DES
E D 1
r
E U R S.
pe
tribarion, 011 a fm-tout 110mmé les autres Diétionnaires. Nous convenons que ron
auroit dú en faire ún plus fobre ufage , paree que ces Diaionnaires ne íont pas les
fources prímitives ,
&
que
l'
ncydo}'édie dl1it puifer fu r-t-out dans celles-ci . Ce–
}?cndant qu'on 110ns permette fnr cel<1. quelques réflexions. En premier líeu,
il
efr
tacile de prouver que la plüpart d'entre nous n'on t eu null emel1t recours
11
ces for–
tes d'ou rages. En fecond liell, la reffemblance qui fe trouve q uelguefois eJ1[re un
m·tiele de
·~'Encyc1opédie
8.:
un anide de quelque Diétionna.ire, eq
fo~·cée p~r l ~ ~la
ture elu fUJet, fur-tout lorfque l'anide efl court,
&
ne confiHe qu en une definltlon
ou en un fait hiíl:orique oeu confidérable: cela efr u vrai, que íür un grand nom–
bre d'artides la plúpart des D iétionnai res fe reffemblent , paree qu'ils ne fauroient
faire autrement. L e Diél:ionnaire ele Trévoux en partic lll ier doit moins reprocher
qu'aucull autre les
emprtt1!ts
a
l'Encyelopédie ; car ce Diétionnaire n'étoit dans fon
origine
&
n'eíl: encore en grande partie , qu 'une copie du Furetiere de Bafnage,
ainii que ce dernier l'a fait voir
&
s'en efl: plaint dan s fon hiíl:oire des ouvrages des
S.avans,
(~~ .
D'ailleur~
la traduétion de Chambers a fourni 'l.uelques-uns des
. m~té.,.
naux ue
l
~ncyelopédle.
Or Chambers avoit eu r ecours non-Jeulement aux
Dl~hon.,.
lh1Í res F ranc¡;ois , mais encore
a
d'autres ouvnlges
Oll
les Dlétionnaires Franc¡;Ols ont
:mffi
puifé eux-memes ; il nous feroit aifé ¿'en rapporter des e:<empl€s . Dans . ce
cas , ce ne fera point aux autres Diél:ionnaires que l'Encyelopédle
reíTemb~el:a dlr~.,.
étemen,t, ce fera auX fou rces qui lui feront
comm~nes
avec
c.es.autr:s D¡étlOnnal–
r:s. C
dI:
encore par cette raifon que plulieurs
art1c~es
du Dtétl?nIUIre de
Me~e
etlle fe trouvent dans le.s deux
pre~iers
volumes de
1
Encyclopé.dle ; parce que
~
un
coté ces articles font tlrés en entler de nos Ouv.-:,ges l<ranyOls fur la medeclne ,
&
q~e
de plus une defcription de planee , la recete d'un remede, en fuppofant qu'
elles foient liJien faites , n'ont pas deux manieres de 1'etre:
Ji
en
dI:
de meme d 'un
tres-grand nombre d 'artieles , tels que l'évaluation des monnoies , l'explic¡ltion des
dífIerentes pieces
&
des diffé rentes manccuvres d 'un navire ,
&
d'autres femblables .
Peut-on imaginer que dans un Di étionnaire, ou l'on enterre, pour ainu -dire ,
fOll
propre bien, on ait deffeil1 de s'approprier celui cl'autrui ? Chambers, ce Cham–
bers t,mt
&
trop loué, a pris par-tout, fans difcernemem
&
fans mefure,
&
n'a cité
perfonne . Of.l a cité fouvent dans l'E ncyelopédi e Fran<;:oife les fources primitives;
011 a tac hé de fup pléer aux citations moins néceffai res par des avis généraux
&
fuf,..
fifans. Mais on tkhera dans la [uite de rendre encore
&
les emprums moins fré–
quens
&
les citations plus exaétes. Nous efpél
1
0ns qu'on s'en appercevra dans ce
olume. Enfin ,
&
cet aveu répond
a
tout) les Auteurs de l'Encyclopédie confen–
tent
a.
ne .s'approprier dans ce Diétionnai¡:e que ce qu'on aw-oit honre de leur oter;
&
ils ofent [e flatter que leur part fera encore affez bonne.
En effet, fi l'Encyclopédie
n'" p"s l'"-v,,n t"ge
de
r é unir fans
exception
toutes
les richefles réelIes
d~s au~res.
ouvrages ,
~Ile ~n
renferme au moins plufieurs qui lui
fon t propres. CombIen d
artlc1~s
de Theol,ogle , de Belles-Lettres , de Poétique .
d'Hiíl:oire naturelle , de Grammalre, de Mu{¡que, de Chimie, de Mathématique élé–
mentaire
&
tranfcendante, de Phyfi que , d'Aíl:ronomie, de T aétique, d 'Horlogerie,·
d 'Optique , de Jardi nagB, de Chirurg}e
~
&
d.e diverfes autres Sdences, qui certai–
nement ne fe trouvent dans aucun Dtéhonnatre,
&
dont plllueurs memes , en plus
grand nombre qn'on ne penfe , n'ont pú etre foumis par aucun livre? Combien fur–
tout d'artides itnmenfes dans la defcription des Arts, pour lefquels on n'a eu d'au–
tres fecours que les lumieres des amateurs
&
des Arrifres ,
&
la fréquentation des
atteliers? Dans quel ouvrage trouvera-t-on l'explication détaillée de huit cents Plan-
hes
&
de plus de douze mille figures fur les Sciences
&
fur les Arts ? Combien
d '"rrieles enfin qu·il fu ffiroit de rapprocher des autres Diétionnaires pour voir avec
que1 foin on a traité dans cellli-ci les IDemes objets;
&
pour s'affúrer que dans les
artieles meme
gui
fe reffemblent par que1que emlroit, l'avantage
dI:
p¡'efque tou–
jours du coté de l'Encyclopédie , f'Oit paJl plus d'exaétitude
&
de précifion; foit par
des vúes
&
des réflexi ons , que les autI·es Diétionnaires ne prétendent pas apparem–
ment revendiquer? Dans l'artic1e
A lzatomie,
par exemple, qui efr un de ceux que
les connoiffeurs ont paru approuver dans notre
i"
V
olume , la chronologie des Ana–
tomill:es
a
été faite fur un mémoire de l'illu(l:re M. Falconet, qui veut bien pren–
dre
a
notre Ouvrage quelque interét . Cette chronologie efr plus complette, plus su–
re
&
plus in(l:ruétive clue ceUe de M. J ames . Nous invitons nos leétems
a
comparer
l',lrticle dont nons parlons avec l'artic1e
A lzatomie
dLJ Diétionnaire de Medecine,
Tome
111.
f
.
qui
C.l) Juillct 17°-1.
Vo"",
il
la
fin .