zsS
CHE
C:'en fur cette machine que les ouvríen mettent les
peauJi pour en tirer l'urdure, le poil, la chair .
J7oye~
TA NNER,
C H~MOlS,
&e.
IX
lafig. C. da"s la
'f)jgnett,·
dI<
lWlgjiJier.
e
H
E
V A LE T,
(Pejnt r,)
nom de 1'Jl1Clrument qui
foutien! le tablean d'un peimre pepllant qu'il le travair–
le.
Le
¿hevolet
eCl comporé de deux tringles de bois
.fTh fortes qui eo fOD! lcs m ontans ,
&
qui Con! a(lem–
b lées par deux
traverres,
Pune l'C?rs le bas, )'autre vers
le haut ; ces deux montaos Com fort écartés par le bas,
&
rapprochés par le hau!. O n aroréte a ces deux mon–
tans verS
le ham
J
qu'on
appelle
le derriere d:1,
che'Va–
lee,
del1x tafTeaux qui Com percés horitontalement d'uo
lrou rond chacun, dans leC,!uels tournent les acu, bouts
d'une 'raverfe qui eCl affujcttie au·hau! de la queue du
pheva/ee .
Cclte queue eCl U!le autre tringle plus longue
q ue celles qui fon t ies montans ; pae, ce moyen le
ehe–
va/et
eCl poCé
Cu
r Irois piés, ce qui lui donne bC3UCOUp
de fo lidi!é ;
&
l'on peu! incliner la face des m o ntans
aut:ll1l qu'on
le
"eut en arriere, en
reculant la
queue.
L es m ontans om plufi eues trous environ de la groffeur
dn doigt, percés a égales diClances poue
y
pouvoir me,–
Ire des chevilles qu i Coient (,illantes ,
&
qui puiffel1! por'
tee le !ablcau .. la hau!eur que l'on veu!.
I.,orCq ue le
cheva/et
el1 trap grand pour le !ableau ,
c'eU-a-dire, lorfque les deux montans du
eheva/et
COIl!
trop é loignés I'un de l'aurre, pour que le !ableau puif–
fe pofee Cur les chevilles des mon!ans; alors o n place
furoces chevilles
~"e
planche minee, longue d'envieon
trolS ou qua"e Plés; de la largeur de trois pouces en–
viron, fur qualre liglles d'épaiffeur;
&
Cur celle plan–
che ainr,
por~c ,
011 . flied par bas le tableau qui Ce trou–
ve
appul'~
par le haut lue les montans du
ehevalet
qui
VOIlt
en
Ce rapprochanr.
11 Y
en a de différen!es gran–
d.eurs. L es ScuJpteurs en <>nt aufli de beaucoup plus [0-
lides , pour préCeuter
&
poCer leurs bas-reliefs.
Diéljonn.
de
P e;ntRre.
CHE
V
A LE T , (
R "ban . )
eCl une petite
plan~hette
étroi!e
&
percée de qua"e pe!its teous, pour étre CuCpen–
due par deux , ticelks aux grandes lraverCes d'en-hau! du
rnétiee , entre le bandage
&
le battan!.
11
ferl
¡¡
tenir
I'ouveage I!able Cous le pas de l'ouvr;er.
• O
H E
v
A L E T
011
M
A
e
HIN E A' F
o
R E R,
(Ser–
,.1Ir,)
elle
ell
compoCée de trois pieees , .la palette , la
v is ,
&
I'écrou. La queue de la 'paleue entre dans
\lO
tr9u pratiqué • l'é!abl i dalls f" n épaiffeue; elle peu!
y
roulee. La palette répond
a
la hauteur
&
a I'ouverture
des m achoiees
d~
l'éta u. Vers le mil ieu de la queue,
la hauteur de la boite de l'é..u, eCl un !rou eo nd dans
Jeque! pn fTe la vis eecouebée en croche!; ce crochet
embraffe
lo
boi!e de l'érau : quant
3
I'~utee
exteémité de
la
vis, elle !raverCe la queue ,
&
el!
re~ íJe
dans un é–
"'OU. Lorfque l'ouvei.r a une pieee a foeer, il m e! l'ex–
Irémi,é
de
la queue du fore! dans un des UOllS de la
palette
&
il appl;'.¡ue la tete contre I'ouvrage a percer,
qui efl dans les machoiees de l'étau: puis il mome fon
ar~on
Cur
la
bohe du forer,
&
Iravaill e . A mefure que
le foret avance dans l'ouvrnge
&
que le !rOU Ce fai!,
I'ouvrier le tien! !oujours
[~rré
cOII"e l'ouvrage par le
moyen de l'écrou, qui fai r m ouvoir la paleMe du
c{j –
té
de I'é"u .
