé pour ks ufages de la
table dans pluheurs pay', dans Je, provinees méridiona–
les da royaume, par ¡¡emple;
&
iI
n?y en pas tres–
inférieur
p~ur
k
gout
~u
lait de vaehe ordinaire ,
a
ee–
IUl
des envlrons de Pans . On pr€pare aufli avec ce lail
de tres-bon fromage,
I/oyez
F
R
o
M
A
G E.
I/oyez
les
propri~lés
médicinales du lair de
ehevre ,
&
foo analyfe
o;:himique,
al<
mor
L A I
T •
La tiente de
ehevre.
donnée en infulion dans du vin
blaoe, ou quelque enu .pproprlée, palfe ehez
quel~ue,
perConnes pour fpéci6que dans le, obnruélioDs du foie
&
de la rate,
&
dans la gallc: c'cCH1l un remede de
payCan, qui peUl avoir quelque mil ilé ráelle.
(b)
CAEVllE DU BE'ZO ARD,
eapra bezoareica.
O n
p(étend que les bboards oriemaux vicnneot d'une
ehe–
vrt,
maís ceue
'C'htlUre
nten pas bieo
coouue;
on die
qu'elJe relfemble aux n6tres,
a
I'exeeption des cornes,
'lui COO! plus élevées,
&
¡¡Ius longues;
&
011
ajoare
qu'iI
fe trouve des
che"res
de celte cfpeee dQot la peau
en