1I peur arriver trois cas: ou que la pnlette
Ceea
per–
pendiculaire , l'établi
&
parallele
;i
l'étau , ou inahllée
vers I'étau, ou r."verCée par eapport a lui.
11
eCl éví–
den! qu'il n'y a que le premiee cas 011 le forer perce
deoit , D ans le fecond, la paletee fai! levee la queue du
foeet,
&
Pae conréquent bai(fee la poim e :
&
'dans le
, ¡ro;r,eme, au co ntraire
I
baiiTee la queue
&
levee la poin–
te . Pour éviree l'inconv énienr de ces deux dernieees po–
li!ions, on deCccnd ou o n m oo!e d'un trou In queue du
foeet,
a
meCure que
le
trou Ce fai!, pour que la foeure
fc fa(fe !ouJours bien hoeiContalemeot.
CHE
V
A LE T
,¡
tirer /a foie ,
voy. ,¡ /'
artjele
S
o
1 E ,
la
deCcrip!ion de cet!e machine.
e
H E V A LE T,
termc de Tonnelier;
c'en
un banc
a
quaue pié., <Jui
:t
ii
fOI1 exteémité deux moreenux de
bois qui Ce Cerrem l'un de(fus l'autre ,
&
entre IcCquels
o n poCe les douves que 1'00 veu! travailler avec la pla–
De pla!e .
11 Y
a eneore beaueoup d'autres
eh,valets
dOn! il fe–
ra fai t m ention , I'arlicle des Am 00 ils fom emplo–
yés.
CHEVA LIER ,
C.
m.
(Hifl. "ne. )
nom quc les
Romains donnoien! au feeond oedre de la république .
On fair 'lue I'éta, de R ome étoi! partagé en trois corps.
Les pamdens qui étoienr proprement les peees de la pa–
nie, c'eCl a-peu-pres ce que lignitie leur Dom; i1s avoient
CHE
lIutli
I~
nom de
[¡nate1l",
paree qu'ils formoíent le corps
du
Cénat,
qui <'toh compole des anciens
~e
leur ordre,
Les
.heva/ier!
venoíent eoluite,
&
formolen! le Ceoond
corps de }'état:
iJ
y
en avoit
Uh
grand nombre, ils
faifoien!
la
force de, armées R omaines ,
&
ne comba!–
roient qu'a
cheva\; e'di
d'ou
ils tirent
I~ur
nom,
roie:
Latin, loi!
Fran~ois.
l is parvenoieot quelquefois
;i
la di–
gtlité de fénaroues,
&
la république leur donnoit
&.
et~rretenoit pOllr
le
fervice militaire un
cheval
tout
~qUl
pé: mais dans \es derniers !ems de la républ iqne i1s S'etl
diCpenCeei nt,
&
devinreot publicains,
c'.ll-Íl-~ire
feemiers
des im p6ts. La marque de lem ordre éWlt une eobe
a
handes de pourpee , peu différente de celle des Célla–
teurs;
&
au
daigt
un anoeau d'or,
3VOC Ulle
figure ou
un embleme gravé Cm une pierre finan précieuCe, du
m oins de quelque peix . On fair qu' !\nnibal ayam vain–
cu les R om ains, envoya plutleurs boiO"aux de ces an–
neanx;
&
c'eO des pierres qu'on y emplo)'oit, que
l\OU~
Cont vcnues toutes ces pierres g ravées , qUI font aUJOlud
hui l'ornem ent dcs cabinets des antiquaires.
A
chnque
luOee les cenCenes pnffoiént en eev Oe les
eheva/iers
eo
les appe)lan! chacun par leur nom;
&
s'ils n'avoienr pas
le revenu marqué par la loi pour !enie leur
ran~
,
e'l"e–
fler
""fus,
que qoelques uns fixent
a
di, mili. écus,
ou s'ils menoient une conduite pen reglée , les cenfeurs
les rayoient du catalogue des
eheva/i'TJ
,
Ieur Ótoient
le cheval,
&
les faifoiei1t pa(fee
¡¡
I'ordre des plébé:ens:
on les eafToi! aufli, mais pour un tems , 10rCque par
néglicence leurs chevaux paroiU-oient en tnauvai:, éta[ .
Sous les empeeeurs, l'oedee éqllellre déchut peu-a·peu;
&
le rang de
ehevalie"
aya
lit
été accordé par le,
em–
pereurs a toutes Cortes de pcrConnes,
&
m~me
iI
de> lIf–
feanchis
on!le le regarda plus Comllle une m arque
d'honne~r.
Ovide, Cicéron, Anicus é toient
,hcva/iers.
CHE
V AL
t ER,
( H ijI.
mod.)
fignifie plopr<men, u–
ne per(onne éJe\'ée
OU
par djgníté ou
por
3uribudoll au ..
deffus du rang de gelHilomme.
l/ay.
G
E N T 1 L O M M E
&
NODLE SS E.
La chevalerie étoi! autrefois le premiee degré d'hon–
neur dans les armées; on la donnoit
:1
Vc:c
b~aucoup
de cérémonies a ceux qui s'étoienr dillingués par queJ–
qu'exploi! lignalé. On di[oit autrefois
a¿."ber
1m
ehe–
'lJa¡¡~r,
pour dire
adopte,., un cpeva/ier,
paree qu il
i–
!oit réputé adopté en quelque
fa~on
61s de celui qui le
faifoit
chc1.1alier . V oyez.
A
D
o
1>
T 1
o
N
.
,
On pratiquoit plutieurs cérémonÍC> ditférentes pour la
créarian d'un
chevalicT:
les principales
étoielll
te Couf–
fl c!,
&
l'applicati0n d'u"e épéc [ur l'épaule; cnlhite on
lui ceignoit le baudrier, l'épée
&
les éperons duré"
&
les amres ornemens militaires,
3prcs quai, ét81H al
mé
ehc'Va/íer,
on lui co nduiCoil
el1
eérémonie a l'é!lliCe.
L es
chevalíerJ
ponoient des
mant~aux
d'honnt:ur fcn ...
dus pae la droite, rattachés d'u"e ageafle lue I'ép.ule ,
afin, d 'avoir le bras libre pour combame. Vers le xv.
!iecle il s'jntroduitlt en France des
eh,va/jeTJ
en lois ,
f'ornme
il
{en avoit en urmes; lellrs
mall[eall~
&
kors
qunlités éro icnt !I cs-diftercntes. On appelloi! un
ehev a–
'i~r
d'armu, meffire
ou
monfeiglltur,
&
le
,hevl1¡'er
de la loi
n'avoil que
le
titre
de
mfl;t re /In te / .
Les
pre ....
miees p0rtoieot
la
cote
d'armes
ar moiriée
de leue
bla....
[011,
&
les aUlres une robe fourr ée de vaire,
Ix
le b"n–
ne! de meme.
11
falloit
~tre
eh,vo/jer
pour aemer un
eheva li,,:
ain li
Fran~ois
1.
fut arIT'é
eh..'a/jer
"vallt la bataille de Ma–
eignan par le
eh..'alier
Bayard, qu'on appelloi! le
,he–
vn/ier
Cans peur
&
Cans reproche.
Cambden
a
décri! en peu de m ots la
fa~on
dont
OQ
faít un
,bC'lH'¡itr
en Angleccrre:
0';
et¡ueJlrem
ttig lli–
tntem (tifeipit,
die
~
il ,
fiexi.r gelubus Jeviter in
hu–
mero peY'(fltitllr; pr;l1,epJ
hi-s 'lJerbÍJ
affatttr:
Sus
'l/el
fois chevalier au 110m de Dieu',
furge ve/
Jis
''1''''
jn
nomine D ei;
cela doit s'étendrc de)
,he1Jalier.r-bllt:he–
/j,,,
qui COIl( en Angleterre l'ordre de chcvaterie k plUS
bas, quoiqu 'il Coit le plus aucien.
Sou"em la ceéation des
eheva/úrs
exigeoi! plus de cé–
rémonles ,
&
en leue donnant chaque picce de leur ar–
muee, 011 leue faiCoi! emeudee que 'out
y
étOit m ylté .
rieux,
&
par-l a ou les avemOoit de kur de-voir . Cham–
berlain dit qu'en Angkterre, 10rCqu'un
ehevoli"
etl con–
damné
;i
mOr!, 00 lui
{j
te Ca ceintuee
&
fou " pée, on
lui coupe
Ces
éperou.
avee
une petite hache , on loi ae–
rache [en gantcle!,
&
I'on bifle Ces armes. P ierre de Be–
loy dit que I'ancienne coutume en F ..nce pour la dé–
gradation d'un
eheV'á/i'r,
t! toit de I'arm r de pié·en-cap
cornrne s'il eut
du
combaure,
&
de le faire monter for
un échafl'lUd, 011 le hérau! le declaroit
erajtT(, vj/am ,
~
dl/oyal.
Aprcs que le
eoi
ou le grand-maítre de l'or-
dre